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    Moi, Daniel Blake
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    pierre72
    pierre72

    126 abonnés 367 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 27 octobre 2016
    Que dire du dernier Ken Loach, palme d'or du dernier festival de Cannes? Qu'il est de salubrité publique ? Oui , c'est évident, il faut donc le crier haut et fort, En mettant en avant le système totalement inhumain du Pôle-emploi anglais, véritable broyeur à gens simples qu'il pousse à adopter des comportements malsains ou illégaux pour les plus faibles ( et ils sont nombreux), vers une résignation suicidaire, vers une révolte vite éradiquée, vers un néant sidérant.
    "Moi, Daniel Blake" n'est que la démonstration franche et claire de la pourriture d'une économie libérale, système fondé uniquement sur le profit et utilisant l'humain comme une bête de somme. Le parcours de Daniel et de Katie, mère isolée en galère qu'il va aider avec ses maigres moyens, symbolise parfaitement notre époque et éclaire un pan de la société que l'on essaie de nous faire oublier. Le propos n'engendre évidemment pas un spectacle divertissant mais il est bon que le cinéma emmène ses spectateurs dans le tréfonds d'une société et d'humains que l'on ne prend plus la peine de regarder tels qu'ils sont, c'est à dire honnêtes et chaleureux malgré leur difficultés. Et si cette terrible histoire n'arrache jamais un sourire, il parvient sans peine à nous émouvoir notamment dans une scène magistrale à la banque alimentaire et par un final court et simple qui abandonne la salle dans un silence total. Le générique défile. Personne ne se lève, cloué entre son émotion et l'inévitable réflexion qui enjoint de faire quelque chose pour sortir de ce système. Le cinéma de Ken Loach est de ceux qui essaie de faire réfléchir, ressentir pour agir. Son dernier film y parvient et croisons les doigts pour que ce soit pas juste le temps de sortir de la salle.
    Alors que se profile chez nous des mois de campagnes puantes, aux arguments fallacieux, "Moi, Daniel Blake" donne quelques idées précises pour contrecarrer les discours néo libéraux vantant le modèle anglais que, malgré le Brexit, on ne manquera pas d'entendre. Tout spectateur du film de Ken Loach, si tenté qu'il ait besoin d'être persuadé, saura comment renvoyer dans les cordes ces tribuns qui désirent éliminer notre modèle social pourtant bien entamé.
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    Sildenafil
    Sildenafil

    63 abonnés 1 028 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 19 novembre 2016
    Sans perversion idéologique et avec un réalisme méthodique, Ken Loach esquisse la noire peinture sociale d'un processus ultralibéral en bout de course. Une claque.
    scrabble
    scrabble

    34 abonnés 467 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 1 novembre 2016
    un film poignant, magnifique. une mise en scène soignée et une réalisation parfaite. on a envie de hurler de voir tant de rigidité, d'absurdité et de bêtises dans un système fermé et cloisonné par l'imbécilité des règles établies sans se soucier du cas de chacun. c'est horrible ! les acteurs sont tellement bien choisis et jouent si vrai qu'on vit leur vie et désarroi.
    chas
    chas

    32 abonnés 180 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 1 novembre 2016
    Daniel Blake, le menuisier aimerait bien travailler, et malgré des problèmes cardiaques qu’il n’arrive pas à faire reconnaître, il doit déposer ses C.V chez des employeurs, bien qu’il ne soit pas « employable ». La révolte peut-elle venir à bout de l’absurdité ?
    Pourtant qui n’a pas été troublé par des récits concernant des individus qui abusent des allocations, alors que la fraude fiscale représente 70% des manques à gagner pour l’état, contre 30% concernant la fraude sociale ?
    Ce film utile nous remet du côté des pauvres, du côté des « éligibles » - les moins nombreux possibles - aux aides.
    Contrairement aux productions françaises dont nous reconnaissons d’abord les acteurs avant d’identifier un ouvrier ou une mère célibataire, nous poussons la porte des appartements des plus humbles à Newcastle et partageons leur combat quotidien pour survivre.
    Au-delà de la dénonciation de lourdeurs administratives outre Manche, ce sont les conséquences implacables de la privatisation qui sont démontrées intelligemment.
    Et finalement peu importe que certaines scènes soient trop appuyées quand il s’agit de défendre la dignité.
    Contre l’exclusion par Internet, la culpabilisation et la déshumanisation, les call center, les vigiles à l’accueil, la fraternité est là. Tous les employés du « job center » ne sont pas des machines et les enfants sont des boosters à résilience.
    Cannes l’a récompensé et les « Indignés » vont aimer, bien qu’il n’y ait pas de quoi en faire un programme. Mais face à la misère qui vide de ses meubles les intérieurs miteux, sont attaquées jusqu’à nos espérances. Les machines ont gagné pas seulement par leurs algorithmes mais dans ce que nous avons perdu en estime des autres et donc de soi.
    Dans la filmographie de l’octogénaire, cette heure et demie est plus proche du sombre « Jimmy’s hall »
    que de l’enjoué « La part des anges ».
    On a beau répéter que « L’humour est la politesse du désespoir », le tag final, affirmation désespérée de l’individu, apposé à la surface d’un « monument en airain », souligne une solitude que des bouffées de solidarité n’ont pu résoudre.
    DestroyGunner
    DestroyGunner

