Avis : Place Publique - Page 6

Le couple Jaoui / Bacri devrait changer de braquet car sa recette de chassés -croisés dans un groupe n'est plus aussi attractive malgré un très bon casting et, une fois de pus, toutes les répliques intéressantes figurent dans la bande annone ; on n'a donc pus aucun plaisir à guetter des dialogues qui percutent. Et c'est aussi à mon avis à la limite du caricatural

Avais beaucoup aimé Le sens de la fête et apprécie particulièrement Jean-Pierre Bacri, mais là ma déception fut grande ; on a l'impression d'avoir devant soi un plat mal réchauffé du Sens de la fête, un contexte similaire (fête organisée dans une maison de campagne ...) mais avec l'humour, la finesse et l'intelligence en moins. Film très ennuyeux, des longueurs régulières, des gags à 2 centimes, des dialogues creux et sans intérêt, des personnages ni drôles ni touchants ni fins, des caricatures mal pensées, et puis une vision bien pessimiste et réductrice de la nature humaine, l'ouverture aux autres, la finesse et la poésie n'ont pas leur place dans ce "tout petit" film.

Après "Le sens de la fête" sorti en 2017, revoilà Jean-Pierre Bacri dans une réception : ce n'est plus un mariage cette fois mais une pendaison de crémaillère à la campagne.
Il incarne un présentateur TV sur le déclin avec le look de Thierry Ardisson : vêtements noirs, lunettes noires...
Agnès Jaoui, réalisatrice ici, l'accompagne à l'écran dans ce film choral drôle et cynique abordant les rapports humains sous toutes les coutures : conflits de générations, conflits de classes sociales, l'amour, l'amitié, les idéaux perdus, le temps qui passe...
Le rythme est bon, on passe d'un couple à l'autre et d'une personne à l'autre avec plaisir dans cette soirée festive.
Un divertissement grinçant mais sympathique : assez savoureux.
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Un peu déçu par le dernier film d’Agnes Jaoui, toujours accompagnée par son complice de toujours Bacri. Les dialogues sont toujours aussi bien écrits mais je trouve l’histoire un peu limite et le scénario pas très abouti. Un bon moment sans plus

Les Jabac sont de retour. Place Publique est une comédie chorale au texte incisif, avec une pleïade d'acteurs merveilleux (Léa Drucker est décidément à l'aise dans tous les registres) et pourtant, quelques défauts ne passent pas inaperçus : les seconds rôles inutiles spoiler: (le jeune youtubeur, le mari qui cherche le propriétaire d'une voiture, l'homme à poigne...)
, et quelques (peu nombreux) passages à vide spoiler: (avec les voisins, les chansons et discours...)
. On est bien sûr très loin de leurs comédies théâtrales mais Place Publique est tout de même une très bonne comédie qui parle du temps qui passe, de la jeunesse et des fausses relations humaines.

sous couvert d'une fête d'anniversaire à la campagne, les personnages se croisent, règlent leurs comptes via de petites phrases opportunes.
PLV : un film bien tourné dans lequel on s'attache à chaque personnage

Du Jaoui/Bacri comme on les aime. Et une Léa Drucker épatante. Un film que j’ai personnellement trouvé bien meilleur que les deux précédents du duo

Jadis star de la télé, Castro, 65 ans, est un animateur en mal d’audience. Quelques groupies donnent encore le change en quêtant des selfies, mais pour les jeunes, il n’est plus que « l’idole des vieux ». Ce n’est pas une pendaison de crémaillère chez sa productrice, qui va lui redonner le moral. Ni son ex et leur fille, qu’il retrouve à l’occasion. Car cette fête, c’est le bal des apparences. Avec coup d’œil par-dessus l’épaule sur le temps qui passe…
Agnès Jaoui et Jean-Pierre Bacri n’en finissent pas de dérouler la pelote de nos hypocrisies. De dénoncer l’illusion de la fausse célébrité du monde médiatique. Et de moquer nos propres contradictions, quand au nom du pragmatisme, nous renonçons à nos idéaux. Fins observateurs de l’air du temps et de nos travers, les deux complices ont un sens de l’observation toujours aussi aiguisé. Avec l’humour en plus, qui accompagne leur jeu de massacre champêtre.
Plus caustique que jamais, Bacri est excellent, y compris quand il chante Montand et Bashung. Mais son rôle est moins fouillé que dans le « Le sens de la fête » auquel le film ressemble par son côté chamboule tout. Les deux belles-sœurs ne sont pas en reste, avec une belle composition sur le temps qui passe d’Agnès Jaoui et une confirmation de Léa Drucker. Il n’empêche, on tourne un peu en rond sur cette « Place publique ». A moins que certaines réparties aient perdu de leur fraicheur lors de la bande annonce qui disait déjà presque tout.

