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    The Last Family
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "The Last Family" et de son tournage !

    Zdzisław Beksiński, personnalité atypique

    The Last Family s'intéresse à Zdzisław Beksiński, un peintre, photographe, dessinateur et sculpteur polonais illustre, de tendance surréaliste et fantastique. Son travail n'est pas sans rappeler les affiches de cinéma polonaises où les artistes n'hésitaient pas à exercer une liberté d'expérimentation radicale, au-delà de toutes contraintes commerciales et artistiques. Durant 28 ans, il n'a cessé de filmer sa famille au caméscope. Il est assassiné de 17 coups de couteau en 2005.

    Le rejet du biopic classique

    Si The Last Family s'intéresse au peintre Zdzisław Beksiński, il n'est pour autant pas question pour le réalisateur de signer un simple biopic de l'artiste. Jan P. Matuszyński, qui connaissait le travail de Beksiński sans en être fan, a fait le choix de s'intéresser à toute la famille de Beksiński et à leur quotidien après avoir lu le scénario de Robert Bolesto : "j’y ai trouvé ce que je recherchais. Il y avait tellement plus qu’un portrait d’artiste (...). Les membres de cette famille, qui vivaient si proche les uns des autres, disparaissaient les uns après les autres. Une famille bizarre et intrigante. (...) Cette histoire m’a happé, elle était si touchante pour moi que je me suis dit que je pouvais passer trois ans à essayer d’en faire un film. Ce qui me semblait important, en tant que réalisateur, c’est que quelqu’un d’autre soit en charge du scénario."

    Entre fiction et documentaire

    Le réalisateur Jan P. Matuszyński s'est basé sur les nombreuses archives filmées par Zdzisław Beksiński, ce qui a naturellement imposé au film une esthétique documentaire permettant de rendre flou la limite entre fiction et documentaire. Un processus que connaît bien Matuszyński puisque son précédent film, le documentaire Deep Love, était tourné comme une fiction : "Personnellement, je ne vois pas de grandes différences entre le documentaire et la fiction, je cherche juste à faire de bons films. (...) c’est sûrement la famille sur laquelle on trouve le plus de documentation au monde. Beksiński a commencé à enregistrer sa famille sur un magnétophone cassette en 1957, un an avant que Tomasz naisse. Il enregistrait quasiment tous les jours et les archives sont impressionnantes ! Comment les penser autrement ? C’est pour ça que je trouvais que l’esthétique documentaire fonctionnait bien."

    Jouer avec la chronologie

    Le réalisateur souhaitait éviter de mettre en scène d'importants moments historiques dans son film, comme la guerre civile en Pologne ou la chute du mur de Berlin car "je savais que cette famille ne s’en préoccupait pas trop." Avec son scénariste et son monteur, il a décidé de délimiter son histoire entre 1977 et 2005, année de la mort du peintre. Il a ensuite fallu choisir quels étaient les moments les plus importants alors que l'équipe ne connaissait pas la date exacte des événements : "nous avons utilisé des dates de naissance de certaines personnes de l’équipe. Le 30 septembre 1985 c’est par exemple la date de naissance du directeur photo. Il y a plein de facteurs différents et nous avons joué avec jusqu’au montage final."

    Plans-séquences

    Jan P. Matuszyński a choisi de privilégier le plan-séquence car "je ne voulais pas qu’il y ait trop de plans, plus dans un esprit documentaire. J’aime beaucoup les prises longues chez Paul Thomas Anderson ou Martin Scorsese. C’était pour moi une histoire de famille donc je ne voulais pas souligner un personnage plus qu’un autre. C’est aussi pour cela que j’ai choisi le CinemaScope même si c’est une histoire très intime, afin que toute la famille puisse apparaître dans le cadre."

    Une BO marquante

    Tomasz Beksiński, fils du peintre, était journaliste musical et présentateur radio. La musique avait donc une part centrale dans sa vie, d'où l'importance pour le réalisateur de soigner la bande-son de son fillm. Parmi ces morceaux, on peut citer Dancing With Tears in my Eyes d’Ultravox, From Her to Eternity de Nick Cave ou encore Song to the Siren de This Mortal Coil. On peut d'ailleurs entendre cette chanson dans Lost Highway de David Lynch, qui était le seul film jusqu'à présent à avoir pu utiliser ce titre. Après un premier refus des ayants droits, Jan P. Matuszyński ne s'est pas laissé abattre : "j’ai fait une seconde tentative en leur écrivant une très longue lettre leur expliquant que c’était la seule chanson que le père et le fils aimaient en commun. Je leur ai envoyé un lien vers le film, un premier montage, et ils ont finalement dit OK. Je suis heureux d’être la seconde personne après David Lynch à l’utiliser dans un film."

    Andrzej Seweryn, grand nom du cinéma polonais

    Andrzej Seweryn, qui incarne Zdzisław Beksiński, a eu de nombreux rôles au théâtre et au cinéma, notamment dans les films d’Andrzej Wajda. Il a également tourné pour Andrzej Żuławski (Sur le globe d'argent), Steven Spielberg (La Liste de Schindler), Régis Wargnier (Indochine) ou encore Alain Resnais (L'année dernière à Marienbad). Au début des années 1980, il s’installe en France où il joue au théâtre avec les plus grands metteurs en scène. Sociétaire de la Comédie Française et lecteur à L’Ecole Nationale Supérieure des Arts et Techniques du Théâtre à Lyon, il reprend, en 2011, la direction du Théâtre Polski de Varsovie.

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