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    Okja
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    266 critiques spectateurs

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    GodMonsters
    GodMonsters

    1 210 abonnés 2 645 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 2 juillet 2017
    Un film coup de point. Original, prenant, bien joué, avec une bonne histoire et un beau message. Le plus triste c'est qu'on peut même pas se dire "c'est qu'un film", c'est réel... Ce film m'a autant brisé le coeur que rendu heureux. L'Homme aussi bon que mauvais, un grand film, merci Netflix. Fable caustique parfois cruelle, nécessaire même. Une merveille. Inutile de préciser que c'est le meilleur film que j'ai vu depuis très longtemps, le meilleur de 2017 pour l'instant.
    Yves G.
    Yves G.

    1 250 abonnés 3 261 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 29 mars 2020
    Lucy Mirando (Tilda Swinton), la dirigeante hystérique et narcissique d'une firme multinationale, lance à grands renforts de publicité une nouvelle variété de porc génétiquement modifié, plus charnu et plus goûtu. Mi-dinosaure, mi-hippopotame, la truie Okja, le plus beau des spécimens, a été amoureusement élevée en Corée, dans une ferme perdue dans les montagnes, par une orpheline (Seo-Hyun Ahn) et son grand-père. Le vétérinaire de la firme Mirando (Jake Gyllenhaal méconnaissable) est chargé de la convoyer jusqu'à New York où elle devra être exhibée lors d'une parade géante. Mais, la jeune orpheline, aidée d'un groupe de militants du Front de libération des animaux entend bien faire pièce à ce projet criminel.

    Le film par lequel le scandale arrive. Souvenez vous. C'était en 2017. En un temps où l'on se serrait les mains, où on allait au cinéma et où le Festival de Cannes avait lieu au mois de mai ! Production phare de Netflix, "Okja" était en sélection officielle alors qu'il n'avait pas vocation à être distribué en salles. Trois ans plus tard, après "Roma" et "Marriage Story", la transgression semble étrangement anodine. L'apocalypse prophétisé par les anti-Netflix s'est réalisé en un clin d'oeil : depuis le 16 mars, plus personne ne va en salles et tout le monde regarde Netflix !

    Le confinement m'a donc permis de regarder ce film que son absence de diffusion en salles à l'époque m'avait privé de voir. Ma réception en a été biaisé par ce qui s'est passé entretemps dans la carrière de son réalisateur : en 2019, Bong Joon-Ho sort "Parasite" qui rafle tous les prix (Oscar, BAFTA, Golden Globe, César…). Non pas que le réalisateur coréen en fut à son coup d'essai. Ses précédents opus ("Memories of Murder", "The Host", "Snowpiercer"...) lui avaient déjà taillé une sérieuse notoriété. Mais il a acquis avec "Parasite" une stature mondiale qu'il n'avait pas jusqu'alors.

    Aussi est-il inéluctable de regarder aujourd'hui "Okja" à travers le prisme déformant de "Parasite" et d'y trouver les mêmes qualités. D'une part, l'inventivité du scénario. En une époque où les studios hollywoodiens mettent en scène les mêmes personnages répétitifs d'adolescentes mal dans leur peau ou de quarantenaires en crise, il faut reconnaître à Bong Joon-Ho une audace rafraichissante à raconter des histoires décoiffantes.

    Il le fait en jouant sur plusieurs registres. Et c'est ce qui fait la richesse de son cinéma, dans "Okja" comme dans "Parasite". "Okja" compte plusieurs niveaux de lecture. C'est un conte à la Miyazaki qui débute dans un Eden campagnard et met en scène des personnages simples vivant en harmonie avec la nature. C'est un film d'action avec une scène de poursuite dans un centre commercial séoulien à la Jason Bourne. C'est un film d'anticipation au budget de cinquante millions de dollars qui fait la part belle aux images de synthèse.

