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    Moonlight
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    Requiemovies
    Requiemovies

    182 abonnés 1 153 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 13 janvier 2017
    Au festival de l’indépendance, tout le monde monte maintenant son stand un peu de la même manière. (...) qu’il revient avec « Moonlight », film dont la rudesse n’a d’égal que la tendresse de son récit ; fort, très fort dans la manière. Pourtant, en toute fin, un sentiment mesuré demeure quant à la réelle portée du film tant il est subtil et doté de finesse aussi bien dans son traitement que dans son récit, mais qui parfois, peine à donner une direction claire et évidente de sa démonstration de par son originalité.
    Si « Moonlight » tire sa force de tous les clichés que le réalisateur évite sur thèmes abordés (homosexualité, drogue, violence…), il semble ne pas se détacher assez de « ses origines », une pièce de théâtre, en scindant en 3 chapitres la vie de Chiron. Il y a une sorte de facilité de l’ellipse qui apporte une légère frustration quant au passage d’un âge à un autre du personnage principal. Cependant, la mise en scène soignée et d’une sensibilité de chaque instant (même dans ses plus durs moments) n’est jamais voyeuriste ; et Barry Jenkins finit par l’emporter avec une réelle subtilité. Ses mouvements de caméra (« personnage » du film par instants) apportent eux un caractère noble et poétique. Jamais un dealer « bad boy » n’aura été filmé et présenté de la sorte.
    Si « Moonlight » sort autant son épingle du jeu, c’est avant tout par la grâce de son récit, passage à l’âge adulte d’un enfant qui doit survivre dans un Miami jamais filmé comme tel. L’élégance de la mise en scène couplée à la photo magnifique de James Laxton, donne au film cet élan inédit qui semble fabriquer devant nos yeux la grammaire cinématographique d’un auteur en plein naissance, et confirmation. Barry Jenkins réussi à mixer poésie et drame urbain, tout en filmant et racontant les moments durs de la vie de son personnage. Au point de balader le spectateur jusqu’à un final surprenant de clarté et de beauté (le tout en deux phrases et deux plans). Comme évident, « Moonlight » se termine, ne laissant au spectateur que le choix de ressentir ce qu’il vient de voir, ce qu’on vient de lui offrir, comme une ode poétique et d’ouverture d’esprits d’une Amérique qui en a justement, hélas, bien besoin cette année. Si il est difficile de crier au chef-d’œuvre ; d’œuvre et donc d’auteur, il en est par contre bien question ici, et Barry Jenkins nous offre un petit bijou qui procure un impact bien plus puissant après coup, histoire de digérer comme il faut ce film proche de l’expérience cinématographique fait de moments innocents, d’instants aériens, comme d’une animalité pleine de sensibilité jamais filmée comme telle.
    Naughty Dog
    Naughty Dog

    785 abonnés 368 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 2 février 2017
    Moonlight de Barry Jenkins est un film qui a fait sensation partout où il a été présenté, et récolte les meilleures notes de la critique depuis bien longtemps. C'était donc avec une grande impatience que j'attendais de voir ce futur bijou (ou pas) donc qu'en est-il réellement ?

    Une histoire qui se déroule à 3 périodes distinctes de la vie de Chiron, un
    jeune qui vit dans un environnement défavorisé, le Miami en proie à la pauvreté et la drogue. On suit ce personnage en tant qu'enfant, puis adolescent et enfin adulte, joué par 3 acteurs
    différents et ce qui est fort avec ce film c'est qu'absolument TOUS les
    acteurs, et je dis bien TOUS sont parfaits ! Les 3 interprètes de Chiron véhiculent vraiment quelque chose de par leur attitude,leur gestuelle, leur posture et leur regard.
    Aucune fausse note,avec néanmoins quelques variations à mesure que Chiron avance dans sa vie.
    Il faut aussi noter 3 performances d'acteurs tout simplement stupéfiantes : Naomie Harris qui joue une mère junkie négligeant son fils,Andre Holland dans le rôle de Kevin (je n'en dis pas plus) et
    Mahershala Ali, qui pour moi mérite de gagner l'Oscar du meilleur second
    rôle rien que cela, tant son passage dans le film m'a ému dans le rôle de ce dealeur-père de substitution.

