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    Ad Astra
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    3,2
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    1 326 critiques spectateurs

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    99 critiques
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    Astraletsch
    Astraletsch

    4 abonnés 29 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 19 septembre 2019
    Même si les bandes annonces ne donnait pas vraiment le bon ton du film, je l'ai beaucoup apprécié. La métaphore de la solitude, que ce soit la solitude personnelle ou en temps qu'espèce humaine dans l'Univers, est très bien géré. Un film qui n'est pas accessible à tous, mais qui reste une bonne surprise, et l'un des films les plus intéressants de cette année dans la science-fiction. Même si Disney contrôle le calendrier de la Fox et sortent ce film en septembre ce qui est stupide vu que c'est le mois où personne va au cinéma, je suis content que la Fox reste indépendante dans ses productions. C'est sûr que c'est pas Disney qui n'aurait produit un film comme ça.
    Shephard69
    Shephard69

    280 abonnés 2 259 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 14 janvier 2020
    Dans le gotha des réalisateurs dont j'attends toujours avec beaucoup d'impatience les prochaines sorties, James Gray a invariablement une place à part dans mes choix personnels depuis que j'avais découvert "La nuit nous appartient" et sa première incursion dans la science-fiction me donnait particulièrement envie. Avec en toile de fond un climat social sur Terre trouble et sombre qui rappelle "Interstellar" de Christopher Nolan et par conséquent Stanley Kubrick et particulièrement "2001, odyssée de l'espace" même si personnellement je trouve que la quête initiatique du personnage central interprété par un excellent Brad Pitt se rapproche bien plus du film de Francis Ford Coppola "Apocalypse now" par son développement scénaristique, son franchissement constant de frontières tant physiques que spirituelles dans un univers hostile et ténébreux, un long-métrage qui aborde le thème du voyage intersidéral d'une façon plutôt classique, chargée de philosophie contemplative, presque planante, offrant quelques plans spatiaux absolument superbes tout en ayant un discours sensé, bien amené sur le capitalisme et le mercantilisme outrancier tout en conservant le thème récurrent dans la filmographie de James Gray des liens familiaux et de leurs complexités. Quelques très beaux passages oniriques, une photographie littéralement sensationnelle, extraordinairement riche, probablement l'une des plus marquantes et réussies compositions sur une oeuvre du réalisateur américain. Un casting mirifique même si certaines apparitions tiennent malheureusement presque du caméo que d'un véritable rôle. Pour une obscure raison qui m'échappe un peu, peut-être pas tout à fait le chef d'oeuvre, probablement trop formaliste par moments que j'attendais mais indéniablement un ensemble remarquable en tous points, splendide. Un grand film.
    Fabien S.
    Fabien S.

    454 abonnés 4 150 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 25 septembre 2019
    Un très bon de film de science-fiction sur la question de la gravité et de l'aspenteur dans l'espace et de notre place dans l'univers.
    Zig M.
    Zig M.

    3 abonnés 8 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 21 septembre 2019
    long, très long, je suis resté jusqu'au bout, mais, je regrette d'avoir pris ma place, on a du mal à suivre l'histoire, çà part dans tous les sens, sans vraiment de cohérence, le scénario est presque vide, et sans vraiment d'intérêt, çà paraît baclé... Un film très (trop) psychologique, ennuyant, il ne se passe pas grand chose.... Je m'attendais à en avoir pleins les yeux, à voir un truc qui me collerais à mon siège, mais, çà ne décolle pas, (pas comme les fusées, çà , il y en a des décollages, mais à part çà, le vide sidéral), nul, nul, nul.... Si vous avez du temps à perdre allez-y, sinon, il y a sûrement mieux à faire que de perdre son temps à aller voir ce gros navet!
    Redzing
    Redzing

