Avis sur Suntan

Pour son troisième long métrage, le quadragénaire grec Argyris Papadimitropoulos a choisi de réaliser un film sur la crise de la quarantaine, sur ce qui peut se passer lorsqu’un célibataire au physique plutôt ingrat s’entiche d’une jeune beauté qui a 20 ans de moins que lui. Cet admirateur de Michel Houellebecq et de Martin Scorcese a choisi la petite île d’Antiparos pour tourner Suntan (Bronzage, en français), un lieu qui peut faire penser au paradis mais qui peut aussi, parfois, se transformer en véritable enfer.
En mettant en scène cette histoire de passion dévorante allumée chez un quadragénaire pataud et naïf par une jeune beauté de 20 ans désirant passer ses vacances à faire la fête et à vivre nue sur la plage, Argyris Papadimitropoulos prenait le risque de réaliser au mieux un film romantique un peu piquant tout en étant finalement bien gentil, au pire un navet aux relents glauques et misogynes. Grâce à un scénario solide et intelligent, grâce à un bon travail de mise en scène et de mise en image, grâce à un duo de comédiens dont le naturel permet de s’attacher à leurs personnages, le réalisateur évite les écueils et son film, sans bouleverser l’histoire du cinéma, arrive à dégager un charme auquel on se laisse facilement prendre.

Un peu dépaysant car l'histoire se passe dans un ile grecque. Pour le reste , difficile de croire a cette relation ou un medecin va se detourner en partie de son metier , sortir et faire la fete pour se retrouver avec une touriste. De plus les acteurs sont correct mais sans plus et la fin est vraiment baclee.

Une petite claque ce film !! J'ai tout aimé ! La réalisation est parfaite, les acteurs au top et le sujet très bien mené. J'ai adoré quoi !

quand Kostis débarque sur cette île grecque en plein hiver
il fait froid, il pleut et la population locale est de 800 habitants.
la routine s'installe jusqu'à l'arrivée des touristes et de l'été.
un film magnifique sur la solitude , les rencontres fortuites , la jeunesse
avec tous ces excès comme alcool et sexe.
très belles interprétations et belles plages de Grèce.

Kostis est en pleine crise de la quarantaine (lui aussi !). Il accepte un travail de médecin dans une île perdue des Cyclades. Il s'y ennuie ferme pendant tout l'hiver avant qu'arrivent l'été, son lot de touristes et de "chattes en chaleur" (sic). Le docteur soigne dans son cabinet Anna. Il suit ses amis à la plage, au camping, en boîte. Il couche même avec Anna mais les sentiments vite obsessionnels qu'ils éprouvent pour elle ne sont pas partagés.

"L'Année des Méduses" 2016.En 1984, Valérie Kaprisky faisait scandale dans le film de Christopher Frank en draguant, seins nus, à Saint-Tropez des hommes mariés. La société a bien changé. Les lolitas dévergondées ne choquent plus personne. Dans "Paradis : Amour", Ulrich Seidl décrivait une quinquagénaire autrichienne achetant sur la côte kényane les services tarifés d'un bel éphèbe noir. Ce sont les mêmes mécanismes qui sont à l’œuvre entre Kostis et Anna, si ce n'est que l’argent ne permet pas à l'offre et à la demande de sexe de se rencontrer. D'un côté un nounours bedonnant désespérément en manque d'amour ; de l'autre une jeune fille de son temps qui a décidé de "s'éclater" avec ses copains sans penser à mal.

Houellebecq en Grèce. Bien qu'il ne soit pas crédité au générique, l’œuvre du romancier français a inspiré le film de Argyris Papadimitropoulos. Notamment "Extension du domaine de la lutte" qui mettait en scène un quarantenaire pathétique en quête d'amour et de sexe et, plus encore, "Plateforme", où Houellebecq théorisait l'inégalité dans l'accès des individus au sexe, fonction quasi-linéaire de l'âge du physique et du revenu.

Tout le film est tourné à travers les yeux de Kostis et documente avec masochisme sa lente descente aux enfers. Sans doute, dans un premier temps partage-t-on sa joie à rencontrer Anna, son émotion à découvrir son corps nu, son excitation à lui faire - trop brièvement - l'amour sur une plage déserte. Mais le bonheur est de courte durée. L'attirance de Kostis pour Anna est obsessionnelle. Le film se construit dans sa seconde partie sur le décalage entre le spectateur, qui a compris immédiatement que les efforts de Kostis sont ridicules, et Kostis qui s'entête morbidement malgré les rebuffades de moins en moins diplomatiques. On se demande jusqu'où cette attirance malsaine le conduira. La dernière scène du film n'est pas la plus mauvaise qui laisse la question ouverte.

