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    La Forme de l'eau - The Shape of Water
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "La Forme de l'eau - The Shape of Water" et de son tournage !

    Une pluie de récompenses

    Lauréat du Lion d'Or au Festival de Venise 2017, La Forme de l'eau a également récolté 2 Golden Globes (ceux du meilleur réalisateur et de la meilleure bande originale) ainsi que 13 nominations aux Oscars.

    Titre

    Guillermo del Toro revient sur la signification du titre : "L’eau prend la forme de son contenant, mais malgré son apparente inertie, il s’agit de la force la plus puissante et la plus malléable de l’univers. N’est-ce pas également le cas de l’amour ? Car quelle que soit la forme que prend l’objet de notre flamme – homme, femme ou créature –, l’amour s’y adapte."

    Clins d'oeil

    Guillermo del Toro multiplie les hommages dans La Forme de l'eau. S'il est facile de faire le lien avec L'Étrange créature du lac noir de Jack Arnold, on peut voir par ailleurs de nombreuses comédies musicales diffusées dans l'appartement de Giles tels que Le Petit Colonel avec Shirley Temple, Une nuit à RioTu seras mon mari et Hello Frisco, Hello. Quant au film que la créature découvre dans le cinéma, il s'agit du péplum L'Histoire de Ruth. Enfin, la grande fenêtre dans l'appartement d'Elisa est directement inspirée d'un élément de décor des Chaussons Rouges de Michael Powell et Emeric Pressburger, l'un des films favoris du cinéaste mexicain.

    Un duo qui marche

    La Forme de l'eau marque la 7e collaboration entre Guillermo del Toro et Doug Jones. L'acteur est habitué à incarner des créatures puisqu'avant l'Amphibien, il a notamment interprété un vampire dans la série The Strain, Abe Sapien dans Hellboy et sa suite, le faune dans Le Labyrinthe de Pan et le fantôme de Lady Sharpe dans Crimson Peak.

    Genèse

    L'idée de La Forme de l'eau est née en 2011 d'une discussion entre Guillermo del Toro et Daniel Kraus, son partenaire d’écriture sur le livre pour la jeunesse Trollhunters. Ce dernier évoqua l'idée d’une femme de ménage travaillant dans un complexe gouvernemental qui devenait secrètement l’amie d’un homme amphibie détenu captif en tant que spécimen d’étude, et qui décidait de le libérer. Séduit par cette histoire, Del Toro décide d'en faire un film et commence l'écriture du scénario lors de la post-production de Pacific Rim. En 2014, il finance sur ses propres fonds un groupe d’artistes et de sculpteurs qui réalisent des dessins et des maquettes d’argile qui l'accompagnent lors de sa présentation du projet au studio Fox Searchlight. Celui-ci donne son feu vert sans la moindre hésitation et quelques mois plus tard, Vanessa Taylor rejoint l'aventure en tant que co-scénariste.

    Apprentissage

    Pour incarner le rôle de la muette Elisa, Sally Hawkins a appris l'ALS, la langue des signes américaine. L'actrice voulait la maîtriser totalement afin d'être capable de pouvoir improviser sur le plateau si besoin.

    Une préparation minutieuse

    Au moment de l'écriture, Guillermo del Toro avait déjà en tête un acteur précis pour chaque rôle. Il n'a pas fait les choses à moitié puisqu'il a remis à Michael Stuhlbarg, l'interprète du Dr Robert Hoffstetler, un épais dossier contenant la biographie du personnage, de son enfance en Russie à sa formation sans oublier d'évoquer sa passion pour la biologie marine.

    Le comédien a également dû suivre un séminaire de six semaines pour apprendre le russe, une langue qu'il connaissait déjà pour l'avoir étudiée dans sa jeunesse et l'avoir parlée dans des pièces de théâtre : "ça a tout de même été un long processus d’apprentissage. Lorsque le tournage a débuté, j’ai été l’un des premiers personnages principaux à avoir une scène de dialogues et c’était en russe, ça a donc été mon baptême du feu ! Je me suis lancé et tout s’est finalement bien passé. Malgré les difficultés, cela m’a permis de mieux cerner mon personnage."