    919 abonnés 4 295 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 19 septembre 2019
    Grand habitué des drames familiaux, James Gray surprend avec ce virage vers de la SF à budget confortable ! "Ad Astra" se déroule ainsi dans un futur proche, où la Terre se voit frappée par des rayonnements d'origines spatiales provoquant de gros dégâts. Un astronaute est alors chargé de rejoindre Mars pour envoyer un message à son père, un explorateur qu'il croyait disparu et qui serait responsable de ces phénomènes. Si "Ad Astra" comporte son lot de scènes spectaculaires et efficaces (dont une étonnante course-poursuite sur la Lune, avec les lois propres à ce satellite !), il n'en oublie pas la composante intimiste typique des films de James Gray. Car le scénario se concentre sur la psychologie du protagoniste, un astronaute détaché et quasi-autiste (Brad Pitt, tout en sobriété et en retenue) qui voit dans la quête de son père (excellent Tommy Lee Jones) une occasion de résoudre certains de ses complexes. Le tout en s'enfonçant dans l'espace de plus en plus hostile, façon "Apocalypse Now". Quête de soi, paternité, religion : plusieurs thèmes intéressants qui seront abordés par ce film, qui trouve le bon ratio entre l'introspection et le spectacle. Par ailleurs, la forme est très soignée, avec une magnifique photographie, et des décors travaillés et spécifiques (chaque base, vaisseau, ou planète a son ambiance). Bref, un film de SF de grande qualité.
    L'AlsacienParisien
    L'AlsacienParisien

    591 abonnés 1 402 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 27 septembre 2019
    "Ad Astra" est sans doute l'un des mélanges de genre le plus surprenant, efficace et profond que j'ai pu voir. On pense aller voir un énième film de science-fiction et on se retrouve avec un drame intimiste où un fils recherche désespérément son père disparu il y a des années dans l'espace. Cette relation, souillée et éteinte, anime une réflexion sur la solitude et les ressources et limites de l'Humanité. Dès le début, James Gray embarque le spectateur dans une atmosphère étrange, ralentie voire poétique, où le genre premier de science-fiction ne devient qu'un prétexte à l'exploration des liens de filiation. J'ai été étonné de la fluidité avec laquelle cette histoire est racontée mais surtout de la puissance des émotions qui jalonnent le long-métrage. Brad Pitt, tout en retenu, accomplit une quête spatiale aux accents mythologiques, traversant l'univers pour revenir à sa source. La confrontation finale, bien que silencieuse, est dense et émotionnellement forte. Tommy Lee Jones, en père abandonné à son ambition, est cruellement fou. Pourtant, "Ad Astra" se refuse toutes scènes d'actions spectaculaires bateaux mais offrent des images magnifiques et des scènes vertigineuses dans une ambiance planante, voire étouffante. Le suspense et les imprévus rythment efficacement cette virée. Pour ma part, j'avais le souffle court, non pas parce que j'étais scotché mais parce que je me sentais écrasé par cette galaxie où l'Homme constate sa solitude. Alors, oui, c'est contemplatif et long par moment, mais il y a une nuance d'élégance et un réel intérêt visuel et cinématographique qui m'ont beaucoup plu. Cette odyssée dramatique n'est hypnotique que par la singularité de cette douleur étouffée qui git dans les entrailles du personnage principal. Personnellement, le film a fait effet mais ça peut aussi ne pas le faire du tout !
    UnitedArtists
    UnitedArtists

    63 abonnés 119 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 20 septembre 2019
    Deux ans après l’exploration dans la jungle avec le fabuleux Lost City of Z, le cinéaste new-yorkais décide de nous emmener vers les étoiles sans pour autant oublier les thématiques qui lui sont si chères.


    Penser qu’un film avec Brad Pitt dans l’espace correspond à un divertissement grand spectacle relève d’une terrible erreur. Non, Ad Astra n’est clairement pas destiné au grand public. Non, Ad Astra n’est pas une attraction de deux heures qui va vous secouer tel une machine à laver. Non, Ad Astra n’a absolument rien à voir aux précédentes productions cinématographiques se déroulant dans l’espace (Interstellar, Seul sur Mars, Gravity…) Mais du coup c’est quoi ? Du James Gray : une plongée dans l’immensité de l’espace afin de se focaliser sur une véritable introspection, celle d’un homme abandonné par son père. Le spectateur nage alors dans une épopée de l’intime, non baignons dans le spleen le plus total. Toutes ces sensations de flottement sont grandement dues à la superbe composition lancinante et spectacle de Max Richter.

    Gray se fou de l’espace, il se fou des trous de verre, des attaques extraterrestres : ici, les relations familiales sont au coeur du récit. Relations brisées à cause d’une quête de vérité (sommes-nous seuls ? Pourquoi abandonner ?). Le cinéaste impressionne encore une fois par sa grande humilité : délaisser la pyrotechnie à l’humain, la science fiction à la filiation… Mais cela n’empêche pas au film d’offrir au spectateur des plans d’une beauté vertigineuse touchant au sublime : face à une immensité qui nous terrifie et fini par nous renfermer sur nous même. Il faut alors souligner le formidable travail réalisé par Hoyte Van Hoytema, chef opérateur pour le film. Le parcours psychique de Brad Pitt (excellent) colle parfaitement aux thématiques de Gray : la transmission ainsi que la figure du héros sont des motifs mis sur le devant de la scène et traité avec une élégance rare.