    Chaque seconde de ce film est d'un niveau rarement atteint dans ce genre de long-métrage, avec une utilisation des "non-dits" absolument stupéfiante, où le silence, le regard et l'expression faciale ont une importance et une maîtrise rare. Le film se passe réellement dans ce qui ne se dit pas et les silences en disent longs dans pas mal de scènes !

    Les performances des acteurs sont vraiment touchantes,
    avec des moments d'émotion intenses, c'est simple le film est vraiment
    brutal dans certaines scènes, car oui dès son plus jeune âge Chiron se
    rend compte qu'il est... différent, et cette différence fait qu'il est
    traité de manière différente par certains, je veux rien spoiler car je
    pense qu'il faut aller voir ce film sans trop en savoir (comme je l'ai
    fait) et se prendre un gros coup de poing dans la figure. C'est un film
    qui m'a ému et énormément touché, avec une OST qui accompagne le film
    parfaitement et surtout une réalisation incroyable,avec une photographie
    magnifique, chaque plan est impeccable, que ce soit dans la composition
    ou les couleurs, une vraie pépite.

    Je vais pas trop parler du scenar, car ce serait bête de trop en dévoiler, mais vraiment toutes ses
    critiques dithyrambiques il ne les a pas volé, un film vraiment mature, les
    interactions entre les personnages semblent tellement réelles que j'ai
    oublié de matter un film, magnifié par les acteurs et le montage.... Une formidable étude sur la manière dont un individu se construit, les stigmates de la société qui nous donnent une image de ce qu'on doit être, et conditionne l'identité future d'une personne (ici au sein du quartier de Liberty City dans le Miami des années 80

    Une énorme claque du cinéma indépendant qui ne peut pas vous laisser indemne de par son caractère brut, prenant, réel et vrai tout simplement !
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 27 mars 2017
    Découvrir son homosexualité dans une banlieue noire de Miami, où règnent violence, drogues et homophobie. Un thème osé et assez inédit pour "Moonlight", un film beau et poétique qui suit l'enfance, l'adolescence et la vie adulte de Chiron, un garçon mis à l'écart dès son plus jeune âge qui va peu à peu tomber amoureux de son meilleur ami, Kevin. Les scènes sont éthérées et délicates, pudiques et la musique colle bien avec cette ambiance sereine et souvent touchante. Même si à force de vouloir peut être trop jouer sur la subtilité, le film comprend quelques longueurs et un peu trop de silence et non-dits qui deviennent lassants. "Moonlight" est un beau film donc pour les amoureux du genre mais que je trouve peut être un poil surcoté.
    LeMagduCiné
    LeMagduCiné

    59 abonnés 626 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 23 janvier 2017
    A l’heure où le cinéma américain semble de plus en plus se réduire à ses blockbusters franchisés et impersonnels, Moonlight nous rappelle qu’il existe encore des petites productions indépendantes qui ont le pouvoir de marquer les esprits par leur courage thématique autant que leur maîtrise stylistique.
    L'Otaku Sensei
    L'Otaku Sensei

