Avis : Peau d'âne - Page 5

Une petite perle de l'univers comédie musicale que nous avait concocté le cinéaste imaginaire Jacques Demy en 1970 !!
Adapté d'un conter de Perrault, "Peau d'ane" nous narre l'histoire d'un roi, venant de perdre son épouse, décide d'épouser sa fille . Sur les conseils d'une femme qui est en quelque sorte une fée confidente, elle décide de s'enfuir dans la campagne habillé en "Peau d'ane", comme le titre l'indique, et fera chavirer le coeur d'un prince en lui laissant une bague dans la patisserie qu'elle a fabriqué mais sans donner de suite, le prince lance sa recherche dans les alentours. Une comédie musicale à la Française peut ètre un peu désuète mais qui garde son charme , sa magie, grace à de jolies mélodies bien écrites et chorégraphiés, une mise en scène avec des décors, habits, couleurs bien trouvés et des comédiens en états de grace comme la jeune et belle Catherine Deneuve, l'imposant roi incarné par Jean Marais, le prince romantique par Jacques Perrin et Delphine Seirig lumineuse et étincelante en fée confidente. Une oeuvre enchanteur .

Peau d'âne est sur le plan visuel une véritable splendeur (les couleurs rouges, blanches et bleues magnifiées et expressionnistes comme elles devraient l'être dans tous les contes) de même que les décors multiples dans leurs beautés (le château de Chambord, la forêt, les endroits pauvres). Jacques Demy signe ici une oeuvre mineure parmi sa riche filmographie mais très personnelle et volontiers perverse et symbolique. Il inverse les codes des couleurs pour signifier les ambiguîtés sexuelles du film (la relation incestueuse père fille bien sûr) mais aussi le rouge attribué à la famille du prince et le bleu à celle de la princesse (allusion à l'identité sexuelle, à l'homosexualité). Ce sont des thématiques qu'on retrouve dans l'oeuvre de Jacques Demy. Sans compter que la princesse, rutilante de beauté et d'élégance, est vue puante et souillon lors de son arrêt au village, véritable quête initiatique, inhérente aux contes de fées, fussent ils même ici pour les adultes aussi. Les rois (Jean Marais et Fernand Ledoux) sont à contre emploi, pusillanimes et intéressés (Jean Marais délaissant sa fille pour ensuite voulant l'épouser afin de calmer son peuple). Auteur de la musique, Michel Legrand, réalise une oeuvre magique à la fois belle et, d'une certaine façon inquiétante. Peau d'âne, qui porte en son sein ses propres limites, celles du conte, bénéficie d'une superbe distribution : Jean Marais dans un de ses derniers grands rôles, Catherine Deneuve, belle et troublante, Jacques Perrin, touchant et la fabuleuse Delphine Seyrig, magnifique et royale. Sa réplique à Deneuve est un moment inoubliable (comme la recette du cake d'amour). Un très bon film magnifié par ses ambiguités.

Jacques Demy adapte Peau d'âne de Charles Perrault en comédie musicale enchanteresse et colorée. Les acteurs choisis ne pouvaient pas mieux convenir: Jean Marais en roi, Catherine Deneuve en peau d'âne et Delphine Seyrig en fée. Les passages chantés sont superbes et d'une grande poésie. Les décors et costumes sont magnifiques, les lieux de tournage prodigieux, vous aurez droit en château du prince le château de Chambord!La fin très surprenante donne une note de modernité très amusante au conte. Un chef d'oeuvre signé Jacques Demy.

Le conte de Charles Perrault adapter par le réalisateur Jacques Demy avec Jean Marais, Catherine Deneuve, Delphine Seyrig, Jacques Perrin. Le temps passe et cela reste si beau, comment oublier les chansons et celle du fameux "cake d'amour" qui reste à jamais dans mon esprit. Il y à tant à dire, un bijou de mon enfance.

