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    Paradis
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Paradis" et de son tournage !

    Note d'intention

    Pour ParadisAndrey Konchalovsky s'est inspiré des mots du philosophe existentialiste allemand Karl Jaspers qui sont les suivants : "Ce qui est arrivé est un avertissement. Il doit être remémoré continuellement. Si les camps ont existé alors ils peuvent de nouveau exister, n’importe quand. Seule la mémoire peut empêcher cela de recommencer. Le danger à présent est le déni, l’oubli, et le refus de croire que c’est effectivement arrivé." Le cinéaste russe précise qu'il "cherche à peindre le vingtième siècle comme un siècle de grandes illusions enterrées sous les ruines, à montrer les dangers d’une rhétorique de haine."

    L'histoire intime avant la grande Histoire

    Malgré le contexte de guerre de son film, Andrey Konchalovsky a tenu à éviter toute scène impliquant une multitude de figurants ou des panoramiques édifiants pour se concentrer sur le drame intime que vivent ses personnages. Comment préserver son humanité dans un environnement inhumain et des circonstances horribles ? Telle est la question que soulève Paradis.

    Noir et blanc

    Paradis est filmé en noir et blanc pour "recréer une esthétique documentaire pour les confessions de chaque protagoniste." Le réalisateur poursuit : "L’objectif principal de ce procédé est de donner l’impression au spectateur qu’il voit des images d’archives, non dans un but mélodramatique mais plutôt pour créer une seule histoire cohérente et des observations sur la vie et la mort de certains idéaux destructeurs qui nous menacent."

    Reconstitution

    Andrey Konchalovsky tenait à se rapprocher pour Paradis de l'esthétique des films des années 40 tout en témoignant de la Seconde Guerre mondiale avec le plus de précisions possibles. Pour cela, la directrice artistique Irina Ochina, la monteuse Ekaterina Vesheva et la chef maquilleuse Galina Ponomareva ont visionné des centaines d’heures d’archives en Russie, en Allemagne, en France et aux Etats-Unis.

    Elles se sont plongées dans l'Histoire des villes occupées et l'intérieur des camps de concentration. "Avec l’aide de consultants et de spécialistes issus de l’armée, nous avons étudié les archives photographiques de la période. En utilisant des artefacts des années 30 et 40, nous avons minutieusement étudié la mode, le style vestimentaire de l’époque, et même la manière de marcher. Chaque détail importait : le type de chapeau ou de chaussures que les gens portaient, la matière dont les boutons étaient faits, les sous-vêtements, masculins et féminins" explique Ekaterina Vesheva. 

    Galina Ponomareva ajoute : "Il s’agit véritablement d’un documentaire. Les objets, les costumes, les lieux de tournage, le jeu des acteurs allemands ou français… C’est fascinant comme tout semblait authentique. Une sensation de totale immersion dans cette époque, dans ce monde. C’est pourquoi nous souhaitions faire un maquillage invisible. Nous avons évidemment regardé énormément de photos, visionné des films d’actualité. Nous avons essayé de recréer les visages et les coiffures caractéristiques de cette époque."

    Un tournage intimidant

    L'acteur Philippe Duquesne révèle qu'Andrey Konchalovsky filmait simultanément avec cinq caméras ! De quoi déconcerter le comédien qui a fini par s'habituer à cette méthode singulière : "Au début, c’était perturbant parce que je me sentais comme nu : les caméras captent le moindre défaut, ce qui suppose un jeu exigeant. Mais après quelques prises, j’ai compris que cela présentait aussi beaucoup d’avantages : cette technique permet de travailler beaucoup plus rapidement et de rester concentré de la première à la dernière prise, ce qui est un défi remarquablement intéressant."

    Récompense

    Paradis a reçu le Lion d'argent du meilleur réalisateur à la Mostra de Venise 2016, un prix déjà remporté en 2014 par Andrey Konchalovsky pour Les Nuits blanches du facteur.

    En route pour les Oscars ?

    Paradis a été choisi par la Russie pour représenter le pays aux prochains Oscars dans la catégorie du Meilleur film en langue étrangère.

    Grand écart

    Andrey Konchalovsky a un parcours pour le moins atypique : ce cinéaste russe a co-scénarisé AndreÏ Roublev de Tarkovski et a remporté le Prix spécial du Jury à Cannes en 1979 pour son film-fleuve Sibériade. Dans les années 80, il part aux Etats-Unis où il tourne Runaway Train avec Jon Voight et Eric Roberts ainsi que l'un des buddy movie phares des années 80, Tango & Cash avec Sylvester Stallone et Kurt Russell.

    Un Deschiens au casting

    Parmi les rôles principaux de Paradis, on retrouve Philippe Duquesne, membre fondateur des Deschiens aux côtés notamment de François Morel et Yolande Moreau. Aussi à l'aise sur les planches de théâtre que sur les plateaux de tournage, le comédien s'est illustré à la fois dans des films d'auteurs et dans des comédies populaires comme Bienvenue chez les ch'tis et Babysitting.

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