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tisma
252 abonnés
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4,0
Publiée le 26 juin 2019
Un documentaire très réaliste, très centrée sur l'humain, on se ballade de ville en ville, d'histoire en histoire, et en même temps, on y pose de très belle photo et les explications de mise en scènes de choix de realisations, de collages rendent le film moins monotone et même plus intéressant
Déçu. Les meilleures intentions ne font pas tout. Rien de réellement spontané dans ce film ou beaucoup de dialogues entre Varda et JR ont l'air écrits et lus. Et le dispositif est curieux : ils sont deux dans le camion à sillonner la France et quand on passe au collage, y a d'un seul coup une équipe de dix personnes qui débarque, comme ça, sans prévenir avec en conséquence le regard des gens photographiés qui se voient XXXlisés sur leurs murs. Bon, c'est original mais un peu forcé tout ça quand même. Et puis beaucoup de blabla, beaucoup d'humour pas drôle... Je concède qu'il y a quelques moments forts ou subtils mais impossible de ne pas penser à la démarche, plus sobre, d'un Raymond Depardon, dont le film semble épouser le même itinéraire sociologique (la France profonde, les classes moyennes, les déclassés...). En fait, on à pas le temps d'approfondir les portraits que hop, déjà il faut zapper et passer à autre chose. La réalisatrice de la Pointe courte est touchante, cependant, en vieille dame pleine d'imagination loufoque et de souvenirs mais le film, avec le recul, ne semble être qu'une grosse publicité pour JR et sa logistique visuelle. Enfin, il y a l'affaire Godard. L'hermite de Rolle pose un lapin en déclinant le RDV ce qui attriste Agnès Varda. Pas surprenant de la part de Godard, qui n'avait peut-être pas envie de retrouvailles exhibitionnistes devant une caméra. Cela peut se comprendre..
La bienveillance est Le mot qui est dans toutes les bouches en ce moment Mais Pour une fois Il Est vraiment adapté aux deux héros de ce film..... Et Elle semble réciproque cette bienveillance entre Varda qui nous étonne du haut de ses 88 printemps Et de jr qui est un photographe plein d idées ! Un Tour de France En image, des portraits de personnes qui donnent envie de partir sur les routes à notre Tour !
Sympathique, assurément, mais hélas un peu superficiel. Et probablement trop "écrit", au final, pour une aventure qui se voulait improvisée. La voix-off est terrible.
Je crois avoir préféré « Les Plages d’Agnès » , film testament ? Cependant celui-ci est épatant et a beaucoup de qualités. JR a tellement d’idées créatrices que ça peut nuire parfois à la spontanéité et l’authenticité d’Agnès….. Ses idées valorisent les personnes rencontrées et on retrouve la chaleur humaine que Agnès obtenait, sans artifice… (photos géantes dans les villages, à l’usine, chez les dockers, le paysan, dans les corons, etc, etc,) J’ai trouvé ambigu et bouleversante, la visite chez Godard à la fin et cela crée un malaise; on s'interroge sur leur relation ?
Lorsque JR, 33 ans, et Agnès Varda, 88 ans à l’époque, décidèrent en 2016 de partir sur les routes de France dans le « camion photographique » du premier, ils accouchaient de ce documentaire à la fois poétique, émouvant et foutraque sorti un an plus tard sous le titre Visages villages. Ambitionnant de mettre en lumière des témoignages de femmes et d’hommes sur des pratiques disparues ou en profonde mutation, ils photographient et échangent ici tour à tour avec des agriculteurs, des mineurs du nord, des ouvriers d’usine, des femmes de dockers, un postier, des anciens habitants d’un village fantôme... dans une succession de séquences agrémentée des souvenirs d’Agnès Varda et de ses réflexions sur la vie et sur la vieillesse, qu’elle scande avec son ton inimitable. Un film simple, assez réjouissant et profondément humain.
D'une poésie folle. Ce documentaire (dernier film de Varda) est à son image : simple et terriblement humain avec cette touche joliment artistique et émotive. Elle nous emmène accompagnée fu photographe JR dans les 4 coins de la France rencontrer les gens simples et attachants. Un jolie doc pour aimer la vie tout simplement.
