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    A Beautiful Day
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    246 critiques spectateurs

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    Audrey L
    Audrey L

    545 abonnés 2 392 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 9 novembre 2017
    À voir si vous appréciez Joaquín Phoenix, car autrement le film risque de vous paraître maladroit. Pour ce qui est de l'acteur, dont je voulais découvrir le film qui lui a - enfin !!! - accordé le Prix d'interprétation masculine à Cannes, on est copieusement servis, la récompense est méritée pour ce grand Monsieur qui joue une séquence entière de souffrance en tremblant comme pris de spasmes... Chapeau. Mais le jeu brillant de l'acteur se perd dans un tas de petits défauts qui laissent un goût assez amer en fin de séance. Tout d'abord : Mais qu'est-ce que c'est cette bande-son ?! Très inégale, soit on est dans un silence pesant pendant dix minutes, soit un vacarme assourdissant ou des bruits étranges nous font nous questionner pour savoir quel sens en tirer. Car, le grand problème de A Beautiful Day est là, je crois bien qu'il y a 30% du film que je n'ai pas du tout compris, ou du moins dont je doute de mon interprétation personnelle... Par exemple : spoiler: je n'ai pas bien saisi ces décomptes faits par les personnages, l'histoire de Joe enfant, cette obsession du sac plastique sur la tête, son métier précédent et son lien avec les cadavres que l'on aperçoit en flash-backs...
    Autant dire une grande partie du film que je ne suis pas certaine de bien interpréter... Même en demandant aux voisins de siège, nous comptions les uns sur les autres pour nous expliquer... Autrement, le film se termine beaucoup trop brusquement à tout juste 1h20 ! Pas vraiment de final pour amener cette césure de fin, dommage. Reste la séquence du lac, magnifique et envoûtante. L'affiche française n'aide pas ce film en le comparant à Taxi Driver, car de nombreux spectateurs n'apprécieront pas la référence... Mais encore une fois, un Joaquín Phoenix que je garde comme un grand acteur, qui mérite sa récompense (en Converses sur la scène de Cannes ! Quel grand moment, où l'on voit les gens restés naturels...). Vous pouvez essayer si vous adorez comme moi l'acteur, ou si vous aimez les films à interpréter soi-même...
    Housecoat
    Housecoat

    102 abonnés 392 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 15 novembre 2017
    Avec You Never Were Really Here, Lynne Ramsay nous fait vivre une expérience sensorielle tant à l'intérieur de la psyché d'un homme torturé qu'à l'extérieur où il semble complètement absent de la réalité. L'inspiration sur Taxi Driver, Drive et d'autres films mettant en scène ce type de protagoniste ne s'échappant que dans la violence est loin d'être hasardeuse. Joaquin Phoenix incarne un homme incapable de quitter complètement ses traumatismes exprimés par Lynne Ramsay comme diffus, nous donnant une libre interprétation de son vécu douloureux lors des scènes sans véritable repère. Sa descente aux enfers est plus psychologique que physique lorsque sa mission le prive de tous ses points d'ancrage un par un le refermant de plus en plus vers le mutisme voir la démence quand il se trouve incapable d'exercer son exutoire comme si il s'agissait de son seul moyen d'exister narrativement. L'idée judicieuse de nous en priver en tant que spectateur ne laissant la violence que suggérée prend tout son sens, les flash-back jamais réellement explicites nous maintiennent dans l'éveil de sa recherche de gravité entre son rôle de protecteur ou son rôle de bourreau. La révélation de l'année et une nouvelle oeuvre digne des films heroic bloodshed qui l'ont précédés.
    Trystan
    Trystan

