Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
JSCooper
2 abonnés
371 critiques
Suivre son activité
3,0
Publiée le 4 décembre 2023
La dénonciation du système est bien faite, mais le film fait du sur place dans la 2ème moitié. Au final le fond est bien, la forme beaucoup moins, ou alors pour mieux coller au propos. Moyen.
Ken Loach propose encore une fois un cinéma de “proximité”, proche du quotidien, des gens, de la société et cette fois, de la pauvreté. Un tableau qu’on pourrait décrire comme un documentaire scénarisé tellement le propos parle de lui-même. Avec un premier rôle tenu par Dave Johns, le personnage de Daniel Blake a tout de quelqu’un de profondément hospitalier et humain, une figure paternelle qui dénonce la duperie d’une société uniformisée qui n’a plus rien de logique ou de rationnel. Avec un rythme lent mais assumé, nous suivons la vie de ce Daniel, bricoleur en tout, sauf en informatique. Malheureusement pour lui, cela va lui coûter cher en temps de démarchage pour lui permettre de reprendre le travail. La femme qui l’accompagne dans ses difficultés, Katie (Hayley Squires), avec ses deux enfants, reste discrète et présente également des difficultés financières. Daniel l’aide sans compter, comme pour le soulager de l’amour qu’il avait pour sa femme décédée. Le ton est donné, “I, Daniel Blake” reste agréable à visionner, mais l'action reste timide et j’ai connu plus recherché de la part de Ken Loach avec un “Sorry We Miss You” plus affirmé, et surtout le long-métrage “La part des Anges” plus incisif et rythmé.
J'étais passée à côté en 2016. Heureusement, le cinéma d'art et d'essai près de chez moi y à remédier.
Un film bouleversant... mais, aussi, d'une grande pudeur.
A sa sortie, certains critiques ont reproché à Loach et à son scénariste un sentimentalisme manichéen. Pour avoir travaillé dans l'insertion professionnelle, j'ai au contraire retrouvé des situations très réalistes, même si la privatisation des structures publiques britanniques semble avoir décuplé la brutalité du système dans des proportions que je ne me représentais pas.
Mais au-delà du drame social décrit méticuleusement par le réalisateur, j'ai été saisie par la beauté des scènes où, par petites touches, s'expriment la douceur des liens qui unissent les personnages spoiler: Le collègue de Blake qui s'inquiète de lui après sa crise cardiaque, son plaisir de partager avec lui le plaisir du travail bien fait. L'aide spontanée de Blake apportée à cette jeune femme qu'il rencontre par hasard. L'attachement réciproque qui naît entre lui et les enfants de cette dernière. Son désarroi quand il découvre que, tellement acculées, celle-ci se résout à se prostituer. .
Le scénario est souvent prévisible, il est vrai. Mais c'est peut-être parce que l'intention principale de Loach n'est pas de dénoncer l'absurdité de "cette mascarade sociale". Elle est tellement évidente qu'elle crève l'écran comme une carricature. Non peut-être que l'essentiel pour lui est de donner à voir et à entendre ce trésor que les personnes vulnérables sont parfois capables de cultiver plus que d'ordinaire. spoiler: Ce que "que l'on ne peut pas acheter avec de l'argent" : l'attention sincère à l'égard de ses semblables et à la condition humaine.
Un film noir cousu de fil blanc. Ceux qui aiment la recette inconditionnelle de Ken Loach apprécieront, à savoir, une spirale descendante, misérabiliste et manipulatrice à très très grosses ficelles… A chaque situation on imagine le pire et il arrive. Un tel niveau de prévisibilité est affligeant et chez moi, il a l’effet inverse à celui attendu par le réalisateur : l’énervement et pas du tout la compassion. Pour avoir de la compassion, il faut au moins sentir une authenticité et une imprévisibilité, mais là, toutes les scènes mêlent pseudo-bons sentiments sirupeux et misérabilisme à la crédibilité bancale. Ceux qui n’apprécient pas cette recette lourde et indigeste peuvent s’abstenir…
Ce film est l'antithèse de COUP DE FOUDRE A N.H. Si t'as pas le moral, regarde pas ce film, ça va t'enfoncer encore plus. Si tu as envie de te suicider, regarde pas ce film, tu vas passer à l'acte. C'est glauque. Mais c'est du super cinéma. J'ai adoré.
ce que j'ai aimé c'est que ce film ne cherche pas à raconter une histoire avec des personnages et une intrigue; il cherche seulement à refléter une réalité. des plans sobres mais beaux, rien qui nous permet d'accrocher et pourtant on vit avec cet homme du début à la fin. le manque de sons extra diététiques au début me perturbai, mais je compris d'autant plus par la fin que rien qu'une musique de fond aurait été de trop. elle aurait fait perdre d'importance cette magnifique mélodie qui sort du vieux magnétophone. le film fini comme il l'a commencé: un fond noir avec quelques écritures blanches qui nous laisse sur nos réflexions et essayer de digérer ce magnifique discours final qui reflète une triste vérité. je ne m'attendais pas a autant de poésie dans un film qui reflète une dure réalité.