Bienveillante l'histoire nous promène de personnages en personnages à la fois dans la découverte des protagonistes principaux du film (Varda et JR) mais aussi dans chacune des histoires des personnes rencontrées. C'est émouvant, surprenant, neutre parfois mais toujours artistique. J ai donc bien aimé les suivre
Un film mignon, qui fleure les récits de vie authentiques et touchants, en compagnie de cette adorable "grand-mère" qu'est Agnès Varda du haut de ses 88 ans et de JR, le mystérieux jeune homme qui prend avec philosophie ce retour sur quelques oeuvres de son aînée... Entre nostalgie et ode à la vie, le projet intéressant de placarder en grand format les visages et corps des habitants de chaque milieu est original et ne se repose jamais sur lui-même (on ne se contente pas de "l'art pour l'art") car chaque placard est associé à un récit de vie ou d'expérience de la personne photographiée. Le facteur provençal est peut-être le "personnage" qui m'aura le plus intriguée, car sa photo est magnifique (le volet de la maison devient un colis qui est glissé dans la besace du facteur) et l'histoire de la "vieille France" qu'il raconte est très touchante (les fruits et légumes offerts au facteur, une douceur de vivre qui nous fait du bien...). A la fois hautement artistique et philosophique, ce petit film ne manque pas de qualités : on suit le tournage en même temps qu'il se déroule au jour le jour, avec les réflexions (parfois un peu farfelues) de nos deux voyageurs, sur une musique de Matthieu Chedid (M), et les récits de vie ne sont pas coupés mais au contraire rendus fidèlement même s'ils ne sont pas satisfaits de leur photo, la critique constructive est acceptée comme les félicitations. Un joli petit film qui fait la tournée des histoires humaines par le biais d'un projet artistique original.
Depardon promenait une caravane, Agnès Varda un camion photo, propriété de JR qu’elle accompagne à travers les villages de France où le couple photographie ses habitants et les placardent, les affichent sur les murs et les façades. Une animation qui habite la France rurale d’aujourd’hui sans l’autoriser à un quelconque exotisme, bien au contraire. Dans le sourire et l’étonnement des gens, il y a toute la vérité de ces campagnes abandonnées à un silence et à une œuvre qui prend maintenant un peu racine. A bien y regarder, l’abandon est assez présent dans ce périple photographique : celui des corons, d’un village partiellement construit, des cornes des chèvres ou d’un certain Jean-Luc Godard qui ne va pas honorer le rendez-vous fixé. Une question éternellement sans réponse ce Godard contrairement à cette évocation hexagonale où le souvenir de Guy Bourdin et Cartier-Bresson forgent un espoir, un avenir et la certitude d’une création pérenne et vitale comme le murmure Agnès Varda souvent taquinée par son jeune assistant. Une belle complicité. AVIS BONUS Un des premiers courts métrages (super !) de Varda doublé de petits chapitres sympathiques autour du film. Pour en savoir plus : lheuredelasortie.com
Le concept est intéressant. Ça permet de faire profiter des œuvres à un plus grand nombre, notamment celles éphémères, de voir les coulisses et d’expliciter la démarche.
Et puis qui de mieux qu’Agnès Varda pour réaliser un documentaire ?
Ce documentaire est beau, le projet est sympa, engagé, mais je n’ai pas trop accroché à la mise en scène, les dialogues m’ont semblé froids, sans charme. Ça se regarde qd mm.
J'aime généralement bien les films de Varda. Bon pour celui là, y a pas de quoi crier au génie ni à la nouveauté non plus : on reste plus dans le docu un brin bobo que dans une vraie œuvre de cinéma je trouve. Les " rencontres " ne sont pas spécialement très touchantes ni très profondes .... Avec le Pass ça peut aller, sinon, ne dépensez pas 10 euros pour ça.
Déjà l'affiche est drôle qui parodie la fameuse pochette d'Abbey Road des Beatles !
C'est un road movie surprenant entre un jeune artiste urbain (lui même se nomme artiviste urbain) et une cinéaste âgée à l'allure de clown, avec sa coiffure unique ! Elle fait un retour vers son passé, veut retrouver les traces de sa vie. Tous les deux sont à la recherche d'une certaine vision de la France. Ils traversent la France, du Nord au Sud, apparemment sans plan précis, pour trouver la beauté des lieux, même abandonnés et des gens "normaux" . Tout se passe entre naïveté, nostalgie, mélancolie et beaucoup d'humour. Entre eux s'établit une complicité et une grande tendresse.
La jeunesse et l'âge mûr se côtoient et partagent le même amour pour l'image. Pour elle, si attachée à l'image et qui souffre d'une maladie des yeux, ce voyage a une signification encore plus importante. Ses yeux collés sur un wagon, sera-ce son dernier regard, sa dernière oeuvre ?
Nous voyons une amitié qui grandit au cours du tournage, et nous partageons leur complicité malicieuse. Pourtant, au début du film nous avons ressenti de la gêne devant une fausse spontanéité, les dialogues semblent préparés et mal récités. Mais l'émotion l'emporte et les vraies larmes d'Agnès Varda restent.
Un documentaire à part, plutôt un film qui sort de toute catégorie. Un film qui semble parti d'une simple idée et qui devient une oeuvre poétique.