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    Personal Affairs
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    3,4
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    6 critiques spectateurs

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    ATHMOS.ONER
    ATHMOS.ONER

    141 abonnés 259 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 29 octobre 2016
    S’il est vrai qu’il vaut mieux se mêler de ses affaires, il est parfois bon de faire une exception, comme avec «Personal affairs ». Avec un humour omniprésent dès les premières secondes du film, Maha Haj nous propose de suivre les états d’âmes familiaux de deux parents et de leurs 3 enfants vivant dans 3 pays différents. Ce qui offre pas mal de possibilités !
    Entre immobilisme et moments de rebondissements, on passe d’une histoire à une autre en se laissant porter, bien qu’il y ait des changements de rythme et des lieux différents, les transitions sont impeccables et d’une grande maîtrise. A l’image de la promenade en barque sur un lac en Suède, la traversée peut être douce comme elle peut tanguer, mais on ne tombe jamais de l’embarcation.
    Et dans tous ces mouvements de vie, les enfants vont tenter de réconcilier le couple parental tout en gérant leurs propres problèmes.
    La photo est les couleurs sont vraiment superbes, proposants très souvent de beaux tableaux que l’on prend plaisir à contempler. Cet esthétisme met en valeur un scénario qui oscille brillamment entre ironie et poésie.
    Un film simple en apparence, très travaillé sur le fond et la forme, qui, en prime, véhicules de beaux messages sur le couple, la famille, mais aussi sur la tolérance.
    Sans rien dévoiler, il y a de nombreuse scènes magnifiques avec, notamment, une incroyable scène de danse.
    Assurément mon coup de cœur de la sélection Cinemed !
    velocio
    velocio

    1 165 abonnés 3 027 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 25 février 2017
    Présenté dans la sélection Un Certain Regard lors du dernier Festival de Cannes, Personal Affairs est le premier long métrage de Maha Haj, réalisatrice palestinienne au passeport israélien. Maha est en effet originaire de Nazareth, comme la famille dont son film nous fait le portrait, et Nazareth est une ville pleinement israélienne, quand bien même la quasi totalité de la population est arabe. Dans la famille dépeinte par Maha Haj, on demande le père, Saleh, et la mère, Nabila. Ils habitent à Nazareth et les communications entre eux sont réduites au strict minimum, genre un « passe moi le sel », première réplique du film, lancée par Saleh à Nabila alors qu’il n’a qu’à tendre le bras pour atteindre la salière. En fait, Saleh passe son temps à lire des pages Wikipedia sur Internet alors que Nabila tricote, cuisine et regarde les premières minutes de séries télévisées devant lesquelles, régulièrement, elle s’endort. Leurs 3 enfants ont choisi d’aller s’établir ailleurs, Hicham en Suède, Tarek et Samar à Ramallah. Hicham, qui correspond via Skype avec ses parents, aimerait que ces derniers viennent lui rendre visite dans son nouveau pays. Samar, toute proche d’accoucher, est mariée avec George, un garagiste dont la mère, qui vit avec le couple, est à la fois sénile et diabétique. Quant à Tarek, il est plus ou moins metteur en scène et une relation professionnelle et plus ou moins amoureuse le lie à Maïssa, la meilleure amie de Samar. Tourné avec très peu de mouvements de caméra, le plus souvent en plans séquence, Personal affairs est un film regorgeant d’un humour très fin et qui présente tout à la fois un volet universel et un volet lié à la situation des palestiniens en Israël. Le volet universel, c’est l’incommunicabilité 2.0, celle qui se vit au travers d’internet, de Skype, des réseaux sociaux et des séries télévisées. Quant au volet israélien, ce sont les difficultés que rencontrent les palestiniens dans leur vie de tous les jours, les fameux checkpoints ou le fait pour un trentenaire de ne jamais avoir vu la mer, pourtant située à seulement 60 km, tout simplement parce qu’il a toujours habité à Ramallah, une ville située en zone A, avec toutes les difficultés que cela représente pour aller voir ailleurs. On ne sera pas surpris d’apprendre que Maha Haj a commencé sa carrière cinématographique auprès du réalisateur palestinien Elia Suleiman, souvent comparé à Jacques Tati, en tant que décoratrice sur "Le temps qu’il reste".
    traversay1
    traversay1

