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    Swagger
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Swagger" et de son tournage !

    Comment tout a commencé

    Olivier Babinet a d'abord réalisé un court-métrage, C’est plutôt genre Johnny Walker, qui a obtenu une aide financière de Cinémas 93 (une association de Seine-Saint Denis qui aide aux financements de films). Le cinéaste a montré en compagnie de l'association son film en milieu carcéral ainsi qu'à des collégiens et des lycéens de Saint-Denis. C'est de cette manière qu'il a pu rencontrer la professeur de français Sarah Logereau qui lui a proposé d’animer un atelier avec une classe de 4ème. Il se rappelle :

    "J’ai travaillé avec ces élèves sur le fantastique au quotidien, je leur demandais de raconter leur trajet le matin puis des rêves et des cauchemars. Nous avons mélangé le tout pour faire une série de petits films. De fil en aiguille, l’année suivante, on m’a proposé de séjourner au collège un jour par semaine, dans le cadre du dispositif de résidence d’artiste In Situ, via le Conseil Général de Seine-Saint-Denis. In Situ demande, en langage institutionnel, à l’artiste de « rayonner », c’est-à-dire de tenter d’avoir un rôle auprès de l’ensemble du collège. Afin de « rayonner » j’ai donc, le jour de mon arrivée, détourné les sonneries du collège, les remplaçant par des morceaux de musique de Bernard Herrmann, Cypress Hill, Tyler The Creator, des sons de Game Boy, Michel Legrand... Passé l’effet de surprise, les élèves se sont mis à danser dans les classes, dans les couloirs, dans la cour. Cela a rendu la rentrée légèrement surréaliste et permis à l’ensemble des élèves du collège de m’identifier."

    Le metteur en scène poursuit :

    "Au cours de cette année, j’ai tissé des liens avec les enfants et les enseignants, la concierge, les surveillants... Je mangeais à la cantine avec les cancres, et le personnel de cuisine me donnait du rab de patates. Les élèves venaient me voir, j’observais, j’assistais à plein de scènes très fortes du quotidien collégien. A l’issue de ces deux années à Aulnay, j’ai souhaité mettre en images le quotidien de ce lieu à travers un clip dans lequel j’ai proposé à tous les «habitants» du collège de participer. On a fait ça sur la musique du groupe de Jean Benoit Dunkel «Tomorow’s World». Le résultat était tellement fort que j’ai eu envie d’aller plus loin en faisant un film sur eux, et surtout avec eux. Trop de films sur la banlieue portent un regard condescendant."

    Processus d'écriture

    Olivier Babinet a cherché à donner forme à un documentaire donnant la parole à des enfants et des adolescents. Dans cette optique, il a commencé par faire une série de longs entretiens avec une dizaine d’entre eux et a écrit un scénario racontant la journée de ces "personnages". Le réalisateur poursuit : "Par exemple, les joueurs de cricket indiens, la scène bucolique façon déjeuner sur l’herbe, je les ai vus. Et d’un autre côté, j’ai tiré des entretiens, des envies ou des fantasmes que j’ai mis en scène, soit avec eux comme dans la comédie musicale de Paul, soit en interprétant leurs visions comme dans la séquence des drones du futur."

    Parole brute

    Comme Olivier Babinet n'avait pas prévenu les enfants et les adolescents des questions qu'il allait leur poser, ces derniers ont donc accepté de figurer dans le film sans savoir à l’avance ce qui les attendait. En procédant ainsi, le metteur en scène a cherché à recueillir leur parole brute sans aucun artifice.

    Epuisant

    Pendant le tournage, les enfants et les adolescents ont très vite oublié la caméra. Olivier Babinet confie qu'il était parfois très épuisant de devoir gérer autant d’élèves. "La scène avec Régis et son manteau de fourrure, c’est 80 gamins qui hurlent et qui sont surexcités. D’autres fois ils s’ennuient ou ils sont épuisés et il faut tenir compte de cette humeur. Mais globalement c’était plutôt Zéro de conduite : on était dans un collège sans contrainte, il n’y avait que nous et eux, on avait les clés et on pouvait faire n’importe quoi. Je pense que cet aspect-là a dû être génial pour eux : ils vont au collège mais pas pour travailler, il faisait beau, des garçons, des filles… Les meilleurs souvenirs !"

    La monteuse

    Olivier Babinet a travaillé avec la monteuse des films de Pierre Salvadori Isabelle Devinck qui est, d'après les propos du réalisateur, "véritablement « entrée en religion » avec le film, elle montait tout le temps : le weekend, le soir de Noël, cela a été pour elle un travail de montage intensif".

    Regard neuf

    Timo Salminen, le directeur de la photographie, ne parle pas un mot de français et c’est exactement ce que recherchait Olivier Babinet : un regard neuf posé sur le milieu représenté.

    Rencontrer les "personnages"

    Certains des personnages du documentaire étaient des "élèves" d'Olivier Babinet, d'autres lui ont été présentés par les professeurs et d'autres encore sont venus à lui dans la cour. "Tous ceux qui voulaient participer ont trouvé leur place dans le film. Et parmi tous ceux-là, beaucoup ne voulaient pas jouer le jeu des entretiens. On a passé des semaines à venir et revenir avec Maud Mathery, ma première assistante, les chargés de productions, les stagiaires, pour relancer les enfants, récupérer les autorisations parentales… de parents qui souvent ne parlent pas français, n’écrivent pas… Un boulot énorme mais joyeux, passionnant. Dans un deuxième temps, j’ai rencontré les familles de mes personnages principaux, on est rentré dans les cités… Toujours grâce aux enfants", se souvient le cinéaste.

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