Avis : Sherlock Junior - Page 3

"Sherlock Junior" est le film le plus court de Buster Keaton, mais également celui qu'il a mis le plus de temps à tourner. Résultat : pas une seconde des 45 minutes du film n'est gâchée. Ce film est absolument incroyable, en tous points. La scène où Keaton traverse l'écran de cinéma est mythique (reprise par Woody Allen dans "La Rose Pourpre du Caire", 60 ans plus tard) ; la scène qui suit, voyant Keaton évoluer dans un décor changeant à de multiples reprises, est probablement la plus incroyable qu'il ait tournée : près de 90 ans après, on se demande toujours comment une telle chose est possible, l'illusion étant visuellement parfaite. Rajoutons à cela une scène mémorable de billard (dont Keaton a appris à jouer pour les besoins du film), une séquence hallucinante à moto, et une scène finale merveilleusement poétique sous forme de déclaration d'amour au cinéma : "Sherlock Junior", curieusement mal reçu à son époque, est probablement le plus abouti, le plus complet, le plus parfait des films de Keaton.

"Sherlock . Jr" est le deuxième film de Buster Keaton sorti en 1924. Après "Three Ages", il continue son cinéma époustouflant à coup de réalisation qui ne peut que surprendre encore aujourd’hui et nous faire poser la question : Mais comment cela peut-il être possible ?!
Il s’agit là d’un film important de l’art. Aussi bien du progrès technique que le film Universel pour toute génération. Un film veillant à perturber sa matière théâtrale ou l'extraordinaire sait que rien n'est laissé au hasard.
Ce moyen métrage de 45 minutes est pour moi l'un des plus poétiques de Buster Keaton, celui où l'onirisme se mêle au bulersque. Je ne serai dire si c'est mon préféré du réalisateur... entre "The General" et "Seven Chances" autand dire que le dilemme est plutôt difficile...
Au-delà de la très grande inventivité dont il fait preuve, on est loin d'une succession de gags sans vrai fil linéaire, il nous raconte d'abord une très belle histoire réfléchis à laquelle il va incorporer de superbes gags irréaliste et/ou burlesque avec quelques effets visuels surprenant et spectaculaire, le tout sur un rythme effréné mais toujours maitrisé et dosé. Chaque scène raconte l’imaginaire des mailles du spectacle et de l’abondance. S’évacuer devant un Film. Voilà ce que j’apprécie. Pouvoir penser à rien, simplement contemplé la beauté de Keaton dans ses rêves et ses maîtrises. Un homme avec une présence tellement chouette, qu’elle nous fait que rigoler de la vie et des efforts à la chaîne qui n’accomplit a rien, qu’il faut tout simplement pas le faire exprès pour être heureux. Une vérité, qu’il avait bien envie d’exploiter dans sa direction artistique, mêlant le partage réfléchi au miroir de l’écran de cinéma au soin apporté aux cadres.
Sa partition française est en revanche insupportable… À voir les versions non-remasteriser, l’original de 1924 contenant qu’un simple piano pour tout le film, majestueux et rythmé… Offrant alors des séquence de songe, d’une mise en abîme du cinéma singulière et brillante, qui reste l’une des plus belles trouvailles de Keaton.
A revoir et montrer, pour que cela ne soit jamais oublié et applaudi par le chef-d’œuvre de Keaton.

Ce film n'a pas encore la durée d'un long métrage mais s'en approche. Il y a vraiment une histoire bien racontée qui nous fait oublier dans une bonne mesure l'absence de paroles. Le tout est bien ficelé avec plusieurs cadres dont le thème de Sherlock Holmes et son assistant qui n'est pas non plus dénué de ressources. C'est bien du burlesque virtuose dans plusieurs séquences faites d'inventivité. Il ne faut pas s'attendre à autre chose avec Buster qui a un univers à part et l'apparence de son absence d'expression n'est pas anodine.

Un joyau du cinéma burlesque : Inventivité, créativité, poésie et tendresse. Ce moyen métrage contient d’abord une avalanche de gags (la scène d’anthologie de la partie de billard !). Ici les gags dépassent souvent le cadre « habituel » pour atteindre une sorte de délire, et l’histoire elle-même contient des innovations remarquables : le personnage réel rêve de son alter ego qui s’immisce dans un film en cours de projection ! Je me suis rendu compte que Woody Allen n’a rien inventé dans « La rose pourpre du Caire ». Cela touche à la poésie surréaliste et ce n’est pas étonnant qu’André Breton ou Raymond Queneau aient adoré, en déclarant : Buster Keaton plus qu’un autre nous a montré que le film burlesque américain tendait vers la féerie. Féerie, mais aussi émotion et pudeur, comme dans la dernière scène où cette fois l’interaction entre le cinéma et la vie réelle se déroule au moment crucial du rapprochement amoureux. Génial, pour utiliser un terme parfois galvaudé.

