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Dkc
21 abonnés
133 critiques
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0,5
Publiée le 5 avril 2018
on a du mal à croire qu'un tel film ( scénario tarabiscoté, dialogues erratiques, réalisation hésitant entre vieillot, académique et amateur, sentant le low cost et le baclé à chaque seconde, et surtout interprétation désastreuse ) réussisse aujourd'hui à être distribué en salle, quand tant de bons films atterrissent directement en VAD, DVD ou plateformes internet. Et pourtant ! mystère ! mais... serais-je naïf ?
L'histoire mériterait d'être intéressante si notre intérêt était porté par le jeu des acteurs. A part Cluzet qui a mon avis sauve le film de la décrépitude totale, l'ensemble des jeux est d'un gnangnan digne des pires téléfilms. L'image est quelquefois léchée, quelque fois sans intérêt et le plan final convenu, vu et revu d'un happy end bête a pleurer.Les adaptations de romans sont souvent décevantes mais celle là atteint des records...
Passionné par Grande Guerre, je ne pouvais pas ne pas aller voir « Le collier rouge » … qui s’avère être très mauvais ! Lantier (François Cluzet), jeune militaire « par vocation » idéaliste mais dubitatif dès 1919 vis-à-vis de sa carrière et de son rôle de juge face à un crime de lèse-république commis le 14 juillet 1919 par Morlac (Nicolas Devauchelle) qui n’est qu’un simple paysan parti en guerre « par obligation » après quelques mois car soutien de famille. Un simple paysan mais capable de lire en une seule nuit « Les trois mousquetaires » et le lendemain d’écouter un texte de Goethe et une citation de JJ Rousseau de la bouche de la belle Valentine (Sophie Verbeeck) et de partir ainsi à la guerre profondément antimilitariste ! La mère et la sœur de Valentine sont mortes de la rougeole (toute ressemblance avec …) et son père disparu n’est ni moins qu’un juif allemand, membre de l’Internationale Ouvrière et pacifiste, et elle-même prône le slogan « Ni Dieu, ni maître », ce qui ne l’empêche nullement - en grande pionnière de l’écologie bobo – d’élever ses chèvres et de vendre ses fromages sur le marché sans jamais être embêtée par les villageois dont la ferveur « patriotique » ne semble jamais avoir existée ! Mieux, l’argument essentiel retenu par le juge Lantier qui est curieusement seul devant cette affaire singulière, est tiré des dires de l’idiot du village ! Bref une histoire en totale inadéquation pour l’époque du fait d’une vision « actuelle » de la Grande guerre avec des termes tels « la boucherie », « les marchands de canons », « l’héroïsme, la bravoure … ces conneries » … une scène de fraternisation entre les Bulgares et les Russes heureux d’apprendre l’abdication du Tsar, fraternisation déclenchée par l’entonnement de l’Internationale … reprise en chœur par les soldats français ! Le film est simple avec quelques flash-backs pour quand même montrer des scènes de guerre et je ne parlerais que très rapidement de la dernière scène qui est cul-cul à souhait avec un grand zoom arrière sur la petite maison (dans la prairie) de Valentine dont seule la lumière de la porte d’entrée reste allumée. Quelques points positifs : 1) La mention (et je crois que c’est la première fois) du rôle des amanites dans la Grande Guerre mais surement pas comme dit ici dans les tranchées des Dardanelles. 2) Le traumatisme subi par Lantier lors de la bataille de la Somme trop souvent oubliée face à la bataille de Verdun alors qu’elle fut une véritable boucherie pour les « boches », les français et surtout les soldats du Commonwealth. 3) Le chien qui est très bien dressé et « maquillé » grâce au système VHX sauf erreur de ma part. 4) Un soin constant apporté au décor … mais qui est presque trop fait « pour » avec une impression de neuf, un manque de patine, de poussière … Bref c’est un téléfilm à l’eau de rose pour les personnes pas à cheval sur l’Histoire et antimilitaristes … du grand n’importe quoi si on replace dans le contexte de la Grande Guerre et l’immédiat après-guerre. Mr Jean Becker, vous nous aviez habitué à beaucoup plus de subtilités dans vos films !