Avis : American Psycho - Page 10

Ce film est glauque, terne, froid, malsain dans ce qu’il suggère, mais évite le gore et tant mieux, ce n’est donc pas un film d’horreur. American Psycho est ainsi plutôt subtil, je dirai même audacieux et malin. C’est ce qu’on ne voit pas qui intrigue et dérange. Puis ces passages horrifiques qui s’alternent avec les dialogues absurdes des yuppies, représentés comme de véritables êtres sans pitié et imbus de leur personne, sont juste géniaux. Au contraire des femmes, montrées comme de vulgaires objets de désir. Le film dégoute mais paradoxalement il amuse aussi. Patrick Bateman, qui est interprété par un Christian Bale des grands jours, est le véritable chef de file de ses hommes, mais il fait tout en pire. Très soucieux de sa propre personne (ce qui le rend drôle) et de son rôle dans la société, il déteste tellement ces opposés (pauvres, femmes, idiots) qu’il ira jusqu’à les violenter jusqu’à la mort. Mais Patrick n’est pas tout seul dans sa tête et il ne sait plus trop ce qu’il fait. Ainsi, on a ce sentiment à la fin du film de ne pas vraiment savoir ce qui relève du réel ou de l’hallucination. Le mystère persiste, et tant mieux que la clé ne nous soit pas donné, là est tout le charme de l’œuvre. Je regrette un peu que la musique soit un peu too much par moment, certaines scènes n’avaient pas vraiment besoin de ça. Autre point un peu négatif, la photographie, on a voulu imité une époque 80’s et le film risque de ne pas trop bien vieillir à cause de ça, visuellement c’est regardable mais pas plus. Mais bon, rien que pour voir Christian Bale courir nu une tronçonneuse à la main (ce qui n’a en passant, pas de prix) ce film vaut le coup.

Film excellent! Les acteurs sont tous tout simplement incroyable, ils sont convainquant et prenant. On a une approche du psychopathe jammai vu, spéciale ayant ses petit plaisir. Le gore étant très peux présent, il a un côté "artistique" qui m'a fasciné. Un scénario étonnant et incroyable spoiler: même si on a une fin qui laisse un perplex
. Tout simplement un must see, est un classique

Ton très sec et Christian Bale au sommet de son art. Personnellement, cette plongée dans l’univers d’un psychopathe a tout pour me plaire…

American Psycho ou le Meilleur des mondes...Ici, le cynisme est permanent et le personnage de Patrick Bateman ( Christian Bale est charismatique et crève l'écran ) est à la fois torturé, méprisant, perfectionniste, superficiel, riche et confiant. Cet homme est littéralement plongé dans un quotidien faste, si faste qu'il en devient délirant, extrême et dangereux...Cet augure le mènera à la jalousie, à un goût prononcé pour la compétition et à une perte de repères pathologique et destructrice. La scène de la carte de visite en est un bonne exemple : Bateman en arrive à envier la carte de son collègue Paul Allen ( Jared Leto méconnaissable ), plus belle et plus tendance que la sienne. Il finira par tuer son ami golden-boy, en se donnant comme prétexte d'avoir un appartement moins cher que celui de Paul Allen...American Psycho est donc une brillante satire de la compétition et de l'excès sous toutes ses formes. Trop de bonheur tue le bonheur ( et c'est le cas de le dire ), et la transcendance devient alors néfaste...Les meurtres commis dans le film n'ont peut-être pas eu lieu car le personnage, d'une épaisseur remarquable, les a peut-être simplement imaginé. Un film au suspense haletant, à la fin ouverte de par son ambiguité psychologique...Efficace.

Je me retrouve dans mon genre de prédilection. Armé d'un des meilleurs acteurs, American psycho brille par son intelligence à tuer des personnes. Un film de serial killer, où l'habit ne fait pas le moine, teinté de faux semblants où l'image est plus important que le reste.

L'hypocrisie et les fantasmes du monde réunis dans un film.

Doté d'une réalisation intéressante, "American Psycho" porte plusieurs réflexions sur les apparences du monde. Avec un scénario complexe, le long-métrage réussit à garder en haleine le spectateur jusqu'à la fin malgré des scènes violentes. D'autre part, l'intérêt du film subsiste surtout dans la prestation de Christian Bale qui est absolumment fantastique en tant que personnage psychopathe. Ainsi, l'oeuvre plaisante grâce à un travail satisfaisant dans l'ensemble qui permet au public de rester captivé. Toutefois, la fin aurait mérité de meilleures explications pour bien comprendre le film.

Je ne suis pas très fan de ce genre de film, dans le genre violence intérieur, fight club est quand même une référence. Celui ci est bien mais la fin nous laisse sur notre faim. Dommage. Ceux ci dit, les scènes violents totalement absurdes sont vraiment plaisantes !

Très bon films, une bonne histoire, de bons acteurs, a voir !

Le personnage de Patrick Bateman est très particulier, un grand psychopathe, et c'est ce qui donne un goût si particulier à cette œuvre, aussi bien dans les personnages, les acteurs, le scénario comme au niveau esthétique.

