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    Ce Qui Nous Lie
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Ce Qui Nous Lie" et de son tournage !

    Changements de titres

    Ce qui nous lie s'appelait d'abord sobrement "Le Vin", puis "30 printemps" et "Le Vin et le vent". Lorsque Cédric Klapisch a fini le montage, il s'est ensuite dit en blaguant que ce serait drôle d'appeler le film "Ce qui nous nous", en référence à Ce qui me meut, le court métrage qu'il avait réalisé en 1989. Mais StudioCanal n'aimait pas ce titre (du fait de son côté comique via "nous noue"). Klapisch se souvient : "On avait aussi évoqué Ce qui nous lie, j’ai réfléchi et je me suis dit qu’ils avaient raison : Ce qui nous lie était plus intéressant. D’une part il y a le jeu de mot avec la lie du vin, et puis disons que le noeud familial et lien familial, ce n’est pas la même chose. C’est un film sur le lien, pas sur le noeud…"

    A la découverte d'un milieu

    Cédric Klapisch a failli faire ce film en 2010, donc avant son précédent long métrage Casse-Tête chinois sorti en 2013. Pensant qu'il y avait quelque chose à faire sur le milieu du vin, il a contacté en 2010 des vignerons qu'il connaissait pour mieux cerner cet univers. Le viticulteur et acteur Jean-Marc Roulot a alors accepté que le cinéaste vienne faire des photos pendant ses vendanges. Klapisch se rappelle :

    "À la suite de ça, je me suis dit qu’il fallait que j’observe précisément le changement des paysages en liaison avec le passage des saisons. Pendant les six mois qui ont suivi, j’ai fait des allers et retours en Bourgogne, pour trouver un arbre. L’arbre idéal pour pouvoir raconter le passage du temps et le cycle des saisons. J’ai rencontré un photographe qui connaissait bien le vignoble bourguignon, Michel Baudoin. C’est lui qui m’a aidé dans mes recherches. Finalement on s’est mis d’accord sur deux cerisiers : l’un à Meursault et l’autre à Pommard. Après il a fallu trouver le bon cadrage, le bon objectif, la bonne heure pour les photographier. Michel a accepté de se prêter au jeu et pendant un an il a été photographier chaque semaine ces deux arbres (à chaque fois à la même heure)… Chaque fois, il prenait une photo et il enregistrait un film d’une minute. Il a donc fait 52 photos/plans de ces deux arbres au milieu des vignes. Sans savoir exactement quoi, je sentais en regardant ces photos, qu’il y avait une matière à faire un film."

    Après "Les Poupées russes"

    En 2011, Cédric Klapisch est retourné voir les vendanges mais la météo était nettement moins favorable que l'année précédente. Comme cela faisait également pas loin de dix ans que Les Poupées russes était sorti, le réalisateur décida de mettre en production Casse-tête chinois. C'est une fois ce troisième volet de la célèbre trilogie portée par Romain Duris achevé qu'il s'est lancé dans Ce qui nous lie.

    Une histoire familiale

    Cédric Klapisch assimile le vin à son père qui lui a transmis cette passion. C'est pour cette raison qu'il nourrit depuis longtemps l'idée de faire un film sur ce sujet. Le réalisateur explique : "J’ai connu le vin par mon père – qui ne boit pratiquement que du Bourgogne. Quand j’ai commencé à boire (vers 17-18 ans) il me faisait goûter ses vins… C’est grâce à lui que j’ai eu cet apprentissage. Jusqu’à il y a peu de temps il nous emmenait en Bourgogne mes soeurs et moi faire des dégustations dans des caves. C’était une sorte de rituel, une fois tous les deux ans à peu près… (...) Je sentais intuitivement que si je voulais faire un film sur le vin c’était parce que j’avais envie de parler de la famille. Ce que l’on hérite de ses parents, ce que l’on transmet à ses enfants."

    Le choix de la Bourgogne

    Cédric Klapisch a choisi de situer l'intrigue du film en Bourgogne car dans cette région, les exploitations sont en général plus familiales qu'ailleurs. De plus, dans le Bordelais les surfaces sont beaucoup plus grandes et la plupart du temps les domaines se sont industrialisés au point d’être gérés parfois par de grands groupes financiers, ce qui ne va pas dans le sens de la problématique du film.

    Besoin de nature

    Avec Ce qui nous lie, Cédric Klapisch a posé sa caméra pour la première fois dans la nature, loin des rues de Paris, Londres, Saint-Pétersbourg, Barcelone ou New York. "J’ai ressenti la nécessité de filmer quelque chose que je n’avais jamais filmé auparavant. Ce besoin de nature a été plus fort que moi. Je ne sais pas si c’est lié à mon âge mais je pense que ça s’accompagne aussi d’un tournant sociologique que je ressens aujourd’hui. Le rapport des gens des villes à l’agriculture ou à la nourriture est en train de changer. Ce n’est pas juste un phénomène de mode. Les gens des villes ont beaucoup plus besoin d’atténuer les frontières entre le monde urbain et la campagne", confie le metteur en scène.

