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    Le Redoutable
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    Le Chat du Cinéphile
    Le Chat du Cinéphile

    17 abonnés 22 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 21 septembre 2017
    Si vous n'aimez pas le rouge, si vous n'aimez pas Mao, si vous n'aimez pas le cinéma, n'allez pas voir ce film : courez-y pieds nus ! Car ni la gauche, ni la droite ne saurait être comblé de pareilles chaussures, si ce n'est pour avancer à reculons, activité favorite de Jean-Luc (ceux qui auront vu le film comprendront ;) ). Acteurs superbes, images sublimes, il n'y a pas de quoi crier à la Révolution, si ce n'est qu'on y tue Godard - ou qu'on le ressuscite, selon le point de vue. Que l'on aime ou non, Hazanavicius godardise ses plans d'effets godardiens, et ce, pour le plus grand bonheur des godardistes !
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 18 septembre 2017
    Contrairement à ce que dit un internaute, nul besoin d'être fan de Godard pour apprécier ce film.
    Personnellement je ne suis pas du tout fan et pourtant j'ai été charmé par ce très beau film.
    En effet, la réalisation est particulièrement soignée, les acteurs sont parfaits, il y a de l'humour, de la sensibilité et l'esthétique est vraiment belle avec beaucoup de couleurs.
    Ce film est particulièrement charmant en tous points.
    selenie
    selenie

    5 416 abonnés 6 011 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 13 septembre 2017
    C'est en lisant le livre "Un an après" (2015) de Anne Wiazemsky que le cinéaste a eu l'idée d'en faire un film sur un ton décalé et léger. En fait le film se focalise sur la période 1967-1968, cette courte mais essentielle période est donc raconté par Hazanavicius via le livre de l'actrice, dans un style qui n'appartient qu'au cinéaste, à la fois drôle et caustique, irrévérencieux et léger. Entre quelques interludes où les personnages interpellent le spectateur aux sous-titres lors d'un dialogues de sourd en passant par les propos plus ou moins philosophiques Hazanavicius signe un film pétillant, vivant et diablement intelligent.
    Site : Selenie
    Claudine G
    Claudine G

    180 abonnés 484 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 17 septembre 2017
    Deux excellents acteurs Louis Garrel et Stacy Martin (chacun dans leur rôle respectif) m'ont fait savourer le redoutable. Tout d'abord J.L. Godard, extrêmement intelligent, doté d'un humour caustique et cynique à la fois, révolutionnaire à souhait, plein de contradiction et sa compagne Anne Wiazemsky pleine d'admiration, très fière de son époux (puisque mariés ils deviendront), l'accompagnant partout et vivant à ses côtés mai 68, au mépris de tous les dangers, le suivant dans des débats, des conférences où le couple sortait hué par la foule, notamment les étudiants à la Sorbonne. Quant on suit un peu plus le parcours de Godard, on s'aperçoit qu'il est plus passionné par la politique que par le cinéma et surtout on découvre un homme suffisant, antipathique, égocentrique, et on se demande comment peut-on vivre à ses côtés sans avoir envie de l'envoyer balader ? Ce qui est très intéressant c'est la vision de Godard sur le cinéma qu'il veut faire mais ne peut faire et se projeter dans un cinéma du futur qui ne naîtra jamais. A ne pas rater...
    Oliv_78
    Oliv_78

    22 abonnés 64 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 17 septembre 2017
    Hazanavicius c'est la fantaisie. On adore suivre ce réalisateur, qui n'a pas peur de sortir des sentiers battus. Ici il nous plonge dans cette période insouciante de Mai 68, où le mot révolution servait de prétexte pour renverser des tables mais surtout pour partir à la conquête de la modernité. Le personnage de Godard, magistralement porté par Louis Garrel, est à la fois drôle et irritant, mais on éprouve un vrai plaisir à le suivre dans son parcours décalé. Roi de la formule qui fait mouche, il essaye en vain d'être en prise avec son époque. Beaucoup de scènes, comme celles à La Sorbonne, sont très réussies. Et Stacy Martin qui interprète sa compagne (Anne Wiazemsky), dont la plastique est magnifiquement filmée, est pour beaucoup dans la réussite de ce film bien agréable, qu'on vous conseille d'aller voir. Le cinéma, c'est ça !
    tony-76
    tony-76