Kostis, dans la quarantaine arrive sur la petite île d’Antiparos en Grèce pour y exercer son métier. Il sera le seul médecin de cette ville d’environ 800 habitants. Tous les habitants se connaissent et vivent leurs routines en s’impatientant de l’arrivée des touristes l’été. C’est alors que Kostis va découvrir comment en une saison, l’île se métamorphose avec ses plages nudistes. Sexe, alcool, chaleur planent alors sur ce petit bout de Paradis. Le médecin va se prendre de passion pour une jeune touriste qui l’aura séduit dès les premiers instants. Mais voici que la belle libertine hante chacune de ses pensées. La fiction se révèle ainsi sous des traits de thriller érotique. Argyris Papadimitropoulos prend son temps pour faire s’installer l’intrigue et l’intriguant. Il crée dans Suntan une tension sexuelle où la compassion et la perversion troublent le spectateur. Présenté en France au Arte Kino Festival, Suntan est la remise en question d’un homme arrivé à un stade de sa vie où les pulsions doivent se raviver avant de s’effondrer définitivement. A la fois pathétique et bienveillante, Suntan est une œuvre brûlante.
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Ce film dramatique est bien dans l'ensemble.
Un médecin de 42 ans est embauché sur une petite île grecque.
A son arrivée c'est l'hiver.
Il s'ennuie mais il fait son travail correctement et il est apprécié par tous les habitants.
Arrive l'été et les vacanciers et là tout va basculer pour notre pauvre médecin.
Une jeune fille de 20 ans en vacances arrive un jour dans son cabinet blessée à la jambe avec des amis.
Le souci c'est que ce groupe de jeunes accepte notre médecin pour copain, il va souvent traîner avec eux après son travail.
Il s'entiche très rapidement de la jeune fille qu'il a soignée, cela semble réciproque.
Ils vont être amenés à coucher ensemble mais la jeune fille ne va pas être "satisfaite".
Ensuite elle et sa bande d'amis vont s'éloigner de notre médecin, l'éviter.
Et là notre pauvre médecin va s'inquiéter, péter les plombs, essayer à tout prix de revoir cette jeune fille.
Il souhaite lui demander une deuxième chance.
La demoiselle ne veut plus le voir.
Ce sera le drame pour notre médecin.
Ce film est vraiment bien fait et intéressant.
Même si l'on s'ennuie un peu par moments (au milieu l'histoire se traîne), on rentre dans la psyché du médecin et on s'inquiète pour lui.

Désolé, je ne crois pas à l'histoire du docteur spoiler: pathétique qui tombe pour une beauté fatale nue qui fourre tout son groupe de copains. Le docteur ne va tellement pas avec le groupe qu'il devrait savoir que ça ne marcherait pas sauf comme flirt. Et encore là, c'est pousser. Cependant la fille principale est super rinçage de l'oeil valant au moins 10 de cote, alors je ne me plaint pas sauf que de l'histoire. La blague de la fin est quand même drôle.

Un tres bon film dans l ensemble , l hisoire est bien tourné et les acteurs et actrice au top ...
Je n arrive pas a comprendre le moin de 12 ans ! Quand il y a des hommes nus a la tv c est toujours tout public alors des qu il y a des femmes c est moin de 12 ans ....surtout qu il n y a aucunne violance ....ce qui decide sont vraiment a l ouest ...

Un médecin débarque dans une petite île grecque de 800 habitants. Routine, solitude et ennui. Mais l'été arrive avec son contingent de touristes.On ne sait pas d'où il vient ni ce qu'il a vécu jusqu'alors mais le héros du film, qui trimballe toute la tristesse du monde sur ses épaules, va subir un rude décalage temporel en se confrontant à une jeunesse hédoniste dont il n'a pas tous les codes et ne peut surtout comprendre la culture de l'immédiateté. Une vraie tragédie qui est celle d'un homme en pleine crise de la quarantaine, chamboulé et en pleine détresse émotionnelle. Le réalisateur ne le ménage guère dans ce conte cruel qui rappelle de très loin L'inconnu dans le lac et, éventuellement, Lolita de Nabokov. Le film, fondé sur la répétition des scènes, est plutôt efficace même si le manque d'empathie envers l'ensemble de ses personnages se révèle gênant. Le travail d'acteur de Makis Papadimitriou est en tous cas impressionnant. Il s'agit du troisième film de Papadimitropulos qui a entamé sa tournée des festivals à Rotterdam avant de passer par Sydney, Bruxelles, Palm Springs, Montpellier et Melbourne, entre autres.

