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    Moi, Daniel Blake
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    439 critiques spectateurs

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    ninilechat
    ninilechat

    68 abonnés 564 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 27 octobre 2016
    On aime tous Ken Loach, pour son incroyable foi en la bonté et la solidarité humaine, face au méchant capitalisme destructeur, face à l'administration aveugle. Il a raison. Le film démarre de façon magistrale. Daniel (l'excellent Dave Johns) est menuisier. Victime d'une grave crise cardiaque, il a évidemment droit à des indemnités, mais il se heurte au fonctionnariat le plus bas du front que l'on puisse imaginer. Les avis médicaux ne comptent pas. Seul, la signature du gratte papier qui le contrôle, et qui "obéit aux ordres" a force de loi. Il doit remplir un questionnaire où, parce qu'il peut lever les bras pour mettre son chapeau et ne voit pas d'éléphants roses, il est jugé apte à travailler. Nulle part, il n'est fait référence à un problème cardiaque. Un peu gros, non? Enfin, voilà qui devrait décourager tous ceux qui pensent trouver en Grande-Bretagne l'eldorado des travailleurs.... Alors, il pourrait demander le chômage, à condition de prouver qu'il s'emploie activement à rechercher un travail.... qu'il n'aurait pas le droit d'exercer. Les chose iraient plus vite s'il savait se servir d'un ordinateur.... mais non.

    A paumé, paumé et demie. Daniel rencontre Katie (Hayley Squires). Katie a raté son rendez vous avec les services sociaux parce que, nouvelle dans le quartier, elle s'est trompée de bus et est arrivée en retard. C'est une mère célibataire avec deux jolis enfants, l'un un peu bronzé: Katie est de ces filles qui sont très douées pour toujours choisir les mecs les pires.... Daniel va l'aider, avec énormément de générosité, parce que c'est un type qui en déborde. Il est veuf, il s'est occupée longtemps de sa femme malade, il n'a pas d'enfant -et il déborde de gentillesse.

    Bref, notre ami Ken charge la barque. Quand Katie, à la banque alimentaire, est dans un état d'épuisement tel qu'elle se jette sur un bocal de fruits au sirop qu'elle prend à pleines mains, c'est une scène extrêmement émouvante. Mais quand, pour s'en sortir, spoiler: pour nourrir ses enfants (on ne lui a pas donné d'autre rendez vous?), elle en est réduite à se prostituer....
    la barque chavire.

    C'est un assez beau film, certes, qui montre bien comment le monde libéral broie les faibles. Sauf qu'à vouloir trop démontrer, Ken Loach sème le doute. Et qu'on peine à retrouver la force et l'originalité de ses premiers films (Kes, Family Life.... des chefs d'oeuvre!). Sans parler du pittoresque qu'il savait si finement manier (comme dans La part des anges, par exemple). Bref: finalement décevant.
    pierre72
    pierre72

    126 abonnés 367 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 27 octobre 2016
    Que dire du dernier Ken Loach, palme d'or du dernier festival de Cannes? Qu'il est de salubrité publique ? Oui , c'est évident, il faut donc le crier haut et fort, En mettant en avant le système totalement inhumain du Pôle-emploi anglais, véritable broyeur à gens simples qu'il pousse à adopter des comportements malsains ou illégaux pour les plus faibles ( et ils sont nombreux), vers une résignation suicidaire, vers une révolte vite éradiquée, vers un néant sidérant.
    "Moi, Daniel Blake" n'est que la démonstration franche et claire de la pourriture d'une économie libérale, système fondé uniquement sur le profit et utilisant l'humain comme une bête de somme. Le parcours de Daniel et de Katie, mère isolée en galère qu'il va aider avec ses maigres moyens, symbolise parfaitement notre époque et éclaire un pan de la société que l'on essaie de nous faire oublier. Le propos n'engendre évidemment pas un spectacle divertissant mais il est bon que le cinéma emmène ses spectateurs dans le tréfonds d'une société et d'humains que l'on ne prend plus la peine de regarder tels qu'ils sont, c'est à dire honnêtes et chaleureux malgré leur difficultés. Et si cette terrible histoire n'arrache jamais un sourire, il parvient sans peine à nous émouvoir notamment dans une scène magistrale à la banque alimentaire et par un final court et simple qui abandonne la salle dans un silence total. Le générique défile. Personne ne se lève, cloué entre son émotion et l'inévitable réflexion qui enjoint de faire quelque chose pour sortir de ce système. Le cinéma de Ken Loach est de ceux qui essaie de faire réfléchir, ressentir pour agir. Son dernier film y parvient et croisons les doigts pour que ce soit pas juste le temps de sortir de la salle.
    Alors que se profile chez nous des mois de campagnes puantes, aux arguments fallacieux, "Moi, Daniel Blake" donne quelques idées précises pour contrecarrer les discours néo libéraux vantant le modèle anglais que, malgré le Brexit, on ne manquera pas d'entendre. Tout spectateur du film de Ken Loach, si tenté qu'il ait besoin d'être persuadé, saura comment renvoyer dans les cordes ces tribuns qui désirent éliminer notre modèle social pourtant bien entamé.
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    traversay1
    traversay1