    277 abonnés 226 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 27 mars 2017
    « Je n’avoue pas que je suis homosexuel parce que je n’en ai pas honte. Je ne proclame pas que je suis homosexuel parce que je n’en suis pas fier. Je dis que je suis homosexuel parce que cela est » Jean Louis Bory.
    Comme nous le savons tous, l’homosexualité est une question qui est depuis des années et encore aujourd’hui l’une des préoccupations morales les plus importante. Au cinéma également, cette thématique anime depuis plusieurs décennies des débats sur les mœurs et la liberté de tomber amoureux d’une personne du même sexe. Ainsi, on a pu voir depuis les années 1970, époque de grandes manifestations pour la liberté et la reconnaissance sexuelle, un grand nombre films militant sur la question. De nos jours en 2017, l’acceptation de l’homosexualité dans les évolutions socio culturelles des sociétés reste centrale, quatre ans après les manifestations pour le mariage pour tous en 2013. Après La Vie d’Adèle : chapitre 1 et 2 (2013), Pride de Matthew Warchus (2014) ou encore La Belle saison de Catherine Corsini en 2015, viens Moonlight de Barry Jenkins en 2017.
    Avec Moonlight, adaptation de la pièce de théâtre de Tarell Alvin McCraney In Moonlight Black Boys Look Blue, le réalisateur et scénariste noir américain Barry Jenkins à qui l’on doit le drame romantique Medicine for Melancholy (2008), nous emmène dans les quartiers mal famés d’un Miami en proie à la drogue dans les années 80 pour nous raconter l’histoire de Chiron, jeune garçon afro américain cherchant à fuir la dureté de son quotidien familiale et, se découvrant en grandissant , une homosexualité naissante. Mais peut-on grandir et s’épanouir librement et sexuellement dans un tel contexte ?
    C’est l’étoile du moment ; après avoir particulièrement brillé pendant la dernière pleine lune des Oscars et conquis tout un univers de critiques quasi unanimes, raflé l’Oscar du meilleur film devant La La Land de Damien Chazelle, Moonlight n’arrête plus de faire parler de lui. « Un film au sommet » (L’Humanité), « Magnifique » (Télé 7 Jours), « Un choc » (Studio Ciné Live), telles sont les éloges à l’égard de ce Drame.
    L’histoire de Moonlight est aussi intéressante dans le fond que dans la forme. Tout le récit est écrit avec soin grâce à une narration maîtrisée dans son ensemble qui montre bien que le réalisateur connaît son sujet. Avec ce film, Barry Jenkins, nous livre ici une histoire pleine de vérité dans une atmosphère à mi-chemin entre documentaire et film d’auteur personnel intimiste. Ce n’est pas un hasard si Jenkins a choisi la ville de Miami comme cadre dramatique de son histoire. Etant lui-même originaire de Liberty City à Miami on pourrait supposer que le personnage de Chiron, puisse s’agir d’un double du réalisateur. De cette manière, le scénariste en profite pour nous montrer les tourments et la violence d’un mode de vie d’une cité proche de sa propre enfance sans en faire des tonnes et en prenant garde à ne pas basculer dans le mélodrame tire larmes.
    Un des points fort majeur de Moonlight réside dans ses choix narratifs. En sauvegardant une structure en actes, le film, sans renier ses origines théâtrales permet d’établir solidement le parcours initiatique et l’évolution de son protagoniste dans les détails. Une évolution des mieux retranscrite pour un personnage dont on a rarement aussi bien insisté sur les idées de « multiples facettes ». Chiron n’est pas une seule entité, mais véritablement trois personnes à la fois. Il est d’ailleurs envisageable d’établir un parallèle avec le centaure éponyme de la Mythologie Grecque, un être composé de deux entités et don Jenkins doit sans doute avoir connaissance. L’investissement de 3 acteurs pour représenter les trois identités rassemblées en une du personnage : Little, Chiron et Black a donc tout son sens dramatique. En additionnant les différents jeux d’acteurs, le réalisateur a su trouver un moyen astucieux et pertinent de rendre crédibles et vraisemblants les changements et prises de conscience du protagoniste et de voir comment l’enfant, l’adolescent et enfin l’adulte, est conditionné par les attitudes, les mœurs et les questions financières de son environnement ? Une façon d’aborder le récit qui ne nous est pas étrangère, on pensera à certains films notamment Slumdog Millionnaire de Dany Boyle (2008) avec Dave Patel pour établir une comparaison.
    Mais néanmoins, si Moonlight présente en surface une potentielle profondeur dans le sujet qu’il aborde, force est de constater que l’émotion médiatisée, sous entendue n’est pas là. Le personnage aussi attachant soit il ne parvient pas à nous faire éprouver plus qu’un bon sentiment de sympathie, aussi, force est de constater qu’il y a un peu tromperie sur la marchandise quant au traitement de l’homosexualité vendue comme centrale mais qui finalement est très vite réduite à une caractéristique accessoire du personnage que le réalisateur a laissé en suspens pendant les trois quarts du film plutôt qu’un véritable enjeu. Le problème qui se pose vient du fait que le film de Barry Jenkins a été vendu élogieusement comme un film profond et émouvant sur la question…mais ne tient finalement aucun véritable discours dessus et laisse cette question au second plan. Le thème de l’homosexualité en reste à un simple astre indépendant dans la galaxie de Chiron. Du coup, le personnage principal n’est plus aussi creusé et l’intrigue finit, tout restant globalement bien organisée, par se chercher un peu. Le film en plus de ne pas susciter l’impact émotionnel attendu demeure dépourvu de rebondissements.
    Le pari d’adapter l’œuvre théâtrale de Tarell Alvin McCraney est donc une belle réussite pour Barry Jenkins qui réussit en 1h50 à nous immerger brillamment dans le quotidien de ce Noir Américain grâce à documentaire aux accents intimistes. Un drame réaliste intéressant dans le Miami des années 1980 mais qui aurait pu gagner bien plus en profondeur s’il avait traité de l’homosexualité au premier plan. Une belle pleine lune quelque peu gâché par les nuages, l’émotion ne sera pas au rendez-vous chez tout le monde.
    L'Info Tout Court
    L'Info Tout Court

