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    Ultimo Tango
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    3,7
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    7 critiques spectateurs

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    alain-92
    alain-92

    305 abonnés 1 078 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 31 mai 2016
    Entre la reconstitution de leur époque glorieuse jusqu'à nos jours, le couple de légende, Juan Carlos Copes et María Nieves se confie. Pour gommer quelques passages pas toujours utiles, la musique, la magnifique photographie et la plupart des chorégraphies restent comme autant de points forts. Avec, entre autres, et même si très bref, un remarquable pas de trois. Le bandonéon accompagne parfaitement l'extraordinaire talent de ce duo à la scène. Mais également le couple qui finira par se déchirer en privé. Le grand plus, les confessions de María Nieves. Son talent, son allure, sa voix, son sourire et ce magnifique regard devraient ébranler les plus récalcitrants. Le temps, a laissé ses traces, certes, mais n'a rien enlevé de son incroyable charisme. Sa passion de la danse, et par-dessus tout, son amour pour le tango, trouvent, au travers de sa voix rocailleuse une ampleur souvent poignante.
    aldanjah
    aldanjah

    54 abonnés 705 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 7 juin 2016
    Entre le documentaire et la fiction, Ultimo Tango décrit l’aventure tumultueuse du plus grand couple de danseurs de tango, María Nieves et Juan Carlos Copes. Il retrace la façon dont Juan a emporté le couple vers le succès et la reconnaissance de leur danse des États-Unis jusqu’au Japon.

    On est bouleversé par ce film qui n’est pas seulement un long métrage sur la danse, mais surtout une leçon de vie. María Nieves se confie à la caméra, dans ses marches à travers Buenos Aires, se remémorant ses débuts dans le tango et surtout cette rencontre décisive avec Juan Carlos Copes. Elle se rappelle le jeune homme maladroit, surnommé un « chariot », c’est-à-dire un mauvais danseur, aperçu un soir, retrouvé un an plus tard. La rencontre est fusionnelle, mêlant l’art à l’amour, la perfection aux sentiments. María, très présente tout au long du film, rend à la danse son sens oublié : danser était le plaisir des pauvres. Petite elle n’avait pas de quoi jouer, alors elle dansait avec un ballet ; dès le début, le tango se vit comme un besoin absolu, il devient tout quand on n’a rien.

    Juan incarne ce tout : il a la danse, mais aussi l’esprit, il se fait une idée précise du tango, qu’il veut porter à travers le monde, ce qu’il fera avec elle. La femme, la danseuse María Nieves, révèle alors tous ses visages au gré de leurs danses. Trompée, humiliée lorsqu’elle découvre que Juan a eu un enfant d’une autre femme, elle évoque tous les tabous d’une société : le jugement négatif porté sur une femme aujourd’hui vieille qui n’a pas eu le temps d’avoir d’enfants dans sa carrière, l’intériorisation par les femmes de la domination masculine et du machisme. Après s’être considérée comme toujours inférieure à Juan, María étonne les jeunes danseuses qu’elle rencontre lorsqu’elle leur apprend que nul homme ne mérite les larmes d’une femme. On se laisse alors prendre par le rythme des séquences très habilement filmées et montées : le couple est incarné par des acteurs qui correspondent à ses différents âges. Le réalisateur a choisi de montrer ces séquences d’époque en exhibant leur aspect ʻʻremontéʼʼ : on voit les danseurs en tenue de répétition, on apprécie de les observer dans leur travail. Le réalisme souvent mauvais qui accompagne les costumes et musiques d’époque est ainsi évité.

