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    Jumbo
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Jumbo" et de son tournage !

    Qui est Zoé Wittock ?

    Belge d’origine, trimballée dès son plus jeune âge aux quatre coins du monde, Zoé Wittock se fascine pour l’inconnu. À seulement 17 ans, elle rentre à l’EICAR (École internationale de film de Paris) et y écrit et réalise plusieurs courts métrages. En 2008, elle est sélectionnée au « Talent Campus #6 » de la Berlinale. Cette même année, elle rentre au conservatoire du « American Film Institute », à Los Angeles, où elle reçoit une bourse d’excellence pour ses réalisations et sort major de sa promo. En 2013, elle fait le choix de revenir en Europe et s’installe entre Paris et Bruxelles, où elle réalise un dernier court-métrage, À Demi-mot, diffusé depuis lors sur OCS (France) et Netflix. Son premier long métrage, Jumbo, a fait sa première au Festival de Sundance de 2020 et a été sélectionné à la Berlinale cette même année.

    Mariée à la tour Eiffel

    C’est en découvrant l'histoire d'Erika Eiffel que le projet de Jumbo est né dans la tête de Zoé Wittock. "Je finissais mes études aux États-Unis, et je suis tombée sur un article de journal consacré à cette femme qui a épousé la Tour Eiffel. En 2007, elle a organisé un mariage très officieux, célébré à Paris, par une espèce de pasteur ! L’article m’a fait sourire mais il m’a aussi fascinée. J’ai contacté Erika Eiffel et, en discutant avec elle, j’ai été mise face à mes propres clichés. En fait, elle était l’inverse de ce que je pensais. Je m’attendais à quelqu’un d’extrême, voire d’exalté. Elle était posée, très articulée. Ce sentiment de me retrouver un peu bête face à elle m’a fait comprendre que c’était un personnage plus intéressant que je ne l’avais imaginé. Il y avait quelque chose à creuser."

    Objectophilie ?

    Zoé Wittock a fait des recherches, vu des documentaires sur le sujet de l'objectophilie (des humains désirant sexuellement des objets, comme l'héroïne du film). Elle a aussi parlé à des spécialistes. "Mais je me suis rendue compte que je ne voulais pas évoquer trop en détail ce qui était vu comme une maladie. Je voulais aborder ce thème du point de vue de l’émotion, plus que de la compréhension. J’ai tout de même noté que la plupart des gens qui sont « objectophiles » ont été victimes d’un trauma ou présentent une forme d’autisme. Je me suis documentée sur l’autisme. J’ai appris que, parfois, les personnes autistes ont une hypersensibilité à la lumière, aux mouvements, aux sons. Certains psychologues pensent que c’est ce qui explique ce repli vers les objets : il y a une difficulté de communication avec les êtres humains qui les poussent vers une relation avec quelque chose de plus neutre. Dans le cas d’Erika Eiffel, c’est lié à un trauma : elle a été agressée sexuellement dans sa jeunesse. Après cette agression, elle est devenue championne de tir à l’arc. S’étant détournée des hommes, elle dormait avec son arc."

    Amoureuse d'une voiture ?

    Zoé Wittock a commencé à écrire Jumbo en 2012. Au départ elle pensait faire tomber l'héroïne amoureuse de sa voiture mais a préféré aller vers quelque chose de plus onirique. "J’ai pensé au milieu de la fête foraine, et puis à un parc d’attractions. Une fois que cette idée avait surgi, elle s’est imposée comme une évidence. J’ai d’abord rédigé en anglais et quand j’ai pris la décision, un an plus tard, de revenir en Europe parce que je me sentais trop déracinée, j’ai traduit le projet en français. La première version du script avait surgi d’un coup, comme par compulsion. Ensuite, j’ai rencontré ma productrice française, Anaïs Bertrand. Elle était jurée au Festival Court Métrange, à Rennes : elle avait aimé mon court métrage, Ceci n'est pas un parapluie, et m’a demandé quels étaient mes projets suivants. Elle ne m’a pas lâchée ! Elle a accompagné le processus de réécriture jusqu’au bout."

    Trouver le manège

    Pendant l’écriture, Jumbo était un mélange de beaucoup de machines. Zoé Wittock ne voulait pas que quelque chose de trop concret limite son imagination. Elle n'était sûre que d’une chose : ce ne serait pas une machine à la Transformers. Il fallait rester dans ce qui était faisable sans une débauche d’effets spéciaux. "Trouver Jumbo a été un assez long processus que j’ai fait avec mon directeur artistique, William Abello. On a fouillé tout internet pour trouver la machine qu’il nous fallait et il a fallu aller vers des sites vraiment spécialisés pour trouver des attractions un peu moins courantes. On s’était fixés sur un manège « Move it 24 » mais il était quelque part sur le continent américain. On était prêts à faire venir le « Move it » d’Amérique. Et puis finalement on a retrouvé un propriétaire français. On avait trouvé un parc d’attractions, le Plopsa Coo dans les Ardennes belges, qui nous a très bien accueillis. On y a fait venir le « Move it ». Toute l’équipe l’a essayé, et les figurants étaient ravis de faire vingt tours consécutifs en fond de plan pendant qu’on tournait !"

    Pourquoi Noémie Merlant ?

    Noémie Merlant était parmi les premières actrices à passer le casting. C’était une scène qui n’est plus dans le film, une scène d’engueulade avec la mère. "Noémie a fait une performance extrêmement intéressante, mais très puissante. Je me suis demandée si elle n’était pas trop en force pour le personnage. On a hésité à la rappeler, on a continué le casting pendant des mois : j’ai vu des actrices formidables, mais je n’arrivais jamais à dire oui. Noémie me restait en tête. Finalement, je l’ai rappelée : « Je pense que j’ai fait une erreur. Est-ce que tu peux revenir en casting ? » Elle a eu la gentillesse d’accepter. J’ai fondu en larmes à sa prestation. Je me suis dit que si elle arrivait à m’émouvoir après avoir vu cette scène des dizaines de fois, c’est qu’elle était vraiment forte", explique Zoé Wittock.

    Scène d'amour avec un manège

    Entre Jeanne et Jumbo s’observe la mécanique d’une relation d’amour classique : la découverte, l’idylle, le moment où cet amour est consommé, la trahison, la séparation, enfin les retrouvailles. "Cette scène est là depuis la première version du scénario. Un peu différente : c’était plus autour de la rouille et du métal. Et puis ma « belgitude » et le surréalisme qui va avec ont resurgi. Le motif de l’huile noire était déjà là et le blanc s’est imposé. Dans la deuxième scène où du liquide jaillit de Jumbo, on peut imaginer qu’il s’agit de larmes ou de sang : en tout cas, c’est l’expression de la douleur ou de la souffrance de cette machine. Cette scène quasi en noir et blanc contraste avec l’abondance de couleurs présentes sur le plateau, des couleurs assez vives, y compris dans la chambre de Noémie, que le chef-opérateur Thomas Buelens et moi avons travaillé à casser pour leur apporter un aspect plus sale. Nous voulions une lumière plus brute qui casse les couleurs primaires", analyse Zoé Wittock.

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