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    Moi, Daniel Blake
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    4,2
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    439 critiques spectateurs

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    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 20 mai 2017
    Très beau film sur les problèmes sociétaux du royaumes unis. Il jongle avec les ridicules lourdeurs administratives et la vraie notion de l'humain et de la solidarité. Acteurs attachants. Une belle histoire d'amitié. Bref à voir et à méditer
    Bruno François-Boucher
    Bruno François-Boucher

    94 abonnés 161 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 19 mai 2017
    Je ne sais pas si l’on peut mieux faire en matière de cinéma social engagé. Les cinéastes confondent souvent réalisme et style documentaire en donnant la plupart du temps des œuvres fades et dénuées de véritable authenticité, comme si la vie n’était autre chose qu’un interminable fleuve triste et désespéré, sans âme ni éclat de vie. Le film de Ken Loach est tout autre chose. A l’apogée de son art, le réalisateur construit avec maestria une fiction basée sur des événements réels (la vie d’un menuisier quinquagénaire en arrêt maladie, refoulé par une société qui lui refuse toute aide sociale) et il réussit à la rendre tour à tour tragique, tendre et humoristique. Un film qui redonne le goût de l’humain, formidablement interprété et mis en scène, filmé simplement, avec retenue, avec un sens évident du cadre, de la lumière, du décor. Rien n’est laissé ici au hasard, ni le moindre figurant ni le moindre costume, chaque détail de la vie réelle étant montré sans jamais tomber dans un « filmage » pauvre ou dénué de sens. Le tout est conté avec assurance, la mise en scène laissant à chaque instant place à l’émotion, le réalisateur portant un regard bienveillant sur ses personnages pour mieux nous en restituer les vérités. Il va plus loin encore en nous laissant entrevoir chez les êtres de la classe oubliée cet état d’épuisement face à la société déshumanisée où la perte d’un emploi, la solitude, la permanente bataille pour s’en sortir semblent déboucher sur des impasses. Blake, le personnage central, va pourtant jusqu’au bout. Il n’abandonne pas son combat, sachant aussi faire preuve de compassion à l’égard de Katie, jeune mère qui lutte elle aussi pour ses enfants. Blake est doté d’une vraie générosité qui apporte sa part de lumière au récit.

    Le traitement du film, fait de pudeur et de retenue, a pour effet de renforcer le tragique constat des classes laissées sur le carreau, la justesse de ton de Loach permettant de mieux voir et de mieux comprendre ce qu’il est parfois difficile d’accepter dans d’autres films empreints de voyeurisme indécent. C’est l’intelligence du regard qui prime ici et la parfaite compréhension du monde dans lequel nous vivons. Les scènes du pôle emploi avec leur infernale spirale administrative de demande d’aides, celle de la banque alimentaire, bouleversante, la séquence du vol dans la supérette et toutes celles où Blake se débat avec les outils numériques (rarement le cinéma nous a montré comment les anciennes générations ont été à ce sujet laissées pour compte) sont à ce titre exemplaires.

    L’on ne peut être qu’admiratif devant un travail minutieux qui trouve ses sources dans des enquêtes parfaitement étayées, Ken Loach opérant de façon magistrale avec ses acteurs et sa caméra au coeur d’un quartier de Newcastle dans l'Angleterre du nord. De par cette science du regard il réussit le prodige d’accompagner ses personnages avec une attention et une écoute précises, sans caricature aucune. Rarement ces temps-ci film aura atteint un tel niveau de sensibilité, une telle capacité à convaincre le plus irréductible d’entre tous en matière de cinéma d’auteur engagé.