    1 009 abonnés 1 410 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 9 février 2018
    « Ainsi va la vie, à bord du Redoutable. » Était en compétition officielle lors du Festival de Cannes 2017, le nouveau film de Michel Hazanavicius (The Artist) est centré sur la personnalité de Jean-Luc Godard, un auteur complet de ses films à la fois réalisateur, scénariste ou encore dialoguiste. Hazanavicius quitte donc son acteur fétiche Jean Dujardin pour laisser la place à un tout autre talent à l'écran, Louis Garrel ! Cela se passe pendant la période où les manifestations dans Paris font rage. Godard tourne son film La Chinoise et la tête d'affiche n'est autre que la femme qu'il aime, Anne, une jeune femme. Mais à la sortie de La Chinoise, le long-métrage reçoit un accueil négatif et déclenche chez Jean-Luc une entière remise en question. Les évènements de Mai 68 que traverse le cinéaste va le transformer en passant d'un statut de réalisateur à celui d'un homme hors du système et totalement incompris... Le Redoutable est une réussite sur tous les points ! La reconstitution de l'époque en est bluffante sur des décors et des costumes très chics. Une musique qui ne déçoit pas, entièrement fidèle au XXe siècle et possède pas mal de charme. Bien entendu, le réalisateur de OSS 117 a fait attention à ses dialogues pour qu'ils soient drôles et souvent hilarants parce que c'est sa marque de fabrique et dans Le Redoutable, les répliques sont très séduisantes en ayant droit au but, on provoque les personnages entre eux pour créer un conflit. spoiler: La scène de la conversation sous-titrée au petit déjeuner est tellement bon !
    Tellement décalé ! Également Michel Hazanavicius a fait une réalisation habile en jouant avec les couleurs, des travellings savoureux spoiler: (quand Godard traverse la rue avec des messages tagués)
    et la pellicule change de filtre, ce qui est étonnant. A noter que le film en soi est une vraie comédie et un (faux) biopic ! Il mélange bien les genres : de l'humour noir, de la tendresse et quelques situations qui ont survenu dans les années 60. Rien ne serait distrayant sans la présence du talentueux Louis Garrel ! L'acteur incarne un Godard fabuleux, à la fois égoïste de sa personne et malgré tout attachant. Celui qui nous avait étonné dans le bouleversant Mon Roi de Maiwenn, s'en sort admirablement devant Le Redoutable. Un César serait encourageant pour lui ! La jeune Stacy Martin qui interprète sa femme, joue un peu trop théâtral (surtout au début) avec sa voix OFF omniprésente mais se rattrape de bel façon dans une fin émouvante. Bénérice Bejo est là parce que son mari est à la réalisation, c'est tout mais elle demeure toujours aussi ravissante... Pour conclure, Le Redoutable est vraiment un film très surprenant, agréable et original à visionner, mais surtout très drôle. Une magnifique prestation de Louis Garrel et un pari réussi pour M. Hazanavicius ! A voir et à revoir ! Espérons qu'il va réaliser le troisième opus de OSS 117 avec Dujardin !!
    Frédéric P
    Frédéric P

    14 abonnés 185 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 16 septembre 2017
    Michel Hazanavicius réussit un pari risqué.
    Louis Garel est stupéfiant. Il est JLG, morgue, mépris, posture, jusqu'au délicieux zozotement et à la calvitie naissante.
    Stacy Martin est remarquable.
    Il y a beaucoup d'humour et des situations décalées.
    C'est la peinture d'une époque avec ces côtés ridicules et naïfs (le culte voué à Mao et à la révolution culturelle qui cause la mort de millions de personnes).
    Il y a aussi le cinéaste qui en cette année 68 quitte son nom pour signer ses films "Groupe Dziga Vertov", mais n'est pas Dziga Vertov qui veut. Son dernier film "l'adieu au langage" est bien loin du génie de "l'homme à la caméra"
    Cinéphiles 44
    Cinéphiles 44

