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    Happy End
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    benoitG80
    benoitG80

    3 313 abonnés 1 464 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 10 octobre 2017
    Avec « Happy End », Michael Haneke signe un film totalement désincarné, privé de larmes, de chair, de sang et pour finir d’émotion !
    En voulant certainement à travers le traitement de sa pellicule être à l’image de cette famille, il faut évidemment reconnaître que ce parti-pris atteint vite ses limites.
    Le film patine et ronronne, sans jamais qu’une vraie violence, de vraies confrontations ne soient insufflées, pour rendre finalement cette réalisation sans force et sans véritable enjeu...
    Sans doute, le cinéaste a-t-il voulu tendre un parallèle entre les manières très contrôlées de cette bourgeoisie calaisienne, et ce nouveau film où rien ne dépasse ou ne heurte vraiment.
    Tout reste ainsi très mesuré et lointain, sauf peut-être en insistant sur la conversation particulière de Thomas avec sa maîtresse, de manière artificielle par écrans interposés...
    Il s’en dégage une impression glacée et distante que l’on ressent à la vue de ces magazines de mode ou de déco, où tout est posé, tout est chic et élégant sans que la vie n’y soit vraiment présente !
    Ici, il semblerait que chaque personnage soit déjà éteint ou presque mort, même si pour certains c’est celle-ci qui est désirée, car le thème de la morbidité est toujours récurrent et planant, comme d’ailleurs on l’attendait !
    Sauf que cette fois, rien ne fonctionne vraiment, rien ne provoque d’éclats au propre comme au figuré, au point que l’histoire ne décolle et ne s’installe pas, en restant sur un mode descriptif très envahissant, voire très lassant qui ne se suffit pas sur le fond.
    De nombreuses séquences anodines sont filmées dans toute la durée de leur déroulement pour de simples gestes du quotidien, à tel point que l’on se demande le réel intérêt, si ce n’est de vouloir renforcer la déshumanisation et la sécheresse de ce monde de faux-semblants.
    On espère toujours qu’un facteur déclenchant se produise, pour enfin nous mettre de quoi sous la dent, car plusieurs moments en nous donnant des indices sur le mal-être de cette famille, nous laissaient croire au vrai démarrage ultime et enfin espéré !
    On pense alors à « Festen » ou à « Un beau conte de Noël » qui développaient une réelle tension dramatique, des échanges d’une intensité extrême, qui sont totalement absents ici ou si peu !
    Isabelle Huppert ne se renouvelle plus trop dans sa façon de jouer qui finit par ne plus étonner, JeanLouis Trintignant est bien sûr détestable mais ne nous déstabilise pas plus que ça...
    Ce que confirment les autres membres de cette famille, tous assez formatés eux aussi.
    C’est donc une histoire sans réelle histoire, où le réalisateur semble avoir tout misé sur une mise en scène sèche et dépouillée, en pensant ainsi faire transpirer l’aspect anxiogène, le malaise de la famille Laurent qui en tout état de cause ne nous touche pas vraiment, et dont le vernis qui la recouvre ne craquelle pas autant que ce qui était promis...
    Si on ajoute à cela, le prétexte évident de nous situer à Calais pour intégrer quelques migrants lors de la cérémonie finale, il faut bien avouer que ce procédé sent le fabriqué de bon aloi en devenant bien embarrassant certes pour tous ces êtres bourgeois préservés et bien pensants, mais de fait également pour Michael Haneke qui ne sait trop comment gérer cette irruption finale.
    Ici c’est encore le style et la forme qui prédominent comme souvent, oubliant par là même un réel impact qui avait pourtant avec le potentiel de ces acteurs toute sa raison d’exploser...
    Cinéphiles 44
    Cinéphiles 44