    Si le film est fort politiquement, c’est aussi parce qu’il réussit à montrer les méfaits du libéralisme occidental sans avoir jamais recours à une surenchère de détails sordides et sans non plus tomber dans le pathos et la démagogie. Ken Loach n’en a que faire pour exposer son constat et la lettre de Daniel Blake lue à la fin par le personnage de Katie devrait être montrée par les temps qui courent dans nos écoles et lors des débats pour la présidentielle. Un film comme un cri qui résonne au fond de nos maisons bien rangées, de nos débats politiques stériles, de nos bonnes consciences tournées vers le divertissement et où la voix des oubliés se fait entendre. C’est ce qu’a perçu le jury de Cannes en 2016 en attribuant au film une Palme d’Or amplement méritée.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 17 mai 2017
    Film d'utilité publique!! Il est excellent et en même temps d'une tristesse infinie... On y voit rien de plus ni rien de moins que le trop banal drame de la pauvreté dans une société dite "riche"...Il méritait clairement sa palme d'or!!!
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 11 mai 2017
    Très beau film. Magnifiques acteurs. Touchant par sa vérité. A regarder avec un bon moral par contre :-)
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 16 avril 2017
    Du Ken Loach acide, humoristique mais toujours révolté avec cette histoire d'un quinquagénaire venant de perdre sa femme et au chômage, aux prises avec la cruauté bureaucratique. Sa générosité gouailleuse vis-à-vis des autres mal lotis qu'il croise sur son chemin est le signe d'espoir de ce film dont la fin n'est pas vraiment un happy end...
    David B.
    David B.

    39 abonnés 558 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 15 avril 2017
    Une énième dénonciation de Ken Loach de la société britannique : son lot de misère, de non-sens et d'inhumanité. Le réalisateur déroule pendant 1h45 son impitoyable démonstration. Emouvant de bout en bout.
    Gabith_Whyborn
    Gabith_Whyborn

    36 abonnés 842 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 13 avril 2017
    Excellent drame très touchant et réaliste. L'histoire tourne autour d'un menuisier de 59 ans qui va perdre son travail à cause de problèmes cardiaques. L'aide sociale ne voulant pas lui venir en aide, il va se retrouver dans l'obligation de chercher du travail sous peine de sanction. C'est la que la descente aux enfers commence, normal avec le système administratif de notre époque (qui malheureusement ne fait qu'empirer), il est difficile de garder un minimum d'amour propre.
    Cyril J.
    Cyril J.

    23 abonnés 625 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 4 avril 2017
    Un brave charpentier sexagénaire ne peut plus travailler à cause d’une cardiopathie, tout en étant interdit d’indemnité par les services sociaux Anglais. Dans un monde kafkaïen mais malheureusement quotidien pour bien des demandeurs d’aides sociales, il nous invite dans sa descente aux enfers, ou plutôt dans les crevasses informatisées et réglementaires d’une administration absurde, assassine et toute-puissante. Le film devient d’autant plus poignant, cruel et insupportable lorsque notre Daniel Blake lie son sort à celui d’une petite mère-courage et affamée qui tente également de ne pas se noyer tout en portant ses deux enfants, entre la spirale funeste des banques alimentaires et des besognes avilissantes.
    Malgré les excès clairement engagés de Ken Loach, destinés à faire passer le message, ce drame social accuse une société qui cache hypocritement, derrière sa bonne conscience de politique sociale, son processus d’exclusion et de broyage organisé des pauvres, méthodiquement découragés par l’absurde, la nécessité, l’humiliation, l’infantilisation et la perspective d’incohérence infinie à venir. Ce magnifique et effroyable portrait d’une société soviétisée par l’économie illustre, par cet intimiste, touchant et terrifiant drame social, l’un des instruments de paupérisation volontaire qu’elle véhicule en organisant méthodiquement l’aberration institutionnalisée.
    Flowcoast
    Flowcoast

    51 abonnés 1 199 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 2 avril 2017
    Ken Loach s'offre un nouveau film socialement touchant, dur dans le libéralisme exacerbé du Royaume-Uni là où les chômeurs sont très peu considérés. Le parallèle entre Dan et la mère de famille, deux personnages aux histoires et surtout à l'âge différent est particulièrement percutant. Les scènes sont dures à voir mais surtout à vivre on s'offre un peu d'empathie. Et réellement c'est un vrai bon film
    Clémentine K.
    Clémentine K.

