Avis : Cigarettes et chocolat chaud - Page 10

Cigarettes et chocolat chaud est un feel-good movie qui m'a fait penser aux Miller, une famille en herbe ou à Little Miss Sunshine. Un genre américain d'où le nom. En France, on a les films de Virginie Efira qui s'en approchent un peu. Bref, c'est un film qui donne la pêche, la banane. Et comme il faut manger cinq fruits et légumes par jour, pourquoi se priver ? Même si parfois le trait est un peu gros. Entre cette famille où le père se démène pour faire vivre correctement ses enfants et par opposition cette assistance sociale qui a certes un bon boulot mais reste désespérément seule. Ce n'est donc peut-être pas sur sa fibre sociale que le film fait mouche même si revoir les manifestations contre la loi Devaquet en 1986, contre les réformes Balladur en 1993 ou Le Pen en 2002 avec étonnamment toujours les mêmes slogans depuis mai 68 rappellent des souvenirs. Cigarettes et chocolat chaud, c'est avant tout de la bonne humeur en barre, quelques répliques bien senties, un univers complétement loufoque avec les deux fillettes qui sont le pivot du film tellement elles débordent de naturel et de spontanéité. Elles éclipsent même l'ancien grolandais Gustave de Kervern attendrissant en papa poule et Camille Cottin. Cette dernière réussissant le grand écart entre la rigidité administrative et le tendre humanisme devant cette famille hors-norme adepte du système D. Ce n'est pas rien. Tantôt gris comme la situation sociale en France minée par la précarité et tantôt joyeux et rigolo comme une fête d'école de fin d'année, Cigarettes et chocolat chaud fait passer le spectateur par tous les sentiments. Après tout, c'est ce qui donne à la vie tout son sel.

Denis est un papa baba cool qui, pour assumer la charge de ses deux filles, compose avec un boulot en animalerie la journée et un autre en sexshop le soir. Ce papa est exceptionnel ; dans une belle harmonie, il élève seul ses deux filles depuis la mort de leur mère. Et voilà, car avec son côté laxiste et le manque de temps pour bien gérer la vie familiale ; les services sociaux sont alertés. Et devant le risque de perdre ses filles, il va essayer de rentrer dans le costume du papa type qu’essaie de lui faire endosser l’administration et la société.
Monteuse de métier, Sophie Reine s’attaque à sa première mise en scène avec cette comédie pop familiale aux accents, modestes, de « Little Miss sunshine ». Les personnages sont décalés, parfois saugrenus laissant place à de nombreuses scènes burlesques savoureuses. Tenant son rythme, cette comédie n’est pas dénuée de facilités scénaristiques et de démonstrations trop chargées, surtout dans sa seconde partie. Et c’est bien là que le scénario pêche, lorsqu’il faut démêler tous les drames mis en place lors du premier acte. Au-delà de ces maladresses, Sophie Reine réalise un film naïf mais rafraichissant à la mise en scène ludique.
Une bonne comédie familiale à voir avec ses jeunes ados.
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Le casting sauve les meubles, principalement Gustave Kerven toujours aussi efficace dans son style bien à lui. Le reste n'est qu'une accumulation d'idées plus qu'attendues, à la frontière du tire-larmes facile, formant un ensemble qui ne fait absolument aucune vague.

Une comédie familiale qui lorgne également vers le drame social avec un Gustave de Kervern et une Camille Cottin convaincants, des jeunes acteurs talentueux et une histoire touchante. Cette dernière reste cependant trop répetitive et molle pour faire de ce Cigarettes et Chocolat Chaud une grande comédie.

Un petit film français idéaliste, pétri de bons sentiments, Gustav de kervern plus vrai que nature, un bon moment.

Très bon téléfilm familial mais beaucoup moins convaincu en film pour le cinéma. Sympa de voir Camille Cottin dans un rôle différent de d'habitude et Gustave de Querven prouve que c'est un vrai acteur.

C’est l’histoire d’un père et ses deux filles. Chômeur, voleur et pas très organisé, il est rapidement repéré par les services sociaux. Avant de se voir retirer la garde de ses enfants, il est forcé de participer à un stage de parentalité. Mais sous les apparences, Denis le papa, aime ses filles plus que tout et sait leur montrer et leur dire quotidiennement en leur envoyant du rêve dans les yeux à chaque instant. Sans remettre en cause le travail d’assistant social, Cigarettes et chocolat chaud est un superbe long-métrage qui confronte avec subtilité la complexité d’une famille monoparentale suite au décès de la mère. Gustave Kervern et Camille Cottin sont très justes dans leurs rôles et la spontanéité des enfants nous séduit. Récit quasi-autobiographique de Sophie Reine, Cigarettes et chocolat chaud est une ode à l’amour sans prétention grâce à de nombreuses situations drôles ou touchantes.
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Presque beau comme Bowie

Réalisation Sophie Reine 2016

Gustave Kervern a tendance à se ressembler de film en film; un ours tendre, désabusé et sarcastique et on l’aime pour ça. Un comédien sans faux-semblant, qui joue en toute générosité avec une pointe d’ironie et et une flegme particulière.

