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    Vivir y Otras Ficciones
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    Cineseba
    Cineseba

    37 abonnés 617 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 26 février 2021
    « Intéressant ... Très humain ... Le film : « Vivir y otras ficcionnes » nous apporte une réflexion politique militant d’un écrivain tétraplégique, Antonio sur la place des handicapés moteurs dans la société dans le but de briser nos regards qui les étiquettent comme des corps malades, invalides sans vie, se contentant de dépendre des aides des autres ... Surtout, ce film nous interpelle avec le thème tabou : la sexualité des personnes handicapés moteurs et leur relation avec les accompagnes sexuels. Dans ce film, l’écrivain activiste, Antonio installe chez lui, un lieu d’assistance sexuelle pour lui et aussi pour ses amis handicapés sous le regard gêné et opposé d’un ami et assistant de vie, Pépé. Il se bat en défendant qu’il a droit à la vie comme tout le monde, c’est à dire qu’il ne se résout pas à « survivre » en restant chez ses parents, ni grâce à la présence permanente de son entourage familiale. Il refuse de considérer sa mère comme une aide-soignante, une auxiliaire de vie. Il veut persévérer le lien affectif avec elle sans dépendre d’elle. De même, il refuse que les handicapés moteurs soient catalogués très comme des êtres simplement inertes, soumis aux normes de la société, il explique que des handicapés moteurs dégagent eux aussi, du désir de vie, des pulsions de vie comme tout le monde c’est à dire qu’ils ont eux aussi une sexualité, donc droit au plaisir sexuel. Dans le film, on suit les échanges entre Antonio et Pépé qui considère les accompagnants sexuels comme des prostitués, ce qui est dérangeant pour lui. Interessante réflexion générale sur le rapport du handicap à la société, aussi ! Beaucoup de handicapés refusent de se mettre à l’ombre de la société ! Je vois un certain lien avec la situation des personnes sourdes qui militent surtout pour la langue des signes, pour leur insertion professionnelle, c’est à dire que certains refusent de faire plaisir à la société en oralisant et de se soumettre à une étiquette comme des incapables. Bref, malgré la richesse et la profondeur de la réflexion autour du désir de vie des handicapés moteurs, plus précisément de leur droit au plaisir sexuel, le film : « Vivir y otras ficcionnes » est très difficile à suivre surtout dans les propos de Pépé, complexe et trop bavard et un peu lourd aussi. Enfin, j’ai trouvé le film pas mal ... »
    framboise32
    framboise32

    130 abonnés 1 286 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 15 février 2018
    Antonio est un écrivain. Tétraplégique, il n'a qu'une seule envie, vivre. Pour lui vivre passe aussi par le sexe. Il veut mettre en place un service d’assistance sexuelle pour handicapés. Une  travailleuse du sexe vient lui rendre visite ainsi qu'à ses amis. Bien evidement, la démarche choque et vient bousculer la morale.  Son ami Pepe voit ca d'un oeil moralisateur. Il se fait le porte parole de la société. Sandra , à l'inverse, soutient "l'action", et prend parfois du plaisir lors de ces relations sexuelles.   

    Le film de Jo Sol est un film politique. Il interroge sur le handicap, sur le refus d'être passif face à un corps malade.  La réalité du sujet, l'interrogation de la place des handicapés dans la société,  leur détermination à vivre, la volonté de faire bouger les choses et le sujet tabou de la sexualité pour les personnes handicapés, en font un film intéressant. 

     Pepe voit ca d'un oeil moralisateur. Il se fait le porte parole de la société. Sandra , à l'inverse, soutient "l'action", et retrouve parfois du plaisir lors des relations sexuelles.   

    Le film est entre documentaire et fiction. Le sujet est intéressant et interroge.  A voir
    ATHMOS.ONER
    ATHMOS.ONER

    141 abonnés 259 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 6 février 2018
    Participer à un jury de cinéma est déjà une belle expérience de vie, quand en prime, nous avons la chance de pouvoir voir et primer « vivir y otras ficciones » cela atteint des sommets de joie.
    A lire le synopsis, on peut comprendre que la plupart des gens vont préférer aller voir un film plus « accessible ». Honnêtement, qui veut aller voir sur grand écran un duo composé d’un tétraplégique et d’un homme âgé qui sort d’un hôpital psychiatrique ? Quand en prime s’ajoute en toile de fond, les problèmes « techniques », légaux et sociétaux pour que des personnes tétraplégiques puissent recourir à des « services sexuels » contre paiement… Sujet compliqué, casse gueule, repoussant et inadmissible pour certains. Pourtant, ce film d’un naturel à la limite d’un documentaire, est aussi une fable de vie puissante, joyeuse et qui ouvre de nombreux pans de réflexions (sur le droit au plaisir sexuel, sur la normalisation de la beauté et le rejet des différences, sur le capitalisme, la solidarité, les utopistes qui font bouger les curseurs…).
    Avec un ton souvent caustique, des passages plus poétiques, le film nous livre des dialogues toujours percutants qu’il faut suivre avec attention tant ils sont denses.
    Comment ne pas s’attacher à ces personnages ? Comment ne pas savourer le chant de flamenco, digne d’un cri primal ? Comment ne pas vouloir serrer les protagonistes dans nos bras (comme le disait si bien Laetitia Casta en remettant l’Antigone d’or à Jo Sol lors du 38ème Cinémed) ?
    Ce petit bijou brut et pas toujours poli est un film complètement indépendant, fait à 4 mains seulement, libre comme rarement un film peut l’être et le résultat est digne des plus grands. Ce qui aurait pu rester un film invisible a déjà récolté une très belle flopée de prix. A vous de lui décerner le plus beau prix : celui d’un ticket de cinéma.
    Un film sur les différences, réelles ou supposées, une fable qui rassemble et fortifie l’humanité car au final, n’est pas toujours handicapé celui qui le croit et une personne handicapée peut vivre pleinement sa vie comme tout autre humain. Ou comment recevoir une très belle leçon de vie de gens qui ne cherchent pas à en donner mais qui veulent simplement vivre le plus librement possible.
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