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    Moi, Daniel Blake
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    439 critiques spectateurs

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    Anne M.
    Anne M.

    62 abonnés 626 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 2 novembre 2016
    Daniel Blake, menuisier à Newcastle est en arrêt de travail suite à un accident cardiaque, mais l’expert de santé de la sécurité sociale ne reconnaît pas ses difficultés de santé. Il n’a droit à aucune indemnité. Il se voit contraint de devenir demandeur d’emploi et se trouve dans une situation sociale aberrante : ne pouvant travailler pour des raisons de santé, mais contraint de chercher un emploi pour percevoir des indemnités. Lors de son parcours du combattant il se lie d ‘amitié avec une jeune mère de 2 enfants, Katie.

    Ce que j’ai beaucoup apprécié dans ce film :

    la précision, la qualité, la sobriété du scénario, fait de vécu et réaliste.
    L’humilité, l’accessibilité du propos et de la réalisation, alors que le réalisateur est très célèbre et n’a plus rien à prouver.
    La critique très juste d’un système déshumanisé avec une subtile mise en cause de l’attitude de certains protagonistes. Les bénévoles de la banque alimentaire sont tout de même présentés sous un meilleur jour que l’un ou l’autre employés du pôle emploi britannique : chacun dans notre société a des responsabilités morales dans le rôle qu’ils occupent.
    L’amitié atypique entre Katie et Daniel, les autres amitiés de ces compagnons d’infortune et le jeu très réaliste des acteurs.

    J’ai juste regretté qu’il n’y ait pas pas davantage de cocasserie dans l’humour pourtant présent, me référant à « La part des anges » que j’avais adoré.

    Ken Loach reste incontournable dans le genre du cinéma social.
    jaja77
    jaja77

    57 abonnés 1 326 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 4 novembre 2016
    un chef d'œuvre, j'ai été bluffer surprise ému par ce drame social de vérité sur les aberrations administratives de la Grande-Bretagne, comment cela peut arriver de se foutre des gens de leur pauvreté, leur faiblesses etc... puis une très bonne interprétation de tous les acteurs tous excellents dans leur rôle. l'entraide des 2 personnages principaux est épatante pour combattre le système britannique d'absurdité. j'ai même pas vu le temps passé tellement on est plongé dans cette histoire de réalité très délicat à vivre au quotidien puis une finale surprenante et triste qui m'a trop fait froid dans le dos. à voir absolument une pure merveille.
    SansCrierArt
    SansCrierArt

    50 abonnés 414 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 2 novembre 2016
    Alors qu'il tente désespérément de récupérer son statut d'invalide auprès des services de l'État, Daniel Black rencontre Katie, mère célibataire qui, pour d'autres raisons, est elle aussi aux prises avec les services sociaux.
    Le film séduit d'emblée par sa façon quasi documentaire de montrer la violence avec laquelle la sécurité sociale et le pôle emploi anglais, moitié public, moitié privé, traitent leurs "usagers". À la recherche de résultats (réduire au maximum le nombre de beneficiaires) ces institutions précipitent les plus démunis dans des situations absolument kafkaïennes et, par ricochets, dans la misère. L'absurde et l'humiliation y règnent en maîtres. La démonstration de Ken Loach, dans des scènes qui peuvent être, à la fois, drôles et bouleversantes, est particulièrement efficace. Ces personnages, victimes ou "bourreaux" sont bien dessinés. Les comédiens, enfants compris, sont parfaits. Dave Jones (Daniel Black), lumineux, créé d'emblée l'empathie. Si le film perd un peu en puissance c'est dans la tournure sentimentalo-tragique que prend le récit dans sa seconde partie. Un traitement qui alourdit inutilement le propos et dont le film n'avait pas besoin pour toucher sa cible.
    Blog Be French
    Blog Be French

