Avis sur Argentina

Je suis incapable de dire comment on peut recevoir un tel film quand on n'est pas a priori amoureux de l'Argentine, de son peuple, de ses musiques et de ses danses, quand on n'a pas vu et entendu sur place ce que l'on voit et qu'on entend dans le film.
Essayons d'être précis : si pour vous, l'Argentine musicale se limite au tango, sachez qu'on n'entend pas une note de ce style musical et, donc, passez votre chemin si vous n'avez pas envie d'entendre autre chose que du tango. Par contre courez voir ce film si vous voulez connaître des musiques et des danses argentines que, personnellement, je trouve beaucoup plus intéressantes que le tango : la zamba (rien à voir avec la samba !), la chaquera, la cueca, le chamamé, etc.
Vous ferez connaissance avec l'immense Chaqueño Palavecino, vous entendrez et verrez Mercedes Sosa, vous entendrez Atahualpa Yupanqu, vous verrez les fameuses danses avec jeu de foulards.
Le film a été tourné dans le quartier de La Boca, à Buenos-Aires, dans le studio Galpón de la Boca. Son seul défaut est donc d'avoir été tourné "hors sol" et d'être un peu statique.

Un magnifique documentaire musical mais aussi du grand cinéma, tant Carlos Saura filme avec virtuosité et recherche esthétique tous les groupes qui composent ce défilé époustouflant. Tout le monde sait combien la musique argentine est riche, au-delà du sublime tango. Carlos Saura la filme avec amour, nous démontre combien elle participe profondément à l’histoire et à la culture du pays. Chaque tableau, par les cadrages, la fluidité de la caméra, les décors dépouillés, les jeux de lumières devient un véritable enchantement qui fait corps avec la musique. Une merveille qu’on a envie de voir et revoir comme on aime écouter et réécouter un grand disque.

un film surprenant par la diversité des genres musicaux de ce pays. des voix surprenantes, des femmes qui chantent avec leur tripes et c'est beau à voir et à entendre. ne vous attendez pas à voir du tango, des femmes et hommes botoxés ! non c'est des vrais gens ! simples, chaleureux. les seuls à être un peu apprêtés c'est le corps de ballet. c'est un documentaire filmé dans la plus simple manière et c'est ce qui fait son intérêt et le plaisir de le voir.

La musique de l’Argentine servie sur un plateau. Un plateau de danse et de cinéma monté dans un hangar de Buenos Aires et encerclé de miroirs qui multiplient ou divisent l’espace. C’est là que, pour l’essentiel, Carlos Saura filme une troupe magnifique d’une quinzaine de danseurs et de chanteurs. Les hommes ont la voix éraillée et des pieds mitraillette et les filles au regard noir tournent nu pied pour les accompagner.
Tous chantent et dansent une autre Argentine. Pas le tango des villes, mais la zamba et la cueca, le chamané et la colpa. La musique qui va de la Pampa aux Andes et des Gauchos aux indiens Mapuche. Leurs chansons parlent des êtres aimés, de la nature et souvent d’exil. Parfois aussi de la désillusion et la nostalgie qui les ont remis sur le chemin du retour, « puisque ce que je cherchais était chez moi », dit une chacarera.
Tout cela, Carlos Saura, grand amoureux de la danse et de la musique, le filme avec un sens de l’épure bien loin du folklore touristique. Et c’est ce qui fait justement jaillir la grâce et l’émotion. Mais comme son plateau est le décor quasi unique de cette remontée du temps, on a parfois du mal à se sentir du voyage devant tant d’immobilité spatiale. Et l’absence de scénario n’empêche pas ce documentaire filmé d’être un peu statique. Ce qui n’est pas le moindre paradoxe avec toute cette vie musicale qui défile sur scène.

Carlos Saura, réalisateur espagnol de renommée internationale, a déjà longuement démontré, lors de ces soixante années de carrière, son talent pour mettre en scène la danse et la musique hispanique. Deux de ses premiers films, la Cousine Angélique et Cria Cuervos, ont remporté le prix spécial du jury au Festival de Cannes dans les années 1970. Carmen (1983) et Tango (1997) reçurent également des nominations aux Oscars. Cinq ans après Flamenco, Flamenco, Carlos Saura nous plonge au cœur des racines culturelles de l’Argentine à travers une fresque picturale et sensorielle.

Avant sa sortie en France, Argentina a été présentée dans de nombreux festivals, notamment le Festival Do Rio, l’International Antalya Golden film festival, le Festival Biarritz Amérique Latine Cinémas et Culture, le Festival Cinespana et le Festival International du Film d’Arras.

Vu hier au Mk2 Hautefuille, un voyage époustouflant dans ce pays magique que je connais si bien pour y être originaire..
je me suis replongée avec joie dans ces chants que ma mère me chantait enfant #émotion

une bouffée de gaité et de grâce, j'ai été emportée par ce vent chaud et sensuelle

Saura rien n'a perdu de son aura et de sa façon si personnelle et merveilleuse de raconter l'histoire de la musique et de la danse..

Quelle belle façon que de commencer cette nouvelle année!!!

Carlos Saura parvient à radiographier l’histoire de l’Argentine et à saisir son identité plurielle et complexe, son peuple, sa diversité musicale. C’est sans aucun doute un des éléments qui fait de « Argentina » un film universel à la portée de tous.
De plus, il parvient à susciter l’émotion par une utilisation audacieuse de l’espace scénique, sa réinvention permanente à l’écran à travers une fgrammaire visuelle audacieuse (couleur, cadre, ambiances).
Bref un film à voir pour les fêtes ... en famille !

une sublime invitation au voyage à travers une vision poétique du folklore argentin.
Carlos Saura rappelle à 83 ans qu'il reste un des maîtres du cinéma avec une mise en scène inventive et délicate.
un véritable petit bijou

Carlos Saura nous livre une fois de plus un film magique. Ni fictionnel, ni documentaire, Argentina est indéfinissable. Une expérience visuelle et sensorielle qu'il faut absolument vivre au cinéma pour tout fan de culture argentine !

Vu hier à l'UGC les Halles. Carlos Saura poursuit l'exploration du «Nouveau Continent » à travers ses musiques et ses danses traditionnelles. Argentina est un film musical somptueux, un véritable régal pour les yeux et les oreilles, j'ai été emporté comme rarement au cinéma. Un film qui fait du bien, joyeux, coloré, infiniment gracieux, superbement chorégraphie, qui fait vivre au spectateur une expérience sensorielle proche de l'extase. Si je devais retenir un moment bouleversant dans ce film qui en compte une multitude : quand l'immense chanteuse Mercedes Sosa (que l'on entend dans la bande annonce), vieillissante, proche de l'obésité, chante avec une émotion rare son célèbre "Todo cambra". J'en ai encore des frissons... Magique !!