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Jonathan M
115 abonnés
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3,5
Publiée le 17 décembre 2020
Le film est constitué comme une chronique estivale d'un jeune garçon, Stevie, qui cherche refuge dans un groupe d'amis. Pas vraiment de son âge, il cherche le repère que son grand-frère a délaissé. D'un père absent et d'une mère inoffensive, ce n'est pas forcément "une excuse" pour l'émancipation de Stevie. Surtout que, voulant faire comme les grands, la bande de skatteur dans laquelle il se fait accepter est tout sauf régressif pour le jeune homme. Leur mentalité est bonne, et les vices dans lesquels ils tombent sont "normaux" pour des ados de leur âge. Beaucoup trop d'insouciance c'est certain, mais cet été au milieu des années 90's est rafraichissant. A l'air du tout numérique, une bande de potes se réunissant autour d'une passion commune qui ce pratique en extérieur est presque utopiste de nos jours. Jonah Hill fait des choix forts de mise en scène pour ce premier film, avec le 4/3 et la volonté de mettre en avant la culture populaire. Hâte du prochain.
Voici un teen-movie détonnant, sec et âpre bien souvent, à l’image de son sujet : le délicat passage de l’enfance à l’adolescence et la violence de ce choc vécu par ces petits êtres juvéniles. Jonah Hill (habitué des comédies potaches de Appatow) livre un premier film très personnel sur cette période charnière et observe avec finesse la fougue d’un jeune garçon de 13 ans perdu entre sa mère démunie devant éduquer seule deux ados ; et un frère renfermé qu’il idéalise en secret et qui fait preuve d’une violence sèche avec lui. Aucun pathos, aucun ressort mélodramatique ni d’angélisme durant les 1h25 que dure le film ; mais que de coups s’inflige ou prend le petit Stevie ; démontrant par-là que grandir est compliqué et que c’est le fruit de coups encaissés et de savoir à chaque fois se relever. Le jeune garçon ne va esquiver aucun rite de passage. Et le réalisateur capte chacune des émotions dans le regard incroyablement expressif de son jeune interprète, Sunny Suljic. On suit donc ce jeune Stevie, lâchant couette « Tortues Ninja » pour s’affirmer et grandir au contact d’une bande de skateurs rencontrés dans la rue. Là aussi Hill a bon goût de ne pas jouer la carte nostalgie à tout va avec du placement produit estampillé 90’s à tout va ; juste la belle scène de Stevie entrant dans la chambre de son grand frère comme Ali Baba découvrant le trésor de la grotte. La caméra est toujours discrète et à juste distance, les seconds rôles sont aboutis, et la bande son est démente. Un film sur la préadolescence à ne pas montrer malgré tout aux préados, le montage sec et choc de certaines scènes noyés dans une certaine langueur pourraient être violentes à recevoir. Un beau film. tout-un-cinema.blogspot.com
Un bel et sincère hommage aux années 90. Par sa réalisation adéquate d'abord, mais surtout par l'atmosphère retranscrite aux travers de dialogues crédibles d'une jeunesse en proie aux doutes mais aussi à l'insouciance de cette époque... Problématiques toujours présentes aujourd'hui. Si le scénario avait été plus étoffé, nul doute que "90's" serait sorti du lot.