J'ai été agréablement surpris par ce film vu les notes très moyennes dans l'ensemble . Autour d'un crémaillère organisé dans un château par une riche productrice dans le monde du spectacle se déroule une multitude de règlements de compte, en famille, entre ex-conjoints ou entre amis , avec au centre un animateur de télé vieillissant dont les sondages s'effritent . Beaucoup d'idées sont développées parfois un peu superficiellement mais le film critique essentiellement l'obsession de la célébrité avec la place grandissante et souvent néfaste des réseaux sociaux avec des conséquences immédiates d’ailleurs très bien analysées. Bacri est remarquable en personnage cynique et suffisant mais savoureux quand il évoque la vieillesse et la confrontation inévitable avec le jeunisme ambiant . Les seconds rôles ne sont pas en reste notamment léa Druker , Kevin Azais et Nina Meurisse .

bon film avec des bons dialogues en général,sur la croisée des chemins de personnages issus de différents milieux et cultures. rien de nouveau dans la manière et c'est limite un prêche pour convaincu.
les acteurs sont bons dans leur tics et leur Toc. le fond est cynique mais moins incisif que leurs premier films

Pendant toute la durée du film j'avais l'impression d'être un invité de cette crémaillère à,laquelle je n'avais pas ma place.
On rit peu, on s'ennuie, beaucoup de clichés du milieu médiatique, de la jeunesse/vieillesse, parents/enfants et des comparaisons qui n ont rien à voir entre elles. Le rôle de JP Bacri donne l'impression d'être à bout de souffle malgré quelques répliques "téléphonées" et que le spectateur connaît d'avance. Beaucoup de de scènes ne sont pas crédibles.On a été habitué à beaucoup mieux.

J'aime bien Agnès Jaoui, vraiment. Mais déjà que ces derniers films ne m'avaient qu'à moitié convaincu, celui-ci apparaît vraiment comme le titre de « trop ». Alors OK, il y a une certaine cohérence, l'actrice-réalisatrice n'hésite pas à critiquer un certain milieu... Et après ? On reste tellement dans l'entre-soi, les bons mots un peu faciles, ces personnages typiques que cela en devient vite lassant, pour ne pas dire parfois pénible. Une « satire » des bobos par une bobo ? Admettons, mais lorsque c'est aussi vain qu'ici, cela n'a pas grand sens. Je ne sais pas très bien à qui « Place publique » s'adresse. Le grand public ne se reconnaîtra clairement pas dans ces héros sans envergure, les fans de Jaoui vont finir par se lasser de la voir refaire constamment le « même » film, les bobos (ce qui va un peu de pair avec les fans de Jaoui, certes) trouveront sans doute la peinture trop sévère... Non, vraiment, je ne vois pas. Après, j'ai bien conscience que tous les reproches que je peux faire au film sont volontaires chez l'amie Agnès. Comme je l'ai écrit auparavant, elle est logique avec elle-même, dans son propos, sa description. Maintenant, critiquer le vide par le vide, difficile d'espérer autre chose que du vide, le rythme parfois poussif et la succession de scènes laborieuses venant renforcer ce sentiment. Il y a quand même quelques moments, des sourires, notamment grâce à un Jean-Pierre Bacri en très grande forme. D'ailleurs, je reconnais que dans la dernière ligne droite, la comédie finit par trouver un ton, une pertinence, notamment dans l'écriture, lui convenant beaucoup mieux. Dommage qu'il n'en n'ait pas été de même dès le départ, l'impression d'ensemble restant très en-dessous de ce qu'a pu proposer Agnès Jaoui à ses débuts et l'excellent « Goût des autres ». Déception.

Grosse déception, humour absent ou alors, il faut se contenter de la bande annonce. aucun fil conducteur, on était habitué à beaucoup mieux de la part de se tandem

Un des meilleurs crus du duo Bacri-Jaoui qui m'avait déçu avec leur dernier film. On retrouve ici des dialogues savoureux et une très belle distribution de seconds rôles au service d'un film très agréable et savoureux.

Unité de temps, unité de lieu, unité d'action (si tant est qu'on puisse parler d'action) : amateurs des trois unités, vous allez être servis ! Soit donc une soirée mondaine donnée dans le cadre d'une jolie propriété privée non loin de Paris. On n'en échappera pas : le soir viendra promener ses jolies couleurs d'été sur le jardin avant que la pluie n'oblige tout ce beau monde à se réfugier dans la demeure en attendant la tombée de la nuit et le retour d'un temps propice à goûter à nouveau les charmes de la nature. On va donc rencontrer un animateur de télé sur le retour, ainsi que son ex, militante depuis sa prime jeunesse, fidèle à ses idéaux humanistes, leur fille qui vient de publier un livre autobiographique qui est une satire au vitriol du milieu familial, mais aussi une foule de bobos tous plus ou moins issus du show business ou de YouTube, tous promis à une gloire éphémère, venus à la campagne pour s'encanailler dans la bonne odeur des foins. Ce qui pourrait ressembler à un joli règlement de comptes n'est en fait qu'un gentil marivaudage qui se traîne désespérément et qui finit par lasser. Comme on est loin des comédies pleines d'esprit et de trouvailles qui ont jalonné le parcours du tandem Jaoui-Bacri ! Certes il y a de bons moments où la verve du duo refait surface et bien sûr on retrouve en Jean-Pierre Bacri l'acariâtre qu'il se plaît à incarner et dont on apprécie le caractère irrésistible. Mais l'ensemble est poussif et l'on retirera peu de choses de ce film sinon - fait nouveau dans sa filmographie - Bacri poussant la chansonnette et imitant Montand. Et lorsque défile le générique de fin c'est une version déjà entendue dans le film de la chanson à succès de Claude François "Viens à la maison", assez joliment interprétée par le Quintet Oficial, qui se donne à entendre. Humour bien entendu, mais aussi comme une synthèse de l'esprit du film : beaucoup de légèreté et pas grand-chose à en retenir.