Une chouette histoire de famille bancale. Denis Patar est veuf et élève seul ses deux gamines. Une éducation rocambolesque qui fait un pied de nez aux bonnes manières. Des rêves construits avec des bouts de ficelles, des cochons d’inde immortels et des lucioles éphémères.

Denis cumule deux boulots : un à la caisse d’ une jardinerie et l’autre la nuit dans un magasin porno. Une course folle contre le monstre des finances, car les crédits s’accumulent et les fins de mois n’en finissent jamais.

Ses filles : Janine et Mercredi sont deux boules d’énergie malgré la perte de leur mère, elles tentent de se battre auprès de Denis. Avec ces trois là, un gamin toujours collé chez eux, l’air perdu mais éperdument amoureux de Janine l’ainée.

Dans ce dessin brouillon débarque, Séverine Grellot, assistante sociale, alertée par les services sociaux de certaines négligences dans la famille Patar.
spoiler: La rencontre va être explosive mais la poésie et le naturel de Denis vont faire basculer la balance.

Camille Cottin est Séverine, mi-raide, mi-fantasque, une comédienne qui sait se faire remarquer depuis quelques années, sans minauderie, ni battement de cils mais avec une justesse de jeu impressionnante.

spoiler: Héloïse Dugas est époustouflante en adolescente rattrapée par la maladie de Tourette
et Fanie Zanini est pétillante. On adore le passage de Franck Gastambide qui joue Pierrot en toute gentillesse et pudeur.

Sophie Reine nous offre un joli film, malgré quelques faux pas, l’imaginaire est bien là et c’est déjà très bien.

Chapeau à Sophie Reine pour son premier et jusqu’à maintenant unique long métrage ! La scénariste et réalisatrice a des choses à raconter et cela se ressent dans ce film au propos original sur la parentalité. Comme il n’y a pas d’école des parents, chacun est parent à sa manière et le décalage entre l’esprit de la famille Patar et ce qu’on apprend dans le stage avec remises de badges pour être agréé « parent normatif » par l’administration est bien vu.
Ce film évoque, par de nombreux aspects, « L’Amour Flou » de Romane Bohringer et Philippe Rebbot qui sortira deux ans plus tard et qui est tout aussi original que « Cigarettes et chocolat chaud ».

Souffrant sans doute de son titre un peu débile, ce très beau feel good movie a totalement échappé au grand public alors qu’il avait tout pour fonctionner. L’histoire est intéressante, bien menée, finement équilibrée entre humour décalé et tendresse entre personnages qui s’aiment malgré tout. L’ensemble est porté par un Gustave Kervern attendrissant en papa poule qui trimballe son malheur de veuf, mais aussi par le duo de gamines dont on retiendra la belle prestation. Enfin, Camille Cottin prouve qu’elle sait jouer autre chose que la Connasse. Au final, et même si la réalisation reste basique, le film décolle fréquemment et parvient à faire rire et à émouvoir sans que cela fasse artificiel ou forcé. Une belle découverte donc.

Film magnifique. Intéressant de voir ce que la normalité peut provoquer dans les familles. Ressembler à tout le monde, le mot d'ordre de notre système. les deux petites filles sont authentiques

Un film mignon où Denis, un père de famille un peu original et imature, se démène avec deux boulots pour subvenir aux besoin de ses deux filles. Mais ce rythme effréné alerte les services sociaux qui le menacent de lui retirer ses filles. C'est touchant, parfois marrant, et les acteurs sont plutôt bons.

Comédie gentillette. J'ai apprécié le début mais perte de rythme par la suite.
L'humour aurait pu aller bien plus loin puisque passé l'amusement du départ, ça devient plus un film basique avec penchant dramatique.
3,1/5

trop pleure pour ziggy ☺ je veux un papa comme denis patar :
tres belle decouverte d heloise duga ! beau 1film allez y en masse

Inutile d’en dire davantage, « Cigarettes et chocolat chaud » est un très beau film, de ceux qui nous font croire en la famille et, de manière plus générale, en l’Homme. Merci Sophie Reine !