On a tous entendu cette invocation des aspects misérabilistes étendu chez Ken Loach et autant le dire, ce film en a pris pour son grade là-dessus aussi. A tord, tout du moins dans une majeure partie. I, Daniel Blake est dur car sans fioritures, on vise direct sans tourner autour du pot, ce fond noir de départ livre déjà tout ce qu'il y'a à savoir et franchement, j'adore lorsque Loach raconte ses histoires en faisant du cinéma. Il ne le fait pas toujours, mais ici on sent l'alliage de The Navigators ( l'un des meilleurs qu'il est réalisé, je me répète sans cesse là-dessus ) et Ladybird, l'un des plus violent et difficile à encaisser. Force est de constaté qu'il y'a de quoi impacté ...
Alors non, ce long métrage n'est peut être pas le meilleur de la filmographie du Britannique, mais qu'importe. Au fond, il synthétise touts les chemins ou presque du pan de cinéma qu'il emprunte pour dépeindre les injustices qu'il dévore et recrache des bouts de récits de ceux pour qui le vent ne souffle plus dans le dos ... Qui se le mange meme complètement en pleine tronche ! Alors, Comment ne pas être en cela saisit ?
Il tartine un peu trop sur ses quinze / vingt dernières minutes, le seul reproche véritable que j'ai à faire à ce film qui donne à ses protagonistes l'occasion spoiler: de définir ce qu'est le courage, puis la résignation, avant d'y laisser ses dernières forces dans une bataille pour un départ avec panache. Aussi alourdis soit-il, cela m'a secouer.
Une Palme d'Or à Cannes comme un symbole, un contresens presque, et pourtant ... Ne soyons pas cyniques !
Cet épouvantable navet qui est au cinéma ce que la tartine de saindoux est la gastronomie étoilée. Tout est au degré zéro, l'histoire, les personnages, la prise de vue, les décors. Du rien, banal et quotidien considéré comme si c'était Guerre et Paix, mais en réalité c'est guère épais. On dirait du cinéma Français, c'est dire......
Si ce film pouvait ouvrir les yeux au système ce serait merveilleux si ce film permettait où peuple d'avoir un peu d'empathie pour son prochain ce serait gagné en partie .. encore une fois Ken Loach touche là où ça fait mal là où ça pique film réussi acteur splendide
Un film classique dans la veine sociale chère à Ken Loach. Aucune marque n’apparait (ni sur les sodas, ni sur les boutiques) : un tour de force dans notre société consumériste. Tout le monde s’entraide, sauf les services de l’état qui se retranche derrière les protocoles. Une fois le film terminé, je me suis demandée qui était la personne décisionnaire ?
Un film que je viens de revoir sur Arte... et toujours les mêmes émotions... avec aussi des détails... subtilités... que cette re-vision m'a permis de mieux percevoir. C'est le signe de vrais chef-d'oeuvres... ce plaisir de revoir et revoir... sans que l'émotion du premier visionnage ne soit altérée... J'ai aussi beaucoup apprécié le documentaire que cette semaine, Arte a eu la bonne idée de diffuser après le film... je lève mon verre de whisky à Ken Loach... les fans comprendront... et merci de donner la parole à tous les Daniel Blake and co... de notre planète...
Ken Loach encore plus vrai, plus tendre, plus critique que jamais des dérives managériales de ce qui devrait rester simplement humain : l'aide sociale. On ne se lasse pas de ses dénonciations, et ce "Daniel Blake" n'a rien perdu de son punch. Une belle palme d'or.
Certes pas le meilleur Ken Loach, mais une récompense à Cannes était légitime pour l’ensemble de l’œuvre. Sobre, sincère, émouvant et d’un réalisme implacable.
Un film juste et sensible, lauréat de la Palme d’or du festival de Cannes en 2016, dans lequel Ken Loach dénonce comme à son habitude le dysfonctionnement de la société britannique. Cette fois-ci, il s’attaque à l’administration de l’Emploi et des incohérences de son système. On suit les déboires d’un homme âgé (l’excellent Dave Johns) qui va aider une jeune femme et ses enfants pour tenter de sortir de la précarité. La justesse d’interprétation des différents acteurs offre à ce film un réalisme cru et saisissant. Bref, à 80 ans, le réalisateur anglais démontre une nouvelle fois tout son talent et son engagement social.
Dans le plus pur style Ken Loach, un drame poignant, plein d'humanisme et d'empathie, qui dénonce le cynisme du système social anglais, porté par une interprétation remarquable, et récompensé par la Palme d'or à Cannes.