Cela faisait un moment que je voulais voir ce fameux American Psycho. C'est maintenant fait. Et bien, le moins que l'on puisse dire est que ce film est vraiment spécial. Un film quasiment unique en son genre. Étant donné un adepte des ambiances étranges, je dois dire que cette histoire rythmée par une voix-off captivante, des dialogues acérés et de longues tirades musicales m'a assez plu dans l'ensemble. Cependant j'ai tout de même trouvé que le film souffrait quelques fois de longueurs. Je n'ai pas l'intérêt de certaines scènes parfois. Mais les points forts du film ne résident pas là dedans. On retiendra surtout la prestation géniale de Christian Bale, parfait dans la peau du tueur sanguinaire, ainsi que de très bonnes scènes (je pense notamment à celle où Patrick Bateman ramène Paul Allen chez lui). American Psycho se termine sur un twist assez déconcertant qui permettra à chacun de se forger sa propre interprétation du film. Sans être un chef d'oeuvre, celui-ci se révèle être un film intelligent soulevant de multiples questions.

Après des films tels que la trilogie Batman de Christopher Nolan, Fighter ou American Bluff, difficile de ne pas aimer Christian Bale. Curieuse de voir si son talent éclatait déjà au début des années 2OOO, je me suis donc plongée, impatiente, dans le visionnage d'American Psycho.

Ironie du sort, Bale y incarne un Golden Boy américain nommé Patrick Bateman. Mais ce Bateman là n'a rien d'altruiste, bien au contraire, puisqu'il s'agit d'un véritable et dangereux psychopathe.

Le film est très fort lorsqu'il s'agit de dépeindre le ridicule de Bateman et ses amis, obsédés par leur réussite et leur apparence, peu travailleurs mais surtout soucieux d'obtenir une réservation dans le dernier restaurant à la mode. Il montre avec talent la vanité et le sentiment de toute-puissance que confère l'argent à ces individus.

J'ai été cependant un peu déçue par le fait qu'il est impossible de s'attacher au personnage de Bateman, bien interprété par un Christian Bale qui est bon sans être au summum de son talent. Difficile en effet de s'attacher à un personnage si antipathique et superficiel qui se révèle peu surprenant une fois le film lancé.
De plus, la perspective intéressante de pouvoir interpréter les évènements du film différemment arrive trop tard pour susciter tout l'intérêt qui aurait pu être présent. Je ne peux malheureusement en dire plus sous peine de mettre à mal l'intérêt du film.

Au final, un bon divertissement qui se laisse bien regarder mais qui aurait du faire davantage frissoner.

Ah la la je ne comprend pas l’engouement envers ce film, certes un film de psychopathe c’est intéressant de le voir à l’œuvre d’accord mais je ne vois pas ce que ça cherche à nous dire. Je n’ai vu qu’un banal film de psychopathe divertissement. Christian Bale joue bien le psychopathe mais si son film va quelque part je ne vois pas où. Si vous aimez les films de psychopathe vous allez être servi.

Envoûtant de toutes parts, La caméra de Mary Harron fait honneur à la plume de Bret Easton Ellis, la trahissant en partie et en enlevant certains passages horripilants, mais pour lui faire un bel enfant.
Ajoutons à cela un casting fantasmagorique (Christian Bale qui transcende son rôle de Golden Boy psychopathe et nous offre son meilleur rôle depuis L'Empire Du Soleil, Willem Dafoe, Jared Leto...) et ce petit grain de folie qui lui confère une sensation de chef-d'oeuvre.

Vraiment sympa, Christian Bale est très bon, l'intrigue est bien menée et le coté golden boy déjanté, si peu abordée auparavant, est plaisant et original.

Sujet ô combien brûlant que la banalisation d’une violence insérée dans les mœurs de la toute-puissante élite face aux plus démunis, simples amuse-bouche destinés à pimenter les appétits sanglants d’un homme que la société ne condamne jamais. Mary Harron s’empare du roman de Bret Easton Ellis et livre une œuvre malsaine à l’esthétique glaciale : nous arpentons les vastes couloirs et les pièces qu’ils relient comme la connexion de deux hémisphères antinomiques bientôt réunis dans un final déconcertant quoique de faible impact visuel, et on le regrettera. La bonne idée d’attribuer une chanson particulière aux scènes érotiques puis macabres confère une tonalité décalée savoureuse mais un peu lassante à terme : la réalisatrice répète la même structure encore et encore pour accentuer le train de vie routinier de son protagoniste principal. Bonne idée ; il n’empêche qu’une impression de sur-place finit par dominer l’ensemble malgré la qualité de l’interprétation portée, en tête, par le magnifique Christian Bale. On aurait aimé être heurté par les actions barbares pourtant normalisées de Patrick Bateman ; or la mise en scène ne parvient pas à immortaliser sa folie meurtrière, se contentant de la montrer à l’écran avec une pudeur quasi hors-sujet. American Psycho confronte l’Amérique à ses démons, à savoir la violence omniprésente et la société de consommation qu’elle exporte d’ailleurs partout dans le monde, mais ne convertit jamais l’outrance de son personnage en révulsion chez le spectateur. À l’instar de cette tour d’ivoire dans laquelle il fait bon s’enfermer et prendre soin de soi, on reste de marbre, comme tenu à l’abri de l’ouragan. On espérait la secousse. Dommage.