"On n'est pas sérieux quand on a dix-sept ans" : Rimbaud en savait quelque chose. Mais à treize ans non plus. C'est du moins ce qui ressort du parcours de Stevie, un gamin haut comme trois pommes qui vit avec sa mère et son frère et qui n'aspire qu'à devenir un grand et à connaître pour cela toutes les étapes imposées par cette nouvelle condition qu'il vivra comme une promotion. Pour ce faire, il s'insère dans un groupe de skaters plus âgés que lui et qui représentent comme des grands frères rêvés, tout le contraire de son grand frère réel, une sombre brute qui toutefois suscite en lui quelque jalousie. L'initiation passe par le tabac, puis la drogue, l'alcool - et bien sûr le sexe : une bonne soirée entre potes et filles faciles fera l'affaire. Tout cela pourrait relever du teen movie le plus banal et même vulgaire. Or il n'en est rien. Le propos de Jonah Hill n'a rien à voir avec la démagogie inhérente à ce genre de production destiné à un public d'ados peu soucieux de délicatesse et d'esthétisme. Au contraire, "90's" propose une évocation imprégnée d'autobiographie de ce milieu des années 90 ("Mid90's" est le titre original) où le téléphone portable n'existe pas encore et où de nombreux jeunes se retrouvent dans des lieux propices au skate, où toutes les rencontres sont possibles, toutes les prises de risques aussi, où il est bon de narguer la police et de jouer au chat et à la souris avec elle. Jonah Hill nous donne à voir un film plein de poésie, d'une poésie souvent rude, mais attachante et émouvante. L'ensemble des comédiens y est pour beaucoup : Sunny Suljic dans le rôle de Stevie ne peut que séduire avec sa bouille de gosse mais aussi ses colères de jeune adolescent ; de même les skaters - les "grands" - sont tous aussi convaincants dans leurs rôles de gamins incontrôlables qui peuvent offrir cependant des moments de grande tendresse ; enfin Katherine Waterston dans le rôle de la mère de Stevie nous donne un beau portrait de mère célibataire, aussi belle que dépassée par les événements. Il reste à souligner l'importance de la musique (du rap bien sûr, mais pas seulement) qui traduit avec beaucoup d'émotion une profonde nostalgie pour une Amérique qui appartient au passé même s'il s'agit d'un passé récent. Amateurs de skate et de musiques pleines d'allant, amoureux d'une Amérique urbaine ou bien encore esthètes qu'une séquence cinématographique solidement construite peut émouvoir, ce film est fait pour vous : vous y trouverez de quoi vous régaler.
Dans les années 90 vers Los Angeles, un jeune garçon de 13 ans grandit entre son grand frère et sa mère… On le voit, prendre son envol à l’extérieur, progressivement adopté par une bande, adepte du skateboard, dans un environnement urbain « ingrat » ….
Avec beaucoup de subtilité le réalisateur parvient à nous immerger dans ce monde de tous les dangers pour ce jeune ado qui y trouve sa raison de vivre et l’aide à grandir…. Même la Maman semble découvrir les preuves des valeurs et de la fraternité qui entourent son fils Stevie. Un film superbe où la finesse et la subtilité ne masquent pas l’émotion. On peut être surpris par le parti-prix de l’image, souvent peu lumineuse et « sale » ; peut-être le réalisateur veut-il souligner la dureté et la laideur du paysage urbain ? La bande son accompagne notre incursion dans l’univers de ces jeunes skate-boarders. Sera dans mes 10 films de l’année…...
Chronique pré-adolescente couillue, le film navigue entre deux eaux: l'ambition trashouille à la Larry Clark (ados, sexe, drogue, alcool et violence) en version light et la chronique légère, douce amère, d'un parcours initiatique un peu hard pour le genre. Et Jonah Hill parvient à trouver un bel équilibre en rendant attachant un petit personnage qui impressionne. Avec sa galerie de personnages plus vrais que nature, tout droit sortis des 90's, le film est un véritable saut dans le temps dont la véracité force le respect. Divertissant et ambitieux, aérien mais consistant, léger et grave à la fois, c'est un pari réussi qui sort nettement des sentiers battus!
Le thème de ce film c'est l'adolescence dans les années 90 à Los Angeles. Cela se passe visiblement pendant les vacances scolaires. Le jeune garçon de 13 ans, perdu entre une mère souvent absente et un grand frère de 17 ans caractériel et violent, va trouver refuge pendant la journée au sein d'un groupe de skateurs. Avec eux, il va découvrir "ses premières fois" : première clope, premier verre d'alcool, premier baiser (des filles gravitent autour de ces skateurs). Il se sent bien avec eux et oublie un peu ses soucis familiaux. Le souci c'est que la mère et le frère ne vont pas apprécier ses nouvelles fréquentations. Cette histoire est touchante et sensible. C'est une réussite. J'aurai bien passé plus de temps dans l'ambiance de ce film (oui il ne dure que 1 h 20).
