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    D'après une Histoire Vraie
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    WutheringHeights
    WutheringHeights

    99 abonnés 930 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 1 novembre 2017
    Problème de taille, après les cinq premières minutes, tout mystère est éventé et l’on a compris absolument tous les enjeux de l’entreprise. Un ratage complet pour un immense cinéaste qui avait pourtant ici matière à renouveler son travail, fidèle à ses obsessions.
    selenie
    selenie

    5 416 abonnés 6 011 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 2 novembre 2017
    D'abord on aurait aimé deux femmes moins caricaturales, leurs personnages manquent de subtilité et d'une certaine ambiguité, surtout pour Elle/Green. Mais là où Polanski se prend les pieds dans la tapis c'est en omettant ce jeu trouble entre réalité et fiction, ce côté schizophrène qui ne prend jamais. Absence totale de tension sexuelle, des seconds rôles sans consistance, un suspense inexistant car le twist est connu d'avance, reste deux belles actrices malheureusement pas servies par des personnages mal écrits et un réalisateur lui-même pas aidé par ses producteurs.
    Site : Selenie
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 15 août 2018
    L’accueil mitigé qu’a suscité le dernier film de Roman Polanski ne laisse pas d’étonner. On a l’impression que les spectateurs et les critiques en règle générale ne comprennent plus grand-chose à ce qu’ils voient. Et encore moins l’univers du cinéaste, comme s’ils s'attendaient à un suspense torride avec des rebondissements extravagants qui leur mettent cul par-dessus tête. Évidemment, cela ne sera pas le cas. Il serait amusant en comparaison de constater ce que ces mêmes spectateurs ou critiques portent au pinacle. On serait sans doute fort surpris. Si D’après une histoire vraie (tiré du roman de Delphine de Vigan) n’atteint pas le niveau de The Ghost writer, il n’est pas un film mineur (ou un tout petit film) dans la filmographie du cinéaste. Ne serait-ce que dans l’élaboration de la mise en scène toujours remarquablement élégante et sensible. Roman Polanski se délecte à raconter cette histoire avec sa lenteur intrigante, creusant ses thèmes de prédilection. Essayons d’y voir plus clair et de défaire une vision superficielle du film.

    Tout commence avec Delphine Dayrieux (Emmanuelle Seigner), une romancière à succès contrainte de se plier au rituel des signatures au Salon des livres. Les admirateurs sont nombreux, mais la romancière en a vite assez. Au grand dam de tous ceux qui n’ont pas encore obtenu leur dédicace, spoiler: Delphine décide de partir. Mais une femme, qui veut être appelée L., diminutif d’Elisabeth (Eva Green), retient son attention et dont on découvre rapidement qu’elle exige bien davantage qu’une signature. L. aussi se vante d’écrire, mais au bénéfice d’autrui : L. est « nègre », elle recueille des confidences de stars, d’hommes politiques et les arrange pour en faire des livres. Un ghost writer, un écrivain invisible. Entre les deux femmes ne tarde pas à prendre forme une relation ambiguë, étrange, comme si l’une entrait en possession de l’autre, s’immisçait dans sa vie, dans son intimité, pour la soumettre. Delphine traverse une période de fragilité, une panne d’inspiration, et semble être une proie facile. On la voit incapable d’écrire devant l’écran de l’ordinateur. De fait, le personnage joué par Eva Green peut en profiter indûment, d’autant plus, lorsque, à la suite d’une chute, Delphine se retrouve avec une jambe immobilisée. Delphine est-elle devenue totalement dépendante de celle qui s’est introduite dans sa vie ?


