Magnifique. Après avoir vu ce film, on ne peut plus oublier l’inégalité des chances au départ. Comme dans «Les Chroniques de l’Asphalte» de Samuel Benchetrit, des êtres authentiques, fraternels, aimants, font basculer leur vie pour se rapprocher du bonheur matériel vanté par la société. Le temps, les erreurs sont inévitables pour grandir. Dans ces milieux implacables, « Les Divines », auront-elles le temps d’éclore ? De s’apaiser, s’allonger dans l’amour ? Incroyable film.
Tellement bien joué, tellement vrai, tellement poignant !!! Cette jeune actrice est bluffante ! Dire que certains ou certaines comédiens (nes) se croient au dessus du lot. Qu'ils aillent voir ce film. Un petit bijou qui laisse la gorge bien nouée. J'ai adoré.
Divines parle des banlieues (mais pas que) à travers le destin de deux jeunes filles « borderline ». Deux jeunes femmes avec la râge, qui n’ont qu’un but faire du fric, qu’importe ce qu’elles doivent faire et les conséquences que cela peut avoir.
Un film de plus sur les banlieues ? non un film qui ne ressemble à aucun autre. Une ode à la liberté.
Divines dégage une vitalité incroyable. La réalisatrice nous livre un film brut, humain et d’une grande sincérité. Le film est à la fois grave, et drôle. La réalisatrice y met de la poésie en ponctuant les scènes violentes avec des scènes de danse magnifiques. Alors ui on peut reprocher les maladresses, les longueurs, et le fait que cela soit brouillon et une fin convenue. Maiis qu’importe ce n’est pas ce que l’on retient du film
Mais celle qui crêve l’écran, qui captive le regard c’est la magnifique Oulaya Amamra. Elle dégage un charisme, elle prend toute la place. Impossible de passer à côté. Déborah Lukumuena lui donne la réplique avec talent.
Divines est un film qui dégage de l’énergie, de la rage. du Brut et une actrice incroyable Oulaya Amamra
Bombe ! Le film le plus volcanique de l'année, l'électricité se fait ressentir dans les scènes comiques comme dans les passages tragiques ... Houda Benyamina débarque dans le cinéma français de la meilleur des manière ! Les actrices se taillent la part belle, elles resplendissent et marque les esprits. Divines, le titre était tout trouvé et des plus juste.
"Divines" a tout de l'excellent premier film. Ce sont sa franchise, sa fraîcheur, son explosivité mais aussi ses petits défauts qui font tout son charme. Populaire, actuel, politique, ne tombant pas trop souvent dans le cliché, on peut en tout cas sans hésitation avancer que Oulaya Amamra a un très bel avenir dans le monde du cinéma, une vraie révélation !
De la force et du caractère pour l'héroine comme pour le film qui ne laissent pas indifférents. La mise en perspective de la brutalité de la cité et de la danse, l'histoire qui pourrait réunir les ambitions du beau danseur et de la jeune dealeuse manquent d'aboutissement de même que l'hésitation entre la chronique sociale et le conte de fée.
Attention film coup de poing! On repense à ce film plusieurs jours après. Houda Benyamina, réalisatrice, nous propose un film mélangeant plusieurs genres sans jamais se contredire : drame social, thriller/policier, comédie, romance...brassant de nombreux thèmes donc et surtout démontrant tout son amour pour les arts (cinéma - il y en a dans chaque scène! - et la danse mais aussi la musique - la BO est à tomber). Elle ose les images, les cadres et les idées spoiler: (voir la simulation d'un trajet en voiture de luxe par les 2 héroïnes!!) . Le spectateur a droit alors à de véritables envolées lyriques, des moments de pures grâce et poétiques. C'est juste beau! Les moments entre Dounia et le danseur sont un havre de paix et d'amour dans ce monde brutal et sans merci pour elle, tout en étant d'une extrême naïveté aussi (mais touchante). On pardonne alors très facilement (et à ma grande surprise) les facilités ou scènes et personnages caricaturaux. Car ce monde tel qui nous est présenté est cash, sans sortie et violent, mais aussi plein de clichés et raccourcis qui pourraient énerver. On pense bien sur à la Haine et on se dit que décidément, rien n'a changé en 20 ans. Honteux! L'ode de Oulaya Amamra/Dounia (LA révélation de l'année!! César en vu j'espère! Elle est juste...divine! Le film c'est elle, le rôle c'est elle. J'ai rarement vu un tel engagement et une telle âme) est bouleversante de générosité, d'amour, de drôlerie aussi, de courage comme de mauvais choix, de mauvaises rencontres et de dureté implacable dont elle ne ressortira pas vainqueur. Et c'est pour moi là que le bat blesse : spoiler: pourquoi ce final destructeur et aussi noir ? Le message n'était-il pas passé pour autant ? N'y a-t-il rien à sauver dans leur/notre monde alors ? La réalisatrice a-t-elle eu peur que l'héroïne soit véritablement sauvée par l'amour avec un grand et naïf A ? Dommage à mes yeux car oui il y en a qui s'en sortent et trouvent la paix, malgré un environnement pourri.
spoiler: Mais la réalisatrice a donc choisi la voie du divin qui demande le sacrifice de ses héros! C'est certes beau mais si inutile aussi. N'oublions aussi l'ensemble du casting : juste époustouflant de vérité. Peu de réalisateurs arrivent à autant de rendu à l'écran. J'ai eu presque pitié de son discours à Cannes mais je me mets à comprendre son emballement, dans ce monde aseptisé et superficiel cannois! Un choc visuel et émotionnel donc. A recommander mais attention aux âmes sensibles.
Comme chaque année, Cannes nous livre son œuvre surestimée, telle cette Caméra d'or de Uda Benyamina. Il est vrai que "Divines" possède une certaine énergie et quelques scènes inventives. D'autant que Ouyala Amamra livre une bonne performance. Mais ces qualités sont si l'on peut dire inhérentes aux premiers films et ne présagent rien de sûr pour la suite. Dans la presse, l'œuvre est souvent présentée comme un film coup de poing, ce qui est déjà contestable. D'une part, le cinéma français a livré ces dernières années des œuvres sur le même sujet autrement plus puissantes. Dans un second temps, les longs-métrage admirables sont sont ceux qui n'ont pas besoin de sortir les gros sabots pour prouver qu'ils sont des films coup de poing. En cela "Divines" serait davantage qualifié de film pathos, à la réalisation appuyée et au traitement noyé dans un misérabilisme pompeux. Sans même parler de la narration en elle-même, avec des scènes prévisibles à des kilomètres. Rien de marquant.
Des actrices en herbe qui ont de l'énergie à revendre, à quoi l'on peut rajouter une réplique déjà culte, c'est très bien mais cela ne suffit pas à faire un bon film. A vrai dire, la réalisation de "Divines" est très inégale: elle offre quelques scènes intéressantes, mais d'autres partiellement, voire complétement, ratées. Le scénario du film n'a d'ailleurs rien de très original: des filles fascinées par l'argent ("Money, money, money!") prêtes à tout pour en obtenir, une histoire de voyeurisme, un peu de romance. Et de la violence. La fin du film bascule dans la violence extrême et, une fois de plus, elle est filmée d'une manière que je récuse. Le pire, c'est une séquence qui fait alterner des plans de danse et des plans de violence. Je déteste ce genre de montage. Reste des actrices touchantes et deux scènes de demande de pardon qui sont les plus intenses du film. 4/10