    32 abonnés 263 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 31 mai 2016
    Couronné d'une Palme d'Or, le nouveau film de Ken Loach réussit là où La Loi du Marché échouait. Il s'avère que I, Daniel Blake ajoute du rire et de l'humanité là où le film de Stéphane Brizé n'était qu'une suite de scènes plates censées révéler une réalité sociale faussée par sa mise en scène. Si tout n'est pas parfait et que certaines scènes sont un peu faibles, Ken Loach propose une odyssée humaine dans laquelle un menuisier anglais de 59 ans, est contraint de faire appel à l’aide sociale à la suite de problèmes cardiaques. Et qu'il est heureux de pouvoir faire une comédie dramatique filmant les quartiers populaires de Newcastle sans tomber dans les pires clichés, laissant simplement les spectateurs suivre les faits de vie des personnages, découvrir leurs particularités et voir les différents messages simplement être évoqués sans avoir besoin d'être appuyés de manière forcée ! De plus, une superbe lumière donne lieu à quelques plans resplendissants.
    Jean-luc G
    Jean-luc G

    46 abonnés 732 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 5 novembre 2016
    Cinquante ans plus tard, Ken Loach met en scène du pur Ken Loach, conforme à l’original, celui de l’époque de Cathy come home, le téléfilm qui a bouleversé l’Angleterre en 66. Il continue avec une obstination sans limite à porter à l’écran les laissés pour compte de la société. Ce nouveau portrait social basé à Newcastle, fait par Loach ne peut être qu’à charge des institutions: les représentants des organismes sociaux sont (quasiment) tous des employés insensibles et bornés à souhait, pris dans l’engrenage d’une mécanique conçue pour trier pas pour écouter. On peut s’étonner au début que Daniel soit bien alerte pour quelqu’un qui a fait une crise cardiaque, ou qu’un logement social soit proposé à Kathie, mère célibataire avec deux enfants, à 450 km de sa banlieue londonienne d’origine, mais ces réserves mineures vont être balayées par la relation d’entraide qui va se nouer entre ces deux personnages. Le cas de Kathie est aussi touchant que celui de Daniel et son nom aurait mérité tout autant de figurer dans le titre.
    Chacun des deux a sa pudeur quand il n’arrive plus à faire face, et l’adversité menace de rompre la parcelle d’humanité qu’ils ont piochée miraculeusement dans leur rencontre fortuite au Job center.
    Loach nous sert sans surprise une nouvelle tragédie sociale, mais avec un telle maitrise du sujet, un sens de la narration affuté et l’obtention d’une crédibilité totale d’acteurs inconnus qu’il est impossible de rester de marbre devant l’avancée inexorable vers « l’exclusion » de l’individu qui ne rentre pas dans la bonne case. Universel et bouleversant.
    Ceci étant dit, on peut s’interroger sur les motivations de donner une palme d’or à Daniel Blake. Le thème n’est pas nouveau (et pour cause), le cinéaste a déjà été récompensé, aucune inventivité cinématographique non plus, alors serait-ce involontairement une façon de se dédouaner et de se donner bonne conscience ?
    Nota : Pour ceux qui ne connaissent pas la carrière de Ken Loach, le documentaire sorti cette année, Versus, the life and and films of Ken Loach, pourra les éclairer.
    novembre 2016
    eleonora
    eleonora

    14 abonnés 313 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 16 novembre 2016
    Ken Loach reprend son thème de prédilection : les problèmes sociaux de l'Angleterre avec sa touche d'humour décalé.On suit les tracas de ce chômeur de 59 ans dans le pôle emploi anglais. Il y rencontre la jeune mère de 2 enfants qu'il va aider.C'est du cinéma vérité sans artifice,on aurait aimé un peu d'espoir mais rien ne s'arrange pour le personnage principal qui enchaîne les désillusions.Le cinéaste fait un portrait sans concession des personnes qui se trouvent broyées par le système et sans ressources.
    Jorik V
    Jorik V