    S'entourer des meilleurs

    Donner naissance à l'amphibien n'a pas été facile. Guillermo del Toro a engagé Guy Davis et Vincent Proce pour entamer la conception du laboratoire et du cylindre devant contenir l’eau et la créature trois ans avant le tournage. L'année suivante, il a fait appel à deux sculpteurs, David Meng et Dave Grasso, pour débuter le design de la créature aquatique. Un processus qui a duré neuf mois et que le réalisateur a financé de sa poche. Shane Mahan de Legacy Effects, un expert de la conception de créature et superviseur des effets visuels, et Mike Hill, un célèbre sculpteur spécialisé dans la création de miniatures ultra-réalistes inspirées des monstres des classiques de l’horreur, ont ensuite rejoint l'aventure.

    Inspiration sous-marine

    Pour créer l'amphibien, Guillermo del Toro et Mike Hill se sont documentés sur le monde marin, s'inspirant de la peau bioluminescente et translucide de certains poissons. La manière dont mange la créature rappelle la rascasse volante, un magnifique poisson exotique très coloré et venimeux du Pacifique dont la membrane interne lui permet d’avaler sa nourriture en un temps record.

    Un costume très contraignant

    Quatre costumes de l'amphibien ont été mis au point par l'équipe, tous pouvant être entièrement plongés dans l'eau. Malgré les efforts déployés par l'équipe, le costume était très contraignant pour Doug Jones car il était très près du corps et comprenait des corsets à l'intérieur. Il fallait pas moins de quatre personnes pour l'aider à enfiler la tenue. L'acteur témoigne : "Je savais que ce serait le rôle le plus exigeant de ma carrière sur le plan physique et ça m’a motivé. Le simple fait de porter le costume, dont la mousse de latex de caoutchouc et le silicone ont été conçus pour revenir systématiquement à la forme dans laquelle ils ont été sculptés, était en soi une intense séance de sport car chaque mouvement revenait à faire une pompe ou une traction !" Une fois le costume sur lui, le comédien subissait deux à quatre heures de maquillage.

    Double numérique

    L'équipe des effets visuels a mis au point une version numérique de Doug Jones, capable d'être synchronisée parfaitement avec l'acteur au point de ne plus différencier le réel de l'iréel. D'importantes recherches ont été faites quant aux mouvements sous-marins. L'équipe s'est ainsi intéressée aux nageurs olympiques ainsi qu'à des espèces aquatiques telles que les requins, les macareux moines, les loutres et les pingouins.

    Haut en couleur

    Pour la lumière, Guillermo del Toro a fait appel aux services du Danois Dan Laustsen avec lequel il a déjà collaboré sur Mimic et Crimson Peak. Tous deux avaient initialement envisagé de tourner le film en noir et blanc avant de changer d’avis. A la place, ils ont opté pour des tons monochromatiques, principalement bleus et verts, contrebalancés par de l'ambre. Le rouge n’est ainsi utilisé que pour le sang et l’amour. Le réalisateur déclare : "Dan est un génie de la lumière. Il a réussi à éclairer La Forme de l'eau comme s’il s’agissait d’un film en noir et blanc des années 50 alors que nous avons utilisé la couleur. La lumière de ce film est très expressionniste et pleine d’ombres, ce qui donne un résultat que je trouve très élégant, dans l’esprit des grands classiques."

    Dry for wet

    Pour certaines séquences sous-marines, le directeur de la photographie a eu recours à une technique de la vieille école appelée "dry for wet". Il s'agit de donner l'illusion de l'eau grâce à de la fumée, des ventilateurs et des projections lumineuses. Cela a permis aux acteurs de jouer tout en gardant les yeux ouverts. Doug Jones se souvient : "Lorsque nous avons tourné ces scènes « sous-marines », Sally et moi nous trouvions dans la brume tandis que des rais de lumière zigzaguaient autour de nous comme des vagues. C’était très étrange, mais lorsque j’ai vu ce que cela donnait, j’ai été sidéré par le réalisme des images."