    Ce film est un hymne à la vie et à la danse. María, femme blessée, a tiré de la danse une force et une joie éblouissantes. À quatre-vingts ans, elle continue de danser. On découvre dans ce besoin un véritable remède aux douleurs de la vie : danser apprend à donner et pardonner, c’est-à-dire à donner par-delà ses limites, à par-donner ; à atteindre ce don de soi qui permet d’accepter et de surmonter tout, avec humanité. Après leur séparation artistique, María découvre qu’elle peut être elle-même sans plus dépendre de l’ombre d’un homme. Elle ne regrette rien, tandis que Juan confie aux danseurs qu’il mourra avec le tango. C’est une façon d’être, entier, qui se révèle à travers ce superbe portrait croisé d’artistes. C’est aussi une époque de l’art qui est mise en lumière : tandis que les jeunes danseurs cherchent à être virtuoses, María rappelle qu’à leur début, Juan et elle dansaient avec simplicité, loin de la performance, dans la poursuite de leur passion et des mille couleurs sentimentales qui animaient leur danse.
    On est profondément ému par ces êtres rayonnants pour qui la vie est digne et généreuse jusqu’au bout.
    Yves G.
    Yves G.

    1 278 abonnés 3 289 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 7 juin 2016
    Voici la réponse éclatante à mes amis qui me suspectent de masochisme à regarder d’improbables documentaires guatémaltèques en noir et blanc, sous-titrés et muets ! Celui-ci est germano-argentin. Il est en couleurs. Et s’il est sous-titré, il n’est – donc – pas muet.

    Plus important : c’est un bijou !

    « Ultimo Tango » (quel titre ridicule !) raconte l’histoire du couple le plus célèbre de l’histoire du tango. Juan Carlo Copes et María Nieves ont donné au tango ses lettres de noblesse, dans les années 50, en le faisant monter sur scène. Ils en furent les ambassadeurs dans le monde entier, notamment à Broadway où ils réalisèrent « Tango Argentino ».

    Pour raconter cette légende s’offrait au documentariste plusieurs options : des images d’archives, une reconstitution jouée par des acteurs, l’interview des survivants. Fort astucieusement, les trois procédés sont simultanément utilisés. Copes & Nieves commentent des images d’archives en répondant aux questions que leur posent les acteurs jouant leurs rôles. Le résultat est terriblement efficace.

    Copes & Nieves formèrent un couple de légende sur scène et à la ville. Mais s’ils continuèrent à danser ensemble jusqu’en 1997, ils se séparèrent vingt ans plus tôt. Une haine toujours vivace les tenant à distance l’un de l’autre, ils répondent chacun à son tour à la caméra. On sent chez elle une passion encore vive, alors que lui a reconstruit sa vie ailleurs. Le tourbillon de haine et d’amour qui a emporté ce couple n’est pas moins impressionnant que la perfection diabolique de leurs chorégraphies.
    alpha-pixel
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    26 abonnés 41 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 11 juillet 2017
    Dans le Buenos Aires pauvre des années 40, elle était la plus belle du quartier, lui ne savait pas danser. Cela commence comme une jolie histoire, cela se poursuit comme un conte de fée : ils deviennent le couple Maria Nieves-Juan Carlos Copes, le couple de danseurs de tango le plus doué –jusqu’à changer l’histoire du tango–, le plus célèbre de tous les temps. L’histoire d’amour ne finit pas bien : elle ne tolère plus ses incartades, il ne la supporte plus. Elle, Maria Nieves, aujourd’hui 80 ans, se confie à nous et raconte les péripéties de sa vie vouée à la danse, et à son macho de Juan. Son élégance, son charisme, ses regards dignes, son bel accent, son discret sourire, tout cela perce l’écran. Et puis le tango porte le film. Cet incroyable tango qui nous fend le cœur et l’âme, nous fait chavirer de son extraordinaire sensualité, de ses accents poignants de désespérance. Beaucoup d’émotion donc dans le film, mais ce qui m’a particulièrement subjugué, c’est la liberté du réalisateur. La mise en scène s’affranchit de toutes les conventions du genre. Les époques et les lieux se mêlent et tanguent allègrement. On regarde la vraie Maria danser joue contre joue avec l’acteur qui figure son Juan à 20 ans. On la voit évoluer dans le décor figuratif de sa chambre d’enfant. Dans une voiture, elle est filmée se confiant à l’actrice qui l’incarne à 50 ans : «aucun homme ne mérite les larmes d’une femme». La Maria jeune danseuse virevolte sur ses talons aiguille, s’envole comme la musique… la caméra desserre le plan et on découvre la grue et le câble qui permettent le truquage. Le plan dure longtemps, magnifique, sous les yeux de la vraie Maria, émue, âgée, discrètement présente au fond du plateau entre les projecteurs et la musique. Sans les quelques longueurs ou répétitions, j’aurais mis 5 étoiles.
    Maxence!
    Maxence!