    Ad Astra pourrait embrouiller mais aussi frustrer une certaine partie du public notamment par son refus du spectaculaire. James Gray est un grand dépressif et il le fait savoir. The Lost City of Z traitait du destin de son héros à travers le regard du père, il est cette fois ci vu par le prisme du fils. La connexion entre les deux films est flagrante et n’échappera pas aux fans du cinéaste. La transcendance y est synonyme de désillusion pour certains, mais pas de désespoir pour d’autres.

    Le message paraitra clairement pessimiste mais une part d’optimisme existe, à plus petite échelle. Ad Astra est au final le film le plus lumineux de son auteur et - étrangement - douloureux. Il n’empêche que l’on ressort de la salle inconsolable, sonné et noyé par toute cette mélancolie dévastatrice.
    Laurence N.
    Laurence N.

    49 abonnés 39 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 31 décembre 2019
    Lecture mitigée de cette rencontre entre 2 dépressifs à l'autre bout de l'espace, qui n'ont de fait, absolument rien à se dire.
    Et c'est pourtant ce que l'on attend tout le long du film, à force de contemplation d'un néant à peine inventif, et poussif dans sa narration.
    Ne peut décemment pas rester dans l'histoire, faute à un scénario qui rivalise avec la taille d'un confetti. Ca ne m'a pas empêché d'éprouver un certain plaisir devant un esthétisme parfaitement réussi et un rythme lent qui pousse à la curiosité. Les 20 dernières minutes n'en sont que plus ratées.
    Madmax
    Madmax

    1 abonné 10 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 5 février 2021
    Probablement l’un des meilleurs films de cette année, Ad astra propose une histoire simple et facilement suivable par la construction du récit, mais aussi complexe par ses parsonnages aux angoisses courantes dans notre société. Une claque visuelle plus que sonore qui cherche à se démarquer de ses prédécesseurs Interstellar et First Man. La relation père/fils marche parfaitement grace aux personnages similaires dans leur solitude tout au long du film mais différents par le dénouement. Un Tommy Lee Jones fabuleux, à voir absolument en salle !!
    Fêtons le cinéma
    Fêtons le cinéma

    579 abonnés 2 748 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 6 décembre 2019
    Le film s’ouvre sur une chute, celle d’un fils abandonné par son père et dont la mission à venir consiste justement à se mettre en route, à partir à sa recherche, vers les étoiles. Le trajet effectué par le personnage de Roy est d’essence christique, ou plutôt contre-christique puisqu’il s’agit, à terme, non de se sacrifier au nom de l’humaine condition, mais de se soumettre au statut de père. Dans ce monde dépourvu de Dieu où les astronautes prient néanmoins pour couvrir leur mission d’une protection supérieure, Roy se réfugie dans un long soliloque, s’entretient avec la seule divinité qui lui soit accessible, lui-même. En mettant à mort le père, en le laissant disparaître du champ de vision, englouti par l’immensité de l’univers, il fait le deuil d’une souffrance qui aussitôt renaît sous une forme différente, telle une passation de flambeau : l’absence du père doit être comblée, et le fils deviendra à son tour père vivant, aimant et soumettant. Aussi cyclique et froide que les environnements confinés dans lesquels évoluent les protagonistes, la vision que propose James Gray du genre humain se revendique d’un fatalisme à fleur de peau qui bouleverse et prend au corps. Ad Astra est un drame organique qui n’est composé que de nerfs curieusement privés de réaction sensible : le visage du beau Brad Pitt reste impassible, une larme finit par couler, mais sèche vite. La lassitude règne en maître ici. Les étapes qui scandent la quête de Roy rejouent la descente dans les tréfonds de son intériorité tourmentée et finalement aussi vide que la galaxie : on passe d’une course lunaire contre le temps à une lutte bestiale avec des singes de laboratoire, puis à l’exécution de l’équipage. Le fils marche dans les pas du père, et ne peut rien y faire. Les hommes sont définis comme des « vampires du cosmos », ils projettent dans l’univers leur solitude colonisatrice qui ne peut s’empêcher de restaurer le mal dont elle est porteuse. Il n’y a pas de Faute, par conséquent, dans la mesure où l’humain tout entier s’enracine en elle. « Le fils souffre des péchés de son père », et s’en affranchit à endossant le fardeau à son tour. James Gray réussit à marier l’intime au spectaculaire le plus grandiose, offre une passionnante odyssée spatiale dont on ressort malmené, encore sous le coup des débris stellaires qui vinrent heurter notre héros. Pourtant, la grandiloquence demeure tenue à l’écart : les courses-poursuites se désagrègent comme le corps de cosmonautes exposés à des gaz mortels, la chute initiale n’est rapportée que par le biais d’une focalisation interne. Ne restent que des poussières d’instants. Les Space Cowboys ont rendu leur dernier souffle. Ne reste que l’homme seul devant son crépuscule.
    Leo .B
    Leo .B