    3 097 abonnés 4 624 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 3 mars 2017
    Un film qui commence par la phrase suivante : "Passe-moi le sel !" ne peut être mauvais. Cette réplique est d'ailleurs typique du défaut de communication qui gangrène les relations des différents membres d'une famille palestinienne éparpillée entre Nazareth, Ramallah et .. la Suède. Une métaphore de la situation en Israël ? On a beau rechercher des considérations politiques là où il n'y en aurait peut-être pas, il est évident que Personal Affairs répond peu ou prou à la question : "Qu'est-ce que c'est aujourd'hui être palestinien dans l'Etat israélien ? La réalisatrice débutante Maha Haj n'a eu qu'à piocher dans sa propre expérience, elle la native de Nazareth, comme d'ailleurs ses deux aînés Hany ABu-Assad (Paradise now) et Elia Suleiman (Intervention divine) dont on aime le cinéma si particulier parfois teinté de surréalisme, surtout dans le cas du second. Maha Haj n'a pas encore leur facilité mais son premier film marque un début plus qu'encourageant, avec sa narration divisée en trois et ces vignettes du quotidien, ironiques et finement sculptées dans une apparente banalité. Le film manque un peu de rythme et de souffle mais passe avec bonheur à la vitesse supérieure dans une dernière partie joliment troussée. C'est de toute manière une oeuvre qui sous ses ellipses et sa douceur dissimule un fier tempérament à l'image de ses protagonistes (parfois un peu butés) dont on louera l'excellente interprétation.
    Daniel C.
    Daniel C.

    132 abonnés 715 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 7 mars 2017
    Pour un premier film, c'est vraiment une réussite ! Qu'est-ce qu'un couple ? Maha Haj nous fait une leçon de "conjugaison", car c'est bien de la déclinaison du conjugal, dont il est ici question. Un vieux couple cohabite, coexiste. Lui, rivé sur internet et ses découvertes qu'il lit à sa femme, qui tricote et semble ne pas l'écouter. Ils ne s'entendent plus. Il la regarde en biais, clame "Nabilah !" lorsqu'il s'adresse à elle et qu'elle ne lève même pas la tête, sinon au bout d'un temps, lâchant comme par lassitude un "oui" trainant. Ils ont eu trois enfants. Leur fille est enceinte, son mari n'a jamais vu la mer (bientôt, il verra la "mère") et c'est son grand fantasme. De leurs deux fils, l'un est en Suède, l'autre, romancier, craint pour son indépendance. Le check-point de la nuit est douloureux pour le mari de Nabilah : l'insoutenable des journées se manifeste au travers de ses insomnies nocturnes. L'enfermement est palpable chez chacun des personnages de ce film. Lorsque les parents vont finalement rendre visite à leur fils en Suède, l'irrespirable les accompagne. D'où pourrait surgie le soulagement ? Faut-il renoncer à la cohabitation, à la coexistence ? La mise en scène et en abîme des conflits conjugaux serait-elle une métaphore de l'impasse politique actuelle du conflit israélo-palestinien ? Faut-il chercher du côté du pas cadencé propre au tango une issue possible ? Voici un film plein de subtilités.
    anonyme
    Un visiteur
    1,0
    Publiée le 4 mars 2017
    Un film qui commence par la phrase suivante : "Passe-moi le sel !" ne peut être mauvais. Cette réplique est d'ailleurs typique du défaut de communication qui gangrène les relations des différents membres d'une famille palestinienne éparpillée entre Nazareth, Ramallah et .. la Suède. Une métaphore de la situation en Israël ? On a beau rechercher des considérations politiques là où il n'y en aurait peut-être pas, il est évident que Personal Affairs répond peu ou prou à la question
    portnoy
    portnoy

    2 abonnés 42 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 22 mai 2018
    C’est un film léger dans l’apparence mais plein de pointes d’humour, de poésie, d’observations fines, de pudeur et de non dits, juste esquissés.
    Longue route à la réalisatrice dont c’est le premier film!
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