J'aime les X-Men, beaucoup plus que les Avengers à capes ou autres super-héros en veux-tu en voilà. Peut-être est-ce parce que cette saga me parait plus accessible et que j'ai raté aucun volet. Le noyau dur de cet univers, à savoir l'école de mutants, me fait le même effet que Poudlard : je veux en faire parti ! A chaque nouvel épisode, je fonce retrouver cette clique de mutants. Sauf que plus ça avance, plus je me dis que c'est anecdotique et dispensable : du divertissement pan-pan pif-paf qui camoufle une grosse machine à fric...
Vous avez compris, ce "Dark Phoenix" n'est pas foufou mais reste un spectacle efficace et peaufiné en terme d'adrénaline. Il y a des incohérences au niveau de la timeline qui, malheureusement, ne servent que le côté dramatique et spectaculaire de cet opus. J'ai pas tout compris pour être honnête, ce qui fait que je n'étais pas touché. Autre point négatif, et pas des moindres : Sophie Turner, en héroïne tourmentée, est un peu fade. Vu le le côté plus sombre du scénario, je trouve qu'elle aurait pu se donner beaucoup plus émotionnellement parlant. Là, c'est bien joué, mais franchement pas ressenti et hélas, ça crève l'écran. C'est vrai qu'"Endgame" a mis la barre très haute en terme de sensations fortes et en cela, "Dark Phoenix" manque d'enjeux, de risques et complexité. On voit bien que le personnage de Phoenix a un bon fond et il y a aucun suspense sur l'aboutissement du scénario selon moi.
Voilà pour les points négatifs (ça fait déjà beaucoup), mais il y a aussi des bonnes surprises ! En terme d'action, ce volet s'ouvre sur un bon coup de poing et s'achève sur une attaque de train trépidente. On en a vraiment plein les yeux et on voit pas le temps passé ! Le scénario mise sur les effets, et ce, malgré une vague féministe où les personnages masculins en prennent pour leur grade. C'est sans doute la subtilité qui fait tout l'intérêt de ce spin-off. Et on ne peut que prendre cette nuance au sérieux, surtout avec cette noirceur en toile de fond. Question thématique, rien de bien original : dualité des êtres, peur du rejet, importance du passé et de la famille, éloge de la différence.
Ouais, c'est vrai que lorsqu'on met ces mots bout-à-bout, "Dark Phoenix" est vraiment pas mémorable.