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BillBoo
4 abonnés
54 critiques
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4,5
Publiée le 23 février 2024
Confiez le scénario de Phantom Thread à cent cinéastes, et demandez-vous combien d'entre eux auraient réussi à offrir un film aussi excellent que celui de Paul Thomas Anderson, qui, en plus d'avoir imaginé une histoire dense et complexe, parvient à la rendre accessible.
Daniel Day-Lewis, au sommet de son art, nous livre une interprétation sobrement intense, par son regard pénétrant, son attitude dure et bienveillante, la subtilité de sa toxicité maritale. De l'autre côté, Vicky Krieps, impeccable aussi, incarne une serveuse faussement docile, au tempérament affirmé, avec ses instants de noirceur. Elle résiste à la tyrannie du silence, aux frustrations conjugales, aux changements d'humeur de Woodcock ; elle le contrecarre à chaque fois que celui-ci tente d'imposer ses règles.
À la fois réconfortante et déstabilisante, la relation qui se joue sous nos yeux ne cessent de nous fasciner.
Un film assez inodore sur un sujet relativement insipide la mode de luxe en Angleterre dans les années 50. Peu de dialogues avec des personnages peu attachants, un film trop et trop peu intimiste qui a de la substance mais peu d'intérêt.
Les décors et les costumes sont pas mal mais c'est presque tout. Il ne se passe presque rien, c'est lent, on ne s'attache pas aux personnages, la musique de piano ne s'arrête presque jamais. Prétentieux, énervant, lent et loupé.
Bon, c'est vrai je n'ai pas vu ce film dans des conditions optimales (dans le train). Mais moi qui aime beaucoup le cinéma de PTA, j'avoue avoir été un peu déçu. Le film n'est vraiment pas mauvais mais bien en dessous d'autres de ces œuvres selon moi. Un rythme très mou malgré de réelle qualité dans la mise en scène et l'interprétation, mais également dans les costumes. Une histoire d'une relation toxique qui vaut tout de même le coup, mes réserves étant très subjectives.
Honnêtement je ne sais pas trop quoi dire de Phantom Thread. Paul Thomas Anderson a un style très particulier, ce n'est que le deuxième film que je vois de lui mais le calme avec lequel il pose son intrigue, et qu'on ressent tout du long contrairement à dans There Will Be Blood où il y a des moments où Daniel Day Lewis s'emballe. Ici ce n'est pas du tout le cas et je pense qu'il faut savoir à quoi s'attendre en lançant Phantom Thread, c'est tout à fait possible de lancer le film et se rendre compte qu'on a pas la patience pour le regarder, ça arrive. Mais si on fait l'effort, comme j'ai fait de se concentrer sur le film, on se rend compte qu'il y a un truc intense et indescriptible qui maintient notre attention. C'est très rare que j'ai à ce point pas les mots pour décrire un film, mais ici je ne sais pas, il y a quelque chose de très subtil et ambiguë dans la relation de Alma et Reynolds qui donne tout son intérêt au film, en plus de ses acteurs, son ambiance et sa musique au top. Je ne saurais en dire plus, c'est un film qu'il faut voir au bon moment et je suis même étonné que tous les retours soient positifs tant le film n'est pas si grand public que ça à les yeux mais bon, tant mieux si PTA a trouvé son public.
Ecrit et réalisée tellement bien, une relation qui prend une tournure étonnante ! Une histoire qui à son charme et son originalité, et un casting tres bien choisi. Pas parfait mais fait tres bien sont travail ! Top
Jeu de manipulation et histoire d'un amour impossible mais charnel. Voilà "Phantom Thread", de Paul Thomas Anderson. Film très bien réalisé, d'une belle photographie et aux couleurs épatantes. Daniel Day-Lewis est toujours aussi bon qu'à l'accoutumé et est magnifiquement accompagné de Vicky Kripes. La BO est également très bonne. En somme, c'est un très bon Paul Thomas Anderson dans un univers plus qu'intéressant puisque Woodcock et Alma sont tantôt fusionnels tantôt incompris. On a ainsi le droit à une relation réaliste qui sort des chantiers battus et des habituelles relations inintéressantes et fausses. Ici, on ne sait pas du tout ce qui va leur arriver, si l'un d'eux va faire le pas de trop. Toujours sur le fil tout en suivant les différentes coutures de Woodcock, on obtient ainsi un drame plus que fonctionnel.
Je ne comprends pas qu'un film pareil puisse encore voir le jour. C'est pire que conservateur et conformiste, c'est sordide ! Day-Lewis n'arrive en rien à nous rendre ce personnage tyrannique,sexiste et vieil aigri, un tantinet attachant. L'actrice Vicky Krieps. sourit aux anges tout le long sans raison au vu de la situation. Les bouquets de fleurs sont magnifiques, comme toute la lumière du film, il n'y a que ça qui m'a aidé à supporter ce terrible film où l'oppression masculine n'est pas remise en question un instant.
Certes, il y a des scènes marquantes, mais j'ai trouvé le film extrêmement prétentieux, suffisant, très malsain, long et ennuyeux. On a vraiment le sentiment que Paul Thomas Anderson se regarde filmer. J'ai vraiment préféré "Licorice Pizza" ou "Punch Drunk Love" du même auteur. Cela dit, je concède que Vicky Krieps est une apparition.
Certes ce film est bien joué, bien filmé, on peut le qualifier d’élégant. C’est pour le contenant, il frise les 5 étoiles, même si la musique est parfois un peu envahissante. Pour le contenu, j’adhère moins. Un grand couturier tyrannique (il parait qu’ils le sont tous) prend pour compagne une jeune femme qui a l’âge d’être sa fille. Le monsieur est brillant pour son art, mais dans la vie domestique, c’est un solide emmerdeur. C’est suggéré plus élégamment mais il reste tout de même un pénible, il n’est absolument pas sympathique et j’avoue que le personnage me laisse de marbre. Sa jeune femme développe une stratégie pour contourner la citadelle, à base d’empoisonnement non léthal, qui le fragilise et qui permet à la belle de prendre le dessus. C’est assez tordu… J’ai donc moyennement apprécié malgré les qualités cinématographiques indéniables et ceci en raison d’un personnage et d’un récit assez glaçants, c’est de l’amour certes, mais très malsain.
A travers la couture, Woodcock élabore sa muse, Alma, cette serveuse qui immédiatement se présente à lui par ses mensurations parfaites. Il l'habille mais ne la regarde pas, pas elle tout du moins. Avec les codes du film noir, Anderson n'équilibre pas les échanges, difficile avec de tels acteurs qui renverseraient les besoins du récit, ceux de les unirs par les silences et de les renverser par la perfidie. Chaque élément est en place, difficile d'échapper à une telle attraction des détails et pourtant trop de silences mènent parfois à une certaine lacitude. Lacitude du bruit, tel le personnage principal. Les dialogues sont finalement moins précieux ou moins précis que le reste, à tel point qu'il pu être muet. Mais nos yeux restent affûtés au soucis de perfection. La fin peut renverser ou relancer toute les attentes. L'acteur y compose un personnage taillé sur mesure.
Je m'interroge encore sur l'intérêt de ce film. La musique omniprésente est franchement pénible. Tout est convenu et "has been" au possible. Des millions de dollars pour tant de vent, c'est vraiment affligeant.
Une réussite à tous points de vue : réalisation, musique, interprétation. Un film élégant et raffiné ,sur le monde de la mode anglaise en 1950, servi par une excellente distribution, Daniel Day Lewis y est remarquable !!!