    C'est enfin, et surtout, une critique acerbe de notre société contemporaine, de sa dérive consumériste, du danger que fait peser la production d'OGM et de la souffrance imposée aux animaux d'abattoir. Et le moindre des paradoxes d'"Okja" est d'avoir servi de fer de lance à une nouvelle major hollywoodienne disruptive pour casser les règles sur lesquelles le cinéma mondial était assis depuis soixante ans.
    Pascal I
    Pascal I

    650 abonnés 4 036 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 8 juillet 2017
    Un autre support pour dénoncer la "dérive" de nos comportements économiques, caricaturant à l'extrême (trop ?) l'excès de tout et par tous les moyens.
    Ce traitement social reste discutable sur la forme, le fond est réussi.
    De bons acteurs dans leurs rôles déjantés (trop ?) et le message humaniste en fil rouge est un peu gnangnan !
    Les FX sont réussies. Au final, pour ma part, un film moyen et excessif ! 2.5/5 !!!
    Acidus
    Acidus

    599 abonnés 3 636 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 5 juillet 2017
    On se rappelle tous de "The Host" qui a fait connaître (plus que "Memories of Murder") Bong Joon-Ho à l'international et est devenu aujourd'hui un incontournable de la Nouvelle vague coréenne. Avec Okja, le cinéaste récidive avec un nouveau film de monstre mais cette fois, la créature y est gentille, adorable et attachante. Si il y a bien des monstres dans cette histoire, ils présentent surtout un visage humain. Encore une fois, Bong Joon-Ho ne déçoit pas et réussit à faire d'"Okja" un film grand spectacle qui conserve une intelligence dans son propos et son scénario. Si ce dernier peut paraître formaté par instants, il sait aussi surprendre notamment dans la dureté de son ton et de certaines images, loin des blockbusters hollywoodiens actuels, toujours lisses et insipides. A travers "'Okja", Bong Joon-Ho nous parle d'écologie et du traitement des animaux dans l'industrie agroalimentaire. Son discours est engagé et cela donne lieu à des scènes "chocs" comme celle de l'abattoir qui n'est pas sans rappeler un camp d'extermination de la Seconde Guerre mondiale. Magnifique mis en scène et très bien interprété, "Okja" concilie émotions, intelligence et divertissement. Une réussite signée Bong Joon-Ho.
    elriad
    elriad

    375 abonnés 1 772 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 30 juin 2017
    Jolie fable qui derrière un traitement parfois naïf dénonce les dérives des secteurs agroalimentaires. les acteurs s'en donnent à cœur joie et font mouche, l'humour et la poésie font passer le message en douceur malgré certaines scènes difficiles qui rappellent certaines actualités sur le traitement des animaux en abattoir. "Okja" , entre "Babe le cochon" et la succulente farce politique de "la ferme des animaux", prouve que le cochon est un animal idéal pour faire passer les idées et la réflexion. Un joli moment.
    Flaw 70
    Flaw 70

    252 abonnés 422 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 1 juillet 2017
    2017 est définitivement l'année où Netflix veut s'imposer avec ses productions cinéma. Allouant plus de budget à celles-ci mais en s'accaparant des cinéastes de renoms ou au début prometteur. Le mois dernier, c'était David Michôd qui avait plutôt bien réussi son entrée sur la plateforme de streaming avec War Machine. Mais ce mois-ci, Netflix entend sortir son premier film majeur. Un film qui a déchaîner les foules avec diverses débats sur la chronologie des médias, la nécessité de la sortie des films en salles ou encore de la présence de film Netflix au Festival de Cannes. Car ce Okja, nouveau film du génial Bong Joon-ho, a eu le privilège d'être en compétition du célèbre Festival. Il trouve avec Netflix la possibilité de continuer son ascension vers l'occident entreprise avec son Snowpiercer, film plus tourné vers l’international que ses précédentes œuvres.

    Ce Okja est d'ailleurs assez similaire à Snowpiercer sur plusieurs points, gardant ses qualités mais aussi ses défauts. On reste dans la continuité du cinéma plus engagé de Bong Joon-ho, entrepris avec son impeccable The Host, et poursuivi donc ici et dans son précédent film. Alors que dans Snowpiercer il s'intéressait à la lutte des classes, où le pauvre n'était que l'outil du riche, il signait une oeuvre nihiliste et jusqu'au boutiste mais qui ne brillait pas par sa subtilité malgré l'aspect très ludique de sa mise en scène. Ici l'on retrouve cet thématique de l'exploitation d'un être vivant par un autre, mais au lieu que cela ne s'arrête que sur l'Homme cela s'étend aussi à l'exploitation animale. Le film prend les contours d'une satire anti-capitaliste qui se montre souvent pertinente mais jamais vraiment très fine. Les ficelles sont grosses et dans sa volonté de gérer tout ça comme un divertissement léger et souvent bonne enfant, il en devient presque simplet dans son propos. Mais cette naïveté ne tombe jamais dans un manichéisme trop fermé, les militants pour la libération des animaux sont loin d'être totalement blanc non plus. D'ailleurs l'exploitation ne s'arrête pas que sur les animaux, ici le personnage principal, l'adolescente Mija qui s'occupe du cochon géant Okja, est autant utilisée par les militants que l'entreprise qui a créée les super-cochons. Ici le visage de l'innocence est un atout publicitaire dans un monde de moins en moins enclin à l'être.

