Avis sur Le Passe-Muraille

Un très bon téléfilm, touchant dans son histoire, réaliste dans son personnage principal et dans la découverte et l’utilisation de son pouvoir, très bien joué par un excellent Denis Podalydès, une musique qui reste dans la tête, des scènes très comiques, bref, une réussite, tout fonctionne parfaitement c’est un délice.

"Le passe-muraille" (2016) Arte le 16.12.2016

Si vous aimez les histoires originales, un brin loufoques et à la limite un peu fantastiques, vous allez être comblés ! Le scénario est construit d'après une nouvelle de Marcel Aymé publiée en 1941 (c'est dans les vieux pots...) et qui, à partir d'un fil conducteur, permet à un réalisateur toutes les diversions qu'il souhaite se permettre ! Moins vous en saurez sur le script de ce film, mieux ce sera. Le titre lui-même en dit déjà trop ! Cela dit, cette histoire n'est que la reprise d'une histoire déjà portée à l'écran par Jean Boyer en 1951, avec un casting bien plus ambitieux : Denis Podalydès trouve un rôle à sa mesure, mais sans comparaison à son avantage avec Bourvil ou encore Serrault ! Darroussin aurait peut-être mieux réussi en "décoinçant" le personnage. Et dans l'ancienne première version, on notait aussi la présence de Raymond Souplex que les jeunes n'ont pas connu, mais qui, acteur à tout faire, séduisait les foules et avait une voix inimitable.
Mais ne boudons pas notre plaisir : cette version de Dante Desarthe, à défaut d'être plus spontanée que travaillée, était quand même la meilleure proposition des programmes TNT de ce jour-là, même si le réalisateur peut mieux faire et ne pas hésiter entre drames et gags ! Surtout face à une énième rediffusion des insipides petits meurtres de Tata Christie dont c'était une énième rediffusion !
Avis de recherche (voir commentaires) : le titre de l'oeuvre censée être jouée par Podalydès au piano ?
willycopresto

Bien que les moyens techniques de ce "remake" soient évidemment sans commune mesure avec le trucage basique de l'original "Garou-Garou, le Passe-muraille", la comparaison entre ces deux adaptations de la nouvelle (1941) de Marcel Aymé joue en faveur du film de 1951 (par Jean Boyer). Rebaptiser "Léon" en "Emile" (?), abandonner le personnage de la soeur aînée acoquinée à un faux hercule bon-à-rien et profiteur de beau-frère, au profit d'une mère Alzheimer en maison médicalisée (et faire du petit commis aux écritures un employé de compagnie d'assurances mieux loti financièrement, ce faisant - mais tout aussi éteint), multiplier les larcins du "passe-muraille" (sans autre justification qu'un moyen de combattre les humiliations du quotidien)..... cela n'ajoute pas grand chose (et il ne reste rien du cher Montmartre d'Aymé, surtout pas le rapin confident "Gen-Paul", alias Raymond Souplex, chez Boyer). Quand la partie "romance" (stagiaire opportuniste et vaguement écolo en 2016, contre souris d'hôtel en noir et blanc) manque tout autant de charme et de fantaisie (le héros 2016 ayant à ce dernier égard seulement un passé sentimental : une ex-épouse – personnage de rajout sonnant inutile) - et même de "morale" (comparer les deux fins). Poésie et dialogue savoureux en 51 (signé d'un certain Michel Audiard...) - rien d'équivalent en 2015. Quant à Denis Podalydès, en dépit d'un physique raccord de parfait lambda, il est bien en-dessous de l'excellent Bourvil..... Au bilan : plutôt décevant, ce "Passe-muraille" (téléfilm par Dante Desarthe, le fils du comédien Gérard Desarthe), visionné sur Arte - même si, sur certains aspects, plus fidèle au (très court) texte d'Aymé.

Adaptation de la nouvelle de Marcel Aymé qui réactualise le célèbre Garou-Garou, le passe-muraille incarné par Bourvil en 1950. Cette version actualise sans trahir, sans en faire trop, apportant juste les quelques changements utiles pour la placer en 2016. Un film où Denis Podalydés apporte un ton particulier grâce à son talent et à la finesse de son jeu toujours merveilleusement maîtrisé. Le duo avec la belle et talentueuse Marie Dompnier fonctionne parfaitement. Un film simple, beau, efficace et bien réalisé.

Prix de la Meilleure Interprétation Masculine pour Denis Podalydès et Prix de la Meilleure Photographie pour le directeur de la photographie Dominique Colin au Festival des Créations Télévisuelles de Luchon 2016, Le passe-muraille est le conte merveilleux à ne pas rater en cette période de fêtes sur Arte.

Le passe-muraille c'est l'histoire d'une métamorphose. La sortie d'une léthargie. C'est une image que prend l'auteur pour raconter comment un homme arrive à exister dans la société au lieu de s'enfoncer dans la solitude et la tristesse.
Une jolie adaptation fine et légère. Un petit côté farfelu et décalé.