L'hiver, même le ciel grec est chargé de nuages. Kostis, médecin de son état, débarque seul, à quelques jours de Noël, sur l'ile d'Antiparos, pour y exercer son métier, dans ce qu'on pourrait appeler un désert médical. Mais la vraie vie commence pendant la période estivale, celle où les jeunes s'abreuvent de danse, d'alcool et d'amour. "Suntan" est un film dérangeant. Dès les premières minutes, le spectateur sent chez ce Kostis la posture même de l'antihéros. Avec le temps, l'accablement, voire la détresse, s'abattent sur cet homme, le laissant dans un état pathétique. Mais le réalisateur échappe à toute forme de complaisance. Il y a presque une sorte de rejet dans la manière dont il met en scène son personnage, face à des jeunes gens, libres, beaux agaçants, et provocateurs. C'est peut-être le gros défaut du film que cette absence de nuance entre deux univers, celui des jeunes-gens à qui tout réussit, et celui du quadragénaire bedonnant et malheureux. Mais le réalisateur parvient à tenir en haleine son spectateur, jusqu'au dénouement final, qui, à lui seul, fait toute la réussite du film. "Suntan" est un film tourmenté et angoissant, dont on espère pas que le réalisateur se soit essayé à l'auto-portrait.

Voici un excellent film en vo grec. Le thème en est de l'incompatibilité la réalité des sentiments qui peuvent exister entre un homme d'âge mûr et une femme beaucoup plus jeune surtout quand celle-ci est immature. J'ai malheureusement connu un ami brillant dans ce cas. Un bon film à voir

Je mets 5 étoiles pour soutenir ce film lumineux et riche en émotions, sans oublier les décors magnifiques et la BO entraînante. Les deux acteurs principaux donnent leur maximum. Du suspense, de la psychologie. J'ai passé un bon moment, même si j'étais vraiment triste pour le personnage principal très touchant. Un film que je recommande.

« Suntan » (bronzage) semble mal porter son nom quand, au début du film, on découvre l’île d’Antiparos durant l’hiver. Entre un vent glacial et un ciel gris et morose, il n’y a pas de quoi rêver. Comme sur toute île touristique, la vie est fortement ralentie une fois que commence la période « hors saison ».
C’est dans ce climat parfaitement rendu que Kostis, le nouveau médecin de l’île, prend peu à peu ses marques dans ce petit village de 800 habitants où tout le monde se connait par son prénom.
Puis le soleil revient et les touristes débarquent apportant de la vie, de la jeunesse et des excès en tous genres.
Makis Papadimitriou campe parfaitement un homme sans vie, un homme de peu de paroles qui s’anime peu à peu quand il rencontre la jeune Anna qui vit pleinement le moment présent de façon totalement libérée.
Le sexe, les soirées et les joies hédonistes dont certains villageois avaient vanté les mérites à Mikos arrivent enfin et modifient profondément la qualité de l’implication du médecin qui devient de plus en plus omnibulé par le regain de vie procuré par le contact avec les jeunes.
A partir de ce moment, le film prend une tournure qui tient plus de l’insolation (mais je n’en dirai pas plus) !
La force du film réside dans l’empathie que l’on ressent face à la solitude et le mal être de Kostis, qui se mue peu à peu en rejet quand son comportement change.
Un film très actuel, qui traite de l’isolation en profondeur avec les conséquences que cela peut avoir sur les attitudes et les choix.
Argyris Papadimitropoulos parvient à éviter les caricatures (la jeunesse est dépeinte avec une justesse rare) et nous livre un film dur et prenant où la tension tient autant du thriller que de la tension sexuelle.

Tous les films grecs que j’ai eu l’occasion de regarder (à part ‘L’attaque de la moussaka géante’...mais celui-là est clairement hors-concours ! ) avaient pour point commun de posséder intrinsèquement un “mauvais esprit� : ceux de Yorghos Lanthimos, qui se repaissent sans lassitude apparente des turpitudes humaines, en sont un parfait exemple...et ce monsieur Papadimitropoulos n’a pas l’air de meilleur composition. L’histoire est celle d’un médecin solitaire et introverti sur une petite île grecque, qui s’amourache d’une jeune touriste de passage. Si cette dernière semble dans un premier temps répondre à ses avances, ce n’est toutefois qu’une simple passade à ses yeux, alors que cela va virer à l’obsession pour le médecin. Et donc, dans le climat hédoniste et excessif qui caractérise ces destinations de vacances, on assiste, impuissant, à l’effondrement du praticien qui sombre dans la boisson, erre dans les soirées où il se donne en spectacle, accumule les erreurs et les absences et délaisse sa patientèle. Le pire, c’est qu’on en arrive à éprouver plus de sympathie pour les touristes, vulgaires mais qui prennent simplement du bon temps et supposent que tout le monde agit de la même façon, que pour le médecin, figure masculine pathétique et grotesque. On aurait presque envie de rire des tentatives piteuses de ce lourdaud larmoyant pour reconquérir sa dulcinée...mais on pressent que l’idée n’est pas d’en rire et que tout va très mal se terminer. C’est exactement de cette manière que je parlais de “mauvais esprit grec� : soit ces films mettent extrêmement mal à l’aise, sans espoir que la situation s’améliore, soit ils excitent le sadisme du spectateur, qui ne peut s’empêcher de souhaiter que le personnage, dont le comportement est brossé de manière à le rendre méprisable, paye et souffre de manière disproportionnée pour l’irritation qu’il suscite en nous.