    32 abonnés 31 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 13 novembre 2017
    J'ai trouvé ce film superbement bien monté. il avance a son rythme mais avec une histoire très bien ficelée. l'acteur principal joue aussi très bien. Un film a voir
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 15 novembre 2017
    "A beautiful day" ou “You Were Never Really Here” (titre original, je ne comprends pas cette manie de certains distibuteurs français de réintituler une oeuvre en anglais ; il n’y a pas une loi pour interdire ça, soit on garde le titre original, soit on lui trouve un titre en français) est un film de la réalisatrice écossaise Lynne Rammsay qui a été doublement primé au dernier festival de Cannes. Le prix de l’interprétation masculine est mérité pour Joaquin Phoenix qui en impose par son personnage de Joe, un vétéran de l’armée chargé d’accomplir les basses œuvres dans le cadre de contrats pour des clients assez divers plus ou moins louches. On suit alors ce personnage dépressif suicidaire, hanté par son passé, qui assure les règlements de compte avec un marteau qu’il utilise comme arme, jusqu’à ce qu’il soit chargé par un sénateur de retrouver sa fille jeune adolescente fugueuse pour le plonger dans la partie glauque du scénario. Et c’est là que le bât blesse, car le prix du meilleur scénario n’est vraiment pas mérité car A beautiful day dispose d’une intrigue somme toute assez banale. Rien d’original dans le scénario plutôt classique. A beautiful day est avant tout une œuvre formelle, visuelle par un traitement singulier d’un thriller violent. C’est surtout la mise en scène qu’il aurait fallu primer à laquelle j’ai d’ailleurs bien accroché.
    stanley
    stanley

    57 abonnés 751 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 11 novembre 2017
    A beautiful day suscite des réactions critiques opposées qui, par leur aspect excessif, me semblent injusfiées. Je n'ai pas ressenti de complaisance vis à vis de la violence, d'ailleurs souvent filmée hors champ à l'aide de cadrages parfois astucieux et parfois prétentieux. Le film de Ramsay évoque évidemment Taxi driver mais aussi A history of violence et par certains aspects scénaristiques (la fuite dans le New York nocturne) Good times. Le film est à la fois pétri de grandes qualités et de relatives faiblesses. L'interprétation de Joachim Phoenix est étourdissante. Massif, chevelu et taiseux, il compose sans caricature un personnage détruit par les traumatismes de son passé. une performance autant mentale que physique. Le film commence très fort, d'ailleurs son premier quart d'heure est le meilleur moment, là où le mise en scène est la plus brillante alors que par la suite, par trop d'affèteries, elle fatiguera. Je trouve la relation du fils et de sa mère touchante et très juste. Le problème est la volonté de la cinéaste de faire coîncider trop souvent l'action présente avec les traumas du héros, cela sonne trop scolaire, trop appuyé. Mais le rapport trouble entre le tueur à gages et la jeune fille est pudique et sans pathos. Quant à la scène au lac, à ne pas rater! Notons la très belle musique qui rythme un film imparfait, parfois agaçant, mais qui ne se laisse pas oublier si facilement. A voir.
    Shephard69
    Shephard69

    279 abonnés 2 259 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 29 novembre 2017
    Présenté comme le digne héritier de "Taxi driver", un OVNI que ce thriller qui doit sa comparaison avec le chef d'oeuvre de Martin Scorsese pour son protagoniste principal vétéran de l'armée tourmenté et violent qui tente de sauver une fillette d'un monde sombre gangrené par des politiciens corrompus, abjects prédateurs mais qui tient aussi un peu de "Drive" de Nicolas Winding Refn pour le côté mutique, sauvage de son héros. Joaquin Phoenix, omniprésent, livre une prestation hallucinante, intense, électrique, lugubre. Sur un synopsis extrêmement basique, un impitoyable film noir à la mise en scène qui relève véritablement du sublime avec ses cadrages minutieux, millimétrés et un travail impressionnant sur le hors-champ notamment dans les scènes d'action. Indéniablement puissant mais peut-être pas un coup de coeur à la hauteur de son prédécesseur.
    Cine vu
    Cine vu

    123 abonnés 580 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 12 novembre 2017
    Si j’avais un marteau…

    Drôle d’histoire que la randonnée mortelle de cet ancien soldat. Un réalisation particulière qui prend son temps. On navigue dans les rues de NYC, la ville éclaire la misère entre silence et violence. L’histoire est ponctuée de flashbacks troublants qui nous laisse supposer les traumatismes de Joe.

    Joaquin Phoenix est époustouflant, sombre, mutique et désespéré, un vétéran dont la vie ne tient qu’à un fil et seule sa mère le maintient. Chasseur de prime pour les fugueuses adolescentes et à la solde des parents, il ramène les jeunes âmes perdues au bercail, des gamines maltraitées et exploitées dans des bordels ou dans la rue.