    378 abonnés 1 025 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 1 février 2017
    Une identité brumeuse au sein d’un orage. Chiron a une certaine allure, parle d’une certaine manière et aime d’une certaine façon. Autant d’attitudes que les autres lui reprochent et condamnent. A travers cet enfant qui n’arrive pas à se construire, Moonlight critique une société effrayée par la différence, qui la bloque et l’empêche de s’épanouir. Son réquisitoire ne passe pas par les discours, mais par les sentiments, et parvient à illuminer le beau dans un monde de laideur où l’injustice est reine.
    Olivier Barlet
    Olivier Barlet

    260 abonnés 382 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 9 mars 2017
    Comme la majorité des films noirs américains qui réussissent commercialement. Moonlight ne déroge pas à la règle : mère prostituée, père absent, violence, drogue… Mais Moonlight est un beau film produit de manière indépendante. Comme Brokeback Mountain, la force de Moonlight est dans ses silences, sa violence étouffée, le cri de la mère rendu muet au montage. La facilité de tomber dans l’illégalité jamais expliquée. Le seul espoir est la protection et l’amour d’un jeune dealer (Mahershala Ali) pour un enfant à qui il inculque la fierté d’être soi-même. La violence et la mort qui s’en suivent sont laissées hors-champ, données connues et dont le montage exprime à quel point elles attaquent les corps noirs qui les infligent et les reçoivent comme un seul.
    Ufuk K
    Ufuk K

    456 abonnés 1 384 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 1 février 2017
    "moonlight" multi récompensé lors de différents festivals et favoris pour les prochains oscars pour lequel j'espère une pluie de prix est un bijoux. En effet nous suivons le parcours de "chiron " de l'enfance à l'âge adulte en quête de son identité sexuelle et sociale. C'est un chef d'oeuvre ce film, les comédiens sont excellent,la bande sonore est envoûtante, les images sublime et surtout "moonlight "touche en plein coeur. à voir absolument.
    Jerem69tt
    Jerem69tt