    spoiler: La mère de Delphine Dayrieux a été internée et s’est vraisemblablement suicidée. On apprend que le dernier roman de Delphine suscite des haines féroces, y compris de la part de sa famille. Elle est accusée par des lettres anonymes d’avoir vampirisé et utilisé à ses propres fins la « saga familiale ». Ses deux enfants (qu’on ne verra jamais) sont loin d’elle ou se sont éloignés de ce climat pénible et anxiogène. Delphine entretient une relation avec un homme, François (Vincent Perez), fort célébré (et donc jalousé) dans les médias comme critique littéraire. En panne d’inspiration, Delphine cherche donc un sujet pour son prochain roman, et elle trouve enfin la proie idéale : elle-même. Une scène traduit le problème : c’est celle où l’on voit comme dans un rêve ou un fantasme la mère de Delphine Dayrieux prendre l’ordinateur portable de sa fille et le jeter par la fenêtre dans un geste rageur. On le voit traverser les airs et venir se fracasser contre la fenêtre d’un immeuble où on avait vu auparavant L. faire signe à Delphine, venue étrangement habiter, comme dans un miroir, en face de chez la romancière. Le lien est créé, la transition. Après avoir pillé et dévoré la vie de sa mère, Delphine s’en prend maintenant à elle-même tout en l’ignorant. Tout le film repose sur la rivalité mimétique de Delphine et d’L., double vampirique de la romancière que cette dernière s’inflige. Peu à peu, L. s’immisce dans la vie privée de Delphine, vient habiter chez elle, envoie à sa place des courriels à ses amis, prend son identité pour se rendre au lycée Balzac de Tours à sa place, s’habillant de la même façon avec l’aide de la romancière. L. parie même qu’elle pourrait confondre sa présence physique en face de ses connaissances. Fascination érotique et dévoratrice quand les deux femmes se regardent enlacées à l’anniversaire imaginaire d’ L. On remarque qu'elles ont les mêmes bottines, une même couleur de cheveux etc. Le visage expressif d’Eva Green avec ses grands yeux sévères est judicieusement choisi pour incarner le double autoritaire (avec sa voix grave) et persécuteur de Delphine Dayrieux. Cette dernière est jouée parfaitement par Emmanuelle Seigner en romancière rongée ou ravagée par son mal.


    spoiler: Delphine Dayrieux est en réalité schizophrène pour utiliser un mot facile, dans le déni permanent de soi si l’on veut, phénomène si contemporain. Roman Polanski poursuit le rapport ambigu et dérangeant que nous entretenons avec nous-même de nos jours. Le cinéaste inscrit son film dans la modernité informatique, notamment avec Facebook et les réseaux sociaux (« Sur les réseaux sociaux, on prend plus volontiers les calomnies que la vérité ! » dit L.) qui remplacent les foules lyncheuses d’antan. Public friand de la vie intime d’autrui par désintérêt de la sienne, et vorace tel un piranha pour s’en emparer d’une façon cannibalique, histoire de devenir connu, être star, mettre en avant son ego et son narcissisme dans un rapport torturé à lui-même. Tout simplement parce que ce public croit et d’une manière infantile, comme le film le dit, en tout ce qui est imprimé, s'instituant en juge de la vie des autres sans rien connaître des faits et de leur contexte. Polanski aurait pu d’ailleurs insister sur le côté boulimique et famélique de ce public qui se goinfre de ragots. D’après une histoire vraie emboîte ainsi un grand nombre de séquences qui déroule le thème de cette relation trouble entre l'image de soi et l’image que se font les autres de vous. L. y fait allusion à un moment dans le café : « Comment tu te vois et comment les autres te voient, ce sont deux choses différentes ! » Les réseaux sociaux certes, mais le rapport délirant entre notoriété et intimité, comme ces admirateurs que l’on voit au début et à la fin (il n’est pas anodin qu’une admiratrice fasse remarquer qu’elle s’appelle comme la romancière, Delphine, tout comme dans le roman l’héroïne a le même prénom que l'auteur), ou ces relations par téléphones portables qui imposent une liaison déconnectée entre soi et les autres.


    spoiler: On voit bien que Polanski reprend le thème du double (il ne put adapter le livre Le double de Dostoïevski et l’on songe ici à la nouvelle d’Edgar Poe, William Wilson) pour en donner une variation étonnante en matière de création artistique (critique de l'autofiction déguisée en fiction). On peut dire que cette œuvre n’est pas tendre avec le monde contemporain concernant cette relation trouble et virtuelle que nous entretenons avec notre être. Comme si nous avions un fantôme en nous, rôdant à notre insu, mais qui téléguide nos faits et nos gestes au point que nous pouvons les ignorer simplement ensuite par la parole. C’est bien ce problème actuel que détricote lucidement le cinéaste. Le titre D’après une histoire vraie met en abîme le jeu éternel de la fiction déguisée en réalité.


