Avis : Chez Nous - Page 5

Un film qui nous montre ( même si on le sait deja) la mécanique du fn qui veut nous faire croire qu'ils sont là pour défendre le peuple, alors que c'est juste une manipulation pour avoir plus d'électeurs afin de prendre le pouvoir pour servir leurs intérêts et cracher leur haine ...un film à voir..qui donne froid dans le dos...

Lucas Belvaux nous propose un très bon film, un film qui sonne juste. Dans "chez nous", il n'y a pas de clichés comme on a pu le lire ça et là mais le portrait d'une région infectée par une extrême droite qui prospère sur la désindustrialisation et la perte d'espoir. Tout est dit dans une séquence du début où un agriculteur laboure un champ truffé d'obus : on comprend qu'une vieille chose enfouie refait surface et est prête à exploser, à faire des dégâts.
Emilie Dequenne est particulièrement touchante dans son interprétation de Pauline Duhez, dévouée et un peu naïve et surtout complètement dépolitisée bien qu'issue d'une famille communiste. "Plutôt mignonne, ça ne gâche rien" selon Agnès Dorgelle ( Catherine Jacob) même si elle n'est pas assez blonde (!). Le piège de la manipulation électoraliste se refermera assez vite sur Pauline.
"Chez nous " dénonce, à juste titre, le climat de violence qui s'accroit au gré de la progression du "Bloc", mouvement totalement hors sol qui camoufle tant bien que mal son racisme viscéral et son mépris de classe derrière des jeunes gens au physique agréable et à l'allure de gendre idéal.
Une réussite d'autant plus grande que ce film a fait pousser des aboiements aux dirigeants du FN bien avant sa sortie!
Enfin, il y a un détail assez savoureux : le nom de famille du militant néo nazi (interprété par Guillaume Gouix) à consonance...Polonaise! "Dehors les immigrés mais pas moi" en quelque sorte!

Très bon film. Et tous jouent très bien, très crédibles dans leurs rôles : Emilie DEQUENNE, Catherine JACOB, Anne MARIVIN, Cyril DESCOURS, Patrick DESCAMPS et évidemment André DUSSOLIER. Le scénario du film a fait dans le simple : la description de la réalité, c'est-à-dire tout une partie de la population qui, dégoûtée de "la politique", a oublié ce qu'est l'extrême droite. Le personnage joué par André DUSSOLIER met les points sur les "i" au militant nazi joué par Guillaume GOUIX : on n'a mis que des costumes et des cravates, c'est pas si compliqué... Merci pour ce film. Foncez y.

Je ne me suis jamais ennuyé dans les films de Lucas Belvaux (Rapt étant mon favori) : un montage serré, des scènes courtes, une tension sournoise et constante, bonne maîtrise de la photo et bien écrit.

Ce film n'est pas une exception. On ne voit pas la presque 2 heures de durée passer. Un excellent casting sauf peut-être pour Catherine Jacob et tout le monde joue brillamment.

Contrairement à ce qui est dit, je n'ai pas trouvé un film viscéralement et bêtement opposé au FN. C'est plutôt sobre et intelligent.

Bizarre comme la plupart des notes de 0 à 1 viennent de personnes dont c'est la première critique (73 %) alors que les premières critiques représentent 35 % des notes de 4 à 5. Cela me décide à publier ma première critique sur ce film que j'ai trouvé bien joué, ayant du fond et pas du tout caricatural. Ce film, même s'il n'est pas parfait, devrait être vu par tout le monde, la fiction a parfois plus d'impact que la réalité, elle ajoute de l'émotion, interpelle plus efficacement. Bravo à Lucas Belvaux.

très bon film, des acteurs crédibles, de bonnes scènes, parfois un peu de cliché, une pincée d'humour, ce film sonne juste !

Il y a cette France du Pas de Calais où vivent des gens simples, heureux, en famille, les filles allant à la danse et les garçons au foot. Il y a aussi cette autre France, tout aussi présente, celle des petites gens qui écoutent et chantent Patrick Sébastien, qui pensent que le mal vient des autres, a fortiori ces autres étrangers, et qui se laissent dominer par une pensée fasciste et raciste. "Chez nous" raconte cette France-là. Le film raconte aussi l'envers effroyable d'un parti qui, derrière les belles paroles, cache une vaste propagande, construite sur le rejet, et des réseaux intérieurs que les valeurs de violence, d'intolérance et de haine pétrissent. L'élue nationale, qui a ses appartements à Neuilly sur Seine, face Tour Eiffel, ressemble à une autre, tristement connue, blonde comme elle, sournoise et manipulatrice, et son adjoint, brun et intelligent, ressemble à un de ses proches aussi. "Chez nous" est manifestement bien documenté. Le réalisateur cherche à dénoncer. Il y a va avec détermination, sans compromis. C'est ce qui manque au film. Si l'on est prêt à croire à cette terrible mascarade politique, on aurait préféré un peu de nuance, car pour les plus convaincus des spectateurs par cette idéologie haineuse, le film comporte le risque de les y conforter. Après le léger et délicat "Pas son genre", Lucas Belvaux s'intéresse de nouveau aux terres du Nord pour se plonger dans un sujet d'actualité. Cela ressemble à un beau téléfilm. En tous les cas, c'est un tremblement pour nos consciences endormies à quelques semaines des élections.