Je ne goute pas trop Jacques Demy, mais j'avais vu "Peau d'âne" dans ma jeunesse et en avait gardé un bon souvenir et me suis dis qu'essayer de le revoir ne me tuerais pas. Alors qu'en est-il ? Le début est un véritable enchantement, l'inventivité est partout, dans les costumes, les décors de folies et ses statuettes dénudées, il y a la beauté de Catherine Deneuve et aussi ce rôle sublime, léger, émoustillant, et plein de fantaisie, les qualificatifs me manquent, de Delphine Seyrig qui en plus ose nous dire qui si l'inceste ne se fait pas c'est pour "des question de culture et de législature" La seule ombre au tableau est pour moi la musique de Michel Legrand. Le film redescend d'un niveau ensuite, la magie agit moins, Jacques Perrin ne m'ayant pas convaincu… Et puis tombe cette incroyable erreur de scénario : spoiler: Le prince sait pertinemment à qui appartient la bague, alors pourquoi cette séance d'essayage ? Vous me direz c'est dans le conte de Perrault ! Et alors ? Une adaptation c'est fait pour adapter, non ? Il aurait pourtant été facile de trouver une facilité de scénario genre : une subite amnésie du Prince.
Heureusement Demy saupoudre tout ça avec fantaisie jouant sur plusieurs palettes de l'humour, allant des bafouillages de Pierre Repp jusqu'à des private jokes assez pointus comme par exemple nommer l'une des marquises venu pour l'essayage : Marie de Rabutin-Chantal qui était le nom de jeune fille de Madame de Sévigné. Bref on ne s'ennuie pas, c'est très joli à regarder, mais de là à nous présenter ça comme une œuvre pilier du 7ème art, faut pas déconner non plus.

Un long métrage bien pensant, naïf et innocent. S'adressant aux tout petits, Peau D'âne n'est qu'un amoncèlement de personnages bien pensants, dégoulinants de bons sentiments, offrants une crédulité agaçante accompagnée d'une musique omniprésente fatigante. Les décors sont somptueux, bien qu'un peu kitch aujourd'hui, les costumes sont travaillés, la réalisation est aboutie, pourtant le film de Demy manque paradoxalement de spontanéité, de poésie et de subtilité.

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Peau D'âne est une très belle retranscription du conte de Charles Perreault. Certes quelques éléments du scénario, ou de mise en scène dérange un peu à notre époque. Mais la musique, la magie, et les effets rendent ce film vraiment poétique.

Après Les Parapluies de Cherbourg et Les Demoiselles de Rochefort, Peau d’âne est le film le plus connu de Jacques Demy. Mais contrairement à ces deux précédentes œuvres, Peau d’âne est un film qui s’adresse essentiellement aux enfants. En effet, il se situe dans un monde totalement irréaliste : un âne peut sortir des pièces d’or à la place du crottin, la peau des valets et les poils des chevaux sont de la couleurs du royaume qu’ils servent (bleu pour celui du père de Peau d’âne, rouge pour celui du Prince), on trouve des robes couleurs du temps, de la lune ou du soleil tout comme des fées ou des baguettes magiques faisant apparaitre des objets, un hélicoptère apparait alors que l’on est dans un univers moyenâgeux… Pour cela, Demy fait preuve de tout le talent présent dans ses deux plus célèbres films en jouant sur la couleur, les effets de transitions (fermetures à l’iris mais cette fois entourant par une couleur primaire : une fois rouge, une fois vert, une fois bleu), les trucages (la Fée des lilas qui repart comme elle est entrée en remontant le plan à l’envers, Peau d’âne qui court au ralenti dans un monde immobile...), les dialogues (les jeux de mots pour faire des rimes sont très nombreux), les chansons (toujours composées par son fidèle complice, Michel Legrand)… Cette adaptation du conte de fée de Charles Perrault est donc complètement déconnectée de la réalité qui fait que les adultes peuvent rapidement décrocher de cet univers (encore plus que pour La Belle et la Bête de Jean Cocteau auquel la présence de Jean Marais fait automatiquement penser). La qualité du travail cinématographique de Demy, porté par la beauté de Catherine Deneuve (est-ce un hasard si ses films les plus importants sont ceux où elle est présente ?), est cependant tellement évidente qu’il serait injuste de ne pas considérer ce film comme un chef-d’œuvre même s’il touchera essentiellement le très jeune public.

chef d'oeuvre absolu...il n'y a rien à dire, tout est parfait, jusqu'au dosage du kitsch...et les chansons qui ont rythmé notre enfance. un bonbon pour ceux qui ont vécu cette époque où l'on espérait sa rediffusion aux vacances de noël...

