Dough : les secrets du tournage

Jez Freedman écrit ici son premier scénario et est à l'origine du projet. Lequel ? Celui de montrer les similarités entre les rituels de procession juifs et musulmans, entre un noir et blanc et de l'amitié qui les unit. Une idée qui a séduit le réalisateur, John Goldschmidt, qui n'avait pas réalisé de long-métrage depuis Maschenka, en 1987. 13 versions du scénario et trois ans au total auront été nécessaires pour donner vie à Dough, qui est aussi le dernier scénario écrit par Jez Freedman, décédé à l'âge de 36 ans.

Co-production entre l'Angleterre et la Hongrie, c'est à Budapest que les scènes d'intérieurs furent filmées. C'est aussi en cette ville que Jonathan Pryce et son apprenti, Malachi Kirby, apprire à cuisiner auprès de professionnels. Les scènes d'extérieurs, elle, furent captées à Londres.

Pour Malachi Kirby, Dough représente une nouvelle étape dans sa carrière : un premier rôle au cinéma. Avant cela, l'acteur avait pourtant déjà bien tourné, principalement à la télévision, tout en poursuivant ses études à l'université. Jonathan Pryce, acteur de légende à la carrière prolifique, partageait le même hôtel à Budapest et lui soufflait quelques conseils de jeu à son jeune partenaire lors de multiples dîners.

Le titre du film, Dough, est un mot porteur de deux définitions tout aussi significatives l'une que l'autre vis-à-vis de l'intrigue qui s'y déroule. Le premier sens est le plus littéral et désigne la pâte à pain ou à biscuit que prépare Nat Dayan, le vieux boulanger juif. Le deuxième s'utilise en argot anglais pour signifier la thune dont finit par avoir besoin le personnage principal, et qui le pousse à recruter Shaun, un jeune immigré musulman.