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    Rester Vertical
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    Fabien D
    Fabien D

    170 abonnés 1 105 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 25 août 2016
    Le retour de Guiraudie après le succès public et critique de l'inconnu du lac, était très attendu. Présenté en compétition officielle à Cannes, Rester vertical est une oeuvre d'une liberté et d'une audace rare. Cette fable autour de la paternité surprend perpétuellement par sa liberté de ton, sa crudité sexuelle frontale et ses digressions poétiques qui évoquent le cinéma de Weerasethakul. La beauté des plans, le pansexualisme assumé des personnages et l'humour absurde soigneusement distillé par le cinéaste tout au long du film confirment la réussite de ce film iconoclaste qui ne plaira sans doute pas à tout le monde mais propose aux spectateurs une assez vertigineuse expérience de cinéma.
    pierre72
    pierre72

    126 abonnés 367 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 25 août 2016
    L'événement cinématographique de la semaine, selon les médias, n'est pas un film facile. Je ne suis pas certain qu'attirer les spectateurs en mettant l'accent sur certaines scènes assez frontales voire radicales, soit un bon plan.
    "Rester vertical" propose vraiment un film art et essai qui tente de faire bouger les lignes d'un cinéma français bourgeois et ronronnant. Alain Guiraudie, après le succès surprise ( mais assez relatif) de "L'inconnu du lac", fait table rase et s'éloigne de ce thriller métaphysique assez classique pour revenir vers l'univers de ses débuts. Avec une narration qui se moque des notions d'espace ( le personnage principal peut être à Brest puis en Lozère dans le plan suivant et ce, dans la même journée) et donc de temps, en y posant certains éléments oniriques ( Le docteur Mirande et son cabinet dans une cabane de consultation en plein marais), le réalisateur explose la narration. Son héros se trouve donc embarqué dans une sorte de road-movie d'une totale liberté. Et cette liberté est déroutante car elle ne se cantonne pas qu'à la structure du récit, elle s'applique aussi aux comportements de ses personnages qui cassent les codes sociaux que l'on nous balance par tombereaux à longueur de films. Ici, aucun cliché, aucune convenance, mais une vraie envie de montrer la vie comme elle existe, avec ses dérapages, ses errances et ses appétits bien moins conformistes qu'on veut bien le penser. Du coup surgissent à la queue leu leu, des thèmes très actuels, les sans abris, la misère affective et la pauvreté du monde rural, la théorie du genre, la sexualité, la mort, la vie et la peur de l'autre ( symbolisée ici par le loup), tous passés au filtre de ce regard radical. Rien n'est vraiment aimable là dedans, mais tout est filmé avec beaucoup de douceur.
    On trouve dans ce film de nombreuses scènes rarement ou jamais vues dans un cinéma commercial traditionnel. des plans de sexe féminins ou masculins que l'on excite, un accouchement en gros plan, et je ne parlerai pas de la scène d'euthanasie, qui filmée par n'importe qui d'autre aurait été d'une vulgarité insoutenable et qui ici prend les allures d'un tableau classique d'une grande force et d'une beauté, peut être dérangeante, mais qui porte la patte des grandes oeuvres. Cependant le film ne se résume nullement à ces plans extrêmes, il draine tout un questionnement sur la place de l'humain dans une société qui élague plus qu'elle accueille et sans doute, plus globalement sur les rapports que ces mêmes humains peuvent avoir entre eux, lorsque les stéréotypes sociaux peuvent être évacués.
    La fin sur le blog
    cyclo86
    cyclo86

    14 abonnés 129 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 25 août 2016
    Voici un film qui ne veut pas dire quelque chose, qui ne veut pas démontrer quelque chose. Il se contente de dire, de montrer, dans les superbes paysages de la Lozère et du Marais poitevin, des personnages en proie à la déréliction de notre temps. Il nous montre l'homme debout, qui tente de survivre (continuer à élever des moutons, malgré la réintroduction du loup, continuer à désirer une enfant, même si on est un homme, se montrer apte à s'ouvrir aux autres : une bergère, un sdf, un vieillard en fin de vie...) dans une sorte d'hostilité générale symbolisée par le loup, avec la belle scène finale.
    Je gage que le film n'aura pas beaucoup de succès : trop de scènes gênantes, trop de poésie en fin de compte. Je ne sais pourquoi, j'ai songé à Jean Genet et à son théâtre subversif dont le sens nous échappe souvent, il y a seulement à voir et à entendre, à Kubrick et à "2001, l'odyssée de l'espace", exemple parfait du film-poésie, où on doit se laisser aller à la contemplation et à l'audition, sans chercher nécessairement le sens. C'est pareil ici, laisser son rationalisme au vestiaire avant d'entrer !
    J'ai beaucoup aimé, mais les gens avaient l'air décontenancés à la sortie. une sorte d'ovni dans le cinéma français actuel !
    Jonathan P
    Jonathan P

