Un bon film de Catherine Corsini, qui arrive à créer un récit romanesque captivant sur toute la vie d’une famille, et surtout s’attache à ce personnage de femme, au destin si particulier , qui doit beaucoup à l’interprétation exceptionnelle de Virginie Efira. Celle-ci réalise un exploit en jouant les différentes époques de la vie de l’héroïne , démarrant de la jeune- fille de 17 ans , pour finir en grand-mère grisonnante. C’est tout d’abord d’une éblouissante jeune fille qui tombe amoureuse d’un jeune homme qui n’est pas de son milieu, ( Niels Schneider est très bon aussi , impeccable) ,elle croit qu’elle pourra surmonter ce handicap, mais le gap est trop important, dans les années 50 c’est encore plus difficile, et le garçon voudra faire « un beau mariage » ‘. Il y a cet enfant qui arrive, elle l’assumera. Et le parcours chaotique de cette petite fille servira de fil rouge au récit. On oublie presque le « mauvais » roman initial et le manque de style de l’écrivaine . Comme souvent on peut faire de très bons films à partir de livres médiocres, et l’inverse est vrai aussi, il est rare de faire de bons film tirés des chef d’œuvre de la littérature , tant le style littéraire et cinématographique est différent. Les 10 dernières minutes nous ramené au livre et à son galimatias socio -politico « woke », inspiré par l’auteure. C’était inévitable, puisque la conclusion du livre , mais Catherine Corsini arrive à garder une certaine subtilité. Il faut noter que l’actrice qui joue l’auteure adulte est formidable et dégage un charisme certain, Jenny Beth , artiste touche à touche , chanteuse, designer , mais surement une future grande actrice , on l’ avait aussi vu dans les « Olympiades » de Jacques Audiard.