    80 abonnés 1 638 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 6 janvier 2018
    Ayant suivi de loin les récompenses de Moonlight et en regardant les notes actuelles, j’ai regardé ce film avec la presque certitude de voir une réussite. Malheureusement ma déception fut à la hauteur de mes espérances. Oui Moonlight est bien réalisé, bien filmé et avec un casting réussi, mais la base d’un film c’est un scénario, une histoire ! Et malheureusement il est entièrement vide. On suit le parcours d’un enfant dans un quartier noir de Miami, raconté en 3 périodes de manière complètement haché sans lien entre elles, pas d’évolution de personnages, et dès le début on nous emmène … nulle part. Il n’y a aucun scénario, le film est mou, lent, bavard ou au contraire vide (en fonction des scènes) sans paroles, sans dialogues, sans portée. Au bout de 45 minutes (qui commencent à tirer en longueur) et le premier passage évoquant l’homosexualité, on commence à comprendre le but du film (oui je l’avais suivi d’assez loin pour ne pas même connnaitre le sujet). Mais une fois encore, si on veut parler d’homosexualité, il faut en parler, pas en faire une scène au milieu et une scène à la fin, car tourné ainsi c’est des banals moments de vie porté à l’écran. Est-ce que ça vaut un Oscar ? Non absolument pas. Est-ce que ça vaut un Oscar si ce sont des noirs qui sont homosexuels ? Eh bien non, non plus désolé. Moonlight c’est une tristesse, un film de 2h où il ne se passe quasi rien, avec quelques incohérences, et rien d’expliquer, avec 3 morceaux de vies indépendantes (comme si on pouvait résumer une vie avec si peu), mais Moonlight c’est aussi et surtout un film mou, où on attend longtemps que quelque chose se passe, pour finalement se rendre compte que la meilleure partie était la première. Fécilitations : avec un sujet tabou et des noirs au milieu, vous avez embobiné Hollywood et tous ceux qui suivent bêtement. Pour les autres, passer votre chemin.
    Pauline_R
    Pauline_R

    170 abonnés 398 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 20 janvier 2017
    Moonlight paraît légèrement surcoté au regard des nombreux prix qu'il a reçu et s'apprête à recevoir mais il n'en reste pas moins un très beau film, à la fois fort de par son sujet et d'une grande délicatesse. Barry Jenkins aurait pu tomber dans la caricature, dans le glauque facile et la violence gratuite au vu de l'environnement et des sujets abordés ( spoiler: la cité, la drogue, l'homosexualité...
    ) mais il arrive à en faire quelque chose de simple, de fin et d'une grande esthétique (certaines scènes au niveau des images sont de vrais moments de grâce). Et la direction d'acteurs (dont certains débutaient) est assez incroyable pour un premier long métrage. Je reprocherais toutefois au film un scénario un peu juste par moment ( spoiler: avec notamment un fin assez frustrante, qui nous laisse - sans mauvais jeu de mots - un peu sur notre faim
    ), et c'est assez rare pour être noté mais il m'a semblé presque trop court...
    lhomme-grenouille
    lhomme-grenouille

    3 120 abonnés 3 170 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 9 février 2017
    Ouais… Bon autant je comprends la démarche de base de ce genre de film, autant je reste toujours sceptique devant cette manière quasi-systématique qu’ils ont de traiter leur sujet. Que ce « Moonlight » entende aborder la question de l’homosexualité dans les quartiers noirs américains, en soi, je trouve que c’est une bonne idée. C’est vrai que c’est un sujet finalement assez rarement traité et qui sait à la fois questionner nos représentations, mais aussi la manière dont les acteurs de cette situation se doivent de gérer ces représentations. Donc oui, sur ce point là, moi je suis OK. Mais bon, quand je vois le cheminement adopté par ce film, quand j’observe la forme, je suis perdu. Encore une fois, on n’assiste qu’à un « film constat ». Pire, j’aurais presque tendance à dire qu’on assiste à un film plat. Je dis « plat » parce qu’au fond, tout est mis à plat, sans volonté de mise en relief. On nous déroule le récit de manière linéaire. On nous présente les situations et les personnages comme dans un exposé. Même les problématiques liées à chacun d’entre eux le sont de manière scolaire ; à croire que Barry Jenkins a eu peur qu’on ne soit pas suffisamment malin pour comprendre des sous-entendus. Or, justement, pour moi, le relief d’une histoire, il se trouve dans ce genre de démarche là. Il se retrouve dès qu’un auteur se risque à nous laisser à nous, spectateurs, un espace de liberté mentale ; une marge d’interprétation ; une possibilité de douter… Là, tout est asséné à la manière d’une leçon, et je trouve ça triste car, me concernant, ça a tué toutes les tentatives formelles de Barry Jenkins visant à poser une atmosphère. Perso, j’aimais bien ses plans épurés, menés avec une caméra fluide sans être saccadée. Ce cadre qui tourne autour des personnages et qui sait se laisser séduire par les lieux, je trouve que, pour le coup, ça marchait bien. Même chose pour cette musique qui sait se faire rare, n’intervenant judicieusement qu’en des moments d’allégresse particulièrement bien choisis. Bref, non, tout n’est pas à jeter dans ce « Moonlight », mais à partir du moment où l’élément central du film – ici l’intrigue –se révèle sans relief aucun, j’avoue que ça rend tout le dispositif inopérant. Tant pis donc pour la réalisation convenable ; tant pis aussi pour la belle photo ; tant pis enfin pour la présence de Mahershala « Remi Danton » Ali… C’est tout le malheur de ces simples « films constats » ; ils présentent plus qu’ils racontent ; ils expliquent plus qu’ils partagent ; ils lissent plus qu’ils incarnent…
    critikamateur
    critikamateur