    La tonalité paisible et troublante du film est indiquée par une scène où Delphine Dayrieux feuillette la nuit un des albums d’enfants, album qui présente des figures cartonnées de monstres destinées seulement à se faire peur par l’imagination, petit théâtre factice essentiel. Là est le point central à l’inverse des films horrifiques habituels ou à gros suspense racoleur. Polanski joue finement sur notre zone d’ombre sans appuyer sur tel ou tel effet, fidèle dans son évocation suggestive de ce que peut être réellement le « fantastique », non le surgissement de monstres réels et délirants, voire grotesques, mais celui du réel même dans son ambiguïté fondatrice. C'est là que le réel est déroutant et complexe, absurde comme chez Kafka, propre à nous jeter dans des impasses existentielles.

    Il faudrait, pour bien faire, noter toutes les allusions et les détails concrets que le cinéaste ne cesse de poser tout au long de son film, et qui le situe au-dessus de la majorité des œuvres cinématographiques actuelles. Fruit d’une observation méticuleuse, vision propre aux artistes d’Europe centrale (Kundera) comme toute cette galerie de personnages secondaires croqués avec justesse et concrétude : la femme de France-Culture (sa voix si caractéristique) et son ingénieur du son qui veut ouvrir la fenêtre pour capter l’ambiance de la rue pendant l’entretien, la vieille femme qui aide Delphine Dayrieux quand celle-ci vient de tomber dans l’escalier, la documentaliste du lycée, les ouvriers à la fin qui découvrent le corps de la romancière, les différentes figures mondaines et littéraires… Voire les carnets de Delphine représentant en couverture des peintures de Hopper, peintre adoré de Polanski et évoquant la solitude, l'isolement...

    spoiler: La fin n’a rien de surprenant. Précisément. Elle est au contraire simple, mais diaboliquement troublante dans ses tenants et aboutissants. Delphine est sa propre persécutrice. Après avoir cannibalisé sa famille, elle se cannibalise elle-même pour être admirée et adulée tout en le niant au point où, dans son vertige existentiel, elle manque de s’empoisonner à la mort aux rats (par inadvertance ou non) en finissant pitoyablement dans un fossé au bord de la route sous la pluie. Elle ne pense qu’à elle, s’est engloutie physiquement dans sa propre image, se moque des autres, est fascinée narcissiquement par sa propre personne au point où elle ne peut que se dévorer.


    spoiler: Dans le roman de Delphine de Vigan, celle-ci écrit : « Je n’étais plus l’écrivain exsangue que L. portait à bout de bras depuis des mois, j’étais le vampire qui se nourrirait bientôt de son sang. »  Il n’est pas hasardeux que Delphine trouve justement son inspiration quand L. se met à se confier, comme s’il lui fallait un double tout à la fois imaginaire et réel pour écrire, instituant une relation fort ambiguë entre l’auteur de fiction et la personnalité de l’auteur ancrée dans la vie. Témoin aussi cette autre phrase du roman qui évoque le personnage de Trelkovski dans Le Locataire de Roman Polanski : « Tu sais, ce qui m’intéresse, ai-je poursuivi, c’est de comprendre de quoi nous sommes constitués, fabriqués. Par quelle opération nous parvenons à assimiler certains événements, certains souvenirs, qui se mélangent à notre propre salive, se diffusent dans notre chair, quand d’autres restent comme des cailloux coupants au fond de nos chaussures. Comment déchiffrer les traces de l’enfant sur la peau des adultes que nous prétendons être devenus ? Qui peut lire ces tatouages invisibles ? Dans quelle langue sont-ils écrits ? Qui est capable de comprendre les cicatrices que nous avons appris à dissimuler ? » Roman Polanski indique à quel point, dans la vie ou dans la fiction, les rapports sont troubles entre ce que nous imaginons et ce que nous vivons réellement. Évidemment, le film, comme le roman, sont la matière même du récit, le titre D’après une histoire vraie étant l’œuvre même que compose Delphine à la toute fin. Fiction et vie sont irrémédiablement confondues. D’après une histoire vraie serait en quelque sorte une fausse autobiographie du cinéaste. Cercle sans fin.