    25 abonnés 75 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 19 septembre 2019
    J’en sort. Je viens de voir Ad Astra et je n’ai absolument aucun mot lorsque j’écris ces mots. Une impression très étrange et paradoxale. Il s’agit sûrement d’une sorte de virus spatial, car aussi ressentis à la sortie du film de Christopher Nolan. Cependant, pour ce cas, on pouvait parler de suffocation ; j’étais en sanglots pendant au moins 10 minutes après être sortie de la salle, sans pouvoir dire un mot, pas un. Une sensation d’être submergé par quelque chose que je ne maîtrise pas et que je ne maîtriserai jamais. Comme épris par une sorte de choc, qui instinctivement et visuellement pourrait être mis en parallèle avec une crise de panique. Interstellar m’a marqué à vie, et pourtant il ne figure que sixième sur la liste de mes films préférés, alors qu’objectivement, je n’ai jamais ressenti d’émotions aussi intenses devant un film, voir tout court. J’ai mis longtemps avant de pouvoir parler de ça, mettre des mots là où seules mes pensées pouvaient interagir avec cet événement et les souvenirs que j’en gardais. C’est avec ce recul bien nécessaire que j’ai compris que le récit, et ses composantes (dialogues, montage, fin…), n’étaient pas moins responsable de mon état que la réalisation en elle-même. J’ai compris que ce qui m’impressionnait à m’en tétaniser, était l’accomplissement de ce film. C’était le cinéphile, qui connait 2001, Jodorowsky’s Dune, Star Wars, Gravity, Apollo 13, qui se vante de savoir ce que le cinéma peut faire avec l’espace, comment l’appréhender, le filmer, qui prétend avoir une idée de ce qui est faisable et comment ; c’est cette facette de moi qui s’est pris un immeuble dessus sans se rendre compte une seule seconde d’où cela venait, sans comprendre comment et de quoi cela était fait. Je viens de me prendre une piqûre de cette sensation, un rappel à ce que je veux faire de ma vie, à ce que je porte comme amour au seul art qui me transporte comme rien d’autre dans ma vie serra capable de le faire. Ad Astra, je suis sans doute actuellement le pire pour l’analyser, mais je ressens quelque chose d’indescriptible. Les images font sens pour moi, cette odyssée silencieuse et étouffé aux allures d'un bateau s’enfonçant dans la jungle d'Apocalypse Now, me laisse encore et sûrement toujours, sans mots.
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 30 septembre 2019
    Houlala le vide intersidéral... du scénario!
    Je résume : spoiler: L’attaque du singe de l’espace, un grand moment! Qui a peur de l’anti matière, hein? ça va anéantir la terre? Non, le film! Heureusement, j’ai une bombinette nucléaire, et portative svp, et hop!, retournement de situation: anéantie l’anti matière, non mais! Voilà papa! T’as vu ce que je sais faire! Allez on rentre à la maison!

    Moi aussi je rentre à la maison, j’ai pas perdu 30 ans, juste 1h30, mais j’ai rien trouvé non plus: Aucune intelligence, ni extra terrestre, ni chez les acteurs ou ailleurs dans l’univers...
    Maël A
    Maël A

    1 abonné 8 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 23 septembre 2019
    L'un de mes pires moments au cinéma. Le film réussit la prouesse de faire durer 2h04 une histoire de 2 minutes. Il ne se passe absolument rien.
    Betty B
    Betty B

