Avis : Maman a tort - Page 2

Bien que les actrices soient parfaites, et l'histoire suffisament captivante, je trouve qu'il manque une certaine "morale" à ce film.. Les personnages ne sont ni blanc ni noir, et on retrouve une certaine grande part de vérité sur les assurances. Peut etre manque t il un léger happy end pour mieux apprécier le film ?

A l'occasion d'un stage obligatoire en entreprise, Anouk, 14 ans, sort du doux cocon de l'enfance et perd quelques illusions. Sur sa mère, sur son père aussi d'ailleurs spoiler: (il ne se foule pas trop pour elle)
et sur le monde du travail ... Un film assez amer, pas vraiment drôle comme je l'espérais, qui a réveillé en moi des souvenirs que j'aurais préféré oublier. Cette petite adolescente est attendrissante, j'ai eu de la peine pour elle. Au final, le film est plutôt bien, très réaliste, l'interprétation est bonne mais je n'ai pas vraiment passé un joyeux moment car il m'a rappelé cette étape difficile de l'adolescence où l'on découvre que la vie n'est pas un long fleuve tranquille ....

Un petit film sympa et pas du tout ennuyeux.. Bienvenue dans le monde des grands pour la petite Anouk qui découvre le monde de l'entreprise avec ses mesquineries et petites méchancetés. Malheureusement l'intrigue est peu crédible. On se demande comment une gamine de 3ème, dans l'entreprise pour huit jours peut comprendre un dossier d'assurance ! Mais le thème de ce film est plutôt la perte des illusions et la sortie de l'adolescence.

Ce film est un symptôme de notre époque. Il reflète comment la question du profit s'emploie à gouverner le monde. Un stage d'observation en troisième permet ce regard extérieur, qui capte des instants professionnels et fonctionne comme analyseur, comme révélateur. Une mère de famille a perdu son compagnon, qui avait souscrit une assurance-vie. Mais, il n'aurait pas tout dit lors de la souscription du contrat, il aurait dissimulé un état de santé précaire. Cette mère se voit précarisée par le refus de la compagnie d'assurances de verser la prime due au décès de son compagnon. Drôle de hasard, que celui qui m'a conduit le lendemain à aller voir "La sociale", qui démontre ce beau projet de la sécurité sociale, produit de la solidarité nationale, projet porté par les communistes, par le militantisme, par une visée solidaire. Finalement, le film de Marc Fitoussi offre un complément militant à partir d'une fiction qui résonne tellement avec la folie du capital, avec l'appat du gain, du profit et où les "déchets humains" sont monnaie courante.

Une fine ligne entre la caricature et la satire. Marc Fitoussi s’attaque avec son cinquième film a la déshumanisation des grandes entreprises. Un sujet casse-gueule menacé par la fibre comique de son cinéaste. Seulement voilà, il lui suffit d’adopter le regard à la fois pudique et lucide de son adolescente pour faire de son récit le témoin d’un échec. La drôlerie qui s’y immisce, subtile parce qu’au bord de la caricature, ne sert qu’à souligner la désillusion qui s’annonce.

On s'ennuie assez vite dans cette comédie qui n'est pas franchement drôle.Les deux méchantes filles qui s'agitent autour de la jeune stagiaire ne font pas toute la comédie.. Pourquoi on s'ennuie? parce que la jeune ado n'arrive pas à donner une émotion, surtout parce que le scénario s'égare dans beaucoup trop de sujets inaboutis : déjouer les malfaçons de l'assureur? être altruiste jusqu'au bout? mettre à mal sa mère?Etc... La jeune fille ( du moins son personnage )devrait évoluer, grandir ou au contraire être déçue, rien ne transparait dans cette ado assez froide. On ne ressent chez elle aucune évolution, ni positive ni négative. Il reste une Emilie Dequenne très juste dans son rôle .

Plusieurs choses dans ce film très intéressantes : un stage d'insertion pour une ado qui découvre le monde de l'entreprise, mais pas n'importe laquelle - celle qui emploie sa maman, une entreprise qui surfe sur les limites de l'honnêteté et de la transparence, une relation "mère-fille" complexe ! On alterne ente les difficultés familiales des familles séparées, mais aussi, des moments câlins privilégiés. La jeune fille Anouk interprétée par Jeanne Jestin est attachante et très curieuse, pleine de ressource. Le contenu de son stage succinct pour l'extérieur, s'étoffe largement pour son age et aboutit à une vérité très dure - aussi bien pour elle que sa maman Cyrielle absolument bien campée par la comédienne Emilie Dequenne. Une douceur et une constance dérangeante....pour elle, une certain climat déjà vu dans "pas son genre", une actrice que j'apprécie énormément. Un film qui semble aller au delà de la comédie de départ, et propulse la jeune Jeanne Jestin !! **

Une approche qui se veut pragmatique de la découverte du monde du travail mais qui n'évite pas certains clichés et les bons sentiments, Émilie Dequenne est d'une insipidité consternante (...) ; n'est pas Ken Loach qui veut !

C'est plutôt décevant malgré quelques bonnes surprises comme Jean-François Cayrey dans un contre-emploi, ainsi qu'une thématique intéressante à la base.

Une belle Comédie, écrite et dirigée par Marc Fitoussi. Son scénario traite avec une grande réalité et une très belle clairvoyance le sujet des stages de jeunes de troisième en entreprise. Il confie donc à une ado le rôle principal de son film. Jeanne Jestin interprète formidablement bien le rôle d'Anouk, une jeune en stage d'observation. Un peu rebelle et plutôt dégourdie, elle observe très bien le relationnel pourri de l'entreprise ou travaille sa mère.
Outre les dialogues incisifs et une intrigue d'arnaque monstrueuse, le film nous offre également un casting très dense avec une ribambelle de seconds rôles dont Grégoire Ludig (le père), Annie Grégorio, Camille Chamoux, Sabrina Ouazani ... Des acteurs valeureux que l'on voit trop peu, tant le rôle principal occupe l'espace.