    1 194 abonnés 1 952 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 27 octobre 2016
    La voici sur nos écrans la Palme d’Or d’un palmarès du Festival de Cannes 2016 très critiqué et contesté. Même si ce n’est peut-être pas le film qui la méritait le plus (on pense à « Elle » et « Juste la fin du monde » notamment), ce n’est certainement pas une faute de goût ou une erreur comme certains ont pu le scander les jours suivants la cérémonie. Ken Loach radote, cela on ne peut le nier. Il nous ressort quasiment la même rengaine depuis près de quarante ans maintenant, c’est vrai. Mais a-t-on déjà reproché à Dali de ne pas tenter autre chose que le surréalisme dans la peinture ? Ce serait totalement absurde. Et si les thèmes de fond sont toujours les mêmes, contexte, personnages et temporalité changent, fort heureusement.

    On est donc une nouvelle fois du côté du prolétariat britannique pur souche, celui que le cinéaste écossais affectionne tant. Il s’attaque cette fois à l’hydre que représente le système d’allocations chômage anglais et à toutes ces aberrations. Notre système d’indemnisation en France étant similaire, il est simple de se représenter à travers ces deux personnages principaux. A 80 ans, le metteur en scène n’a rien perdu de son acuité à retranscrire les dysfonctionnements de l’État. Il ne surcharge pas son pamphlet anti-capitalisme, il le barde simplement de tout le réalisme possible. « Moi, Daniel Blake » est un long-métrage forcément profondément social et pétri d’un humanisme exacerbé qui dévie peut-être un peu trop parfois vers les rives du pathos, mais ça fonctionne. Hormis la fin qui en rajoute une couche dans le drame pas forcément nécessaire.

    Mais on assiste également à un film politique, où les revendications s’expriment par le non-sens des situations mises en scène et la détresse de ces gens que le système a oublié ou fait exprès de laisser de côté. Sa mise en scène toujours aussi épurée, sans musique, frappe directement au cœur comme le jeu de ses comédiens, encore une fois non professionnels mais sacrément touchants et justes. Alorsoui, Loach nous assène toujours le même message, qui varie quelque peu au fil des années s’adaptant aux mouvements de nos sociétés, mais une chose est sûre : il nous livre encore une fois un film contestataire d’une puissance rare. Et en cela, par ces temps troublés, c’est une Palme d’or du cœur tout autant qu’un message politique que nous a livré le Jury.
    axelle J.
    axelle J.

    106 abonnés 501 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 2 novembre 2016
    C'est un film tout simplement remarquable humainement.
    On a de plus en plus besoin de films de ce genre pour dénoncer l'inhumanité chronique du système économique occidental.
    Des personnes sont en grande difficulté car pauvres et/ou malades et ce n'est pas tolérable.
    Ce film dénonce bien la déshumanisation et c'est tout à son honneur.
    Guillaume C.
    Guillaume C.

    81 abonnés 182 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 31 octobre 2016
    Film à charge contre l’absurdité d’une administration déconnectée des réalités et plus largement une société anglaise froide et sans compassion pour les plus démunis, Ken Loach dénonce sans jamais tomber dans l’attaque frontale ou la caricature. Il crée de l’empathie et de la compassion chez le spectateur sans tomber dans le larmoyant, il montre la souffrance mais tout en pudeur.
    Il réalise un film subtil, tout en nuances, dans lequel la dignité mise à mal de tous ces laissés pour compte, qui pourtant parviennent à garder la tête haute force le respect du spectateur. Car ces personnages ont les aime, on s’y attache, on sent toute leur colère, leur révolte, mais en même temps leur impuissance et nous n’avons qu’une envie les aider.

    Car « I Daniel Blake » est plus qu’une simple critique du système britannique, c’est aussi un film plein d’humanisme, notamment à travers des seconds rôles tous bien sentis, qui tout en discrétion amènent une réelle chaleur à ce film. Humanisme qui transpire à travers le duo Daniel Blake-Katie, superbement interprété par Dave Johns et Hayley Squires.