    1 163 abonnés 3 967 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 23 mai 2017
    Jean-Luc Godard est un mythe. Fondateur de la Nouvelle Vague, il a donné un tournant au cinéma français dans les années 60. Seulement aujourd’hui, Jean-Luc n’est plus Jean-Luc. Vous pourriez d’ailleurs constater une certaine méchanceté de sa part envers Agnès Varda dans son Visages, Villages. Michel Hazanavicius à oser réaliser un biopic sur Monsieur A Bout de Souffle alors que celui-ci est encore vivant et autant dire qu’il va pleinement désacraliser le mythe. Le film démarre sur le tournage de La Chinoise avec Anne Wiazemsky qui deviendra sa femme pendant plus de dix ans. C’est Stacy Martin qui a le rôle. Après les Nymphomaniac de Lars von Trier, elle montre enfin que son visage en dit plus que sa paire de fesses. Ensuite, il fallait bien trouver un rôle à Bérénice Bejo et elle jouera Michèle Rosier avec une discrétion séduisante. Mais le cœur du sujet c’est bien Godard et c’est Louis Garrel qui a cette douloureuse épreuve. Nous savions le comédien excellent, mais là il est véritablement remarquable et pourrait bien être palmé. Dans le film, Jean-Luc Godard dit une phrase qui le résume finalement très bien : Mozard est mort à 35 ans et c’est très bien, tous les artistes devraient mourir à 35 ans, sinon ils deviennent de vieux cons. Michel Hazanavicius dresse un portrait pas toujours flatteur du cinéaste mais le fait avec l’intelligence et l’énergie d’une Nouvelle Vague en retour. Ce cinéma nous manquait et qu’importe si on prend ou non au pied de la lettre ce qui est écrit. Le Redoutable, en référence au sous-marin, est un film souvent très drôle et vivifiant de décontraction. Maintenant reste à savoir ce que pense l’intéressé.
    D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44
    traversay1
    traversay1

    3 081 abonnés 4 620 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 16 septembre 2017
    Le sous-marin rouge du cinéma français. Godard tel qu'en lui-même, ou presque, la mauvaise foi faite homme, perdu et contestataire, brillant et cynique. Le redoutable est une adaptation fidèle de l'excellent livre d'Anne Wiazemsky (Un an après), son actrice de La chinoise et sa compagne de l'époque, avant, pendant et un peu après mai 68. Enfin, fidèle pour les situations et les circonstances, mais totalement différent dans la tonalité. Au regard d'Anne, rétrospectif et mélancolique, se mêle celui d'Hazanavicius, subjectif, irrévérencieux, malicieux et indulgent, en fin de compte, pour les contradictions d'un cinéaste et d'un homme qui prétendit se révolutionner lui-même, fuyant les laudateurs et cherchant des formes nouvelles, en sous-marin, donc. Le film pastiche avec aisance certaines trouvailles du cinéma de Godard, plusieurs scènes sont irrésistibles y compris quand elles font dans l'humour potache ou la récurrence de gags (les lunettes brisées). L'exercice est ludique, ne se prend pas fondamentalement au sérieux. Pris comme une blague, Le redoutable est séduisant, il l'est un peu moins quand il insiste trop sur les failles d'un personnage qui en rajoutait dans le narcissisme et la victimisation. Stacy Martin, stoïque, correspond assez à l'idée que l'on se fait d'Anne Wiazemsky dans cette période, amoureuse, complice mais de plus en plus perturbée par le comportement souvent radical de son compagnon. Louis Garrel, on le sait désormais, est un fabuleux acteur comique. Il s'est glissé dans le costume godardien avec aplomb et humilité, dans le mimétisme plus que dans l'imitation. Que pourrait penser l'ermite suisse du film ? S'il a conservé un peu son sens de l'humour, il devrait apprécier l'hommage, car c'en est un, mine de rien, même biscornu, mais il est peu probable qu'il se donne la peine de donner son avis. Au fond, Godard a toujours été un mystère, y compris pour lui-même. Ainsi va la vie, à bord du Redoutable.
    FlavienC.fr
    FlavienC.fr