    1 169 abonnés 3 967 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 3 octobre 2023
    Michael Haneke est un habitué de la Croisette. Son Amour et son Ruban Blanc ont même déjà eu la Palme d’Or. Mais ce n’est pas avec Happy End qu’il peut prétendre à un jamais deux sans trois. Il dépeint encore cette année une famille bourgeoise avec leur perversité cachée intérieure la plus profonde dans une mise en scène froide et épurée. Il va bien entendu s’entourer d’Isabelle Huppert et Jean-Louis Trintignant qui se feront un plaisir de nous rappeler leurs précédents rôles avec Haneke. On trouvera également Mathieu Kassovitz en père égaré assez étonnant. Sous leurs apparences normales, chaque personnage a quelque chose à se reprocher. Même la petite Eve qui filme et commente tout sur l’application mobile Snapchat spoiler: . Si ce début à voir une femme dans la salle de bain ou encore la mort d’un hamster est assez affolant
    , le format téléphone portable nous épuise. Il en va de même pour les conversations sur Facebook, dont le fil de discussion est écrit trop petit pour jouir pleinement des mots. Pourtant nous étions en projection dans le Grand Théâtre Lumière du Festival de Cannes dont l’écran fait 19 mètres de large. A l’inverse, nous apprécions ces plans d’ensemble lointain à regarder des conversations sans les entendre. En ce qui concerne l’histoire, le cinéaste a décidé cette fois de nous mettre mal à l’aise en étant très démonstratif, voir trop. Le cynisme est alors trop évident et notre conscience ne peut encaisser seule. Avec un titre pareil, nous attendions alors une fin digne de ce nom. Elle le sera, mais arrive un peu tard.
    D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44
    lhomme-grenouille
    lhomme-grenouille

    3 142 abonnés 3 170 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 4 octobre 2017
    Désolé… Franchement, pour tous ceux qui me lisent régulièrement, je suis vraiment désolé… Troisième purge que je me bouffe en une semaine. Je vous jure que je ne fais pas exprès. Je ne suis pas en train de virer maso. C’était juste une sortie avec un pote et il a choisi le film… Il n’avais pas vu « Amour » ; il ne savait pas ce qui l’attendait le pauvre… Ainsi donc ai-je donc subi cette nouvelle œuvre signée Michael Haneke et, faute de plaisir, au moins en ai-je tiré un enseignement. On a coutume de dire en sciences que c’est au regard des répétitions qu’on peut juger de la pertinence d’un modèle théorique. Eh bien là, en enchaînant cet « Happy End » à la suite de son précédent « Amour », j’ai désormais suffisamment d’éléments en main pour confirmer aujourd’hui ce que je soupçonnais déjà hier. Ce que j’ai donc appris en voyant ce film, c’est à quel point Michael Haneke est devenu une caricature outrancière d’un type de cinéma qui est lui-même outrancier… Deux minutes de plan fixe à filmer une gamine ranger ses affaires, fermer la fenêtre et dire « ça y est je suis prête ». Une minute d’un autre plan fixe à regarder des gens commander des Cornetto’s à la plage. Trente secondes d’images immobiles à écouter un gars aller pisser et tirer la chasse d’eau en hors-champ. Trente autres secondes à regarder la soubrette fermer la porte au milieu d’un repas où tout le monde attend bien trois secondes entre chaque prise de parole… Ce temps, il sert à quoi ? Il apporte quoi ? Parce que c’est vraiment tout le concept du film : trois-quarts du temps utilisé dans ce film se résume à cet usage là : faire durer ces choses qu’on coupe pourtant traditionnellement au montage… Pourquoi le faire donc ? le fait-il parce que ça génère un espace sensoriel particulier ? Bien sûr que non. C’est fait justement parce que ça ne se fait pas. C’est fait parce que ça désincarne et ça aseptise tout. C’est fait parce que ça rend le film aride. Masochisme ? Non. Elitisme… Elitisme, parce que oui, pour ceux qui ne seraient pas (encore) convaincus que la culture sert parfois d’outil de ségrégation sociale pour la « classe dominante », je vous conseille fortement d’aller voir « Happy End » afin de parfaire vos convictions. (…Et oui, désolé : j’ai osé parler de « classe dominante » : ça doit être une réaction à mon récent visionnage du « Jeune Karl Marx »… Mea culpa !) L’aridité : le meilleur moyen pour faire fuir le bas peuple des salles. L’aridité, c’est l’outil ultime pour assurer l’entre-soi social. En cela, la seule bande-annonce a su à elle toute seule fournir son lot de garanties. Phrases vides de sens, tons inexpressifs, plans fixes apathiques : un must du genre. D’ailleurs, à bien chercher un propos dans ce film, il pourrait être celui-ci : le bas-peuple, au fond, c’est méprisable. La vitesse, le rythme, le montage, la musique : tout cela ce sont des artifices qui ne sont bons que pour les jeunes Youtubeurs qui n’ont rien à dire si ce n’est parler d’eux-mêmes de manière superficielle. La vitesse c’est le m’as-tu-vu. Internet ce sont les échanges grossiers où on ne sait plus faire de poésie… Alors qu’en face, il y a le vrai monde. En face il y a l’élite. Cette élite qui sait prendre le temps ; cette élite qui vit dans l’exposition longue ; cette élite qui traduit son raffinement par son articulation lente des mots, par ses silences de trois secondes entre chaque phrase… Le « chic so chic », c’est de savoir rester bourgeois – même à Calais – et de jouir de son confort et de ses laquais arabes comme au bon vieux temps de la noblesse d’Empire et des colonies. Parce que oui, avec « Happy End », on en est à ce niveau de caricature là. C’est tellement grossier et insistant que ç’en est juste… affligeant. Et dire que lors de la promo de ce film, Haneke a osé dire : « je laisse les clichés aux autres… » Mais pauvre garçon… Dire cela, c’est vraiment voir la paille dans l’œil des voisins et ne pas voir le séquoia qu’on a dans le sien. Parce qu’en termes de clichés de cinéma bobo-parisiano-élitiste, là on atteint des sommets. Pousser à ce point le curseur de l’aridité, persuadé qu’ainsi on se raccrochera au sommet de la culture d’élite, non seulement ça touche à l’absurde, mais en plus ça témoigne d’un mépris hallucinant pour les gens, pour le cinéma, et même pour la culture en général… Mais bon, le pire dans tout cela, c’est que je ne dis même pas ça sur un ton agacé ou colérique. Non, je suis juste consterné de constater jusqu’à quel niveau de médiocrité est tombé cet auteur qui – pourtant jadis – avait su réaliser « Benny’s Video ». C’est triste franchement, même si au fond j’avoue que ça ne m’en tirerait même pas une larme de crocodile… Après, ce n’est que mon point de vue. Donc si vous n’êtes pas d’accord et que vous voulez qu’on en discute, n’hésitez pas et venez me retrouver sur lhommegrenouille.over-blog.com. Parce que le débat, moi j’aime ça… ;-)
    Jorik V
    Jorik V