    Seul petit bémol un rythme qui mollit un peu trop au milieu du film, à ce moment-là on peine un peu à comprendre ou Loach veut en venir. Mais ça n’enlève en rien les énormes qualités de ce film brillant dans la façon de traiter son propos et dans son interprétation.
    dagrey1
    dagrey1

    86 abonnés 655 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 2 novembre 2016
    "Moi Daniel Blake" (I Daniel Blake) est le dernier film de Ken Loach. Dans ce film, le réalisateur britannique très engagé décrit les difficultés de son "anti héros" à percevoir les indemnités d'invalidité suite à un infarctus que le "pole emploi britannique" lui refuse. Daniel Blake rencontrera dans son malheur une famille monoparentale débarquée de Londres à Newcastle, cotoyant une précarité pire que la sienne.

    "Moi Daniel Blake" est un film dur, âpre et assez sombre qui décrit un quotidien sordide et une machine administrative "kafkaienne" qui a vite fait de "broyer" les dilettantes. Pour autant, le film a pour lui son authenticité, à l'instar de "la loi du marché" avec Vincent Lindon. Dans ce film, on est loin des analyses pro finances et monétariste de Philippe de Sertine ou d' Elizabeth Pinder de "the economist". L'Angleterre qui est, par nature un des pays les plus inégalitaires en Europe a aussi ses laissez pour compte qui sont nombreux et elle les traite durement. Le film est assez authentique dans la description du chemin administratif imposé au personnage principal: le parcours est rigide, les difficultés pour les séniors sont redoutables (Le film nous montre un Daniel Blake découvrant les formulaires en ligne alors que la classe d'âge des séniors a eu plus de difficultés à franchir l'obstacle du numérique).

    Les acteurs sont tous très bons, particulièrement Dave Johns qui incarne le personnage principal, aussi authentique que son accent "geordy".
    ATHMOS.ONER
    ATHMOS.ONER

    141 abonnés 259 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 2 novembre 2016
    Avez-vous remarqué que dès que l’on s’oppose au système en place, on fait immédiatement l’objet de critiques ? N’étant pas là pour parler polémique mais bel et bien pour faire la critique d’un film, je dirai simplement que les critiques à l’encontre de Ken Loach ne me surprennent aucunement.
    C’est pourtant totalement incroyable de continuer un combat lorsque l’on est âgé de 80 ans. Bien d’autres se sont arrêtés en chemin, lui continue de belle façon avec « I, Daniel Blake ».
    La critique (du film cette fois-ci) trouve qu’il fait encore et toujours du Loach ! Quand je vois la mollesse de la plupart des réalisateurs de son âge, j’ai envie de tagger sur les murs « je suis pour que Ken Loach continue» !
    Effectivement, c’est dans la même veine et ça a un peu perdu sur certains points, pourtant son dernier film est une réussite.
    Déjà parce que l’histoire montre très simplement et de façon imparable la stupidité des rouages du système, celui-là même qui broie les gens au point de les rendre malade, puis qui les laisse pour compte.
    Les acteurs pros et débutants sont tous excellents et font que l’on croit être un proche voisin qui vit leurs misères et leurs quotidiens.
    Il y a beaucoup d’empathie et énormément d’humanité pour montrer ces gens qui, bien que le système favorise l’individualisme, se parlent et s’entraident. Tout cela est montré avec justesse, avec pudeur et sans faire de misérabilisme ni pathos, même si, et c’est fort heureux, on ne peut qu’être touché par les évènements et les personnalités. Le tout est saupoudré d’humour so British, noir et fin, comme un bon poivre qui relève le tout.
    Si à certains moments le scénario est à la dangereuse limite du manichéen, il sait montrer avec férocité l’humiliation que l’on peut vivre en perdant son travail et en étant écrasé par l’absurdité d’un système qui préfère le bien des statistiques au bien humain. Quand on vit cela, nous avons le choix entre révolte ou soumission. Le combat de Dan est d’une importance cruciale car les citoyens sont avant tout des hommes et ils ont le droit fondamental d’être entendus ; d’autant plus que les oreilles ne sont pas légion.
    C’est grâce à un film comme celui-ci que la cause humaine progresse par l’empathie et la prise de conscience.
    rogerwaters
    rogerwaters