    47 abonnés 11 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 16 septembre 2017
    Louis Garrel incarne tout en finesse et humour le personnage cinématographique des années 60/70. Ce petit accent inimitable et la complicité de Stacy Martin, sublime dans le rôle d'une jeunette éprise d'une figure emblématique et tiraillée entre amour et colère, font du Redoutable un film digne de Michel Hazanavicius.
    dominique P.
    dominique P.

    784 abonnés 2 027 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 14 septembre 2017
    Je ne suis pas du tout fan de Godard mais j'apprécie beaucoup les films de M. Hazanavicius donc je me devais d'aller voir son nouveau film.
    Aussi je précise que le sujet m'intéressait, j'adore les films qui parle des années 60, du cinéma, d'amour...
    Dans ce film on retrouve la "patte" du réalisateur.
    Le film est super fait foutu, la réalisation est très belle, j'ai adoré l'esthétique, l'ambiance et l'atmosphère dégagées.
    Cela relate une histoire vraie entre Godard et une de ses épouses entre 1967 et 1970.
    On voit sa participation mai 68, son histoire avec sa femme Anne, ses idées, son désespoir, ses engagements, ses problèmes relationnels.
    Tout est bien vu et analysé dans ce très beau film.
    Le réalisateur nous livre encore une belle oeuvre.
    Critik D
    Critik D

    142 abonnés 1 103 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 19 septembre 2017
    On passe un très bon moment devant ce nouveau film de Michel Hazanavicius. Le redoutable nous fait passer par diverses émotions, mais surtout on rit, beaucoup, des scènes incongrus comme le trajet en voiture de 700 km avec prises de têtes en rafales, des répliques de Louis Garrel ou encore des fameuses chutes de lunettes qui deviennent presque logique. Je ne sais que dire de plus, les décors sont superbes, tout comme les costumes. La réalisation plaisante, nous offrant quelques plans fort sympathiques, la construction du scénario plutôt réussi ou encore le jeu de Louis Garrel et de Stacy Martin qui nous font oublier tous les autres personnages. Je ne peux que vous recommandez ce film !
    Alain D.
    Alain D.

    490 abonnés 3 201 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 20 février 2018
    Voir un Biopic sur Jean-Luc Godard ? Cela peut sembler rébarbatif voire intello ! En fait, pas du tout. Michel Hazanavicius réalise une Comédie très drôle, soutenue par une BO attrayante. Son scénario, original et très attractif, nous dresse une belle évocation de 68 et un portrait sans concession de Jean-Luc Godard ; l'homme "à part", le bourgeois intellectuel, le révolutionnaire qui "change les règles". La mise en scène audacieuse est parfaite, la photographie classe, les dialogues subtils. L'humour sarcastique du cinéaste "nouvelle vague" donne des répliques de haute volée. Avec un amusant clin d'œil à Jean-Pierre Mocky, bien évidemment le film parle de cinéma : Doit-il distraire ou faire réfléchir ?
    Coté casting, nous sommes tout aussi comblés avec un joli second rôle pour Bérénice Bejo et une belle prestation de Stacy Martin, assez troublante dans le rôle de la femme du cinéaste. Louis Garrel est parfait dans la peau de JLG, y compris dans sa diction.
    Le biopic démarre en 1966. Après le tournage de "La chinoise" Jean-Luc Godard va épouser une actrice de son film. Anne, petite fille de François Mauriac, est éperdument amoureuse de lui. Après ses succès avec "Le Mépris", À bout de souffle" et "Pierrot le Fou", Jean-Luc Godard se remet en question. Les évènements de 68 vont le détourner du cinéma pour le pousser vers plus de politique.
    Le film d'Ariane
    Le film d'Ariane