    22 abonnés 865 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 29 octobre 2016
    Beau film qui n'atteint toutefois pas la grâce des meilleures oeuvres de K. Loach. Les acteurs sont remarquables. La critique sociale n'est pas trop démonstrative, notamment du fait qu'elle tend un peu à dénoncer l'absurdité du monde d'aujourd'hui, entre cyberadministration et libéralisme à outrance. Heureusement, et c'est la fable du film, des êtres humains se battent pour essayer de garder leur dignité et la générosité altruiste.
    Charles R
    Charles R

    48 abonnés 424 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 3 novembre 2016
    "Jimmy's Hall" devait être, selon les dires de Ken Loach, son dernier film. Eh bien, pas du tout : le cinéaste, désormais octogénaire, nous fait une bonne surprise en nous offrant cette dernière production qui ne dépare pas, loin de là, dans l’œuvre du réalisateur anglais. De quoi s'agit-il ? Bien sûr d'un drame social : la vie des pauvres, des relégués du système capitaliste, c'est là la marque de fabrique de Ken Loach qui, depuis ses premiers films de la fin des années soixante jusqu'à nos jours, a tenu à explorer l'univers des mal-aimés et des victimes des politiques ultralibérales. Ici c'est un quinquagénaire en proie à des problèmes de santé - il est atteint d'une grave insuffisance cardiaque - qui se trouve confronté au chômage et à des questions administratives qui le dépassent complètement. Occasion pour Ken Loach de nous faire pénétrer dans un "Job Center", l'équivalent de Pôle Emploi au Royaume-Uni. Même type d'accueil réfrigérant, mêmes exigences et mêmes contradictions savamment entretenues et destinées à démoraliser les demandeurs d'emploi les plus tenaces. C'est là que Daniel Blake rencontre Katie, une mère célibataire qui élève seule ses deux enfants. Le film est chaleureux comme le sont tous les films de Ken Loach - malgré un ciel fort bas, mais nous sommes en Angleterre, circonstance atténuante. Ces pauvres, ces exclus témoignent d'une grande solidarité. Certes il peut leur arriver de profiter du système capitaliste et de se livrer à des trafics réprimandés par la morale des nantis. Il peut aussi arriver à certains de descendre au plus bas de l'échelle quand des mafias font semblant de s'intéresser à eux. Mais le film prend bien sûr le parti de toutes les victimes du système. Comme à son habitude, Ken Loach est un admirable directeur d'acteurs. Dave Johns, humoriste bien connu en Angleterre, incarne à la perfection ce Daniel Blake à la fois audacieux et vulnérable. De son côté, Hayley Squires sait donner au personnage de Katie cette vulnérabilité qui la rapproche de son ami, mais aussi la force et la profondeur qu'elle acquiert tout au long du film. Enfin ce parti pris réaliste qui caractérise le cinéma social de Ken Loach l'amène à engager des chômeurs rencontrés dans un de ces Job Centers où le réalisateur et son scénariste ont mené une enquête rigoureuse avant l'écriture du scénario. Ainsi la volonté de faire vrai est-elle renforcée : pas de maquillage outrancier visant à provoquer l'illusion, mais des visages qui à eux seuls disent la misère sociale d'une certaine Angleterre.
    cinesylvain
    cinesylvain

    27 abonnés 215 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 2 novembre 2016
    Il me semble que c'est la première fois que je vais voir au cinéma un film de ce réalisateur: par rapport à ce que j'ai pu lire ça et là quant à la palme d'or méritée ou pas, et bien j'avoue être bien rentré dans ce long métrage qui nous plonge dans une réalité quotidienne très réaliste et loin du bling-bling d'un monde dont les médias sont bien plus friands. Les deux personnages principaux sont d'une totale crédibilité, et même si en fin de compte, il n'y a pas de rebondissements particuliers tout au long du récit, leurs descentes aux enfers ou plutôt dans la précarité fait froid dans le dos: alors, effectivement ça se passe en Angleterre, et nous sommes en France, donc en principe en étant mieux protégé socialement, mais pour combien de temps?
    pog1970
    pog1970

    18 abonnés 175 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 31 octobre 2016
    Un peu mélo sorti de son contexte très British ce film reste un immense cri du cœur pour une société plus humaine. Sans discours démagogiques ou politiques le réalisateur filme à la manière d'un documentaire la misère du quotidien qui guette chacun de nous en situation de faiblesse trop prolongée. Le jeu de chaque acteur (des premiers aux troisièmes rôles) est si juste que l'on ressent instantanément l'histoire de leur personnage et leurs mécanismes de survie, plus ou moins avouables, dans une société qui divise plus qu'elle ne réunit.
    Fathy D
    Fathy D