    spoiler: Thématique tout à fait en phase avec les précédents films du cinéaste où les personnages suscitent autant qu’ils subissent l’influence des autres dans un rapport impossible à trancher entre victimes et coupables ou entre responsabilités et irresponsabilités. On peut reprocher au film un petit manque d’approfondissement à partir du moment où Delphine et L. sont toutes les deux dans la maison de campagne (la scène de la cave inexploitée). Reste un point obscur mineur dans le fait que Delphine, en béquilles, se retrouve dans cette maison, alors qu’elle ne peut conduire. Comment y est-elle allée ? Y est-elle restée quand François l’a amenée au tout début ? Pourtant, nous les voyons dans un café juste avant que François ne parte pour les États-Unis. Mystère…


    spoiler: D’après une histoire vraie est un film inactuel, heureusement inactuel, d’une lucidité sans faille, critique de notre monde moderne qui croit naïvement à une transparence avec soi. Évidemment, si le film se termine par là où il commence (le Salon des livres) comme dans la plupart des films de Roman Polanski, dessinant une figure de cercle, ce n’est pas un hasard. De même, ce dernier opus a quelque chose à voir avec l’enfermement de Carol dans Répulsion, la première œuvre de Roman Polanski. On laisse au soin du spectateur cultivé ou cinéphile d’en trouver la signification...
    anonyme
    Un visiteur
    1,0
    Publiée le 31 octobre 2017
    Acteurs pas convaincants qui surjouent (mal), grosses ficelles de thriller sans suspense et réalisation invraisemblablement plate, le dernier Polanski est une déception totale. Même remonté après Cannes (où il a été tellement étrillé que le réalisateur a dû être soulagé d'être hors compétition), le film est toujours aussi inanimé, boursouflé d'entre-soi et ennuyeux.
    colombe P.
    colombe P.

    124 abonnés 695 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 6 novembre 2017
    Je précise que je ne peux pas faire de comparaison avec le livre car je ne l'ai pas lu.
    Donc j'arrive sans connaître l'histoire si on peut dire devant ce film.
    Et je dois dire qu' il m'a beaucoup plu et intéressé.
    Je l'ai trouvé excellent à tous points de vue.
    Je recommande ce bon thriller.
    Onir
    Onir

    70 abonnés 127 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 30 janvier 2018
    Plusieurs choses m'ont dérangés : le jeu des acteurs déjà, celui d'Eva Green est tellement étrange, elle semble réciter son texte, je me suis demandée si c'était volontaire ou non pour donner plus de froideur au personnage ...
    Celui d'Emanuelle Seigner aussi est particulier... je trouve qu'elles ne jouent pas bien.
    Ceci dit l'histoire est relativement prenante, malgré des raccourcis, mais la fin malheureusement semble bâclée et déjà vu tellement de fois ...

    Deuxième chose qui m'a frappé ce sont les placements de produits ... lol, en 10 ans de ciné hebdomadaire c'est la première fois que je remarque cela, c'est particulièrement agaçant ces gros plans longs et totalement inutiles pour faire de la pub, ça m'a franchement gonflé ...
    ninilechat
    ninilechat

    68 abonnés 564 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 3 novembre 2017
    La cause est entendue: il faut soutenir Roman Polanski, poursuivi par les Erynies, qui ne tenant pas compte de décennies de vie familiale et conjugale sans histoire, veulent faire payer au malheureux -dont la femme venait d'être horriblement assassinée- de tristes événements datant d'un temps bien lointain où la Californie était le théâtre de tous les excès.