    Le sénateur Votto paye le prix fort pour récupérer sa fille Nina (15 ans). Joe est sans scrupule pour arriver à ses fins. Déterminé il bouscule tous les codes. La bête est lâchée et rien ne l’arrête, une méthode efficace et sans pardon. La bête doit retrouver la belle. Cette dernière investigation l’emmène au bout de lui-même.

    Un film qui nous brutalise, sans reprendre notre souffle avec une musique magnétique qui souligne les temps forts.

    La réalisation est particulière et la lumière est parfaitement maitrisée, elle éclaire la violence des propos et la violence tout court. Le héros est fatigué, au bord de l’abîme et le film nous raconte son désir d’abandon. Une performance dans la manière électrique de filmer la ballade de Joe. Une fin que l’on peut supposer tragique mais qui nous rattrape au vol pour mieux nous laisser espérer.

    Lynne Ramsay est une réalisatrice surprenante , elle décortique brillamment la bascule entre dépression et folie, j’avais été bouleversée par ” We Need to Talk about Kevin” qui pointait déjà du doigt cette fragile barrière entre les deux.
    Xavier D
    Xavier D

    47 abonnés 1 045 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 12 novembre 2017
    porté littéralement par l'excellent Joaquin Phoenix dont c'est le seul acteur connu du film, malgré qu'il soit méconnaissable. un très bon point pour aller le voir. le long métrage lorgne du côté de Taxi Driver évidemment mais juste les 30 première minutes après aussi intéressant qu'addictif, l'histoire remplie de violence feutré, d'innocence, d'image choquante. Le metteur en scène à bien sa manière de voir voir les choses, comme le réalisateur de Drive, hypnotisant. L'enfance meurtrie, les horreurs de la guerre, la folie gangrène le personnage de Joe, avide de suicide, n'as rien à perdre et décide du coup de reprendre goût à la vie, poétiquement dramatique.
    r0c-bribri
    r0c-bribri

    16 abonnés 818 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 10 novembre 2017
    Il y avait Good Time ( avec Robert Pattinson méconnaissable) qui ressemblait étrangement à Beautiful Day au niveau des couleurs et de cet aspect épileptique. Ce film vanté par la critique comme étant "Le taxi Driver du XXIème siècle" est effectivement une forme de bombe, par ailleurs, présenter ainsi le film le place directement dans l'ombre du film de Scorsese ce qui est davantage une volonté de comm qu'une réelle appréciation nuisible à ce qui est à l'oeuvre ici. Le montage est déjà frénétique, il met directement en immersion le spectateur avec des cuts très nombreux et des scènes beaucoup plus lentes et oniriques spoiler: ( immense scène de Joe dans le lac)
    . La musique y est pour beaucoup, elle dérange et nous permet davantage que des mots ou des plans de nous mettre dans la tête de Joe. Mais enfin, ce qui contribue le plus à l'exploit du film, c'est très certainement l'immense Joaquin Phoenix complètement époustouflant. Boursouflé, instable, très calme, une force brute et non pas animale qui dégage davantage une pulsion de mort qu'un instinct de survie. C'est le pilier central du film, une énergie fascinante et inquiétante. Mais voilà, il y a un large problème narratif voire scénaristique qui plombe l'ensemble puisque en jettant des petites ficelles sans jamais en dérouler une seule, on se perd tout simplement. Qu'on soit dans le personnage, oui, mais que cela soit raconté et exploité à fond. On peut facilement rester sur le bas côté, et sans la présence de Joaquin Phoenix, c'est probablement ce qui me serait arrivé.
    Carlos Stins
    Carlos Stins

