Avis : La Mort de Staline - Page 8

Moscou pour coup. J’avais adoré la BD dont ce film est l’adaptation et c’est donc en pleine confiance que je lance La Mort de Staline. En gros, Staline meurt et les vautours veulent la place. Là comme ça, on se dit que ça va être un thriller politique ou un pamphlet contre le totalitarisme, voire un drame historique. Et c’est tout ça à la fois tout en étant vraiment drôle. Une des forces du flm c’est de parvenir à garder le même rythme du début à la fin, alternant gags absurdes et ironie mordante. En ce sens, c’est une très bonne adaptation de la BD. On saisit tout le non-sens d’un régime centré sur la figure et la personne du chef. Dans ce ballet grinçant, on côtoie les valets serviles, les résistants de la dernière heure, les charognards opportunistes et les âmes seules au courage certain. Cerise sur ce gâteau, on revoit un Buscemi plus en forme que jamais, manipulateur génial qui anime l’écran de toute sa drôle de gueule. En clair et en bref, une vraie bonne comédie qui gagne sur le fond comme sur la forme tout en étant tout à fait rigoureuse dans sa reconstitution des faits. A voir d’urgence.

L'Histoire a fourni la quasi totalité du scénario très bien servi lui-même par une mise en scène particulièrement en verve. Nous sommes en plein grand-guignol dans ce monde soviétique et stalinien où une simple dénonciation pouvait vous mener au goulag ou pire encore. Les acteurs sont superbes, les réparties des dialogues magnifiques. L'atmosphère pesante, les rires plus ou moins jaunes des personnages tous au vrai antipathiques, le peuple russe abusé, naïf et il faut le dire un peu bébête qui entre en adoration devant le diable, tout cela interpelle, et l'on se dit qu'il existe encore des relents de ce régime, et pas seulement en Russie.

Une comédie très efficace et intelligente que la condition politique d’une Russie stalinienne tyrannique. C’est drôle, irrévérencieux, corrosif, mais encore un poil trop sage pour totalement convaincre et éviter quelques rares longueurs.

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Ce film est un petit bijou d'humour, arrivant à faire côtoyer de façon incroyable, équilibrée et complémentaire le drame, la satire, la farce, le cynisme, la stratégie froide calculatrice, les trahisons, haines et rancoeurs, le tout en alternant à la fois un ton humour british et aussi par moments des scènes truculentes dignes de la comedia del arte. La performance est poussée jusqu'à respecter presque scrupuleusement un des épisodes majeurs de l'histoire contemporaine avec le moment de la mort de Staline et dans un temps très court les manigances, tractations, affrontements fratricides politiques à fleuret moucheté mais aussi plus violents entre membres influents du comité central soviétique pour récupérer le pouvoir. Tout se passe entre le moment d'un repas banquet dans la villa de Staline repas assez habituel et arrosé où le tyran suprême entouré de sa garde rapprochée politique decide du sort des futurs exilés ou assassinés par la validation des fameuses listes, la nuit qui suit avec l'accident vasculaire cérébral inattendu du guide suprême et la course contre la montre des cadres du comité central, tels des vautours alors que Staline n'est même pas encore officiellement mort, pour manigancer, faire et défaire des alliances, user de moults stratégies, se trahir, se détester fraternellement et jusqu'à la fin de la période de deuil de 3 jours et ses funérailles, faire et défaire, se reconnaître au nom de Staline et de sa conception du pouvoir tout en le reniant sans arrêt. Le tour de force du film est de mettre en scène les vrais personnages historiques qui ont joué ce rôle majeur, quasiment dans le déroulé exact et en tous les cas en respectant chaque caractère, personnalité, chacun étant plus affreux et horrible que l'autre avec une prime néanmoins de l'horreur au fameux bourreau Beriya chef de la police secrète et acteur des plus basses besognes en passant par le meurtre, le viol, la torture, le tout à sa guise. Un film avec peu d'action, peu de lieux, presque en huit clos pour une grande partie mais qui se suit comme un thriller, avec un humour noir cynique d'une subtilité et précision absolue pour de plus dépeindre parfaitement un morceau d'histoire oh combien important. Un film passionnant qui ne vous lâche pas, un film d'hommes,d'acteurs où seule la présence de la sublime Olga Kurylenko apporte une légère touche de charme mais pas de douceur compte tenu de son implication. Personne à sauver vraiment de la noirceur ce qui rend le film et la performance encore plus spectaculaire, l'empathie étant totalement absente, aucun des personnages ne la méritant. Un petit bijou d'humour subtil, stratégique, cynique, doublé d'un vrai film historique qui ne trahit en rien l'Histoire avec un grand H. A noter que ce film est l'adaptation d'une BD française scénarisée par Fabien Nury.

