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    Par instinct
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Par instinct" et de son tournage !

    Naissance d'une idée

    L'idée du film est née dans la tête de Nathalie Marchak il y a une dizaine d'années (ces lignes ont été rédigées en septembre 2017) mais germe en elle depuis longtemps. Enfant, la réalisatrice a en effet été bercée par le récit de la fuite de sa grand-mère à travers toute l’Europe. Elle explique : "En tant que juifs polonais, mes grands-parents s’étaient réfugiés en Russie pendant la guerre. Et à la fin du conflit, s’en est suivi un long exode : avec mon oncle qui avait 4 ans, et ma mère, qui est née en route, ils ont traversé des lacs, évité la police et les chiens, et sont entrés clandestinement en France où l’office français des réfugiés politiques et des apatrides les a pris en charge. J’ai donc grandi avec cette idée qu’il fallait parfois se battre pour offrir à ses enfants une vie meilleure."

    Un article et une rencontre

    Plus récemment, Nathalie Marchak est tombée sur un article qui retraçait le destin de femmes nigérianes bloquées en transit au Maroc avec leurs bébés. La cinéaste a alors cherché à joindre l’auteur de ce papier qui lui a proposé de venir la voir au Maroc pour échanger. Marchal s'est alors rendue à Tanger pour rencontrer la journaliste. Elle se rappelle :

    "A l’époque, je ne savais pas encore si je voulais faire un film de fiction ou un documentaire mais je souhaitais comprendre ce que ces filles ressentaient. Elle m’a donc amené à leur rencontre, dans cette « maison rose » où des jeunes mamans et des femmes enceintes étaient mises en quarantaine. J'ai compris qu'elles étaient prises dans un trafic de prostitution. Un jour, une fille avec laquelle j’avais sympathisé m’a mis son bébé dans les bras en m’implorant de le prendre avec moi. À l’époque, j’avais 24 ans, je n’avais pas d’enfant et j’ai été saisie parce que je sentais dans ses yeux ce qui se jouait pour elle. Cette femme a inspiré le personnage de Beauty."

    Du point de vue de Lucie

    Nathalie Marchak a choisi d'aborder cette histoire du point de vue de Lucie pour que le spectateur puisse s'identifier à cette femme française dans le but de faire avec elle cette plongée en terrain inconnu. "En ouvrant le film par des images montrant comment ces quatre jours auront changé sa vie, je place immédiatement le spectateur de son côté pour qu’il perçoive les choses comme elle. À chaque fois que Lucie se sent agressée par la chaleur, le bruit ou des odeurs, par exemple, on l’est aussi. Et on aborde les situations avec les mêmes clichés et les mêmes appréhensions qu’elle. La peur que l’on peut ressentir quand on est perdu dans un univers hostile est une chose que j’ai vécue et que je voulais transmettre. Il ne s’agissait pas d’émettre un jugement mais de créer une sensation", précise la cinéaste.

    Le choix Alexandra Lamy

    Nathalie Marchak a très tôt choisi Alexandra Lamy pour le rôle de Lucie. La réalisatrice a jeté son dévolu sur la célèbre comédienne pour son côté attachant, auquel le spectateur s'identifie immédiatement. Elle explique : "Elle est aussi sincère dans le drame que dans la comédie. Ayant été impressionnée par sa prestation au théâtre, dans La Vénus et le phacochère, j’avais envie de lui confier un rôle très féminin, de la rendre forte et belle."

    Alexandra Lamy sur son personnage

    Alexandra Lamy explique pourquoi elle a été touchée par le destin de son personnage, cette femme qui rêve d’être mère : "J’ai moi-même eu autour de moi plusieurs femmes qui n’arrivaient pas à avoir d’enfant et j’ai pu observer l’angoisse, la culpabilité ou le chagrin que cela pouvait causer. Je trouvais intéressant que Lucie se retrouve confrontée à une autre femme qui ne veut pas de son bébé. Lorsque cette dernière émet l’idée de lui confier son enfant, Lucie sent qu’elle pourra lui offrir le meilleur. Mais c’est un dilemme terrible pour elle d’avoir la sensation de prendre un enfant qui n’est pas le sien."

    Rencontre avec Sonja Wanda

    Nathalie Marchak a rencontré Sonja Wanda (qui incarne Beauty) trois ans avant le tournage de Par instinct. C'est l'un des amis producteurs de la réalisatrice qui lui a parlé de cette jeune mannequin qui n’avait jamais joué et qui avait fui le Soudan à huit ans avec sa mère pour se réfugier en Norvège. Nathalie Marchak se rappelle : "Les premiers essais, via Skype, étaient loin d’être concluants mais elle avait tellement envie d’incarner le personnage de Beauty, qu’elle s’est offert un billet d’avion pour venir me rencontrer à Paris. L’énergie et l’émotion qu’elle dégageait étaient si proches de celles de Beauty que je me suis laissée convaincre. Avant que le film se tourne, plusieurs années ont passé mais sa motivation ne faiblissait pas."

    Les bébés du film

    Si, en France, on ne peut faire tourner un bébé qu’à partir de quatre mois, il n'exite pas de règle de ce type au Maroc. Les nourrissons "utilisés" pour le film avaient entre sept et quatorze jours et une trentaine de bébés s’est relayée chaque semaine pour le casting. "Il y avait une puéricultrice spécialisée pour s’en occuper et, étant maman, je savais déceler les moments opportuns pour les faire tourner : quand je voulais un bébé en pleurs, je le filmais lorsqu’il réclamait son biberon et quand il m’en fallait un calme, je le prenais juste après", confie Nathalie Marchak.

    Lieux de tournage

    Nathalie Marchak et son équipe ont tourné à Casablanca et la plupart des scènes d’intérieur ont été faites dans des hangars délocalisés. "C'était important de coller à la réalité de ce que j’avais vu. J’avais par exemple donné au chef décorateur les photos de la maison rose, prises lors de mon séjour à Tanger", raconte la cinéaste.

    Références (surtout) américaines

    Nathalie Marchak a eu des références diverses et variées lors de la conception de Par instinct, allant de Jason Bourne aux Combattants (sur lequel le directeur de la photographie David Cailley a travaillé). Il y avait également les films d'Alejandro Iñarritu et d’Alfonso Cuarón, notamment pour la représentation du Maroc de Babel et les prouesses techniques des Fils de l'Homme. Pour le rythme de son film, la réalisatrice s'est inspirée des longs métrages de Kathryn Bigelow qui assument très bien leur côté "coup de poing".

    Difficultés de tournage

    Nathalie Marchak et son équipe ont tourné 6 jours sur 7 pendant sept semaines. Plusieurs galères ont rendu les choses plus compliquées, comme par exemple une tempête de pluie dans le désert, une canicule le jour où les acteurs jouaient dans le décor extrêmement exigu de chez Mama ou encore des émeutes lors du tournage en ville dans des cafés. La cinéaste ajoute : "De plus, le plan de travail n’était pas toujours idéal : commencer le tournage par les scènes les plus difficiles n’était pas de mon ressort, et il a fallu s’adapter au budget qui était très raisonnable par rapport à la dimension d’action que je voulais."

    Changement de titre

    Le long métrage devait initialement s'intituler L'Amour qu'il nous faut. Si Sonja Wanda a toujours été le premier choix de la réalisatrice Nathalie Marchak, les comédiens Audrey Fleurot, Michael NyqvistPascal Elbé et Eriq Ebouaney ont un temps été attachés au projet.

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