    165 abonnés 1 427 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 29 avril 2017
    Un film qui dépeint une triste réalité avec brio et qui se finit sur une note très émouvante. Simple, fluide, on le regarderait encore.
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 1 avril 2017
    je me demande si les personnes qui ont vu un misérabilisme appuyé ou trop démonstratif dans ce film se sont déjà retrouvées dans les rouages de la galère et dans le système kafkaïen de certaines administrations ... ?
    un film à voir sans juger ... manque de pot ce n'est pas le ton de notre société qui au lieu de solidarité cherche des bouc émissaires et se délecte du malheur de certains en considérant qu'ils l'ont bien cherché ou que ce ne sont que des assistés ... bref ! ...
    (film à voir de préférence en VOST comme tous les films de ce réalisateur...)
    JimBo Lebowski
    JimBo Lebowski

    361 abonnés 1 080 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 27 mars 2017
    Film qui montre bien l'automatisme de la société administrative et la perte d'une part de l'individu, où l'humain n'est devenu qu'une statistique informatisée, Loach raconte l'histoire de ce type qui ne s'en sort plus et fait face au système, avec un soin accordé à la mise en scène et la direction d'acteurs. Après je trouve que le film enfonce un peu des portes ouvertes, avec toujours cette même représentation de la précarité, comme une impression de déjà vu, surtout qu'encore une fois plutôt que d'aller jusqu'au bout on nous rajoute du mélo pour feindre la tragédie, en plus d'une conclusion vraiment facile, je ne peux pas être ému par ce genre de mécanisme.
    Enfin ce n'est pas un mauvais film, juste un Loach décevant qui ne fait pas avancer grand chose, à ce moment là il vaut mieux voir ou revoir la Loi du Marché.
    Kilian Dayer
    Kilian Dayer

    96 abonnés 838 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 14 mars 2017
    Il est incontestable que dans son domaine à lui, Ken Loach, qui sort ici se sa retraite annoncée il y a tout juste deux ans, est un monstre sacré. Le cinéaste britannique le plus socialement engagé, le pourfendeur des injustices bureaucratiques, le dénonciateur des affres morales et sociétales, revient en fanfare sur le devant de la scène en s’emparent au nez et à la barbe d’autrui de la dernière Palme d’Or cannoise en date avec son Moi, Daniel Blake. Que cette palme soit légitime ou pas, ou pourrait en effet se le demander tant le film se veut en marge de toute considérations créatrices, innovantes ou purement techniques, ne change rien au succès mérité de ce brûlot militant, de ce petit morceau de vie retranscrite en image par un individu convaincu que le grand écran est le support parfait pour que gronde la révolte de ceux que l’on écoute jamais. Soit, pour parler clairement, si le dernier film de Ken Loach ne pourrait résolument pas s’inscrire dans la tradition d’un cinéma traditionnel, un septième art qui vend du rêve, qui nous fait découvrir l’inconnu, qui se veut inventif, il est, dans son strict domaine, une sorte de pépite.

    Le Daniel Blake dont on parle, dont parle Loach du moins, est un charpentier expérimenté mis au rencard à la suite d’une attaque cardiaque. Le corps médical, son généraliste et son cardiologue, s’accorde à dire que Daniel ne doit plus exercer. Mais il ne s’agit pas ici de l’avis d’une bureaucratie crasse qui ne lui accorde pas sa rente d’invalidité et qui forcera le brave homme à rechercher un nouvel emploi. Le serpent se mord donc la queue et la victime est toute désignée. L’administration broie littéralement le malheureux, les contraintes technologiques l’empêche de voir clair, le système multiplie les bâtons dans ses roues. Désœuvré, bientôt privé d’un revenu lui permettant de vivre dignement, Daniel Blake dégringole. Et pourquoi? Ken Loach, en attaquent frontalement la bureaucratie de sa nation, en visant frontalement le cynisme mortifiant des fonctionnaires, y apporte une réponse, la seule possible. Le monde est donc ainsi fait. Mais Daniel, dans sa chute, son combat, prend sous son aile une mère célibataire et ses deux enfants, eux aussi dans le besoin. Si Daniel est la victime du système, il entend pourtant bien être la solution, ou du moins le protecteur, de quelqu’un.

    Le gouvernement et son conglomérat d’agences pour l’emploi face au citoyen malchanceux. Un duel que le cinéaste s’approprie, logiquement, pour en faire un véritable cri du cœur. Non, le Royaume-Uni de Ken Loach n’est pas un grand pays. Il s’en donne simplement l’air. Mais la véritable prouesse de Loack, cela est sans doute, également, l’œuvre de son comédien principal, c’est de nous faire rire, un rire jaune, de cette absurdité si commune à chacun d’entre nous. Confronté sans cesse à l’informatique, qu’il ne maîtrise absolument pas, tristement mis à mal par des fonctionnaires taciturnes, perpétuellement confronté au paradoxe de sa situation, pris de pitié pour une petite famille en décrépitude, les péripéties de Daniel Blake, chez Loach, ont pourtant quelque chose de burlesque, de comique par situation. Ceci permet donc au film de ne jamais basculer dans le pathos, de ne jamais se morfondre mais de toujours rebondir.