Un film politique qui décrypte brillamment un système, même s'il verse parfois un peu trop dans la romance.

LA SUITE :

J'ai peur. Des gens riaient pendant la projection. J'ai peur que la machine destructrice soit en marche et que la démocratie ne se protège pas de la gangrène rampante. Après le remarquable "Un français", Lucas Belvaux démontre une nouvelle fois les dessous de ces mouvements extrémistes, qui tentent de montrer patte blanche, là où les racines sont nauséabondes. La démonstration des procédures stratégiques est éloquente : il ne faut plus se faire prendre au piège médiatique du détail de l'histoire. Le vocabulaire doit être allusif, jamais explicitement raciste, même s'il s'agit du ressort majeur. Lorsque le carburant et le moteur sont alimentés par la haine, le résultat attendu ne peut être que celui du déchainement pulsionnel et ce au service des pulsions de mort. La rhétorique est celle du camelot, qui sur le marché, vous fait miroiter que grâce à lui, votre vie va s'en trouver transformée. Bravo aux comédiens, qui ont prêté leur âme pour illustrer comment fonctionne cette pseudo responsabilité, cette pseudo respectabilité. C'est une duperie. Puissent les électeurs dans la vraie vie prendre la menace au sérieux.

Un film à la fois politique et social intéressant et bien interprété mais inégal à cause d'un sujet maladroitement dédoublé.
Une critique plus détaillée et d'autres sur

Bravo, bravo, bravo.
Enfin un film qui nous explique ce qui se passe en France. Ce film colle très bien à la réalité sans jamais plonger dans la caricature.

Comme à son habitude, Luca s Belvaux explore l'âme humaine. Tres belles prestations des acteurs. A recommander surtout par les temps qui courent.

Pauline, une jeune infirmière dévouée et généreuse, se voit proposer par des dirigeants d’un parti extrémiste, d’être leur candidate aux prochaines élections municipales.

Après le plutôt réussi Pas Son Genre (2014), Emilie Dequenne retrouve le réalisateur Lucas Belvaux pour une deuxième collaboration. Elle y incarne un personnage confronté à la misère sociale, les gens du Nord y sont encore ici stigmatisés, mais heureusement, personne n’est dans la caricature. Emilie Dequenne est sensible et attachante, bien qu’un peut trop naïve sur son choix d’intégrer un parti extrémiste. Elle ne semble pas trop se poser de questions sur les éventuelles conséquences et sur les réelles idées du parti. Malgré ces quelques incohérences et facilités scénaristiques, le film n’en demeure pas moins captivant.

Le reste du casting est très bon, André Dussolier possède un jeu imparable et passe de l’homme chaleureux et bien veillant à celui du manipulateur inquiétant et habile. Catherine Jacob, faisant ici clairement écho à Marine Le Pen, est plus en retrait.

Sur un sujet périlleux, Lucas Belvaux, parvient à créer une atmosphère assez lugubre, avec ses moments de tensions tenant le spectateur en haleine jusqu’au bout du film.

Le film apporte une réflexion intéressante sur les rouages d’une campagne électorale, de comprendre les coulisses d’un phénomène politique et surtout de constater l’instrumentalisation d’une personne.

Chez Nous est une puissante mise en garde, une œuvre juste et terriblement d’actualité. Le film ne prend pas parti mais établit simplement un constat sur un sujet brûlant, et rien que pour ça le film a le mérite d’exister.

Parceque Lucas Belvaux nous livre un Film fort et engagé, ultra-documenté et nous permet de nourrir une réflexion commune ou personnel. C'est également un beau moment de Cinéma avec des scènes fortes, des plans magnifiques sur le bassin minier. Enfin les prestations d'Emilie Dequenne et André Dussolier sont magistrales.
Un film nécessaire, n'en déplaise à certains.

Il n'est pas réjouissant d'avoir ainsi besoin de la fiction pour essayé de faire comprendre aux gens, le piège et la bêtise et de la haine d'autrui.

Lucas Belvaux à dans ce film eu l'intelligence de traiter le problème de la monté de l'extrémisme en dépeignant la vie de cette France abandonnée.
Pour la majorité, ces personnages sont des humains pour lesquels on éprouve une empathie où l'on cherche à les comprendre... c'est ce qui est à la fois dérangeant et brillant dans ce film.
Bravo donc pour avoir réussi à dénoncer un sujet sur une dérive grave, sans avoir caricaturé en monstres toutes ces personnes perdu dans leurs rancoeurs.