Magnifiquement baroque, flirtant même souvent avec le kitsch, 'Peau d'âne' est purement et véritablement un conte fait film. Un chef d'oeuvre, qui doit aussi beaucoup à sa superbe bande originale signée Michel Legrand.

un film adapté du conte de Charles Perrault mais assez éloigné de l'original en forme de comédie musicale avec des chansons grotesques pitoyable de très mauvaise qualité. un casting qui fait le minimum en terme de travail en revanche des décors les costumes les châteaux sont juste tous somptueux il n'y a rien à leur reprocher sur ce point-là. un film long avec ses Scene musicale qui en abuse parfois on s'ennuie devant ce film à tel point que même des enfants ne voudrais pas regarder alors que ça pourrait leur être destiné.
résumer :

un roi dans la femme est décédé et qu'il avait promis à cette dernière d'épouser une autre femme uniquement si elle était plus jolie que cette dernière décide déposer sa propre fille qui elle-même et plus jolie que sa mère mets la marraine la bonne fée propose tout un tas de stratagème à la princesse pour lui éviter son mariage jusqu'à sacrifier l'âne qui apporte de l'or au royaume.

Un très bon film de Jacques Demy avec Catherine Deneuve d'après le conte de Charles Perrault avec de belles chansons.

Ennuyeux à mourir et très étrange je trouve ! J'ai découvert Demy récemment et j'ai été enchanté par Les parapluies de Cherbourg et Les demoiselles de Rochefort. Je me suis donc mis hyper confiant devant ce conte et j'ai été archi déçu. c'est sombre, kitsch, bizarre et totalement soporifique. Seules une ou deux chansons ont sauvé ma soirée du naufrage. Et alors la scène de l'hélicoptère à la fin m'a définitivement soûle ! C'est le détail qui tue ça ! Mes petits cousins ont eu peur et ont détesté le film ! Bref un moment de cinéma à oublier ! Quelle désillusion !

Je découvre Peau d’Âne à 25 ans et voilà peut être la raison qui fait que la magie n'a pas pris sur moi ... Ce film a généré au contraire un ennui profond sur ma personne et j'ai du m'accroché plus d'une fois. Les séquences avec Delphine Seyrig sont celles qui m'on le plus intéressés et amusés, le reste beaucoup moins ... Je suis hermétique à ce conte mais j'y note malgré mes griefs beaucoup de talent. La rencontre ne s'est pas produite voilà tout ...

A l'heure où le classiscime cinématographique perd son pouvoir et où le cinéma libre et novateur est en expansion, l'adaptation du conte de fées peut créer cette transition de style. Demy réalise un film qui montre le changement de mentalité de l'époque, les couleurs sont chaudes, l'univers artistique extravagant : le Royaume avec son armée de schtroumpfs, le Royaume avec son armée de Peaux-Rouges, les décors très hippies ( Les trônes ), les costumes à peu près représentatifs du médiéval, les éclairages colorés ... La seule erreur ( aussi audacieuse soit-elle ) aurait été d'ajouter un hélicoptère au final. Si on peut apprécier certaines chansons et la direction artistique, on peut reprocher à Demy un cadrage assez pauvre, pourquoi ne pas avoir crée des plans farfelus avec des objectifs comme le grand angle ? cela aurait participé et amplifié le côté décalé du film. Ce film a certes quelque peu vieilli, Demy se contente d'adapter sans aller plus loin, à cela il mélange la féerie et l'absurde qui donne une potion agréable et poétique.