    Bref, notre vieil ami Ken Loach a décidément bien fait de sortir momentanément de sa retraite. On imagine assez aisément qu’un tel personnage, si passionné par la dénonciation d’un système à la dérive, ne peut raccrocher définitivement ses gants. Un thème, un sujet l’interpelle et revoici le britannique, plus acide que jamais. On ose espérer, malgré son âge, avec tout mon respect, que le cinéaste grisonnant reviendra nous conter les malheurs de sa société, notre société, contemporaine, une fois encore. 16/20
    lorenzo fly
    lorenzo fly

    16 abonnés 813 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 14 mars 2017
    "Moi, D. Blake" est un film humain, authentique, simpliste et réaliste. Néanmoins cette neutralité et la pauvreté de la mise en scène nui à la profondeur du film!
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 12 mars 2017
    Mon avis---

    "Moi, Daniel Blake" est une excellente réalisation de Kent Loach entre autres : (Le vent se lève 2006, Route Irish 2011, et La part des anges 2013), c’est dire qu’il fait de très bons films et ici c’est encore plus puissant car traitant sur un sujet hautement social et il va démontrer et dénoncer par un sujet sans aucune concession, faire un plaidoyer sur la misère sociale parmi laquelle une grande partie de la population la plus fragile de la société est plongée et broyée par une administration qui s’emploie à intensifier par son obstination de suivre les règles strictes d’un système qui ne laisse aucune place à la sensibilité quelle qu’elle soit, l’apanage de bien des administrations et de leurs règles dépourvues d’humanité, servie par un personnel aveugle n’ayant le choix que de faire mettre en pratique ces règles incompréhensibles de notre malheureuse époque où les gens sont aveugles de tous les maux des autres, ils se foutent de tout. Il manque chez trop personnel administratif un manque total humanité. On va pouvoir découvrir dans ce film des scènes bouleversantes de vérité, des personnages qui finissent par sombrer dans une détresse absolue et qui malgré tout essaient de s’en sortir
    contre tout, je peux dire que voyant ces scènes de détresse et d’obstination administratives cela me mettait dans une rage incroyable, parce que OUI cela existe et que OUI personne n’évolue dans ces administrations gérées par certaines hiérarchies impitoyables aux malheurs humains, il n’y a qu’à voir leurs salaires pour s’en rendre compte, mais, hélas, eux ils s’en foutent, car ils
    seront toujours à l’abri de ces malheureux-là. Voilà pour moi, pourquoi il n’y a aucune évolution dans ces cas, sauf dans la misère elle de plus en plus importante. Pour en revenir au film, celui-ci est d’une pudeur admirable. Un film à découvrir et je peux même dire qu’à une époque, je suis exactement passé par ce chemin du combattant ne trouvant devant moi que des personnes bornées et aveugles de toutes émotions, c’est fou, mais cela a été une situation bien réelle et dramatique à l’époque, d’où ma meilleure compréhension de ce très beau film a reçu là :« Palme d’or au festival de Cannes 2016 » et beaucoup d’autres nominations dans d’autres festivals. En conclusion, c’est un film coup de poing, qui j’espère réveillera peut-être un peu l’opinion publique, mais là je n’y crois pas trop, car les gens ne s’occupent que d’eux et non du malheur des autres, en votant déjà pour les mêmes individus qui nous régissent tous, le temps de leurs mandats. Pour évoluer de manière positive, nous nous devons aussi d’évoluer vers une meilleure compréhension de ce qui nous entoure. A noter que les deux interprètes principaux que sont : "Dave Johns dans le rôle de Daniel Blake et Hayley Squires dans le rôle de Katie ont été formidables avec une grande justesse dans leurs interprétations respectives, ce qui a encore donné plus de valeur au film.
    Un film réellement à découvrir, je le note 5/5 car il le mérite cent fois.
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