    1 abonné 27 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 24 septembre 2019
    Ah c’est sur! Si il n’y a pas 15 morts à la minute, des boums boums régulièrement, un gentil d’un côté et des méchants de l’autre, le français s’emmerde! Alors oui le film m’a étonnée parce que je ne m’attendais pas du tout à un film psychologique. Il faut dire ce qui est, ce n’est pas un film d’action proprement dit. Il y en a mais pas que. Brad Pitt toujours aussi bon dans son jeu d’acteur, même Liv Tyler qui a un tout petit rôle où elle ne parle quasiment pas, joue bien lieux que certains et Tommy Lee Jones... Bah c’est Tommy Lee Jones! Et bien c’est un film à revoir avec plaisir tout comme Interstellar (meilleur film de SF à mes yeux) ou Gravity.
    Dandure
    Dandure

    151 abonnés 203 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 22 septembre 2019
    Attention, cet avis comporte ce genre de spoiler: 20 ans plus tard, Tyler Durden tabasse du singe de l'espace et se réconcilie le confort moderne, le mobilier ikea et autre plaid.

    Allez hop, chef d'oeuvre. C'est cadeau. La bande-annonce semblait promettre un film pénible, la vaine tentative d'un auteur incompris pour rejoindre au firmament des confrères perchés tels que Kubrick ou Tarkovsky. Son film est finalement le contraire d'une esbroufe et s'avère plus personnel et honnête que prévu. Peut-être même trop. Faudrait voir à quel point il se reconnait dans la personnage principal. Quelqu'un connaît son papa? Son psy?
    Attention : Ad Astra n'est pas plus un film de SF que Gravity. Les deux films s'attaquent à une même thématique : spoiler: se perdre pour se faire face et se trouver
    . Et dans l'espace, spoiler: on est vite dépaysé
    . Point de mysticisme ou de mystère, on reste dans le questionnement de l'humain trop humain. Les deux films se répondent ; l'un étant le négatif de l'autre. Gravity, c'est du grand spectacle vrombissant autant qu'un huis-clos qui empile les situations d'urgence. Sandra Bullock en prend plein la g.... pendant 1h30. A chaque épreuve, elle renforce sa volonté de survivre et sort de la dépression. Ad Astra est un périple beaucoup plus posé et intimiste, parfois hypnotique (lent et mou disent les détracteurs, tssss). Lenteur des mouvements, jeux de reflets ou d'artefacts lumineux, cadrages très précis, décors, tout concourt, à l'harmonie, à une certaine douceur. Même le visage de Brad Pitt, filmé comme une planète (ses reliefs, ses canyons, ses cratères, ses ellipses) semble aussi mouvant que la surface du soleil...en plus expressif. Le personnage froid est filmé tendrement, tout en nuances. Tout le film gravite autour de lui et de ses émotions. S'il arrive même à l'acteur de jouer au ralenti, le réal jalonne à heure fixe son voyage vers les...étoiles, de moments de tension (voire d'action). Ils ne sont pourtant pas anodins. Déjà, ils servent à se souvenir qu'on n'est pas dans un pensum intello-chiant (merci the lost city of Z). Ensuite, à caractériser, à révéler l'intériorité du personnage principal, spoiler: héros qui assure par réflexe mais blasé, imperturbable face au danger, sorte d'Achille de l'espace, intérieurement détruit
    . Sa mission doit le confronter à un fantôme de son passé: son papounet. Alors oui, on peut trouver ça un peu juste. On peut. Sandra Bullock et le deuil de son enfant, ça sonnait beaucoup plus douloureux. On peut regretter les 2 morales simples (simplistes?) de l'histoire (l'une évidente, l'autre très secondaire mais religieuse). On peut aussi se dire que le film pose beaucoup de questions mais aucune relative à la recherche de la vie extraterrestre. Ainsi:
    - où est passée Liv Tyler? J'ai cligné des yeux à un moment et j'ai l'impression d'avoir manqué la moitié de son temps de présence.
    - où est le pognon? Parce qu'avec un budget de 90 millions, certains détails frappent par leur cheaperie ( spoiler: mars et ses murs en carton, inversion de séquence pour faire croire à un atterrissage alors que c'est un décollage, Brad Pitt qui joue au ralenti pour faire croire qu'il est en apesanteur sauf que ça se voit quand un spasme agite son bras
    ).
    - Est-ce qu'on nous prend pour des abrutis? Je pense à certaines incohérences (surtout à la fin : spoiler: Achille et son bouclier, le voyage de retour sans sonde
    ) ou facilités d'écriture parce que bon, c'est pratique quand même et que si on le fait pas, ben...y a pas d'histoire.
    On peut aussi faire fi de ces détails et se laisser porter par ce voyage éprouvant et magnifique à la recherche de soi-même.
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