    126 abonnés 1 089 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 31 octobre 2016
    Film volontairement énervant, Moi Daniel Blake a le scandale chevillé au corps. Il décrit avec beaucoup de précision et d’exactitude le vécu de bon nombre de Britanniques (et de Français ?) qui doivent se débattre dans un système capitaliste prédateur qui ne fait pas cas des drames personnels. On est loin ici de Londres et de sa City rutilante, mais bien dans l’Angleterre que j’ai pu visiter où les populations sont obèses à force de malbouffe, avec des dentitions gâtées par le manque de soins. Sans compter la saleté générale puisque les services publics ont été saccagés par la politique ultra-libérale pourtant validée par le peuple dans les urnes, jusqu’à récemment. Ken Loach signe un film fort, digne, même s’il tombe parfois dans le démonstratif, notamment lors du final qui ne se justifie pas pleinement. Il bouleverse à de nombreuses reprises comme lors de l’impressionnante séquence se situant dans une banque alimentaire. Bref, un grand cru qui mérite effectivement sa récompense, là où Le vent se lève était plus mitigé.
    Newstrum
    Newstrum

    30 abonnés 261 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 21 novembre 2016
    Un beau film, l'histoire simple et émouvante d'un homme digne qui se bat contre un système kafkaïen, et que le monde moderne pousse vers la tombe. Rien de neuf sous le soleil certes, mais le côté artisanal assumé de la mise en scène prolonge à l'écran la profession du héros. Voir ma critique complète sur mon blog :
    Le cinéphile
    Le cinéphile

    584 abonnés 2 703 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 15 mars 2019
    Ken Loach signe une nouvelle fable sociale subtile et touchante, mettant en scène des protagonistes altruistes compatissants et emphatiques qui séduisent le spectateur. Pour autant le cinéaste anglais ne révolutionne pas le genre, n'offre pas de solution ou de nouvelle vision, mais son style et la spontanéité des acteurs, jusqu'au final poignant, font de Moi, Daniel Blake un film de grande qualité.

    https://m.facebook.com/La-7eme-critique-393816544123997/

    https://www.critique-film.fr/critique-moi-daniel-blake/
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 3 novembre 2016
    Daniel Blake approche de la soixantaine, quand un pépin cardiaque l’oblige à cesser son métier de menuisier. Mais quand on n’a jamais su faire que ça et qu’on est veuf, on n’est pas préparé à faire face. Déjà, il s’énerve au premier questionnaire que lui tend un fonctionnaire du Center Job, le Pôle Emploi de Newcastle. Sans savoir qu’à cet instant, il va devoir affronter une grosse machine qui broie parfois davantage qu’elle ne répare. En même temps, ça va lui permettre de découvrir la solidarité des humbles…
    Coincé entre arrêt maladie, recherche d’emploi et aide sociale, Daniel est un perdant annoncé face à une administration tatillonne qui transforme les gens en numéros de dossiers. Il est aussi la victime de la fracture numérique et des centres d’appel qui sont la négation des rapports humains. Un jour, il croise Rachel, mère célibataire de deux enfants, qui a été obligée de quitter Londres pour éviter le placement en foyer d’accueil. Son combat pour la dignité rejoint celui de Daniel. En s’entraidant, tous deux espèrent trouver des raisons de lutter.
    A 80 ans, Ken Loach est plus que jamais de son temps. Son Daniel Blake résonne aussi chez nous, car son message de justice sociale est universel. Son film est sombre, éclairé de touches d’humour. Parfois un peu manichéiste, avec toutes ces couches de malheur qui s’abattent sur ses modestes héros. Et quand il inflige toutes les humiliations à Rachel, le mélo bascule même dans le pathos. A mettre au compte d’un excès de militantisme ? Reste un sacré beau film du vieux cinéaste qui met encore une fois son indignation au service d’un vrai humanisme.
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