    69 abonnés 657 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 18 novembre 2017
    Avec "A beautiful day", Lynn Ramsey frappe fort en livrant une oeuvre puissante, qui ne mettra assurément personne d'accord. Pour ma part, après un départ un peu laborieux, j'ai adoré voir ce film qui m'a ensuite totalement fasciné. La mise en scène de Lynn Ramsey est tout simplement une pure merveille, à la fois inventive, puissante et porteuse de sens. Si on allie à cela la perfection de la photographie avec ces sublimes jeux de lumière, on obtient un film absolument fascinant sur le plan esthétique qui dégage une ambiance saisissante. Certains ont reproché à Lynn Ramsey de se complaire à montrer la violence, critique à laquelle je m'oppose fermement, tant l'expression de la violence n'est, selon moi, jamais gratuite mais toujours justifiée. Autre critique assez injuste que j'ai pu lire : "le film ne raconte rien". La encore, je ne suis pas d'accord avec ce reproche, le film racontant certes un propos simple mais surement pas simpliste. La nuance peut sembler légère mais elle est de taille car, derrière cette trame narrative apparemment simple, le film développe de nombreuses paraboles et thématiques qui le rendent passionnant, si tenté qu'on prenne le temps de d'y intéresser. Pour trouver le sens de ce film, le spectateur doit faire un effort personnel de réflexion à l'image de la séquence finale. Le film s'achève en effet sur une fin ouverte, laissée à la libre interprétation du spectateur, et que chacun peut voir de manière différente . Bien sur, on ne peut pas évoquer ce film sans parler de la performance titanesque de Joachim Phoenix, qui prouve une fois de plus qu'il est un immense acteur. Au final, "A beautiful day" laissera forcément certains spectateurs sur la touche mais il serait dommage de ne pas vous laisser tenter par long-métrage qui vaut assurément le détour.
    lhomme-grenouille
    lhomme-grenouille

