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    Ana, mon amour
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    Jorik V
    Jorik V

    1 194 abonnés 1 952 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 21 juin 2017
    La nouvelle vague du cinéma roumain continue d’envahir nos salles de cinéma françaises. Et c’est toujours un plaisir de découvrir des cinématographies nouvelles mais attention à ce que celui-ci, ou en tout cas le cinéma roumain tel qu’on le perçoit via les films qui ont la chance de sortir chez nous, ne devienne par une caricature de lui-même. Après « Mère et fils » du même réalisateur qui a eu l’Ours d’or à Berlin, voici « Ana, mon amour » qui a lui reçu l’Ours d’Argent. Le metteur en scène Calin Peter Netzer semble devenir un habitué du festival allemand et une bête de festival. Et c’est ce que l’on commence à reprocher à ces films roumains, de la Palme d’Or « 4 mois, 3 semaines et 2 jours » en passant par l’interminable « Sierranevada », le primé à Cannes « Baccalauréat » ou encore « Illégitime » : tous des films d’auteurs très (trop !) sérieux, qui prennent plus ou moins le pouls de l’ère post-Ceaucescu par le prisme de différents genres (ici le drame romantique) mais sont d’une ascétisme formel plombant et surtout souvent trop longs et bavards. Des œuvres peu amènes, plus promptes à flatter sélectionneurs et festivaliers plutôt que le spectateur. Des œuvres jamais distrayantes dans lesquelles il faut faire un effort considérable pour se plonger au risque de rester en dehors. A force donc, une forme de caricature de cinéma d’auteur que l’on qualifiera des antipodes tout autant que de films de festivals intello. Et, malgré son beau sujet, « Ana, mon amour » ne faillit pas à la règle, surtout lorsqu’il rajoute à cela une bonne dose de glauque et des détails peu ragoûtants, quand bien même ils illustrent le sujet.

    On suit, durant une période de dix ans, la relation amoureuse destructrice et empoisonnée d’un couple. Elle est instable et dépressive, lui est possessif et manque de confiance. C’est réaliste et bien joué et certaines données psychologiques sont tout à fait avérées et pertinentes, mais tout cela devient vite, au bout de deux heures, nauséeux et aussi déprimant que le sujet traité. C’est l’exemple même du cinéma égoïste qui demande trop d’efforts au spectateur et se satisfait de lui-même quitte à perdre une bonne partie de son public. On pense beaucoup à « Mon Roi » de Maïwenn autrement plus réussi et rempli d’émotions. Mais dans le cinéma roumain, noir c’est noir, et difficile de voir une lueur d’espoir. Et de confondre tout cette romance malheureuse dans le fatras de la psychologie de doctorat et de la religion rend le tout encore plus indigeste sur la durée. La psychanalyse initiale (l’homme se remémore les souvenirs de son histoire d’amour sur le divan d’un psy) est clichée et le fait d’utiliser un montage tout sauf chronologique (où seule la calvitie de Toma nous éclaire sur la période) ne fait que rendre le propos encore plus obscur. Cela nous confisque bon nombre de clés de compréhension des personnages. Au final, « Ana, mon amour » aurait été un bon film sur la passion, l’emprise, la dépendance à l’autre ou encore l’inversion des rôles si le traitement n’avait été aussi malaimable et donc dénué de toute l’émotion qu’il nécessitait. On sort de là sans avoir saisi toutes les nuances psychologiques de leur amour ni ce que le réalisateur avait voulu nous dire dans les détails, juste content de quitter le projection d’un film triste, hermétique et qui donne le cafard en dépit de la force du propos et de l’investissement sans borne des acteurs.
    traversay1
    traversay1

    3 081 abonnés 4 620 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 24 juin 2017
    Dès les premiers instants d'Ana mon amour, nous y sommes : le film est roumain, aucun doute là dessus. Dialogues incessants, structure narrative exigeante, climat étouffant, intensité permanente. Le cinéma de Bucarest, de ladite nouvelle vague, n'est pas de ceux qui laissent de l'espace pour respirer, Calin (prénom prédestiné) Peter Netzer, déjà remarqué avec son troisième film, Mère et fils, est du genre monomaniaque qui ne lâche jamais son morceau, à savoir son sujet, et ne se permet aucune digression, filmant la plupart du temps en appartement et exclusivement le couple qu'il a entrepris d'analyser durant 10 ans, même s'il est parfois accompagné de la famille, d'amis, d'un psychothérapeute ou d'un prêtre. Exigeant, oui, c'est le mot qui convient pour ce voyage abyssal dans l'intimité d'un duo amoureux qui vogue droit vers le naufrage. A croire que Netzer pense que les histoires d'amour finissent mal en général et il ne laisse planer aucune incertitude sur la question dans une forme glacée et quasiment dénuée d'émotion. Complètement déconstruit sur le plan temporel (sans la calvitie progressive de son héros, nous n'aurions aucun repère), le film enchaîne les scènes sans préambules et sans explications, c'est au spectateur de combler les blancs, tâche qui n'est pas impossible, faut-il le préciser, mais qui requiert une attention de tous les instants. Ana, donc, et Toma se rencontrent et se marient (pas d'images de leurs premiers regards échangés ni de cérémonie, évidemment) : elle a des problèmes, il est là pour la protéger. Le rapport va s'inverser avec l'entrée dans la vie active et tout va se dérégler. Le caractère social d'Ana mon amour n'est pas au premier plan, mais il existe bel et bien et constitue un des points forts du film, autant sinon plus que son aspect psychanalytique, qui peut apparaître comme une solution de facilité et ne fait que souligner ce qui est par ailleurs suggéré. Une poignée de scènes sordides et complaisantes gâchent un peu l'ensemble mais globalement Ana mon amour s'inscrit dans le haut du panier d'un cinéma roumain qui commençait à ratiociner, au moins sur la forme (Baccalauréat, Sieranevada).
    Jmartine
    Jmartine