Incursion de Keaton dans le "polar"... burlesque, of course. Les archétypes du film de genre sont là, parodiés avec talent. Le scénario plus complexe qu'à l'accoutumée joue sur le phantasme et la réalité, proposant une alternance de scènes d'action plaisantes et des cascades encore aujourd'hui impressionnantes (on en voit souvent des extraits dans les émissions parlant du cinéma muet). Le tout bien ficelé, avec l'humour raffiné au-delà des gags, et une morale de fin tout ce qu'il y a de plus originale... Excellent film, inventif et très facile d'accès, comme tous les Keaton, qui ne vous décevra pas.

Pour l'instant c'est mon film préféré de Buster Keaton, et c'est probablement le plus inventif : mises en abyme, gags burlesques travaillés (la scène dans le film lui-même dans le rêve avec les transitions est bluffante), astuces visuelles impressionnantes... Keaton maîtrise son sujet et exprime encore une fois tout son talent de comédien burlesque drôle et qui assure le show...
Bref un film onirique, plein d'imagination et qui met de bonne humeur... À voir ! (Note réelle 8,5/10)

Le plus court des films de Buster Keaton, et c'est bien dommage car c'est tellement agréable ! Voila un film absolument magique, rempli d'humour et de poésie... c'est une histoire fabuleuse qui est racontée, celle d'un homme qui rêve d'être détective, mais n'y parvenant pas il devient alors projectionniste, et durant son travail il s'endort et fait le rêve qu'il est dans le film, et il tient le "rôle" (on perd totalement la notion de personnage, de rôle, de vrai, de faux ... c'est assez amusant !) d'un grand détective ! Sherlock junior, c'est 45 minutes de bonheur, on rigole beaucoup, on est touché par le jeu de Buster Keaton d'une incroyable finesse .. c'est simplement indescriptible ! Sérieusement pourquoi on fait plus des films comme ca aujourd'hui ??? L'une des fables burlesques des années 1920 les plus réussies .. un chef d'oeuvre !

D'une force comique surprenante, et d'une maîtrise incroyable des effets spéciaux, Buster Keaton dirige en maître ce précieux film muet. Entres autres, la scène de la partie de billard est tout simplement irrésistible. Du grand art.

Classique très plaisant à regarder. L'histoire a quelques rebondissements intéressants et de très bons gags. Ce film a l'avantage d'être court et donc on ne s'ennuie pas. Buster Keaton, que je ne connaissais pas avant ce film, est excellent et son personnage est très drôle. Les autres acteurs se défendent bien même si Buster Keaton reste le maillon fort de ce film. Au final, un très bon moment.

Après Les Lois de l’hospitalité, réalisé l’année précédente, Buster Keaton continue de grimper la pente croissante du succès et offre en 1924 un moyen-métrage onirique et fantastique, dont le style se démarque nettement du reste de sa filmographie mais confirme la maitrise des ressorts comiques de la part du génie « pince-sans-rire » du burlesque.
Dans Sherlock Junior, Keaton explore l’imaginaire et trouble l’esprit du spectateur en jouant avec la réalité et la fiction, tel un illusionniste déployant ses tours de magie pour nous éblouir. Dans l’une des séquences les plus mémorables du film, il se livre ainsi à un spectacle surréaliste en se promenant d’un monde à un autre à travers les images projetées dans un cinéma. Difficile à analyser, cette scène déconcertante présente une caractéristique scénaristique inédite pour l’époque, reposant sur quatre réalités différentes : un réalisateur (premier niveau) filme un acteur (deuxième niveau) qui interprète un personnage (troisième niveau) rêvant d’être un autre homme (quatrième niveau).
Projectionniste et miséreux, le personnage interprété par Buster Keaton est déjà celui qui a fait son succès dans les salles, un jeune homme maladroit et malchanceux qui fait toutefois preuve d’une bravoure à toute épreuve. Passionné par les enquêtes et les détectives, l’atypique projectionniste entreprend de séduire une jeune femme en dépit de sa situation précaire et parvient péniblement à acheter une boite de friandises pour sa dulcinée. Mais une fois chez elle, il se fait ravir la place par un concurrent et se retrouve injustement accusé du vol d’une précieuse montre. Banni de la demeure où vit le sujet de ses sentiments, il reprend son travail mais s’endort au cours d’une projection, basculant dans un rêve où il devient un célèbre et impitoyable détective : Sherlock Junior.
Durant les 45 minutes de ce moyen-métrage considéré comme le plus onirique de sa filmographie, Keaton démontre son talent comique et sa maitrise des gags dans plusieurs scènes savoureuses, dont celle d’une transformation fulgurante sous les traits d’une vieille dame. Grand adepte du jeu avec le décor et ses accessoires, il montre une nouvelle fois sa maîtrise de la technique dans ce film à l’histoire irréelle et chimérique.
Sherlock Junior fait également partie des films les plus intimes du cinéaste, son propre père jouant le rôle de celui de sa fiancée, lui-même interprété par Kathryn McGuire, dont la brève carrière pris fin avec ce film.