    3 138 abonnés 3 170 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 20 novembre 2017
    Le hasard a voulu que je tombe sur la critique de « Dex et le cinéma » juste avant de me mettre à mon clavier. Et voilà que j’entends que ce film est une « escroquerie », qu’il a été vendu comme un thriller à la « Old Boy » alors qu’en fait il n’est rien de tout ça... Moi qui cherchais une amorce pour ma critique, la voilà toute trouvée. Ce n’est pas que je sois d’accord avec l’ami Dex sur le fait que ce film soit une escroquerie – loin de là – mais disons qu’au moins ça me permet de revenir sur ce qui a failli me faire passer à côté de lui : sa promotion. Alors moi, je n’avais pas vu les bandes-annonces qui visiblement le vendaient comme un « Old Boy ». Non, moi j’avais juste vu les affiches qui le vendaient comme le nouveau « Taxi Driver ». Et franchement, messieurs les annonceurs, sachez que me concernant, c’est là le meilleur moyen pour me faire fuir une séance. Qu’on me vende un film comme étant une copie ou un « héritier de », moi ça ne me donne pas envie du tout. Pitié, vendez les films pour ce qu’ils sont, parce que si c’était ce que vous aviez fait depuis le départ pour ce « A Beautiful Day », je serai sûrement allé le voir plus tôt et avec plus d’enthousiasme. Et bien vous en aurait pris pour le coup ! Parce que je l’ai aimé ce film ! Et je ne me serai pas privé de le promouvoir au sein de mon petit cercle assez rapidement. Parce que oui – sachez-le – je vous le conseille ce « A Beautiful Day ». Non pas parce qu’il est un « Old Boy » ou un « Taxi Driver », mais juste parce qu’il est « A Beautiful Day ». Et c’est marrant parce qu’au premier abord, il n’a pas l’air si original que cela ce film. Au contraire même, il s’ancre clairement dans des codes que nous connaissons tous, utilisant même parfois des ficelles pas mal connues et usées ( spoiler: la traque d’un réseau criminel ; l’individu pris dans la spirale d’une affaire impliquant des puissants ; l’épreuve qui fait écho aux démons intérieurs du personnage principal, etc…
    ). Mais malgré tout cela, je ne peux m’empêcher de faire trois constats. Le premier – celui qui fut le plus immédiat – c’est que ce film reste malgré tout très bien ficelé. La réalisation est vraiment malicieuse, réfléchie et inventive. Moi mes sens ont été très régulièrement sollicités. Plus d’une fois j’ai été agréablement surpris par la manière dont Lynne Ramsey traitait ses scènes. Rien que pour cela – déjà – moi je dis « banco ». Le second constat, c’est qu’au-delà d’une maitrise classique de codes déjà connus, il y a quand-même aussi de vrais moments singuliers ; une grâce personnelle vraiment propre à ce film. Certes, le rythme peut surprendre au départ, surtout au début quand on passe d’une scène d’introduction très nerveuse et dynamique à une phase suivante qui s’oriente davantage vers la contemplation d’un quotidien morne. Alors oui, ça génère une rupture de rythme – voire presque une rupture de genre – mais c’est aussi dans ce genre de rupture là que Lynne Ramsey va générer un regard ambigu sur Joe, son héros, nous faisant ainsi douter de la vraie nature qui l’anime. Or, selon moi, cette ambigüité est indispensable pour donner de la force à ces quelques moments forts qui font office de révélateur du passé du héros. Parmi les trois scènes très efficaces que je retiendrais : spoiler: il y aurait d’abord et surtout l’immersion de la mère fraichement décédée de Joe. Celle-ci est d’abord intrigante, puis délicate et esthétiquement sublime, pour finir par une vraie lourdeur bien émouvante, sachant s’attarder sur le moment de retour à la voiture. Aussi, je retiendrais également l’explication malicieuse du passif militaire du personnage – finalement assez rapide et très efficace en terme de ressenti – et puis enfin il y aurait aussi ce montage alterné durant lequel nous est expliqué les maltraitances subies par Joe lors de son enfance. Alors certes, au fond tout est assez classique et déjà vu, mais par contre je trouve que la manière dont les choses sont montrées, suggérées et agencées dans l’intrigue sont très efficaces.
    Et puis reste donc un dernier constat – qui m’est venu après une bonne nuit de sommeil – c’est qu’au final ce film dispose d’un propos finalement plus subtil et personnel qu’il n’y parait. Encore une fois, ce n’est pas ce qui est dit qui est si original que ça. C’est plutôt dans la manière de nous partager le ressenti de la chose que le film se démarque. Cette détresse ; ce mal-être : cette souffrance intérieure du personnage, elle est quand même judicieusement traduite en fin de compte. Elle l’est à la fois dans l’ambigüité que le film parvient à entretenir tout du long. Elle l’est aussi dans l’ordre et la façon de révéler les facettes de ce personnage. Et surtout, elle l’est par ces moments où la réalisation s’attarde vraiment sur les phases de détresse du personnage (surtout à la fin.) Au final, ce « A Beautiful Day » est – je trouve – une très belle expérience sensorielle – certes classique, mais qui est à la fois efficace et personnelle. En somme, c’est là un vrai bon moment de cinéma comme je les aime… Après, ce n’est que mon point de vue. Donc si vous n’êtes pas d’accord et que vous voulez qu’on en discute, n’hésitez pas et venez me retrouver sur lhommegrenouille.over-blog.com. Parce que le débat, moi j’aime ça… ;-)
    Scorcm83
    Scorcm83

    88 abonnés 508 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 28 novembre 2017
    Une bonne impression à la sortie de la salle, un bon moment passé durant la projection, mais avec pas mal de recul je ne peux que constater qu'il manque au film une certaine "identité". *A Beautiful Day* est intéressant, il propose des partis pris de mise en scène assez couillus (le refus de la violence frontale, la mise en avant de moments faibles sur les moments "chocs", une filiation assumée avec *Drive* ou *Old Boy*).

    La mise en scène et la réalisation de Lynne Ramsay m'ont beaucoup fait penser à celle de Nicolas Winding Refn, une sorte d'hybride entre un *Drive* et un *Only God Forgives*. Néanmoins, celle ci arrive à tirer son épingle du jeu grâce à un point de vue mi féminin mi masculin et la douceur teintée de brutalité d'un Joaquin Phoenix admirable. En fait, ce que *A Beautiful Day* a pour lui (*You were never really here* en version originale, bien meilleure cela dit, la version française du titre est horrible) c'est une sorte d'ambivalence, de subtilité qui lui permet de captiver le spectateur durant les 90 minutes. Malheureusement, il est difficile de le considérer autrement qu'un bel ersatz de *Drive*, *Old Boy*, *Le Samouraï* etc... tant il semble s'en nourrir sans pour autant complètement les digérer.