    3 088 abonnés 4 622 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 27 octobre 2016
    Le temps n'a pas de prise sur Ken Loach. Il n'attendrit pas le cinéaste que les dérives libérales de la société britannique révoltent au plus haut point. Son film est un pamphlet ou plus prosaïquement un crachat au visage des tenants de cette politique désespérante et cynique, tant il est violent et pessimiste. Il a les qualités et les certains défauts, plus ou moins prononcés, du cinéma de Ken Loach : une puissance du trait alliée à une écriture souvent sèche, avec un interprétation de premier ordre pour l'épauler ; mais aussi, un manichéisme parfois gênant (les pauvres sont bons et s'entraident, les autres ne veulent rien voir et se réfugient derrière les lois, aussi iniques voire grotesques soient-elles). Il y a une certaine candeur ou est-ce de la roublardise, dans la volonté du réalisateur d'enfoncer le clou le plus profondément possible. Filmé sans nuances, Moi, Daniel Blake est certes honnête dans sa démarche et Loach bien entendu sincère. De là à lui accorder une Palme d'Or, c'est la démonstration que les intentions sont récompensées et non les vertus cinématographiques intrinsèques (c'est un des Loach les moins inspirés du point de vue de la mise en scène) dans ce qui ressemble plus à un réquisitoire efficace (mais démonstratif) qu'à une oeuvre subtile et laissant un libre arbitre au spectateur.
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 30 octobre 2016
    Film social, parfois ennuyeux et redondant. Mais ça colle parfaitement à la vie des deux personnages qui n'a rien de romanesque ou de palpitant. Le film offre quelques scènes déchirantes. Il propose à la fois un regard acide sur les rigidités de l'administration et une vision réconfortante de la solidarité qui s'exerce autrement...
    Quasiment un documentaire en fait, intelligent, pudique et utile.
    Mais je ne parlerais pas de chef d'œuvre...
    selenie
    selenie

    5 429 abonnés 6 015 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 27 octobre 2016
    Une chose est sûre c'est que Ken Loach est à la misère sociale ce qu'est Woody Allen à la philosophie et Tim Burton au gothique (pour faire court !). Loach dans son style habituel montre et démontre toute la bêtise d'une machine trop bien huilée mais dénuée de paramètre humain. Mais à faire trop manichéen on tombe facilement dans de la démagogie peu constructive. Une Palme surestimée, assez éloigné des meilleurs Loach mais un très bon film qui a une grande qualité, celle de ne pas oublié les plus faibles parmi nos semblables.
    bendelette
    bendelette

    16 abonnés 234 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 27 octobre 2016
    Bouleversant,de la tendresse,de la solidarité,du sourire,grinçant certes,mais du sourire tout de même devant la lourdeur administrative britannique qui n'a rien à envier à la notre.Film qui pousse à agir.
    dominique P.
    dominique P.