Le réalisateur, Marc Fitoussi, signe ici un film grave sur le monde de l'entreprise sans oublier de nous faire rire par instant. Le côté comique est exploité à merveille dans le début du film avec cette jeune fille espiègle (Jeanne Jestin) qui doit effectuer un stage d'observation dans le monde du travail à la fin de son année de troisième dans la compagnie d'assurance de sa mère (Emilie Dequenne). Ce film dépeint à merveille le monde de l'entreprise avec ses bassesses et ses coups bas et le regard naïf de la jeune Anouk renforce ce sentiment de malaise au vu des activités de sa mère. Une oeuvre drôle et dérangeante, une chronique sociale et surtout une description de la relation mère/fille très pertinente. Un film très réussi qui s'inscrit dans l'air du temps.

Le film ne manque pas de charme et d’humour mais l’impression que le réalisateur n’ose pas se frotter au réel sujet (la souffrance au travail, la dureté de la vie en entreprise) persiste (...) et c’est d’autant plus dommage que Marc Fitoussi excelle dans la caractérisation des personnages.

LA SUITE :

A tort et à travers les yeux d’Anouk

« Maman a tort » est une une jolie chronique sociale mais un peu dans le désordre . La force du film est la justesse des comédiens ainsi que les dialogues croustillants. Mais le tout manque cruellement de tragédie car il s’agit pourtant d’un drame. Le monde du travail, le harcèlement moral et les abus sociaux de certaines compagnies d’assurances mais aussi l’image des adultes pour des adolescent encore crédules.

C’est à travers le regard d’Anouk que l’on apprend à connaître Cyrielle, mère dévouée, entière mais fragile. Emilie Dequenne est encore parfaite mais la palme revient à la jeune comédienne Jeanne Jestin,pétillante, pertinente et diablement douée avec la caméra.

spoiler: Le stage d’intégration prévu en troisième va permettre à Anouk de se confronter à la réalité des adultes au sein d’une grosse entreprise . Après désistement de dernière minute, sa mère lui fait faire son stage dans sa compagnie d’assurance. La jeune fille obstinée et maligne va mener son enquête sur un dossier géré par sa mère.


spoiler: Suite au décès de son compagnon, Nadia Choukri réalise que l’assurance ne remboursera pas son crédit. Elle cherche une explication et la jeune Anouk se donne pour mission de l’aider. Le sujet est plein de bonnes intentions mais quelques incohérences sèment le trouble. Comme Nadia Choukri qui passe soudain à autre chose très vite, comme indifférente à la vérité. Bref la fin ne justifie pas les moyens, c’est plus un constat qu’ un combat.


On retient la drôlerie du personnel de bureau comme les deux collègues Bénédicte (Nelly Antignac) et Mathilde (Camille Chamoux), caricatures de secrétaires qui brassent de l’air. Mais aussi la générosité et la gentillesse de Simone (Annie Grégorio).

Marc Fitoussi est un bon directeur d’acteur, un bon dialoguiste, un bon réalisateur mais son scénario est faiblard, on aurait aimé plus de tourment. Un mot sur l’affiche qui n’arrange rien, ça passerait presque pour une petite comédie simplette et c’est loin d’être le cas. Alors on attend le prochain film.

Une chronique sociale sur le monde de l'entreprise à travers le regard d'une ado de quatorze ans...et sous la forme d'une comèdie de moeurs! On reconnait bien là la patte du rèalisateur Marc Fitoussi qui signe ici son cinquième long-mètrage! C'est pas du grand cinèma mais la jeune Jeanne Jestin se montre à l'aise pour son premier rôle au cinèma! De l'interprètation d'une jeune stagiaire de 3ème (« l"enfant du placard ») dans une sociètè d'assurances pas très catholique (fausses dèclarations, limites du secret mèdical...), Fitoussi redonne tout son sens au mot « innocence » . Certes on ne prend pas toujours le film au sèrieux mais il y a une certaine justesse de ton et de retenue dans cette histoire où beaucoup se reconnaîtront à travers les personnages de Cyrielle (la mère) et Anouk (la fille). A dècouvrir sur France 4...

J'aime beaucoup Marc Fitoussi, mais cela fait deux films qu'il me laisse plus ou moins sur ma faim. Sur un sujet aussi prometteur que séduisant (une adolescente découvre le monde de l'entreprise et la « face cachée ») de sa mère, celui-ci signe un titre un peu mou, loin de la saveur et de l'aspect grinçant qu'on était en droit d'attendre. C'est un tout : si la relation mère-fille fonctionne plutôt correctement, les seconds rôles ont du mal à exister, trop caricaturaux ou sans apporter ce qu'ils devraient. On comprend les intentions, où veut aller le réalisateur, mais rien qui permette à l'œuvre de décoller vraiment, si ce n'est peut-être dans la dernière partie. Reste la présence de ma Émilie Dequenne adorée (pas dans sa plus grande forme, cela dit), la jeune Jeanne Jestin s'avérant plutôt prometteuse. Au moins évite t-on une vision ne serait-ce que légèrement idéalisée de l'entreprise et des salariés, la dureté du milieu n'étant jamais édulcorée, sans oublier quelques scènes et dialogues plutôt bien sentis. Rien de déshonorant, mais décevant.