Avis sur Fashionista

En lisant ce court synopsis, on peut difficilement imaginer que Simon Rumley prendrait autant de détours pour raconter cette histoire et délivrer ce message. Ce n'est peut-être pas évident et pourtant "Fashionista" traite bel et bien un sujet, mais de façon complètement désordonnée. D'ailleurs en parlant de désordre, c'est le bon mot pour décrire cette histoire dont la chronologie est éclatée. Il y a l'histoire d'April et son mari, et celle d'April avec Randall, un mystérieux homme qui a des penchants étranges. Tout cela n'est pas utile pour arriver à cette conclusion finalement logique, mais c'est le choix du réalisateur qui en faisant cela instaure quelque chose d'étrange à l'atmosphère hypnotique et bizarre. C'est tellement étrange que l'on a l'impression que voir un film expérimental ce qui n'est pas le cas. Et pourtant, on pourrait le croire avec cette cinématographie assez laide avec des couleurs qui ne sont pas naturelles, mais une fois de plus, ce n'est qu'une façon détournée de parler de ce sujet qu'est l'addiction. Cette maladie est la seule chose qui est commune à toutes les histoires. April passe son temps à se changer et trouver un énorme réconfort dans les fringues. "Fashionista" est un film déconcertant qui aurait pu être très bon s'il était plus sobre et davantage centré sur l'essentiel. Comme tel, le film est correct et tient uniquement la distance grâce à la solide interprétation d'Amanda Fuller qui est très convaincante.