    Le film se montre donc souvent intelligent dans la manière de gérer ses thématiques et immiscer par petites doses le trouble. Et même si son approche enfantine limite par moments la portée du récit, elle a quand même pour contrecoup de se montrer totalement poignante dans le dernier quart où l'on est confronté à l'horreur de la réalité. Même si la résolution de l'histoire apparaît un peu facile. Néanmoins l'émotion fonctionne, et c'est une des principales forces de ce Okja qui débute pourtant de la pire des manières avec un premier quart d'heure téléphoné et ridicule jusqu'à ce que l'histoire se mette en branle et qu'on en vient à être captivé. Grandement aidé par l'affirmation de la jeune Ahn Seo-hyun qui arrive à être impeccable et très attendrissante dans son rôle. Elle fait avec Paul Dano, excellent dans une prestation à contre-emploi où il déploie tout son charisme, la force d'un casting pas des plus convaincants. Le cabotinage de Jake Gyllenhaal est marrant de prime abord mais devient vite fatiguant et le reste du casting n'est pas assez mis en avant pour vraiment briller. Par contre le gros malus revient à Tilda Swinton qui limite désormais ses performances à son grimage. Totalement forcée dans son jeu, elle joue encore la carte de l'exubérance échevelée sans le moindre travail en profondeur derrière. Ne reste plus qu'une prestation vide et le sentiment de voir une grande actrice devenir petit à petit la caricature d'elle-même.

    Un constat relativement triste, mais dont Bong Joon-ho est en partie responsable car il ne tente jamais de sortir l'actrice de sa zone de confort. Même comme toujours chez lui, il aime tirer les performances les plus caricaturales de ses acteurs pour que cela s'accorde avec l'aspect over the top de sa réalisation. Mais sur ce point, le film est somptueux, une habitude chez le cinéaste. Avec la photographie très léchée de Darius Khondji, il met en scène un spectacle tantôt coloré et festif mais aussi parfois teinté d'une noirceur terrible. Globalement, Bong Joon-ho joue la carte du divertissement accessible et dynamique, à l'image d'une scène de course-poursuite totalement dingue et maîtrisée à la perfection dans les rues de Séoul. Inventive, généreuse et bien pensée, sa mise en scène surprend dans la mesure où l'on n'aurait pu ne pas forcément s'attendre à un film aussi énergique et enjoué dans son approche. Une démarche que n'aurait pas renié un certain Steven Spielberg.

    Okja est un divertissement de haute tenu qui ne néglige jamais la réflexion. Même si il se montre peu subtil dans ses développements, parfois trop enfantin dans son regard et que certains aspects trop appuyés agacent, il fonctionne totalement dans ce qu'il entreprend. Drôle quand il doit l'être, rythmé, mis en scène avec savoir-faire et sachant même être par instant vraiment poignant, c'est un geste de cinéma souvent admirable qui prouve que Netflix ne plaisante pas dans le domaine. Bong Joon-ho est totalement maître de son film, on reconnait l'excentricité de son style et les thématiques qui lui tiennent à cœur. Malheureusement, en ce voulant plus accessible, il perd un peu la force de ses précédents films. Avec en plus l'agaçante présence de Tilda Swinton et le début assez laborieux, le film loupe l'excellence. Mais même si il a les contours d'un film mineur dans la filmographie de son auteur, il n'en reste pas moins une très bonne réussite.
    eldarkstone
    eldarkstone

    173 abonnés 1 931 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 13 août 2021
    Un joli conte moderne, prenant et poignant, très bien fait, avec des personnages attachants ! Je le recommande vivement !
    Raw Moon Show
    Raw Moon Show

    112 abonnés 826 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 2 septembre 2021
    Okja c'est un peu le ET version 2.0 par ces temps de prise en compte de la souffrance animale. La force du film au départ c'est d'ailleurs de rendre plausible cet univers, de susciter chez le spectateur un "c'est possible", ça pourrait bien arriver d'avoir un jour ou l'autre des cochons génétiquement modifiés d'une taille phénoménale, d'une gentillesse confondante (ça c'est moins sûr).