    1 195 abonnés 1 952 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 23 septembre 2017
    Le nouveau film de Michael Haneke est fidèle à ses obsessions et sa manière de filmer. Il fustige toujours la condition humaine, la bonne morale et l’hypocrisie de l’homme. Et c’est toujours avec de longs plans fixes et larges, nous mettant en observateur/voyeur du petit théâtre de la vie. Il pose ici sa caméra dans le Nord de la France en auscultant une famille bourgeoise dont les membres sont tous aussi imbuvables et déplaisants les uns que les autres. Cependant, on a un peu l’impression cette fois que sa mécanique si bien huilée tourne un peu à vide, qu’il a tendance à se répéter en n’apportant rien de neuf à son édifice pourtant constitué de très grands films, du « Ruban blanc » à « La Pianiste. Le mal, ou en tout cas ces différentes représentations dans le quotidien, et le monde malade qu’il dépeint son toujours portés en étendard mais la démonstration semble ici avoir moins d’impact au point de devenir stérile.

    Tous ces personnages sont des menteurs, des malades ou des êtres négatifs auxquels on ne s’attache pas mais que l’on prend un certain plaisir à voir évoluer dans ce jeu de massacre. Mais tout cela est quelque peu attendu et on a la désagréable impression de voir un best-of de scènes de ses anciens films jusqu’à un pont établi avec « Amour » par le biais du personnage de Jean-Louis Trintignant. C’est d’ailleurs, l’acteur qui donne ses meilleurs moments à « Happy End », de quelques séquences à l’humour un peu noir à d’autres profondément bouleversantes. Il est l’âme d’un film un temps soit peu décevant et anecdotique dans la filmographie de l’auteur. Les petits arrangements de chacun avec la conscience et le jeu des fausses apparences sont pointés du doigt mais Haneke parle aussi par petites touches des migrants de Calais, des réseaux sociaux ou de la servitude. Justement il parle peut-être un peu trop de tout et au final de rien. Cela confirme l’aura d’un auteur que l’on sent misanthrope. Mais il enfonce des portes ouvertes par nombre d’autres et surtout par lui-même.