    62 abonnés 179 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 13 septembre 2017
    Le réalisateur de "The Artist" s'inspire du livre de l'ex-femme de Jean-Luc Godard, Anne Wiazemsky ("Un an après") et en tire un portrait satirique et irrévérencieux du maître, doublé d'une histoire d'amour qui vire au cauchemar. Comme pour "Barbara" d'Amalric, il ne s'agit pas d'un biopic stricto sensu mais plutôt d'une interprétation toute personnelle d'un roman autobiographique qui n'engage que celle qui l'a écrit. Les gardiens du temple crient au scandale, les autres (dont moi) s'amusent du regard distancié que porte le cinéaste sur son congénère. Aussi iconoclaste et génial fut-il, Godard supporte la critique. Tous les artistes (et particulièrement les plus doués) sont des provocateurs hyper sensibles et autocentrés. Le précurseur de la Nouvelle Vague n'échappe pas à la règle. Mais la peinture qu'en fait Hazanavicius ne le ridiculise jamais, elle le désacralise. Et pourquoi pas ? Le personnage s'avère insupportable, égoïste et totalement psychorigide. Mais également attachant, brillant et drôle. Les dialogues sont d'ailleurs régulièrement ponctués de ses aphorismes désopilants. Et puis le film le cueille à un moment particulier (et passionnant) de sa vie et de sa carrière. En 1968, quand à la suite des événements, il prit un tournant radical aussi bien politiquement qu'artistiquement, déconcertant aussi bien ses admirateurs que son entourage proche. Louis Garrel est formidable et absolument irrésistible. Je n'en dirai malheureusement pas autant de sa partenaire, Stacy Martin, aussi jolie qu'insipide. C'est un peu long mais c'est visuellement superbe et la bande son est enthousiasmante. Pari gagné, n'hésitez pas à monter à bord du Redoutable !
    cylon86
    cylon86

    2 247 abonnés 4 430 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 13 septembre 2017
    On avait laissé Michel Hazanavicius en 2014 sur le drame de guerre "The Search", film pavé de bonnes intentions qui se perdait dans les bons sentiments. On le retrouve cette fois en grande forme, plus cinéphile que jamais, s'attaquant au plus sacré des cinéastes : Jean-Luc Godard. Avec une admiration certaine pour le cinéaste, Hazanavicius brosse pourtant un portrait peu flatteur, se concentrant sur l'année 1968 où, juste après la sortie de "La chinoise" éreinté par la critique, Godard entreprend de faire sa révolution en même temps que le mois de mai. Le cinéaste, formidablement interprété par un Louis Garrel méconnaissable et irrésistible, y est montré comme un type sacrément intelligent et drôle se fourvoyant totalement dans sa révolution, devenant un monstre d'égoïsme ne pensant plus qu'à lui, rejetant les autres, notamment sa femme Anne Wiazemsky. Michel Hazanavicius désacralise donc Godard pour le montrer comme tout le monde, avec ses faiblesses, ses doutes et ses agacements, surtout quand on lui demande quand est-ce qu'il commencera à refaire des films marrants. Certes, Godard est désacralisé mais paradoxalement, Hazanavicius lui rend tout de même un sacré bel hommage. Toute la mise en scène du film respire le Godard : le choix des cadrages, des couleurs, des références placées çà et là, des idées reprises aux films de JLG pour mieux illustrer la révolution qu'il entreprend au détriment de sa femme, incarnée ici par Stacy Martin, la révélation de "Nymphomaniac". Écrit avec intelligence, réalisé avec panache, humour et même tendresse, "Le Redoutable" est une jolie déclaration d'amour au cinéma et notamment à celui de Godard, le tout sous le couvert du pastiche très classe, genre qui va décidément très bien à Michel Hazanavicius.
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