    9 abonnés 64 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 14 janvier 2017
    Moonlight est un film qui donne envie d'aimer. Il est à la fois superbe et bouleversant. La musique de Nicholas Britell magnifie certaines scène qui sont touchées par la grâce. Une interprétation de très haut niveau (dont Naomie Harris certainement dans son meilleur rôle) et d'une photogénie rare.
    Jeremy W
    Jeremy W

    14 abonnés 82 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 28 janvier 2017
    "Moonlight" est objectivement un excellent film. Il casse les codes, il bouscule les genres, il est d'une beauté formelle indéniable et il donne à voir de très belles performances d'acteurs, au premier rang desquelles celle de Trevante Rhodes, tout en retenue et sensibilité.
    Pourquoi donc n'ai-je pas été touché, remué, comme j'aurais aimé l’être? Trop beau? Trop lisse? Pas assez crédible? Trop manichéen parfois? Peu importent les réponses ; seules les questions subsistent, et cette sensation de beauté froide. Les Oscars seront mérités, même s'il ne remporte pas le mien.
    Guristorion
    Guristorion

    15 abonnés 15 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 12 février 2017
    Ce film met parfaitement en lumière le parcours semé d’embuches d’un homosexuel noir en quête de son identité. Sans maquillage, sans romance, le réalisateur se contente de raconter l’histoire de Chiron sans artifices. Un long métrage poignant qui touche le spectateur tant par la puissance brute de ses faits que par la qualité des divers acteurs. Mahershala Ali, malgré sa brève apparition dans le film, confirme qu’il est l’un des acteurs les plus talentueux du moment. Film vivement recommandé.
    Laurent C.
    Laurent C.

    234 abonnés 1 133 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 8 février 2017
    "Moonlight", c'est le récit de ce fascinant personnage, Chiron, à trois moments de sa vie : l'enfance ; l'adolescence ; l'âge adulte. En quelque sorte, c'est une éducation sentimentale mais cette fois, qui s'intéresse aux quartiers populaires américains, a fortiori les populations noires qui habitent ces ghettos. Issus d'une pièce de théâtre, les actes se succèdent à coups de fonds enchaînés, permettant d'avancer dans la psychologie complexe de ce jeune-homme, souvent malheureux, sombre et inhibé, au bord de lui-même. La réussite du film provient de la manière dont le réalisateur est parvenu à dépasser les clichés. Parler d'homosexualité, de drogue, de maltraitance familiale chez des populations noires faisaient courir le risque du cliché. Au contraire, le réalisateur parvient à décrire les doutes qui hantent ce jeune-homme, toujours sur un fil, la culpabilité, la honte d'être soi et le chemin qu'il emprunte pour atteindre sa vérité. Le réalisateur choisit une caméra pudique qui refuse la démagogie ou les propos démonstratifs. Si parfois, elle tournoie un peu trop autour des personnages, on se laisse aller à la douceur amoureuse de ce jeune-homme, à l'amour de ce couple qui l'adopte, aux errements de sa mère, bref à beaucoup d'humanité et de beauté.
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