    59 abonnés 395 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 4 septembre 2018
    Alain Guiraudie est de retour 4 ans après L'inconnu du lac .
    Un film qui va en déranger plus d'un mais aussi rendre des gens heureux comme moi, une comédie savoureuse en tout point. Une couleur, un style, la patte Guiraudie se reconnaît très vite, il a l'art de sublimer les paysages.
    Dans ce film, il est question d'être père, d'élever seul son fils, mais aussi des choix au quel on doit faire face en fin de vie. Alors il est vrai on rencontre peu souvent des scénaristes aussi fou que le personnage de Léo, mais cela fait du bien de retrouver une telle fraîcheur au niveau du scénario. Le casting de gueule est également absolument incroyable. C'est un véritable coup de cœur pour une comédie française qui ose se que seul Guiraudie a le secret, parler dans un même film de sexe de paternité et de sujet aussi polémique que l'euthanasie. Un film singulier dans le paysage français qui tant tôt nous fait rire tant tôt nous choque.
    Tumtumtree
    Tumtumtree

    152 abonnés 511 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 25 août 2016
    Pénible et glauque... Malheureusement, "L'Inconnu du lac" est peut-être une pépite solitaire. Avec "Rester vertical", Alain Guiraudie nous emmène dans ce que Bruno Dumont a fait de pire. L'histoire n'a pas d'intérêt. Les acteurs tendent vers le bressonisme sur-aigu. Le film est entrecoupé de scènes bizarres et ridicules. Et la sexualité magnifiée au bord du lac d'il y a deux ans est devenue complètement sordide. Ne restez pas vertical, restez chez vous... Ou allez voir "Guibord", au moins c'est amusant et on apprend l'histoire du Canada...
    Sébastien T
    Sébastien T

    14 abonnés 51 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 25 août 2016
    Non mais franchement... Ce n'est pas tant le voyeurisme qui me gêne, dans des scènes dont certaines frisent le ridicule, que l'absurde du scénario. Certes il y a une histoire, mais d'une invraisemblance lamentable. On n'entre pas dans l'intime des rapports humains, on regarde des fous dangereux et du crade. Bref, j'ai pô aimé
    traversay1
    traversay1

    3 144 abonnés 4 634 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 25 août 2016
    Ce qui est incontestable c'est qu'il en faudrait davantage des cinéastes comme Alain Guiraudie : libre, provocateur, fougueux, anarchiste, facétieux. N'est-ce pas ce qu'on appelle un auteur ? En même temps, on a tout à fait le droit de rester de marbre devant Rester vertical, exercice de style bancal et surtout sombre qui est une sorte d'antithèse du fantaisiste Le roi de l'évasion. Est-ce que le coeur n'y est plus, vu la tristesse de l'époque ? Pourtant le film est riche de thématiques : l'homoparentalité, le désir, la mort et, comme toujours, la splendeur de la nature. Dans des magnifiques paysages de Causses, on y parle de loups et d'amour, de façon débridée et qui parfois, au détour d'une scène, cueille le spectateur par sa poésie sauvage. Mais assez rarement cette fois-ci hormis dans le plan final, magique, drôle et élégiaque. De quoi regretter que tout le film ne soit pas à cette hauteur.
    keser
    keser

    18 abonnés 56 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 25 août 2016
    Film complètement "barré" du début à la fin, le réalisateur va toujours plus loin dans l'absurdité des scènes. A travers la folie des séquences, ce film dénonce l'abandon de la ruralite en France au profit des villes. Les conditions de vie à la campagne sont très dures et les gens souvent seuls face à leurs problèmes. Un témoignage émouvant de la situation sociale en France.
    WutheringHeights
    WutheringHeights

    99 abonnés 930 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 25 août 2016
    Alain Guiraudie fait une proposition nouvelle. (...) Il y célèbre la liberté et le combat contre la peur, distillant une métaphore politique intéressante.