    En fonction des saisons

    Dans le but de respecter le cycle entier de la nature, Cédric Klapisch a tourné le film sur un an en fonction des saisons. "Tout le film s’est fait à l’envers : au lieu que ce soit nous qui décidions des dates, c’est vraiment la nature qui a décidé du calendrier du tournage", précise-t-il.

    Retrouvailles

    Avec Ce qui nous lie, Cédric Klapisch retrouve son partenaire d’écriture Santiago Amigorena avec qui il avait travaillé, entre autres, sur Le Péril jeune et Ni pour ni contre (bien a contraire). Le cinéaste a d'abord cherché à solliciter des spécialistes du vin pour collaborer avec lui et s'est alors souvenu que son ami Amigorena s'y connaissait dans ce domaine.

    Authenticité garantie

    Pour que le film soit crédible d'un point de vue technique, le viticulteur et comédien Jean-Marc Roulot a relu les versions du scénario et a expliqué la réalité du monde agricole d'aujourd'hui à Cédric Klapisch et Santiago Amigorena (en leur détaillant par exemple les différences entre Label Bio et biodynamie, entre vin naturel et vin traditionnel).

    Idée de départ

    A l'origine, en 2010, Cédric Klapisch avait parlé à Romain Duris de l'idée suivante : l’histoire du rapport entre un père qui aurait eu 70 ans avec un fils de 40 ans. Mais il laissa finalement tomber pour se centrer sur quelque chose de plus proche de l'enfance. "J’avais envie de parler du passage à l’âge adulte. Donc automatiquement j’ai baissé l’âge des personnages. Et je suis parti sur l’idée de deux frères et une soeur", confie le cinéaste.

    Cette fois c'est la bonne !

    Cédric Klapisch avait hésité à choisir Ana Girardot, qui incarne Juliette dans Ce qui nous lie, sur Ma part du gâteau.

    Rebelote !

    Le comédien-viticulteur Jean-Marc Roulot avait déjà joué dans Tu seras mon fils, un autre film traitant du milieu viticole.

    Thématique cinématographique

    Le Crime du Sommelier, Premiers crus ou encore Tu seras mon fils sont trois films français plus ou moins récents qui se déroulent également dans le très cinématographique monde viticole.

    Ambiance "découverte du terroir"

    Le comédiens principaux du film sont arrivés en Bourgogne trois jours avant le début du tournage et sont allés directement déjeuner avec Cédric Klapisch. Ce dernier se remémore : "Ils sont arrivés à 11 heures du matin, on est allés déjeuner, ils ont bu huit sortes de Bourgogne à table. Ambiance « découverte du terroir »… À 14 heures, ils étaient déjà complètement bourrés. Mais ça a continué, juste après, nous sommes allés visiter certains domaines. Ils ont parlé avec différents vignerons qui… à chaque fois, leur faisaient goûter différents vins et en fait, toute la journée ils n’ont fait que boire. Ça s’est terminé par un repas chez Jean-Marc Roulot et Alix de Montille. À la fin de la nuit ils étaient tous les trois dans un état second…!"

    Retrouvailles (2)

    Le cinéaste Cédric Klapisch a récemment travaillé avec François Civil sur la série Dix pour cent.

    Esthétique du film

    Avec le directeur de la photographie Alexis Kavyrchine, qui vient du documentaire et qui est habitué à filmer la nature, Cédric Klapisch a voulu mélanger une esthétique un peu asiatique sur le côté très cadré, très composé des images avec un aspect très français sur le côté naturaliste et proche des acteurs. Il explique : "Jusqu’à la post-production, on a cherché à faire cette image simple et épurée, presque « zen » sans être froids, désincarnés ou artificiels. Il faut des gens très très compétents comme Alexis pour atteindre ce haut degré de simplicité."

    Côté BO

    Pour Ce qui nous lie, Cédric Klapisch a fait appel à Loïk Dury avec qui il avait collaboré à plusieurs reprises par le passé. Pour définir l'ambiance musicale du film, le compositeur a parlé au réalisateur de la Bourrée, qui est un archétype musical qui n’a pratiquement pas évolué et dont on peut voir des résurgences dans la musique de groupes comme Louise Attaque ou les Rita Mitsouko. Klapisch se rappelle :

    "Loïk m’a dit : "Il faut être tellurique, avoir un rapport fort à la terre". Et pour lui l’instrument qui traduisait le mieux ça c’était le Cristal Baschet [instrument français inventé en 1952, composé de baguettes de verres reliées à des vibrateurs métalliques et dont les ondes sont amplifiés par une feuille d’acier et des cônes] ! Et après coup, c’est sans doute ce qui donne son identité à la musique dans le film, c’est une sorte d’orgue grandiose sans connotation religieuse. Il a vraiment essayé de retrouver une imagerie musicale française traditionnelle en ayant une réalité électrique ou électronique d’aujourd’hui. Il a utilisé des amplis des années 60-70, des guitares très distordues. Je pense que c’est une des plus belles musiques que Christophe Minck et lui aient composé parmi tous mes films."

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