    J'aime beaucoup toute la première partie en tout cas le film jusqu'à la fameuse mise en scène médiatisées des retrouvailles entre Okja et sa meilleure amie Mija. Parce que l'intelligence du propos est alors d'être entré par le prisme du conte, par une histoire d'amitié crédible, avant de basculer brutalement dans un monde beaucoup plus cynique. La vraie vie quoi.

    J'apprécie la volonté qu'on sent de décrire les membres du front de libération des animaux comme des gens un peu habités, un peu border line, un peu inquiétants, aux motivations qui dans un premier temps restent troubles, équivoques... L'idée par exemple que le "chef" de cette organisation puisse avoir des objectifs pas clairs, des comportements limites (lorsqu'il frappe sur son ami avant de le congédier manu militari). Tout ceci contribue à donner du monde une idée assez juste... Le bien et le mal sont-ils toujours là où on pourrait penser qu'ils se terrent ?

    Mais lorsque les masques tombent, que le FLA devient tout gentil, que la grande prêtresse du mal devient méchante, une vraie méchante de Disney, que le docteur Maboul en fait trois fois trop, tout devient binaire, sans aspérités, à la portée d'un tout petit enfant et cela affadit le film et sa portée. Dommage...

    Reste un joli conte avec un final que j'aime beaucoup parce que derrière ce moment paisible, cette sérénité retrouvée, on s'attend à tout moment à ce que retentisse une ultime déflagration...
    SAMETHAN
    SAMETHAN

    104 abonnés 31 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 4 juillet 2017
    Le Monde est en train de changer. Je conseille à chacun de visionner ce film. Peut- être que certains comprendront mieux même si je dois admettre ne plus du tout comprendre les gens qui ont encore une multitude de cartes à jouer pour ne pas ouvrir les yeux.
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 7 août 2017
    Drôle de sentiment apres le visionnage de Okja : pas une seconde d'ennui, mais la sensation d'avoir assisté à un grand fourre-tout au goût parfois douteux. L'intention et le message sont louables, mais le caractère excessif de l'ensemble, écartelé entre une violence réaliste et frontale, et un aspect "conte de fée" incarnée par l'héroine, rend l'oeuvre un poil indigeste. Rien à redire en revanche sur tous les autres aspects du film, très bien maitrisé, dérangeant et franchement corrosif par moments. A voir pour se faire son propre avis !
    Scorcm83
    Scorcm83

    87 abonnés 508 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 26 juillet 2017
    Autant j'avais adoré *The Host*, autant cet *Okja* m'a laissé sur ma faim. Ce que j'avais aimé dans le premier, c'était sa subtilité, son mélange des genres, son originalité, la puissance de son scénario et du message. Ici, *Okja* manque selon moi cruellement d'intérêt si l'on met de côté son message écolo.

    Bong Joon-Ho est loin d'être un mancho avec une caméra, c'est pourquoi le film se laisse regarder avec un grand intérêt, mais j'ai eu, à la fin du visionnage, plus l'impression d'avoir vu un excellent spot publicitaire végétarien qu'un véritable objet filmique à part entière. Qu'on se comprenne bien, le film est très bon, mais il manque selon moi d'enjeux intrinsèques. Il m'a paru bien trop calibré, bien trop sage pour surprendre, de fait, je n'ai pu m'empêcher d'avoir un goût amer une fois arrivé au générique de fin.

    La séquence finale est extrêmement forte et émouvante mais elle est plutôt représentative du film. Elle est triste parce qu'elle va directement piocher dans notre affect. Elle n'a rien de particulier en termes cinématographiques et scénaristique. De fait, je n'ai pu m'empêcher d'éprouver une légère déception à l'égard de ce film que je ne peux tout de même pas m'empêcher de conseiller, par respect pour les valeurs qu'il essaye de transmettre et pour le talent de son réalisateur.
    dagrey1
    dagrey1

    84 abonnés 655 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 30 juin 2017
    Okja, un cochon transgénique, fait partie des 10 porcelets élevés depuis une décennie au grand air dans 10 coins de la planète sur décision de Mirando, multinationale de l'alimentaire. Okja partage la vie de Mija, une jeune adolescente qui vit dans les montagnes de Corée du sud avec son grand-père. Le cochon mutant fait partie d’un programme d’élevage initié par Mirando, qui voit dans cette opération un moyen de produire de la viande à bas coût. Okja, finalement choisie comme lauréate du concours du "super cochon" est enlevée à Mija qui ne se résigne pas. Elle va tout faire pour sauver son amie, aidée dans sa tâche par une association de défense de la cause animale.