    LA SUITE :
    L'Info Tout Court
    L'Info Tout Court

    387 abonnés 1 025 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 25 août 2016
    La mise en scène peut déranger des esprits sensibles par son absence de tabou (salvateur !) avec des gros plans osés où on est réellement aux premières loges. C’est la première force de Rester vertical, la seconde c’est son casting avec en tête un surprenant Damien Bonnard, délicat et réservé.
    Steven Merlier
    Steven Merlier

    30 abonnés 178 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 25 août 2016
    dernier film de Alain GIraudie ! Le titre peut paraître trompeur ou ne rien comprendre mais le film distille son histoire au fur et à mesure des plans mélancolique de ce film !
    Une réflexion sur la sexualité d aujourd'hui! Sur la prise de responsabilité pour un homme mais aussi de fonder une famille ! Tout ça dans une ambiance un peu loufoque poétique qui marche bien !
    Le film est lent avec deux scènes très osées mais qui font du sens : accouchement en prise réel et euthanasie particulière je ne dirais pas plus
    anonyme
    Un visiteur
    1,0
    Publiée le 24 août 2016
    Grande déception ! Dialogues, jeu, comédiens, même paysages : tout est plat, sans âme, sans émotions. Tout les personnages font la gueule (exception faite des deux (deux !) sourires du rôle féminin principal), s'expriment dans la même langue primaire, ont la même espèce d'agressivité désagréable. En fait de voyage, on suit un antihéros insipide qui fait des allers-retours incessants et sans intérêt entre la ferme, la ville et la maison du vieux... Même la séquence "scandaleuse" du film, qui aurait dû déranger, choquer, interpeller, reste plate, sans saveur, et l'on se dit que Guiraudie ne l'a pas prise au sérieux et que tout ce qui l'intéressait, c'était le "gag" des gros titres des journaux s'emparant du "scandale". "L'Inconnu du lac" n'était pas un grand film, mais il y avait un cadre formel intéressant (les répétitions) et surtout une très belle relation entre le personnage principal et l'hétérosexuel. Ici j'ai beau cherché, je ne trouve rien.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 24 août 2016
    Du cinéma comme on en voit rarement ! Un voyage poétique. Des paysages, des visages.
    Beaucoup de sujets traités d'une manière très personnelle et intime par un réalisateur bourré de talent.
    Un film qui sort de l'ordinaire !
    Alex A.A.
    Alex A.A.

    7 abonnés 13 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 24 août 2016
    Chef d'oeuvre, film rare et touchant.
    Guiraudie nous invite à jouer avec le surréalisme et la magie dans une France profonde et rurale.
    Dialogues et comédiens brillants. Il utilise un humour drôle et triste à la fois. Le film est assez palpitant surtout dès que tu comprends que tout peut arriver....
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 24 août 2016
    Il existe concernant les bons films sur lesquels écrire ensuite deux types de séances. Celles tout d’abord où ce qui en sera retiré paraît immédiatement évident (et où le risque, à trop vouloir déjà mémoriser un commentaire, est dès lors de s’aliéner une expérience pleinement immédiate). Celles ensuite où, non seulement ce qu’il faudra en raconter ne le paraît pas encore, mais où la question ne se pose nullement pour le moment. Les films procurant cet effet sont souvent plus importants que ceux fournissant le premier – précisément parce que ce qui en fait la force, la séduction, demeure à clarifier pour soi-même. Rester Vertical est de ceux-ci. L’incertitude qu’il procure ne provient pas d’une difficulté à détailler son histoire (touffue mais aisément compréhensible), ou ses thèmes (nombreux et explicites). Elle concerne la nouveauté pour Guiraudie de ce qu’il filme, alors que les motifs lui sont typiques. Le genre de film laissant à penser qu’il pourrait s’avérer encore mieux que tout le bien qu’on en pense déjà. Qui remettrait en question plus encore que d’autres la pratique, utile pour saisir rapidement une appréciation mais limitée en terme de portée critique, d’attribuer des notes. L’incertitude est pour son personnage principal au cœur de Rester Vertical : sur quel positionnement adopter concernant certains sujets de société, sur son orientation sexuelle même. Un film incertain sur la place de Guiraudie lui-même dans le cinéma actuel. Cette faculté de douter est un bien précieux, de la part d’un cinéaste d’une humilité saisissante dans sa franchise – par exemple quand il admet l’insatisfaction partielle qu’il conserve à certains égards vis-à-vis de son film (notre entretien est à lire ici).

    La suite de la critique avec l'interview de Guiraudie à Lire sur Film Exposure.
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