    13 abonnés 107 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 30 mai 2016
    Un portrait touchant de Maria Nieves, célèbre danseuse de tango, qui nous conte au soir de sa vie sa passion pour la danse et la relation tumultueuse avec son partenaire, séparé à la ville, complice à la scène. On effleure la force du tango car on n'imginerait pas les mêmes passions tumultueuses entre danseurs de cha cha cha.
    anonyme
    Un visiteur
    2,0
    Publiée le 7 juin 2016
    La bande son est très décevante. C'est un orchestre moderne qui joue 95% du temps, même par dessus les images anciennes. Cet orchestre n'est pas très bon, et surtout il ne joue pas à la manière des années 1950 à 80. Parfois, dans des moments de transition, il joue dans le style de Paris Texas avec une guitare amplifiée électriquement, ce qui fait peut-être plaisir à Wim Wenders, mais ce qui assez déplacé. Ces musiques modernes empêchent aux spectateurs d'avoir une douce nostalgie du passé.
    Des scènes reconstituées montrent une danseuse qui ne ressemble pas physiquement à Maria Nieves, car elle a de grosses jambes et de grandes dents, au lieu des jambes fines et longues et de la petite dentition de Maria Nieves. Etrangement, les danseurs comédiens font de très grands pas, et ne se tiennent pas bien l'un à l'autre. C'est une sorte de danse moderne individuelle à deux. Les salles de danse sont quasiment vides, alors qu'elles étaient sûrement pleine à craquer dans l'Argentine d'autrefois.
    L'auteur interroge beaucoup Maria Nieves qui a 83 ans, en lui demandant uniquement de s'exprimer sur sa relation avec Juan Copes. Elle n'a pas grand chose à dire sur ce sujet, alors elle répète tout le temps la même chose, qui est qu'elle était contente de danser avec lui, mais qu'ils ne formaient pas un vrai couple en privé. L'auteur aurait dû lui demander de parler de la technique de la danse, de la vie des artistes, de la vie des Argentins et des Américains, etc.
    Le plus ridicule est d'avoir ajouté de faux applaudissements sur un enregistrement japonais.
    Heureusement, il y a environ cinq minutes d'images d'archives, qui montrent le vrai tango, celui dansé par Nieves et Copes, avec beaucoup de petit pas, bien rythmés, des mouvements de tous le corps et pas seulement des jambes, de bons appuis et tractions des bras, etc.
    Oscar L.
    Oscar L.

    5 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 16 juin 2016
    Un bijou, un vrai ! Pas de folklore pour l'export, pas de complaisance touristique; du vrai, du dur, le tango comme il est vécu par ceux de là-bas; et tant pis si ce n'est pas ce à quoi le public s'attend. Si vous avez envie de mieux connaître et de mieux ressentir Buenos Aires, ne ratez pas cet Último Tango. Ça se passe aujourd'hui et ça se passe hier, autour d'un couple de danseurs présenté comme mythique. Regardons-le, ce couple, il représente toute une société; mais regardons aussi --surtout?-- ce qui les entoure et écoutons ce qu'ils nous raconte. En quittant la salle, vous en saurez beaucoup sur l'une des vies des "porteños", ces hommes et ces femmes qui habitent Buenos Aires, sur leur tango, bien sûr, mais sur bien d'autres choses encore. Et si, comme pour moi, la nostalgie vous rattrape au coin de deux rues pavées, dites vous que c'est une vraie chance d'avoir connu et de vivre encore tout ça. Une vraie chance !
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