    Malgré une magnifique bande originale, un Joaquin Phoenix qui porte le film sur ses épaules, une réalisation sobre et intéressante, *A Beautiful Day* n'est clairement pas le chef d'oeuvre annoncé mais se révèle néanmoins plaisant à voir, si l'on aime ce genre.
    Gfa Cro
    Gfa Cro

    46 abonnés 573 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 13 novembre 2017
    Vu et avis le 20171113

    Film correct, prenant mais pas passionnant.

    J'ai manque les 6 premières minute, je suis arrivé au moment de la fontaine à eau suivi de la cabine téléphonique "C est fait", peu avant que sa mère lui fasse une blague.

    Le film est bien monté, il n y a pas de longueur, les scènes s enchaînent bien. Elles sont bien tournées, il y a des images plaisantes. Mais je suis resté distant du film, j'en ai pas eu l implication habituelle qui permet d oublier qu'on est au cinéma.

    Il manque peut être un peu d action (trop de temps consacré à sa mère ?), à moins que ce ne soient ses visions / ses souvenirs qui cassent l action. Voire simplement l histoire en général trop classique,!toujours est il qu il y a quelque chose qui ne fonctionne pas totalement, qui n est pas convainquant.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 13 novembre 2017
    Une affiche où l'on voit écrit "Le "Taxi Driver" du 21ème siècle" en tellement gros qu'il parvient à nous faire oublier le titre du film, c'est plutôt décourageant en ce sens qu'un film qui se définit à travers une autre oeuvre semble manquer cruellement d'originalité. Alors oui, après visionnage, on sent le fantôme de l'oeuvre de Scorsese planer assez lourdement au-dessus de cette histoire de vigilante mystérieux et torturé mais le film est bien plus violent, tourmenté et désespérant que ne le fut son illustre prédécesseur.
    On ne peut pas parler de "A Beautiful Day" sans revenir sur la performance, récompensée très justement à Cannes, de Joaquin Phoenix. L'acteur impose un rôle de justicier taciturne dégageant une sourde brutalité à l'image tout en possédant un regard capable de transmettre une multitude d'émotions. Construit à travers de subtils flash-back qui ne resteront que de fugaces traumatismes à l'écran (une des forces du film qui se refuse à montrer clairement ce qu'à pu subir le personnage), le personnage incarné par Phoenix irradie l'écran de sa présence et réactualise le Travis Bickle des années 70 pour le fondre dans un univers urbain de plus en plus corrompu et déviant.
    Même la caméra de la cinéaste Lynne Ramsay semble imposer un environnement implacable issu de la psyché suppliciée de son personnage principal et où le danger et la violence se ressentent à chaque image et mouvement de caméra.
    On peut sans doute reprocher au film sa grande proximité avec "Taxi Driver" mais l'entreprise s'avère plus que louable tant elle apporte du neuf, que ce soit en termes de mise en scène ou d'escalade dans une violence n'épargnant personne et surtout pas les plus faibles.
    "A Beautiful Day "est une oeuvre sur l'homme face à la noirceur du monde et sa façon d'y répondre et surtout, d'y survivre. Il est aussi l'occasion pour l'un des meilleurs acteurs américains de briller de mille feux dans un rôle qui fera date dans sa longue et belle carrière.
    Dan C
    Dan C

    20 abonnés 40 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 10 novembre 2017
    Je ne comprends pas autant de mauvaises critiques ! Ce film est un monument du cinéma ! Il surpasse TAXI DRIVER en tous points, même si j'adore vraiment ce film cultissime.
    A l'époque où l'on commence enfin à prendre conscience des effets de la maltraitance, de la pédophilie et du viol, spoiler: ce film nous emmène dans l'esprit des victimes de manière subtile et violente.
    C'est brutal et troublant.
    On ne pourra plus jamais voir d'un air distant le mal qu'inflige les bourreaux à leurs victimes.
    Pour ceux qu'ils veulent une cascade et une scène violente toutes les minutes sous peine de s'ennuyer passez votre chemin.
    Si vous voulez comprendre l'âme humaine , c'est une leçon virtuose.
    Bravo Lynne Ramsay ! Vous avez fait un chef d'oeuvre.
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