    « Happy End » est donc sans conteste un opus mineur du cinéaste autrichien, un opus qui manque de réelles et nouvelles propositions de cinéma tout autant que de la subtilité à laquelle il nous a habitué. Certaines scènes sont néanmoins frappantes comme celle du dialogue entre le personnage de Trintignant et sa petite fille ou la scène finale, très belle. Mais tout cela est noyé dans quelque chose de trop classique et inoffensif pour un cinéaste comme lui. Et il a trop tendance à étirer ses plans jusqu’à saturation à tel point que plusieurs fois durant la projection pointe l’ennui. Quant aux acteurs, Kassovtiz ne semble guère à sa place dans cet univers et Huppert fait du Huppert, quand bien même elle fait bien. En bref, un film de Michael Haneke reste toujours une expérience de cinéma intéressante mais ce n’est pas avec celui-ci que l’on sera comblé entièrement.
    selenie
    selenie

    5 429 abonnés 6 015 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 6 octobre 2017
    Il s'agit toujours d'un style sans concession, à la mise en scène très méticuleuse et clinique avec un fond philo-psychologique pour ne pas dire ethnologique... Sa critique acerbe de la bourgeoisie mortifère fait son effet, dans une mise en scène qui l'est tout autant on suit une famille inintéressante au possible, sans vie, sans envie, digne effectivement d'un besoin de suicide ! Quelques séquences valent pourtant le détour mais ça reste insignifiant quand Haneke râte ainsi sa cible. Malheureusement, cette fois le cinéaste allemand ne parvient pas à raconter quelque chose, sans âme et sans émotion, finalement son film est raccord avec cette famille.
    Site : Selenie
    velocio
    velocio

    1 162 abonnés 3 024 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 18 septembre 2017
    Bientôt 30 ans ! Bientôt 30 ans que Michael Haneke fait partie des plus grands réalisateurs de notre époque. 1989, c'était "Le septième continent", son premier long métrage de cinéma, déjà présent à Cannes dans la sélection de la Quinzaine des Réalisateurs. L'histoire du suicide collectif d'une famille bourgeoise. Tiens, tiens ! Depuis, le couple Haneke / Cannes a connu beaucoup de très bons moments : 2 magnifiques Palmes d'or, beaucoup d'excellents films, un seul qu'on aura tendance à laisser de côté : "Le temps du loup" en 2003. Et puis, 2017, une nouvelle sélection en compétition officielle : "Happy end". Impatience.

    Et là, soudainement, on se met à ressentir l'impression pathétique de voir un maître creuser tout ce qui le rend si particulier, mais de façon tellement excessive, tellement exagérée, disons même, de façon tellement démentielle, qu'à force ... il en arrive à toucher le fond ! Résultat : dans ce film de 1h 48, seule la dernière demi-heure arrive, non pas à sauver le film, mais à le rendre moins indigeste. Pourtant, cette histoire d'une famille de bourgeois ... de Calais (eh oui, c'est comme cela !) avait tout pour permettre à Haneke de faire un grand film en traitant, à sa façon, les sujets qui lui tiennent à cœur : la déliquescence d'une famille bourgeoise, la vieillesse et la mort qui se rapproche (à affronter, si possible, dans la dignité), les migrants, la responsabilité et l'irresponsabilité, etc..

    Seulement voilà, Haneke a pris la décision de saboter son film. Une preuve ? De très nombreuses minutes du film sont consacrées à suivre des dialogues en ligne sur Internet avec le gros problème suivant : si on n'est pas dans les deux premiers rangs de la salle et qu'on n'a pas jugé utile de se munir de jumelles, on n'arrive pas à lire ces fameux dialogues. Cannes 2017 nous avait déjà offert "Rodin", film dans lequel on n'arrivait pas à comprendre le quart de la moitié des dialogues (au point que le distributeur a très vite sorti une version avec des sous-titrages en français de ... ces dialogues en français), Cannes 2017 nous offre maintenant un film dans lequel beaucoup de dialogues se font par écrit, mais on n'arrive pas à les lire !
    PLR
    PLR

