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    Manuel de libération
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Manuel de libération" et de son tournage !

    Un lieu

    Station Tinskaya. Kilomètre 3 699 de la magistrale Transsibérienne. A cet endroit se situe l’internat neuropsychiatrique où Alexander Kuznetsov a tourné son premier film "Territoire de l’amour". Le metteur en scène se rappelle : "Depuis, j’y reviens sans cesse. J’ai l’impression d’y avoir laissé mes pensées, mes sentiments et mon codeur. Ce lieu, que l’on appelle communément « asile d’aliénés » ou « maison de fous » fait partie du système psychiatrique russe, mais comble également les carences de l’État dans le domaine de l’accueil d’enfants difficiles élevés en orphelinat. Ainsi se côtoient de réels malades psychiques et des personnes ordinaires qui semblent s’y trouver par injustice."

    Elément déclencheur

    C'est lorsque le directeur de l’internat Sergueï Yefrémov a annoncé à Alexander Kuznetsov qu'il préparait une procédure judiciaire en faveur d'une internée (Yulia Danilouchkina) pour lui permettre de recouvrer ses droits civiques et vivre en dehors de l’internat, que le réalisateur a voulu faire ce film. Il se rappelle : "Il est en effet désormais possible pour eux d’entamer une procédure judiciaire dans ce but. Yulia s’apprêtait à passer une expertise médicolégale et à se présenter devant un juge qui peut-être lui restituerait ses droits et ainsi la possibilité d’être libre. J’ai immédiatement pensé au titre : Manuel de libération."

    Sur le terrain de l'action

    Alexander Kuznetsov revendique son film comme ayant une utilité certaine, puisqu'il montre comment il est possible de changer son destin en échappant à cette prison psychiatrique par le biais de la législation russe même. Le metteur en scène développe :

    "Dans mon précédent film Territoire de l’amour, je demandais à Yulia pourquoi elle se trouvait là, à l’internat, alors qu’elle était parfaitement capable de vivre dehors. Elle répondait résignée, et moi, je m’insurgeais de cette injustice. Ce que m’annonçait Sergeï Efremov était ce dont j’avais rêvé : mon film pouvait aider quelqu’un à regagner sa liberté... Manuel de libération est pour moi un film qui se situe sur le terrain de l’action, de la transformation. Mais il contient pour moi une autre dimension : quand je suis avec mes personnages, je suis du côté de l’émotion que je veux faire partager dans mes images. Je filme la machine étatique et face à elle, la fragilité et la force de ceux qui tentent de résister."

    Se filmer

    Parallèlement à ce décret, Alexander Kuznetsov se souvient d'un autre élément déclencheur qui a fait qu'il a entrepris de réaliser Manuel de libération. "Durant mes repérages, j’ai parfois confié une petite caméra à mes amies internées. Elles se sont filmées les unes les autres. La caméra à la main, elles devenaient libres, au moins pour quelques temps. Elles parlaient de leur vie, de leurs rêves – d’avoir une famille, des enfants, une maison à elles, du travail. Ces images, cette expérience sont aussi l’impulsion de ce film."

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