    784 abonnés 2 027 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 27 octobre 2016
    Remarquable ce film !
    Nous suivons les galères d'un monsieur veuf, malade qui a un mal fou à pouvoir obtenir une indemnité suite à un grave problème de santé et qui doit malgré tout en parallèle chercher du travail.
    Nous suivons également les galères d'une femme mère célibataire au chômage et qui ne s'en sort pas.
    Le réalisateur nous montre, pour ces deux personnes, certaines absurdités de l'administration britannique.
    (en particulier quand la femme arrive avec juste quelques minutes de retard à son rendez-vous à l'anpe et qu'on refuse de la recevoir et qu'on lui dit qu'elle aura en plus des sanction alors qu'elle est nouvelle dans la ville et qu'elle s'est perdue).
    La femme doit également obtenir à manger auprès de la banque alimentaire et une scène extrêmement poignante nous est montrée à ce sujet.
    Le monsieur et la femme vont devenir amis et s'entraider.
    C'est vraiment très sensible, très touchant et très poignant comme histoire.
    J'apprécie de genre de film parlant de la précarité.
    La palme d'or à Cannes est amplement méritée.
    alain-92
    alain-92

    305 abonnés 1 078 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 27 octobre 2016
    Le grand mérite de ce film est de mettre en lumière, et au premier rang, les laissés pour compte de notre société. Pour se faire le réalisateur a choisi deux formidables acteurs Hayley Squires et Dave Johns, que je découvre, tous deux, dans ce film. Impossible de rester indifférents. Ils sont justes, touchants, aimants, généreux, magnifiques. Les seconds rôles sont également bien vus. En particulier les conseiller(e)s chargés de recevoir les demandeurs d'emploi, ou d'autres, devenus inaptes du fait même de la maladie, mais obligés malgré tout de chercher un travail, aussi précaire soit-il. On peut avoir envie de hurler en attendant certains propos tenus par les prétendus conseillers, ou devant l'absurdité de ce système qui enfonce, plus qu'il n'aide. Ken Loach a déclaré au sujet du fonctionnement de cette administration, "Elle a mis en place des agences Pôle Emploi, dont le but n’est pas d’aider les gens mais d’ériger des obstacles sur leur chemin. Il y a des conseillers, comme on les appelle, qui ne sont pas habilités à renseigner les gens sur les postes disponibles, alors qu’autrefois, ils les accompagnaient dans leur recherche d’emploi. On leur fixe des objectifs chiffrés de gens à pénaliser." Paul Laverty livre un scénario, parfaitement écrit, fouillé, incroyablement documenté, douloureux, aussi. Démonstration parfaite de l'obligation d'avoir un minimum de connaissances en informatique, internet en particulier pour vivre aujourd'hui. La réalisation s'appuie avec efficacité et discrétion sur le combat quotidien de ces personnes. La recherche de Paul Laverty sur les banques alimentaires permet au réalisateur de mettre en images certaines scènes particulièrement douloureuses.
    galau7
    galau7

    28 abonnés 719 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 27 octobre 2016
    Sous la forme d'un film à l'allure de documentaire, KL exacerbe nos émotions, du rire aux larmes, à travers l'histoire tragique de son personnage, seul contre une bureaucratie inhumaine. Et la beauté du film est aussi due aux îlots d'humanité qui survivent malgré tout, sortes d'éclairs dans le ciel d'orage. A voir.....
    Daniel C.
    Daniel C.

    131 abonnés 715 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 27 octobre 2016
    "Salauds de pauvres !" s'exclame Gabin dans la traversée de Paris. Ken Loach nous fait la démonstration de ce à quoi l'application des directives administratives aboutit chez ceux qui n'ont plus d'emploi. Le héros est ici un homme ordinaire, menuisier, ébéniste, qui a travaillé tout au long de sa vie. Un ennui de santé le contraint à l'arrêt de travail sur avis médical, mais l'équivalent anglais du pôle emploi ne lui reconnait pas ce statut. Il se retrouve plongé dans le paradoxe d'être considéré comme demandeur d'emploi sans avoir le droit de travailler! Cet homme intègre, veuf, âgé de 59 ans subit le rabaissement social, l'humiliation d'être contraint par des procédures absurdes, où l'efficace du dispositif, c'est d'organiser la soumission à un ordre reposant sur une instance anonyme fondé sur le profit, le coût. Chaque demandeur d'emploi doit saisir sa chance : "ça se mérite de recevoir des subsides" semble insuffler les employés soutenus par le personnel de sécurité. Daniel Blake croise une mère célibataire avec ses deux enfants. Et dire qu'il y a encore des politiques pour vanter les mérites du libéralisme. Ce film devrait constituer un préalable pédagogique nécessaire à tout électeur. Quant aux candidats à un mandat politique, cela devrait leur être prescrit! Voilà une palme d'or plus que nécessaire.
    Jorik V
    Jorik V