    406 abonnés 1 474 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 9 octobre 2017
    La cotation de ce film sur ce site révèle qu'il va avoir du mal à trouver son (grand) public. A une ou deux critiques près, Il y a autant de 5 que de 4, que de 3, de 2, de 1 pour une nombre total de notes qui reste par ailleurs modeste. Le cinéphile se sentira donc obligé d'aller voir pour se faire sa propre opinion. Globalement c'est une critique d'un milieu social. Avec une fin dans laquelle on attend une quelconque morale, sauf que là elle est à deux doigts d'être immorale. Sans dévoiler quoi que ce soit, le titre nous met quelque peu sur la voie. Les élément de compréhension et d'attention sont fournis assez lentement mais aussi assez sûrement. Avec ça, c'est à chacun de mener sa réflexion et de rassembler ces morceaux de vie. Ce qui fait qu'on s'accroche à cette histoire, dans le regard et les pensées de cette petite fille au travers de laquelle se développe la narration. C'est du film dit d'auteur. Il ne faut pas en rater un détail. J'ai suivi les conseils donnés ici dans d'autres critiques. Se placer au premier rang pour pouvoir lire du texte à l'image (écran d'ordinateur, de téléphone). Pas génial comme procédé de mise en scène.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 4 novembre 2017
    Excellent

    Du pur plaisir pour moi, inconditionnelle d'Isabelle Huppert et des films traitant des relations humaines. C'est parfaitement filmé, parfaitement joué. Trintignant ( Waouh il tient la route !!) , Huppert, Kassovitz est excellent en père dépassé par l'arrivée de sa fille ado qu'il ne connait pas, la jeune Fantine Harduin est d'une justesse saisissante. Je suis sortie sur un petit nuage. Certes le sujet est dur, terrible mais on retrouve un peu de nous dans ce film. La solitude, la difficulté et le mal de vivre, la perversité, et l'omniprésence des écrans dans notre société actuelle.
    anonyme
    Un visiteur
    2,0
    Publiée le 2 juin 2017
    Haneke, Haneke, Haneke… même un maitre ne réussit pas à tous les coups ! Le réalisateur autrichien tient son film à distance, montrant de loin les failles de chacun, esquissant le tableau général d’une famille de Calais… mais quel ennui scénaristique ! Il nous parle d’amour, ou du manque d’amour, dans une famille bourgeoise où les faux-semblants sont rois. Mais ça ne prend pas, on sent le discours peser, le scénario s’effilocher et le temps s’arrêter. Trop de choses effleurées pour si peu de résultats, si ce n’est un certain ennui.

    Découvrez mes autres critiques sur mon blog : plumeetpellicule.wordpress !!
    Petiot L
    Petiot L

    28 abonnés 293 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 8 octobre 2017
    Montrer la dure réalité de la vie. Nous ne sommes pas ici dans la distraction et nous ne passons pas un bon moment. Le film est fait pour poser des questions.
    Riche ou pauvres, comment ça se passe.
    Montrer. Ce film est donc trop reel ; je préfère l'humour
    ou le supens pour faire passer des messages.
    Trop sérieux et ennuyeux pour moi.
    Il reste tout de même une bonne scene avec Trintignant.
    Fabien D
    Fabien D

    167 abonnés 1 102 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 8 octobre 2017
    Happy end marquerait-il les limites du cinéma d'Haneke? En effet, après deux films d'une rare puissance dramatique, Le Ruban Blanc et Amour, le cinéaste revient avec un film plus modeste malgré la présence d'un casting quatre étoiles. La rigueur de la mise en scène, la qualité de l'interprétation (Trintignant est exceptionnel) sauvent, à peine, un film qui ressemble un pot pourri de l'ensemble de l'œuvre du cinéaste. La tendance du cinéaste à l'autocitation finit même par lasser. Ce film névrotique ne provoquera pas de malaise, nous ne sommes pas dans Funny Games ni Benny's video, et si les premiers plans évoquent le Haneke des débuts, notamment du Septième continent et de 71 fragments du hasard, le film n'en a pas le caractère hypnotique. Si quelques scènes (celle d'ouverture notamment) valent le détour, le film reste assez médiocre, froid et figé dans la redite. Décevant...
    momo M.
    momo M.