    Massey Hall

    Les appartements d'Elisa et Giles sont situés au-dessus d'un petit cinéma de quartier. Pour l'extérieur, le chef décorateur a utilisé Massey Hall, une salle de théâtre et de concert située à Toronto à laquelle il a ajouté un fronton illuminé. Reconnu lieu historique national du Canada, le bâtiment a été érigé dans le style néoclassique par l’architecte Sidney Badgley en 1894 puis rénové dans les années 1940 pour se transformer en une salle de spectacle. S'il n'a jamais été une salle de projection, Massey Hall évoque par son élégance un vieux cinéma.

    Hokusai

    Attentif aux moindres détails, le chef décorateur a particulièrement soigné les murs de l'appartement d'Elisa. Il a ainsi découvert un motif de papier peint anglo-japonais représentant de petites courbes évoquant subtilement les écailles d’un poisson, dans l’esprit d’une gravure japonaise ancienne. Il a alors apposé ce motif sur une vague déferlante estompée qui rappelle la très célèbre gravure sur bois de l’artiste japonais du XIXe siècle Hokusai, La Grande Vague de Kanagawa

    Paul Austerberry explique : "Nous avons demandé à un peintre d’art de décor de peindre une version de La Vague sur plâtre texturé que nous avons ensuite recouverte encore et encore jusqu’à ce qu’elle soit quasiment imperceptible tout en conservant l’impression de la présence de l’eau sur le mur. Guillermo tenait à ce que le mur soit nu et discret mais aussi à ce qu’il raconte une histoire pour qui sait ce qu’il cherche. C’est de là qu’est partie notre inspiration."

    Waterproof

    L'un des défis de l'équipe a été de mettre au point des décors résistants à l'eau, plus particulièrement la salle de bain d'Elisa. Paul Austerberry commente : "Nos décors sont généralement fabriqués en bois, en polystyrène et en plâtre. Mais cette fois-ci il a fallu qu’on se tourne vers l’aluminium et la résine à la place du plâtre parce que nous savions qu’il serait immergé dans un bassin. Pendant le tournage, nous avons lentement abaissé les décors dans le bassin pour qu’on puisse voir l’eau monter. L’opération a été très délicate."

    Stanley Donen

    L'une des séquences clés de La Forme de l'eau est le numéro de danse en noir et blanc digne des plus grands classiques de l’âge d’or d'Hollywood. Guillermo del Toro s'est inspiré des films de Stanley Donen, réalisateur de Chantons sous la pluie et Drôle de frimousse : "Stanley Donen utilisait beaucoup de mouvements de caméra balayés réalisés à la grue, j’ai donc fait le choix d’associer l’esthétique classique d’une comédie musicale en noir et blanc à ce mouvement qu’il affectionnait tant. C’est la combinaison de ces deux styles qui donne tout son poids à la séquence, elle arrive en outre à un moment du film où tout semble désespéré et réinjecte une certaine énergie dans l’histoire pour la porter vers son dernier acte."

    La scène a été tournée en couleurs puis convertie en noir et blanc.

    En musique

    Guillermo del Toro et le compositeur Alexandre Desplat ont décidé de développer un thème musical distinct pour chaque personnage principal. Pour Elisa, Desplat a imaginé un rythme à trois temps qui rappelle une valse, qu'il a agrémenté d'un accordéon et d'un sifflement. Pour la créature, ce sont les flûtes qui dominent, comme l'explique le musicien : "J’ai suggéré de modifier la composition de l’orchestre afin qu’il comprenne 12 flûtes – flûtes altos, flûtes basses, flûtes traversières – mais pas de clarinettes, ni de bassons ou de hautbois. Il y a très peu de cuivres, seulement quelques-uns, si bien que ce sont principalement les cordes et les flûtes qui confèrent au morceau la fluidité et la transparence évocatrice de l’eau. Nous avons ajouté à cela du piano, une harpe et un vibraphone, des instruments aux sonorités délicates."

    Deuxième choix

    Guillermo del Toro a initialement écrit le rôle de Giles (finalement incarné par Richard Jenkins) pour Ian McKellen.

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