    2 abonnés 51 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 7 novembre 2016
    un constat furieusement réaliste! impossible de
    ne pas se sentir totalement dépassé .Ken Loach montre une fois encore qu'il a un regard tres actuel et sa colere intacte. on rit parfois, mais le plus souvent le sentiment d'injustice, d'incompréhension de la situation. de désespoir dans laquelle se trouve l'être humain nous laisse la gorge serrée. Quelle impuissance face à une societe si deshumanisee.
    une palme d'Or tres méritée.
    crachou94
    crachou94

    22 abonnés 427 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 1 novembre 2016
    Un film extraordinaire, magistralement interprété sur fond de misère sociale qui dénonce l'absurdité du système social anglais .
    J'ai été révoltée par le sort de cet homme honnête, généreux .
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 1 novembre 2016
    Avec sa ligne narrative très claire et parfois un peu trop manichéenne, Moi, Daniel Blake a un côté un peu agaçant. Mais on finit par se faire entraîner par la dignité du personnage principal et la fraternité qui est au cœur de l’histoire de cet homme qui tente de se débattre dans un système de plus en plus déshumanisé, tout en aidant son prochain. Une belle Palme d’Or, qui fait aussi beaucoup réfléchir.
    Didier A.
    Didier A.

    17 abonnés 48 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 3 novembre 2016
    Dans la même veine que 'La loi du marché" versus outre manche j'ai envie de dire que "Moi, Daniel Blake" n'est pas un film mais une immersion plus que réelle dans la descente aux enfers de Daniel Blake face l'impitoyable bureaucratie anglo saxonne. La manière de filmer de Ken Loach, froide, brut de décoffrage, sans fioriture et artifice, ni même de musique pendant ces 1h40 où le spectateur présent n'a juste qu'une envie, celle d'aider Daniel Blake à sortir de cette spirale inéluctablement broyante et éjectante.
    L'AlsacienParisien
    L'AlsacienParisien

    591 abonnés 1 402 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 10 novembre 2016
    Lors de la remise de la Palme d'Or, je me souviens avoir entendu certains critiquer "Moi, Daniel Blake", jugeant d'autres œuvres en compétition plus aptes à être récompensées, et le fait que ce soit le deuxième titre de Ken Loach en a fait rager plus d'un. Il est selon moi indispensable d'aller voir ce film, qui dépeint de façon très simple voire documentaire des situations de précarité réalistes et accablantes. Ken Loach dresse le portrait d'un cinquantenaire, veuf et sans profession, ayant subi une crise cardiaque récente et ne pouvant nullement reprendre le travail au vue de sa santé critique. Jugé inapte au travail par le service médical, il se retrouve néanmoins à rechercher un emploi sous peine de sanction de l'aide sociale, si il veut recevoir un revenu lui permettant de (sur)vivre. Critique virulente du système administratif et des injustices que subissent les plus démunis, "Moi, Daniel Blake" est un cri de désespoir qu'il faut voir pour analyser cette société qui pullule de règlements, de lois et de fonctionnaires abrutis par l'ordre, ignorants tout du calvaire labyrinthique qu'ils imposent. Certaines scènes sont consternantes et résonnent directement dans notre quotidien. Ken Loach ne juge pas ses personnages et ne rentre jamais dans le stéréotypes. Les acteurs inconnus sont d'une simplicité hallucinante et décrient une réalité sourde qui dérange, à laquelle on ne se mêle pas si on y est pas confronté directement. "Les pauvres sont responsables de leur pauvreté. Voilà qui protège le pouvoir de la classe dominante", à partir de ses mots du réalisateur, tout est dit ! Le cinéma pointe ici du doigt une réalité sociale et politique. C'est un acte fort, courageux, dérangeant mais indispensable pour ouvrir les yeux à certains. On en a besoin pour ne pas perdre pied dans un monde où l'incompréhension et la consternation sont de rigueur. Même s'il y a quelques longueurs par-ci par-là, on s'en moque car la critique est tellement aiguisée et puissante qu'on en sort différent, traversé par des questions enfouies ou refoulées qu'on osait pas se poser. Je comprend la Palme d'Or, je remercie cette Palme d'Or, je revendique cette Palme d'Or !
    weihnachtsmann
    weihnachtsmann

    913 abonnés 4 837 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 14 novembre 2016
    Presque un documentaire mais en tout cas une histoire vraiment prenante. Une amitié qui sauve et qui donne des ailes. Un film fort et terrible qui voit cet homme lutter contre le fatalisme. Une fin touchante.
    orlandolove
    orlandolove

    113 abonnés 1 722 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 3 novembre 2016
    "Moi, Daniel Blake" est une palme d'or décriée. On reproche à Ken Loach de charger la barque ou une certaine naïveté. Allez vous faire votre opinion, mais pour ma part j'ai été séduit sans réserve par ce cinéma engagé et humaniste. S'il est dur et révoltant, "Daniel Blake" est néanmoins un film positif et plein de vie grâce à la générosité et au courage de ses personnages. Les comédiens, tous épatants, servent l'histoire avec beaucoup de naturel.
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