    35 abonnés 276 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 21 octobre 2017
    Tous les inconditionnels d'Haneke seront allés voir ce dernier film qui, s'il n'est pas le plus percutant, n'en est pas moins intéressant. On y retrouve un peu de tous ces films précédents. Benny's vidéo évidement, où la vidéo est remplacée par le smartphone. Le Ruban Blanc pour la perversité des enfants et Amour dans lequel ont reconnait les personnages de Trintignan et Huppert. Happy End est certes moins dérangeant spoiler: sauf la scène ou Trintignan raconte à la jeune Eve comment est morte sa grand mère
    Jean-Claude L
    Jean-Claude L

    44 abonnés 289 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 6 octobre 2017
    De très grands acteurs dans ce film qui nous montre la vie d'une famille bourgeoise avec tous les problèmes de la vie et ils sont tous un peu mal dans leurs peaux sauf Isabelle huppert qui est chef d'entreprise familiale qui essaie d'aider du mieux qu'elle peut ce clan
    anonyme
    Un visiteur
    1,5
    Publiée le 5 octobre 2017
    Le film nous montre le linge salle d'un famille bourgeoise de Calais. Celle-ci, qui pourrait paraître une proposition attirante, n'est pas du tout réussite. Chaque personnage est décrit d'une façon superficielle. Pendant deux heures on saute d'un membre de la famille à l'autre sans que le récit se développe. En plus, les soit-disant honteux secrets sont traités avec une supériorité morale qui provoque que le spectateur prenne distance du film. On retrouve des sujets abordés par Haneke auparavant avec plus de courage: le suicide dans Le septième continent, les fantasmes dans La pianiste... Même pas la crise des réfugiés, qui semblait le noyau du film, est représentée. Un seule scène vers la fin fait les immigrés entrer sur scène comme simple anecdote, pas un seule soupçon d'engagement ou implication de la part de l'autrichien. On parle du Calais actuel mais le film pourrait se passer dans une autre époque et n'importe où.

    Le film le plus aseptisé de sa carrière, sans aucun doute. On ne retrouve plus l'homme qui nous torturait avec ses scènes de tension: Funny games et son plan fixe de quinze minutes, le mur taché de sang dans Caché, la fin de La pianiste, le fusil de Le temps du loup, la catastrophe qu'on voit arriver dans 71 fragments... la camarade de classe de Benny's video, les gifles à Susanne Lothar dans Le ruban blanc, même le monologue de la colonie de vacances dans Amour - évoqué sans pudeur dans ce nouveau film. Aucun des talents qui ont fait de Haneke un maître à suivre par des nouveau cinéastes comme Lanthimos font apparition ici. On regrette l'absence de son célèbre analyse de la violence, soigneusement filmée pour la montrer d'une façon crue et réaliste. Le fond du film ni fait aucun sens, ni a aucun intérêt.

    C'est sur que les aptitudes de Haneke vont au-delà des différentes représentations de la violence. La signature de ses films les plus loués sera toujours la rupture avec les codes narratives grâce aux techniques visuelles: Funny games brisait le quatrième mur pour ironiser sur les schémas du cinéma commercial. Aussi, Caché jouait avec les plans pour qu'on se demande si on était des simples spectateurs ou si on faisait partie de la scène. Happy end, par contre, nous montre des messages sur Facebook de fort contenu sexuel: le secret qui met en évidence la double vie d'un homme respecté. Une nouveauté dans les séries HBO d'il y a quinze ans, peut-être, mais aujourd'hui ceci n'est qu'un cliché trop usé. En plus, ces scènes deviennent ridicules si on s'en souvient de l'introduction des réseaux sociaux que Jaime Rosales faisait dans La belle jeunesse: les nouvelles technologies comme évasion et moyen d'expression pour toute une génération des nouveaux prolétaires écrasés par le système. On n'est plus surpris de savoir que Haneke ait abandonné son projet Flashmob vu un portrait si pauvre de la communication numérique.

    Je crains le pire en ce qui concerne l'art du réalisateur. J'ai peur que son irrévérence et sa rébellion des années 90 s'aient dissoutes à jamais pour nous laisser un réalisateur conformiste.

    /////////////////// Encore plus de fautes et d'erreurs sur hommecinema.blogspot.fr
    jeff21
    jeff21

    52 abonnés 296 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 6 octobre 2017
    Le pessimisme déconcertant de Haneke fait agoniser d'ennuis le spectateur que je suis. Sa vision noire de la société et de la famille s'impose avec ce film où les acteurs pataugent dans ce scénario incertain. mais fallait il quitter la salle de cinéma avant la fin fut elle heureuse ? !
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