Qu’est-ce que c’est drôle comme film découverte, basé sur la première adaptation donc un remake moderniste et honorable téléfilm. Du bon vieux Garou-Garou « Vision » traverse muraille, le grand tonton français style vague des BD du petit neveu américain, le dissipé Marvel. C’était d’abord le sacré Bourvil qui avait commencé le flambeau, d’après une nouvelle littéraire d’un auteur dans ses contrariétés philosophiques, spirituelles et politiques datant de 1943. C’est subtilement intelligent comme histoire comique très bien retranscrite en 2016, j’ai ri aux éclats dans l’allégresse sur l’actualité, que ce soit originaire d’un temple du musée des archives nationales, la technologie traverse ou est traversée pas seulement par le temps mais bien plus que cela. Ce n’est plus le petit fonctionnaire pépère sans histoire morose dans sa routine, tristounet dans son état trop conformiste, le rêve libertaire prend vie heureux comme l’air, après avoir découvert ce super-mega-pouvoir-génial. Le divorce à l’amiable puis le retour en puissance de l’amour jusque là transparent, le retient aux murs par la volée filée à l’anglaise. Maintenant, c’est un assureur qui assure ses arrières en cas de sinistre auprès des clients accidentés burlesques. Son « Power » n’est pas au moins de l’arnaque, du vrai sans trucage contrairement aux prestigidateurs de l’Élysée inquiets de la situation d’urgence sécurité nationale. La forte probabilité d’un clown Arsene Lupin cambrioleur gentleman d’un nouveau genre en mutation, qui déjoue de ses tours de passe-passe que le terrorisme détournement d’image destination opinion publique aux petits soins. Déployant la grosse artillerie gros bras force de Police unité d’élite dissuasion perquisition, ainsi jouant à cache-cache avec le prestigieux Garooou-Garouuu ! Cela se transmettra de main en main différemment vers la fusée déesse Ariane la stagiaire jeunesse amoureuse, la vie continue tel un roman dans cette douceur amère sociale poésie teintée de tragi-comédie sans le vouloir. Touchante par la grâce vielle maman à fiston oubliant tout, même où sont rangés les bonbons pouvoirs extraordinaires. Je trouve ce personnage anti-héros fort sympathique, il y a un côté sacré vicieux solitaire littéralement rigolo se retrouvant bloqué, enfin délivré par la modernité détruisant les infranchissables chutes de Montmartre.

Encore une adaptation du “ Passe-muraille”, réussie essentiellement grâce à l’interprétation touchante de Denis Podalydès et de Marie Dompnier. C’est plein d’humour, jamais ridicule (à part la fin un peu boiteuse) et sans la moindre baisse de rythme. Un téléfilm de qualité.

De loin la meilleure adaptation de la nouvelle de Marcel Aymé. En plus d'être drôle, léger et subtil, ce film raconte les travers du monde d'aujourd'hui, sans méchanceté mais avec poésie et humour. Les comédiens sont excellents comme rarement dans un film français. Podalydes est époustouflant, Marie Dompnier est envoutante, Scali Delpeyrat désopilant. Le film a fait un carton sur Arte, et ce n'est pas par hasard. Il est à la fois grand public et exigeant, drôle et triste, comme la vie.

Je connaissais le livre de Marcel Aymé, j'ai beaucoup apprécié son interprétation ... Denis Podalydes est excellent, subtil, attachant ...

une excellent transposition à notre époque du roman de Marcel Aymé avec un très bon Podalydès dans le rôle titre, en misanthrope qui se laisse finalement emporter par l'amour

En mettant de côté les effets visuels forcement plus abouties que dans l original, ce passe muraille approfondie un peu plus ce mystérieux pouvoir en en y incluant la mere du personnage.
On retrouve une certaine similitude dans la finesse et la fragilité des acteurs Jean-Pierre Darroussin et Bourvil.

Pas de voleuse dans cette version plus contemporaine. Le heros ne vole que par interet personnel ( mais le paiement de la pension n en fait pas quelqu un d égoïste) et non pour plaire a une voleuse comme dans le film original.

Le passe muraille et ses envies de "changer de case" restent intemporels finalement. Le pouvoir n est present que pour illustrer cette envie de briser les chaines de la société et de devenir quelqu'un d'autres.

Ce film est un peu tristounet mais il reprend bien avec des variations poétiques et explicatives le conte de Marcel Aymé paru en 1941. C'est un quidam et ce n'en est pas un car toute son histoire est dévoilé au cours du film. Il se découvre un super pouvoir et ne sait pas trop quoi en faire sinon quelques bêtises. spoiler: J'ai craint à la fin qu'il ne reste bloqué dans le mur car c'est dans l'histoire d'Aymé mais c'est une comédie et heureusement il en sort car il s'y est trouvé bloqué trop stupidement. Son choix de vouloir renoncer à son pouvoir n'est pas clair ni discuté avec son amie ce qui est un tort comme une fin bâclée compréhensive mais vraiment pas intéressante.
Ces incohérences et quelques fadeurs me laisse un peu mitigé bien qu'il y ait pas mal de qualité dans ce film où il y a aussi des ressorts comiques qui évite trop de bouffonnerie.

Nul ! Vraiment trop parisien et trop loin de Marcel Aymé. La petite précision dans les génériques de début et de fin "Denis Podalides - de la comédie Française" ce veut sans doute un gage de qualité mais ça n'est pas le cas. Certes, toutes les actrices et tous les acteurs jouent bien et sont dans leur rôle mais c'est le scénario et la réalisation qui sont à mettre à la poubelle.

Film poétique à partir de l'adaptation du livre de Marcel Aimé. Une très belle interprétation de Polalydès dans ce rôle d'homme introverti. De l'humour discret, de la romance et bien sûr de la fiction amusante.