    1 195 abonnés 1 952 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 27 octobre 2016
    La voici sur nos écrans la Palme d’Or d’un palmarès du Festival de Cannes 2016 très critiqué et contesté. Même si ce n’est peut-être pas le film qui la méritait le plus (on pense à « Elle » et « Juste la fin du monde » notamment), ce n’est certainement pas une faute de goût ou une erreur comme certains ont pu le scander les jours suivants la cérémonie. Ken Loach radote, cela on ne peut le nier. Il nous ressort quasiment la même rengaine depuis près de quarante ans maintenant, c’est vrai. Mais a-t-on déjà reproché à Dali de ne pas tenter autre chose que le surréalisme dans la peinture ? Ce serait totalement absurde. Et si les thèmes de fond sont toujours les mêmes, contexte, personnages et temporalité changent, fort heureusement.

    On est donc une nouvelle fois du côté du prolétariat britannique pur souche, celui que le cinéaste écossais affectionne tant. Il s’attaque cette fois à l’hydre que représente le système d’allocations chômage anglais et à toutes ces aberrations. Notre système d’indemnisation en France étant similaire, il est simple de se représenter à travers ces deux personnages principaux. A 80 ans, le metteur en scène n’a rien perdu de son acuité à retranscrire les dysfonctionnements de l’État. Il ne surcharge pas son pamphlet anti-capitalisme, il le barde simplement de tout le réalisme possible. « Moi, Daniel Blake » est un long-métrage forcément profondément social et pétri d’un humanisme exacerbé qui dévie peut-être un peu trop parfois vers les rives du pathos, mais ça fonctionne. Hormis la fin qui en rajoute une couche dans le drame pas forcément nécessaire.

    Mais on assiste également à un film politique, où les revendications s’expriment par le non-sens des situations mises en scène et la détresse de ces gens que le système a oublié ou fait exprès de laisser de côté. Sa mise en scène toujours aussi épurée, sans musique, frappe directement au cœur comme le jeu de ses comédiens, encore une fois non professionnels mais sacrément touchants et justes. Alorsoui, Loach nous assène toujours le même message, qui varie quelque peu au fil des années s’adaptant aux mouvements de nos sociétés, mais une chose est sûre : il nous livre encore une fois un film contestataire d’une puissance rare. Et en cela, par ces temps troublés, c’est une Palme d’or du cœur tout autant qu’un message politique que nous a livré le Jury.
    vincentasc
    vincentasc

    27 abonnés 148 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 27 octobre 2016
    Que du très classique dans ce nouveau Ken Loach. Toujours la même retenue, la même sensibilité qui fait son style et celui de son fidèle scénariste. Mais on ne peut, une fois de plus, rester insensible avec cette histoire, Grace notamment aux deux comédiens principaux. Loin de toute prétention, "Moi, Daniel Blake" mérite amplement la palme d'or au regard de la dernière sélection un rien prétentieuse.
    Jean-Claude L
    Jean-Claude L

    44 abonnés 289 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 26 octobre 2016
    un film d aujourd'hui plein de sensibilité et de gens vrais et des acteurs au jeu juste bravo ce qui devrait servir de support à nos hommes politiques en Europe et dans le reste du monde ;-)
    Corbett
    Corbett

    24 abonnés 106 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 26 octobre 2016
    Un chef d'oeuvre. Bouleversant, des acteurs incroyables, une histoire magnifique, un film d'une grande actualité, d'une immense humanité. Ken Loach Président !
    L'Info Tout Court
    L'Info Tout Court

    384 abonnés 1 025 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 26 octobre 2016
    Comment une société s’est-elle déshumanisée à ce point ? Ken Loach montre sans détour le combat de ce personnage, ainsi que celui d’une jeune femme, pour faire valoir leurs droits avec des situations totalement absurdes que seule l’administration est capable de nous offrir.
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