    Après Snowpiercer, le réalisateur coréen Bong Joon-Ho enchaîne avec "Okja", film hybride entre la comédie d'aventure et la fable en faveur de la cause animale. Le film a fait le "buzz" lors du festival de Cannes.
    Produit par Netfix, il sera disponible sur cette chaîne mais pas de sortie prévue a priori au cinéma.
    On ne peut pas nier qu'Okja est un film original. Road movie décalé, fable poétique à l'humour parfois un peu lourd, Okja met en lumière, pèle mèle, l'alimentation transgénique, l'emprise et le cynisme des multinationales et la condition animale au travers de la triste destinée des cochons transgéniques, élevés officiellement pour nourrir à bas coût une population mondiale de plus en plus nombreuse.

    Le film de plus de 2 heures est agréable à regarder même s'il comporte quelques longueurs.
    Le message sur la condition animale est bien vu même si cela m'étonne de la part d'un réalisateur, originaire de Corée du sud, dont l'industrie alimentaire organise l'élimination de plus d'1 million de chiens d'élevage par an destinés aux restaurants.

    Les 20 dernières minutes du film sont assez poignantes.

    spoiler: On y voit Minja tenter l'impossible pour sauver d'une mort certaine, Okja, dans un abattoir industriel sur dimensionné où les cochons transgéniques attendent à la file d'être abattus et débités en tranches.


    Le casting international du film est brillant: Tilda Swinton interprète les 2 soeurs Mirando, les 2 "faces vérolées" (chacune à leur façon) de l'entreprise, Jake Gyllenhall campe un communicant de l'entreprise extravagant et inquiétant (un peu trop peut être?), Giancarlo Esposito (Breaking Bad) interprète le numéro 2 fort opportuniste de l'entreprise. Dans le rôle de Minja, la jeune actrice Seo-Hyun Ahn, omniprésente pendant tout le métrage. On retrouve également Paul Dano et Steven Yeun (qui n'est donc pas mort dans le premier épisode de la saison 7 de TWD sous les coups de Negan...Ah Ah Ah!) dans le rôle d'un activiste qui défend la cause animale .

    Coté réalisation, le travail d'animation est excellent. Toutes les nuances de l'expression sont données à la créature pataude et touchante.

    La bande originale oscille entre les mélodies gitane et espagnole.

    Ce film devrait toucher un public plus large que celui des précédents
    tifdel13
    tifdel13

    76 abonnés 491 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 8 juillet 2017
    Avec six films en 17 ans dont Snowpiercer et Memories of Murder, Bong Joon-Ho sait se faire rare pour mieux se faire entendre. Pas de cinéma pour Okja mais un aller direct pour la télé sur la plateforme Netflix, ce qui n’a pas empêché le film d’être en sélection officielle au dernier festival de Cannes. Pour sa défense, Okja est certainement le type de film qui atteindra davantage les gens grâce au petit écran qu’au grand.
    Avec Okja, le réalisateur sud-coréen est de retour avec un nouveau pamphlet. Après la lutte des classes avec Snowpiercer, il s’attaque à la défense des animaux. Si la plupart des cinéastes évite tout manichéisme, Bong Joon-Ho ne fait pas dans la demi...

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    pfloyd1
    pfloyd1

    96 abonnés 2 013 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 8 novembre 2017
    Il faut reconnaitre que j'ai beaucoup de mal à classer Okja car il mélange un peu tous les genres et c'est ça qui dérange. L'histoire est originale et tire avantages des effets numériques de notre temps, l’énorme cochon synthétisé est attachant, plus que vrai mais ne suscite pas l'empathie certainement recherché par les scénaristes. Mélange de personnages "Hunger game", de Walt Disney, la connaissance avec Okja est gentillette, sympathique puis dans sa seconde partie le film tire à la violence, les abattoirs avec sangs et tripes, on perd les pédales et les mouflets devant leur écran risquent d'en faire des cauchemars. Un mélange de plusieurs genres qui "dérange" et qui finalement fait perdre le charme initial de ce tendre et gentil gros cochon ainsi que la naiveté de son amie.
    A part l'originalité saluée, Okja ne marquera pas son temps.
    Stéphane D
    Stéphane D

    88 abonnés 2 009 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 17 janvier 2021
    L'idée est originale, les effets spéciaux très impressionnants. Mais mélanger à une histoire poétique (ainsi qu'un message sur le traitement des animaux) avec de la comédie outrancière, je trouve que ça dessert le film.
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