Un joli film, rien à dire. Ceux qui se plaignent qu'il ne se passe pas grand-chose n'ont visiblement pas compris que le but ici est de faire un film de ressenti, de restituer une époque, et pas de raconter quelque chose. Et de ce point de vue c'est parfaitement réussi: la reconstitution des années 90 est bluffante, avec notamment l'idée assez géniale de filmer en 4/3. Les acteurs sont épatants, étonnants de naturel, et pour moi qui ait connu des gens comme Fuckshit ou Ray à l'époque je dois dire que j'avais vraiment l'impression de voir de vieux souvenirs à l'écran. Alors, la naissance d'un grand cinéaste? Il faut voir, car le récit étant ici à l'évidence autobiographique, il est plus facile de raconter l'histoire de façon crédible vu qu'elle a été vécue. On va donc attendre le second film pour juger la faculté à faire oeuvre de fiction, mais ce premier film lui est un coup de maître.
J’ai eu un véritable coup de cœur pour ce film. Le cinéma est un art qui doit (entre autres) faire vibrer et là Jonah Hill a visé juste. Tout commence par l’atmosphère des années 90. C’est une totale réussite. Que ce soit par la musique avec une bande originale fantastique, le fait que ce soit ingénieusement tourné en 4:3, sans oublier le grain d’image bien particulier, on est plongé dans le passé. Une bouffée nostalgique enivrante. Après, l’histoire n’est certes pas révolutionnaire, le gamin sans repère qui va trainer avec une bande pas toujours fréquentable, mais c’est tellement bien fait. Sunny Suljic du haut de ses 13 ans à un talent immense. Il va nous permettre une totale identification. Ce gamin influençable qui veut juste être accepté et être « cool ». Cela va être assez dense et on n’a pas le temps de s’ennuyer. Avec son regard, tout devient extraordinaire. Plus le temps passait, plus j’étais à dedans. On va rire, mais aussi avoir peur pour lui. C’est une expérience émotionnellement riche. Les acteurs qui entourent Sunny Suljic aussi sont très doué. Son grand frère joué par Lucas Hedges a un grand impact sur le film même s’il n’est pas souvent présent. C’est un acteur qui a le vent en poupe en 2019 après BEN IS BACK et BOY ERASED. Ceux de la bande, notamment Na-kel Smith et Olan Prenatt, font leur premier film mais rajoutent une touche authentique qui rend ces moments mémorables. Pour l’anecdote, de base je ne suis pas fan de skate mais dans ce contexte ça passe très bien.
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18 103 critiques
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1,0
Publiée le 5 août 2020
En plus de n'avoir aucune intrigue et de s'éterniser 90's est un film d'une heure et demie qui semble durer 3 heures et qui est horriblement réalisé. Quand Stevie rejoint un gang de rue il apprend à se droguer, enfreindre les lois et avoir des relations sexuelles en tant que avec quelqu'un qui peut ou non être un adulte mais qui est beaucoup plus âgé et deux fois plus grand. Il aime le gang car c'est un film glorifiant la culture des gangs. Les personnages sont dépeints de manière irréaliste comme n'ayant pas de travail. Juste du skate et de la fête sans conséquences autres qu'un accident. La mère horrifiée par ce qui est arrivé à son fils fait des bascules inexplicables et encourage le gang à fraterniser avec son fils à l'hôpital où il se remet de l'accident. Tout est irréaliste à la fin : Les mauvaises décisions conduisent au bonheur semble dire le film. Il y a de la place pour un bon film dépeignant de manière réaliste la vie des gangs de rue dans les années 1990 à Los Angeles mais ce n'est pas 90's. Le pire film que j'ai vu de depuis des années...
Je suis passée à côté de ce film. Peut être le thème , vu et revu? Les acteurs jouent très bien mais l'histoire ne m'a pas embarquée... des longueurs, pas vraiment d'intrigue ...