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    Le Ciel Attendra
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Le Ciel Attendra" et de son tournage !

    A l'origine...

    C'est lorsque Marie-Castille Mention-Schaar travaillait sur un autre film qu'elle est tombée sur un article parlant d'un frère parti à la recherche de sa soeur en Syrie. La cinéaste décida de découper et garder l'article, puis la scénariste Emilie Frèche, qu'elle avait rencontrée lors de la sortie de son précédent film Les Héritiers, posta sur Instagram un article sur un père à la recherche de sa fille partie en Syrie. Les deux femmes ont alors évoqué l’idée d’écrire ensemble à partir de cette histoire et ont ainsi rencontré plusieurs journalistes spécialistes de la question. Marie-Castille Mention-Schaar se souvient :

    "Je rencontre ce frère parti sur les traces de sa soeur. Il est le premier à me parler de Dounia Bouzar. Il a trouvé chez elle une écoute, un soutien dans l’océan de solitude où lui et sa famille ont été plongés. Son nom revient souvent au fil de mes « interviews ». Je la contacte. Après une certaine réticence, elle accepte que j’intègre son équipe et que les suive partout en France où la radicalisation les appelle. Je découvre la réalité, le processus de l’embrigadement. Et surtout je mets des visages sur ces histoires enracinées dans le virtuel et la toile. Je découvre enfin l’espoir possible à l’issue des séances de « désembrigadement ». J’ai mis de côté le film que j’étais en train de préparer. Et j’ai foncé dans l’écriture avec Emilie, puis dans le financement de celui-ci. Ça ne pouvait pas attendre."

    Hasard macabre

    Le tournage a commencé le lundi 16 novembre 2015, soit 2/3 jours après les attentats du 13 novembre. Marie-Castille Mention-Schaar a même passé le week-end à se demander s’il ne fallait pas tout annuler. "On était tous complètement bouleversés de faire ce film qui cherche à explorer l’intimité de deux jeunes filles qui ont, ou vont, basculer dans le fanatisme, au moment où la France était à nouveau massivement atteinte dans sa chair. Comprendre n’est en rien excuser. Mais il devenait encore plus urgent pour moi d’essayer de comprendre", se rappelle-t-elle.

    Partir de la réalité

    Un gros travail d’enquête a été effectué avant l'écriture du scénario. Marie-Castille Mention-Schaar voit son film comme une fiction mais tous les personnages de parents et d’adolescentes concernées par le sujet sont le reflet de vrais gens qu'elle a rencontrés. La cinéaste confie :

    "Les deux personnages principaux sont la somme de plusieurs jeunes filles. J’ai aussi regardé des heures de vidéos de propagande. Certaines d’une violence absolue. Insoutenable. Elles étaient nécessaires pour que je comprenne la force de l’emprise que les rabatteurs avaient eu sur les adolescentes que j’écoutais parler. C’est rationnellement impossible de concevoir comment on peut « rigoler » devant une vidéo où des djihadistes jouent au football avec des têtes coupées. C’est pourtant ce qui était arrivé à certaines. C’est dire jusqu’à quel point leur tête et leur coeur avaient été déconnectés !"

    Casser les idées reçues

    Lorsqu'elle a commencé à se documenter, Marie-Castille Mention-Schaar a pu constater à quel point l’embrigadement ne se limite pas aux quartiers difficiles et aux gens fragiles. La réalisatrice témoigne : "Ces profils existent mais ils sont loin de représenter la majorité. En France, plus de la moitié des jeunes filles embrigadées sont des converties, issues de la classe moyenne, voire supérieure. Des enfants qui ont été entourés, choyés, mais qui vivent en même temps dans une société qui a beaucoup de mal à faire de la place à la jeunesse et à leurs rêves. Quelles sont les utopies qui nous meuvent, aujourd’hui ? A quoi peut-on encore adhérer ?"

    Se sentir proche

    Marie-Castille Mention-Schaar a fait le choix de centrer le film sur deux filles parce qu'elle explique se sentir plus proches d'elles. La cinéaste a ainsi voulu se pencher sur les raisons poussant une jeune fille d'aujourd’hui qui vient d’un milieu lambda à partir en Syrie. "Je suis une maman, mère de deux enfants, une fille de 22 ans, et un fils de 13 ans. Je pourrais aussi être l’une de ces mères qu’on voit dans le film… Aujourd’hui les cibles privilégiées des rabatteurs de Daech sont les filles. Pour qu’elles fassent des enfants et qu’elles peuplent l’État islamique."

    Les 2 filles

    Noémie Merlant et Naomi Amarger jouaient toutes les deux dans Les Héritiers, le précédent film de Marie-Castille Mention-Schaar. La seconde y interprétait la bonne élève de la classe et possède une ressemblance physique avec l’une des jeunes filles embrigadées que la cinéaste a rencontrée lors de son immersion au CPDSI (Centre de Prévention contre les Dérives Sectaires liées à l'Islam).

    Sandrine Bonnaire de la partie

    Marie-Castille Mention-Schaar avait eu un rendez-vous raté avec Sandrine Bonnaire sur Les Héritiers et était donc ravie de la retrouver sur ce nouveau film. C’est l’agent de Clotilde Courau qui a proposé à la réalisatrice de la rencontrer pour jouer la mère de Mélanie. La comédienne se rappelle :

    "Après beaucoup d’hésitations, j’ai accepté de me lancer dans le projet. Car d’emblée, à la lecture, on pouvait voir que le film mettrait l’accent sur un élément fondamental à mes yeux : il contribue à la dissipation de tous les amalgames actuels entre la religion musulmane et le fanatisme islamique. Enfant, j’ai été élevée en grande partie par une famille algérienne, musulmane, qui habitait en face de chez nous. J’étais chez eux, ils étaient chez nous, on dormait les uns chez les autres, et dans cette famille très pratiquante, qui priait cinq fois par jour, on faisait de très grandes fêtes. Ils étaient croyants, respectueux et ouverts envers les autres. Je suis restée en lien avec eux, et ceux sont eux qui m’ont appris tout ce que je sais de l’Islam. Il était très clair à la lecture que le film montrerait aussi cela : que la religion musulmane n’a rien à voir avec Daech."

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