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    Une femme fantastique
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Une femme fantastique" et de son tournage !

    Origine du projet

    Le réalisateur Sebastián Lelio revient sur l'origine du projet :

    "L’origine du projet est liée à mon film précédent, Gloria. D’une certaine manière, Gloria résumait ce que j’avais eu envie de dire dans mes trois premiers films (La Sagrada familia, Navidad et El Año del tigre). C’est un film qui marque la fin d’une étape. Mais j’ai eu envie de passer à autre chose, d’aborder d’autres sujets. Avec Une Femme Fantastique j’ai voulu répondre à cette question : que se passe-t-il quand on meurt dans les bras de la mauvaise personne ? Je trouvais ce point de départ très puissant."

    À la recherche d'une héroïne

    Le metteur en scène Sebastián Lelio explique comment il en est venu à choisir comme protagoniste une femme transgenre :

    "Pendant l’écriture du scénario, j’ai essayé de mettre un homme au centre de l’histoire. Plus tard, une femme plutôt âgée. Puis, une jeune fille. J’ai tout essayé, mais l’histoire ne prenait pas. Un jour, j’ai eu une autre intuition, celle de choisir une femme transgenre. Ce fut le déclic. Je trouvais l’idée exaltante mais j’avais un petit problème car je ne connaissais rien au sujet. Je me suis rendu compte que je n’avais aucun ami trans, ni à Santiago ni à Berlin, où je vis désormais. Avec mon coscénariste, Gonzalo Maza, nous avons décidé d’arrêter l’écriture pour rencontrer des femmes transgenres. Mais, à ce moment-là, nous ne cherchions pas une héroïne. Nous cherchions plutôt un guide."

    Trouver une actrice transgenre

    Sebastián Lelio confie pourquoi il était important pour lui qu'un vraie femme transgenre incarne son héroïne :

    "Daniela Vega a été la troisième personne que nous avons rencontrée. En sortant du rendez-vous, je me suis dit que c’était tout à fait impossible de faire le film sans une actrice transgenre. Pour moi, cela aurait été une aberration, un anachronisme esthétique dans une époque où l’on voit émerger un nouveau paysage des genres. Faire l’inverse m’aurait rappelé les débuts du cinéma, quand les noirs avaient l’interdiction de jouer dans des films et les comédiens blancs se mettaient en scène, grimés en noirs. Tourner mon film sans un vrai personnage trans aurait été aussi brutal."

    Pas de militantisme

    S'il a comme héroïne une femme transgenre, Une femme fantastique n'en est pas pour autant un film militant :

    "Il n’y a jamais eu un aspect militant dans ma démarche. Je suis un homme blanc et hétérosexuel. Mes expériences vitales ont été jusque-là très éloignées de la cause des minorités sexuelles. Ce n’était donc pas un sujet qui répondait à une inquiétude personnelle. Cela dit, tout cela n’a pas d’importance. Ce qui importe, c’est le film et sa résonance dans notre société. Autrement dit, même s’il ne s’agit pas d’un film militant, car il pose plus de questions qu’il ne donne de réponses, je serais ravi que des spectateurs militants s’en emparent. Qu’ils s’en servent, s’ils le souhaitent.", précise Sebastián Lelio.

    Une peinture du Chili moderne ?

    Sebastián Lelio explique en quoi son film possède une dimension politique marquée par l'ancienne dictature chilienne :

    "Une femme fantastique arrive plus de 25 ans après la fin de la dictature, mais dans un pays qui reste profondément injuste, où la démocratie a beaucoup de carences. La rupture sociale reste là, comme un héritage du régime de Pinochet. C’est un pays qui fait preuve d’un capitalisme sauvage. Le film a effectivement lieu dans ce contexte-là. En termes de capitalisme, Marina est un être improductif. Elle n’est pas capable de procréer et donc de donner naissance à un autre employé, à un autre consommateur. Elle vit pour la beauté du geste. Son existence, c’est de la poésie pure."

    Fascination pour la femme

    Sebastián Lelio analyse sa fascination pour le féminin :

    "Ce n’est pas un objectif stratégique mais je ne peux pas nier qu’il existe chez moi une fascination pour le féminin. Peut-être parce qu’il est synonyme de ce qui est menacé, marginalisé et laissé pour compte. J’ai toujours vécu entouré de femmes, dans ma famille comme dans ma vie professionnelle. Je les ai vues être heureuse, epanouies mais aussi souffrir. Je m’inspire évidemment de ce que je vois."

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