    Au point de voir ce qui s'apparente beaucoup à un nanar irrémédiable? Là, faut de la constance quand même! En tous cas, "D'après une histoire vraie" est indigne du réalisateur du Locataire et du Pianiste.....

    Je pense qu'il y a en fait une grande injustice: ceux qui ont lu le roman de Delphine de Vigan regarderont peut être le film au second degré. Ceux qui ne l'ont pas lu -dont je fais partie- ne verront qu'un triste remake de Misery, sur une écrivaine qui a eu un très grand succès avec un livre assez autobiographique (et plutôt impudique j'imagine) sur sa mère, et qui traverse une crise de déprime post partum, bien qu'elle ait un charmant compagnon, chroniqueur littéraire mondain (Vincent Perez). Et la voilà qui se laisse phagocyter sans réagir par une "admiratrice" qui s'insinue dans sa vie, écrit des mails à sa place, s'installe chez elle, veut la forcer à écrire un soit-disant roman caché... Ho là! Au moins, dans Misery, James Caan n'était pas volontaire.... Et cette histoire de prise de possession d'une conscience par une manipulatrice, on l'a vue mille fois.... et de façon plus convaincante...

    Pour la première fois, Polanski filme sa femme (Emmanuelle Seigner) non pas comme une séductrice -on est loin de la Vénus à la fourrure-, mais comme une femme de son âge, une quinquagénaire qui s'est laissée un peu empâter (très peu, je vous rassure) et on croit assez bien à son désarroi. Mais la belle Eva Green est complètement grotesque! Elle joue comme une méchante de James Bond. Franchement, si une femme rentrait chez vous en vous faisant ces mimiques de Cruella, ces yeux de vampire, bien loin de lui faire confiance, vous la mettriez dehors aussi sec!

    Bref, il n'y a pas grand chose à sauver....
    Gérard Delteil
    Gérard Delteil

    165 abonnés 1 855 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 4 novembre 2017
    D'ordinaire Polanski est très à l'aise dans les suspenses psychologiques tournés à huis clos entre deux ou trois comédiens, comme par exemple dans son chef d'oeuvre Le couteau dans l'eau. Mais ici, ça ne fonctionne pas très bien, car les incohérences sont nombreuses et on a du mal à comprendre les motivations et les objectifs du personnage de l'intruse. De plus, la mise en place est lente, le film manque de rythme et on reste sur sa faim à l'issue de ce scénario dont plusieurs pistes restent inexploitées, comme celle des lettres anonymes. Ca se laisse tout de même voir, car Polanski manifeste un savoir faire sans lequel on aurait un petit téléfilm sans saveur. Mais il a fait tellement mieux qu'on est inévitablement déçu.
    anonyme
    Un visiteur
    1,0
    Publiée le 2 juin 2017
    Pari difficile que d’adapter un livre aussi intime. Là où Delphine De Vigan se jouait du lecteur, Polanski lasse son spectateur. Le jeu intime entre le lecteur et l’écrivain qui s’installait dans le livre ne transparait pas une seule seconde pour le spectateur dans l’adaptation de Polanski… Tout est trop manifeste dès la première seconde. Le réalisateur dirige une Eva Green merveilleuse mais trop évidente et sans ambigüité dès la scène du Salon du Livre. Le film ne parle que de manipulation, de personnalité toxique mais oublie l’essentiel : ce jeu entre réalité et fiction, vérité et mensonge. Même en tant thriller psychologique, la tension et l’intrigue du film ne tiennent pas.