De son stoïcisme caractéristique en opposition avec le style démonstratif de Chaplin, Buster Keaton nous entraîne au bout de son rêve avec une grâce et une subtilité infinies. 45 minutes d'un chef-d'oeuvre éternel à la fois humain et irréel, dans lequel s'accordent le génie et la beauté. A découvrir ou redécouvrir sur Youtube en version re-masterisée.

Sherlock Junior est un moyen métrage réalisé par Buster Keaton et sorti en 1924.
Ce film est drôle et poétique. La réalisation, pour l'époque, est vraiment bluffante avec des cascades absolument remarquables qui viennent créer des scènes d'anthologie ( spoiler: la scène où Sherlock entre dans l'écran de cinéma ou la scène du cyclomoteur notamment
). Presque 100 ans après, cette œuvre n'a pas pris une ride et reste intemporelle.
Ce moyen métrage est une belle manière de découvrir le travail de Buster Keaton. A recommander chaudement.

Après Les lois de l'hospitalité, où j'ai énormément rigolé et apprécié les inventivités techniques de Buster Keaton, j'ai, il faut le dire, moins rigolé, mais alors par contre, quelle imagination et inventivité !!

Quand j'ai dit moins rigolé, ça ne veut pas dire pas du tout rigolé, car la scène du billet est très drôle. Mais le plus impressionnant dans ce film, c'est d'abord la mise en abyme éblouissante, une des plus belles à ce jour, sans conteste. Cette plongée du film dans le film, où le personnage de Keaton va réellement devenir le célèbre détective, changeant du coup totalement de personnalité, tout en gardant ce côté burlesque que l'on aime tant, avec ses talents de déductions si mystérieux.

Et quand je parle des inventivités techniques, c'est que ce qui frappe surtout dans ce film, c'est à quel point Keaton offre des scènes incroyablement bien construites (techniquement parlant) avec une imagination sans borne. On ne cesse d'être bluffé, comme lors de cet enchaînement de décors où Keaton va se retrouver bien déboussolé, et qui impressionne et épate. Tellement d'exemples pourraient être donner que je n'en finirai jamais, cet exemple est à mon sens une bonne représentation de la pure expérience cinématographique qu'est ce film.

Après "Les lois de l'hospitalité", sorti un an avant, Buster Keaton sort un nouveau classique du cinéma muet avec "Sherlock Jr."

Ce petit film de 45 minutes nous raconte l'histoire d'un projectionniste passionné par les enquêtes et les détectives, mais avant tout fauché. Le pauvre bougre fait de son mieux pour gagner sa croûte et séduire les jeunes femmes, mais sa situation précaire le freine dans son élan. C'est lors d'une projection qu'il va s'endormir, et que l'on va se retrouver plongé dans ses rêves où il va incarner un grand détective au talent inestimable.

Bienvenue dans l'esprit génial de Buster Keaton. Même si j'ai gardé l'effet "coup de coeur" pour "Les lois de l'hospitalité", Sherlock Jr. ne m'a pas déçu pour autant (bien au contraire), et m'a conforté dans l'idée que Keaton était vraiment un acteur-réalisteur de génie. C'est un film touchant, drôle, et à la réalisation très poussée. Si l'on croit que tout a été inventé dans les vingt dernières années, c'est qu'on a loupé le coche. On est en 1924 et la petite industrie du cinéma est vite devenue grande, suivant un développement analogue au nombre de moyens techniques et de petites combines. Buster Keaton traverse les écrans, se dédouble... C'est un vrai petit chef d'oeuvre du cinéma muet que nous livre une nouvelle fois Buster Keaton, tant sur la technique que dans l'écriture. Ses films me donnent le sourire et permettent à coup sûr de passer un beau moment de cinéma.

Chef d'oeuvre de Buster Keaton. C'est une œuvre qui traverse le temps et qui trouve différentes grilles de lecture selon les générations avec un plaisir assuré. Cette œuvre garde une inventivité et une épatante prouesse dans les différentes performances du réalisateur/acteur-cascadeur/scénariste. Époustouflant dans l'illusion provoquée et dans les trucages, il y a une intelligence dans la réalisation et la mise en scène qui impressionne. A voir et à revoir.