    149 abonnés 650 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 3 juillet 2017
    Anna mon Amour, film roumain de Calin Peter Netzer, décortique la vie d’un couple durant une dizaine d’année, de l’embrasement de la rencontre aux spasmes de la séparation… Ana et Toma, deux étudiants en lettres, tombent amoureux, aiment les débats philosophiques sur Nietzsche, le socialisme, le nazisme et l’aliénation des individus ….mais Anna est en souffrance, victime de crises de panique et d’états maniaco-dépressifs …. Ana et Toma forment néanmoins un couple, puis une famille et donne naissance à un fils, Tudor…. Toma soutient Ana jusqu'au bout malgré la désapprobation de ses parents qui sont eux-mêmes loin d’être une image d’équilibre, pas plus que la famille d’Ana qui cache ses propres petits secrets … A force d'amour, la santé d'Ana s'améliore alors que Toma s'enfonce dans la dépression.... Ce film long et bavard, déconstruit toute chronologie au travers du filtre des séances de la psychanalyse à laquelle s’est résolu Toma….le film n’échappe pas aux poncifs de la psychanalyse, et quand celle-ci ne suffit pas on fait appel à la religion…Les parents des jeunes gens , eux-mêmes hautement toxiques interfèrent dans les obsessions du jeune couple, chargés du passé trouble de la Roumanie…C’est finalement assez tordu et particulièrement pesant d’autant que le réalisateur ne nous épargne ni les propos crus, ni les images de sang, merde ou sperme…quant à la fin , on revient à la psychanalyse..... et l’interprétation d’un rêve de Toma qui nous suggère peut-être que tout ce que nous venons de voir, n’a peut-être pas été mais n’est peut être qu’une construction mentale d’un homme désemparé…Chapeau quand même aux deux acteurs Mircéa Postelnicu et Diana Cavaliotti, ils sont excellents dans un scénario des plus déconcertant…le film a cependant reçu l’Ours d’argent de la meilleure contribution artistique à Berlin…J’ai du passer à coté !!!
    desiles ben
    desiles ben

    30 abonnés 204 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 23 juin 2017
    C'est une histoire sombre que narre le réalisateur d'Ana, mon amour. Sombre parce que l'amour n'y résiste pas aux fêlures du psychisme, que les sentiments n'y ont que l'apparence de la noblesse et qu'en dépit des meilleures intentions du monde, les personnages ne peuvent s'empêcher de se détruire et de s'enfoncer dans les mêmes erreurs que leurs géniteurs pourtant honnis. Seule lueur d'espoir dans le film : la psychanalyse. Encore faut-il y croire...
    Daniel C.
    Daniel C.

    131 abonnés 715 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 29 juin 2017
    C'est un audacieux pari cinématographique que de projeter d'illustrer en 2017 la puissance de la théorie freudienne affirmant que le rêve serait la voie royale d'accès à l'inconscient. A l'aube du vingtième siècle, Freud découvrait que le rêve était la manifestation déformée d'un désir inavoué, déguisé. Une sorte d'énigme du désir, dont il s'agissait d'opérer le décodage, de procéder à la traduction. Nourri de souvenirs diurnes et imprégné de notre mémoire infantile, le psychisme impose des scénarios au rêveur pour lui permettre d'élaborer malgré lui les conflits et incompréhensions conscientes. Le cabinet du psychanalyste est le lieu où se déposent ces énigmes mêlées aux conflits et tensions de la vie. Ici, le conjugal est le théâtre central des questions : Ana est en proie à des angoisses dévastatrices, Toma l'aime. Ils vont lutter pour traverser ces affres. Le repli sur soi, les tensions avec leurs parents respectifs, qui désapprouvent cette union, la poursuite des études, l'appétence philosophique, la politique et l'histoire, c'est tout cela que le cinéaste nous emmène à traverser au sein de la Roumanie...
    In Ciné Veritas
    In Ciné Veritas

    80 abonnés 922 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 27 juin 2017
    En prenant pour modèle une séance de psychanalyse, Calin Peter Netzer livre un film en marge des canevas narratifs usuels. Entre réalité, rêve et illusion, la volonté du réalisateur roumain de perdre le spectateur est patente et contraint ce dernier à la recherche d’indices au fil d’un récit extrêmement exigeant. Ana, mon amour, film psychanalytique dans sa forme, procède de la double projection mentale de la trajectoire de son duo amoureux et interroge la vie de couple. Illusoire possiblement, brillant probablement, passionnant assurément. Critique complète sur notre blog ciné : incineveritasblog.wordpress.com
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