Bien sûr, tout ceci n'évoque pas grand-chose pour ceux (hélas nombreux) qui ne se sont pas un tant soit peu intéressés à ce qu'était l'Union Soviétique, au moins depuis la fin de leur scolarité. Sans être un cours d'histoire à proprement parler, cette satire au vitriol autour de la mort du petit Père des Peuples en dit déjà long sur ce qu'était le régime des soviets et sur les coups tordus qui se tramaient dans l'ombre, au gré des alliances d'un jour. Plus cynique que féroce, le film est néanmoins d'une grande précision dans sa mécanique, et s'appuie sur un casting de choix (Buscemi au premier chef, mais pas seulement loin de là) pour servir son propos. Mordant et à remettre en perspective avec le monde d'aujourd'hui.

Comédie historico-politique sur la mort d’un tyrannique dictateur. La satyre y côtoie l’absurdité d’événements pourtant avérés. C’est féroce, cocasse et divertissant.

Un panier de crabes exquis, l'histoire est aussi inouïe qu'effroyable, les interprètes sont excellents.

Bonne tragi-comédie anglo-américaine. Avec un scénario plutôt original, un film qui veut faire rire sur la mort du dictateur Staline, et c'est assez bien réussi, d'autant plus le récit décrit avec réalité l'horreur du système soviétique, ce qui donne au film un aspect un peu malsain : rire sur les souffrances des autres. On l'a déjà fait avec Hitler. Il n'empêche qu'on retient sa colère devant cet enfer communiste. Gardons en mémoire alors les gags et les dialogues parfois burlesques de ces hauts dirigeants soviétiques, le film porte sur 2 jours, et c'est bien suffisant. Les acteurs sont tous excellents, et la réalisation est presque sans défaut, même les décors recréés à Londres. Film interdit en Russie (?).

Film instructif et drôle. Pourtant sur un sujet grave. La mort d'un dictateur sanglant et les jeux politiques pour désigner son successeur.
Peut-on cependant rire de tout ? Et là se trouve les limites du film. Le rire se glace souvent au souvenir des millions de mort et aux générations sacrifiées au pays du petit père des peuples.
La force du film est de montrer toutefois la lâcheté, la bêtise et l'incompétence des dirigeants suprêmes du paradis communiste.

A moitié drôle, à moitié sérieux et tragique, on ne sait jamais trop sur quel pied danser, si on est dans un film sérieux ou bien dans un film ouvertement parodique. Un peu casse-gueule comme approche. Globalement, j'ai trouvé le temps long et j'étais plutôt content que ça se termine. Je n'ai pas retrouvé le fameux "humour british" qu'on m'avait vendu, où alors juste un tout petit peu.

Farce burlesque complètement assumée qui semble tellement irréaliste par les grosse ficelles qu’elle nous tend, et paradoxalement si proche de la vérité, “ La Mort de Staline“ ne manque pas de culot et d’originalité pour traiter un épisode historique. La guerre des clans et la conquête du pouvoir, dont nous sommes spectateurs, ont déjà été filmées maintes fois dans des films ou des série, mais le contexte historique, basé sur des faits réels dans un pays très secret qui communique par ce qu’il veut bien nous faire entendre, apporte une réelle curiosité et un humour constamment grinçant. Au délà de toutes ces réjouissances, le film tourne malheureusement vite en rond, ne se renouvelle plus et l’attente des funérailles se fait attendre. Dommage que l’humour noir, teinté de rouge, ne surprenne qu’une demi-heure car le film avait tous les ingrédients et l’ambition d’en être un grand.

La bande annonce permettait d’espérer un film satirique très drôle, mais au final, même s’il y a quelques scènes en plus de cette BA drôles, l’ensemble reste sérieux et fait malgré tout froid dans le dos, probablement hélas bien proche de la réalité de cette période soviétique...

Ces soviétiques parlant anglais ne sont pas vraiment drôles. C’est embêtant pour une comédie.
On retrouve la nervosité de la caméra de série télévisée avec un montage rapide mais les répliques tombent à plat.
Pourquoi se permet-on de faire de l’humour avec les crimes de Staline alors qu’on n’oserait pas avec les crimes du IIIe Reich ?

Une bonne comédie à l'humour noir. Une bonne satire sur la Russie communiste au temps de l'URSS. Un film trop marrant.

Les évènements au politburo immédiatement avant et après la mort de Staline. le film décrit de manière sarcastique les jeux de pouvoir entre les apparatchiks pour la succession du pouvoir. Khrouchtchev, Boulganine, Béria, Malenkov, Mototov intriguent et se dézingent entre-eux. Cela ressemble parfois à une farce, mais c'est très documenté. Le côté théatre filmé pourra en gêner certains, mais c'est facile à suivre, même sans connaissances historiques du sujet.