    Découvrez mes autres critiques sur mon blog : plumeetpellicule.wordpress !!
    Sylvain P
    Sylvain P

    299 abonnés 1 328 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 5 novembre 2017
    Le roman de Delphine de Vigan mêlait habilement la réalité et la fiction, le narrateur se confondait parfois avec la romancière et tout l'intérêt du roman visait à démêler le vrai du faux.
    Le film perd complètement cette dimension (il aurait fallu le traiter comme un docu-fiction sur un réalisateur de film pour que ça fonctionne) et ne conserve que le reste de l'intrigue, qui a indéniablement moins de piquant. Reste donc un petit thriller psychologique pas si bien réalisé que ça...
    poet75
    poet75

    256 abonnés 703 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 6 novembre 2017
    Les histoires tortueuses et, si possible, vénéneuses conviennent parfaitement à Roman Polanski. Il excelle à les raconter. Il n’est donc pas surprenant qu’il ait choisi d’adapter sur grand écran le roman éponyme de Delphine de Vigan, un roman sombre et inquiétant à souhait qui lui va comme un gant.
    Tout commence avec Delphine Dayrieux (Emmanuelle Seigner), une romancière à succès contrainte de se plier au rituel des signatures. Les admirateurs sont nombreux, mais on a tôt fait de comprendre que l’écrivaine en a assez. Au grand dam de tous ceux qui n’ont pas encore obtenu leur paraphe, elle décide de partir. Mais il est quelqu’un qui ne baisse pas les bras, une femme qui veut être appelée Elle, diminutif d’Elisabeth, (Eva Green), et dont on découvre rapidement qu’elle exige bien davantage qu’une signature. Elle aussi se targue d’écrire, mais au bénéfice d’autrui : elle est « nègre », elle recueille des confidences et les arrange pour en faire des livres.
    Entre les deux femmes ne tarde pas à prendre forme une relation ambiguë, étrange, comme si l’une entrait en possession de l’autre, s’immisçait dans sa vie, dans son intimité, pour la soumettre. Delphine étant en période de fragilité, de panne d’inspiration, elle semble être une proie facile. On la voit souvent incapable d’écrire (modernité oblige, non pas devant la page blanche mais devant l’écran blanc de l’ordinateur). De ce fait, le personnage joué par Eva Green peut en profiter indûment, d’autant plus, lorsque, à la suite d’une chute, Delphine se retrouve avec une jambe immobilisée.
    Delphine est-elle donc devenue totalement dépendante de celle qui s’est introduite dans sa vie ? Ce n’est pas si simple bien sûr. La vérité est plus compliquée que les apparences. Les premières impressions laissent place à des doutes. Et au fur et à mesure que le film avance, on se demande qui manipule qui, on est de plus en plus dans l’incertitude. C’est ce qui relance constamment l’intérêt et donne à l’histoire des allures de suspens.
    Si le film est réalisé de manière assez classique, il n’en est pas moins captivant. Polanski peut d’ailleurs amplement profiter, si l’on peut dire, des talents de ses deux actrices : Emmanuelle Seigner qui, malgré son visage anguleux, laisse transparaître une apparence de fragilité ; et Eva Green dont le visage peut instantanément se transformer pour révéler une étonnante dureté. Toutes deux, malgré leurs âmes tourmentées, sont fascinantes. 8/10
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 1 novembre 2017
    quelle déception !! emmanuelle seigner et eva green n'ont pour moi pas de charisme, l'intrigue ne mène pas loin, pas de rebondissement, ça traîne en longueur et aucun dénouement, je ne vois aucun thriller ici.
    Hélène D.
    Hélène D.

    27 abonnés 82 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 3 novembre 2017
    Vraiment pas terrible tant au niveau du jeu des actrices qu’au niveau du scenario! Là ou le thriller aurait pu evoquer misery ou un delire de l’ecrivain on se retrouve avec quelque chose de pas tres abouti !spoiler:là ou on pense que Elle va prendre sa place avec la perruque et aller à sa place aux rdv, rien que du vide!dommage , le personnage d’eva green etait interessant à exploiter!
    Chris58640
    Chris58640

    183 abonnés 725 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 1 novembre 2017
    Le dernier film de Roman Polanski traite d’un sujet bien connu : l’angoisse de la page blanche et les affres de la création et de l’inspiration. Il nous offre un film d’1h40 plutôt bien construit, plutôt rythmé, sans temps morts et sans fioritures inutiles. Polanski, qui n’est ni un débutant ni un amateur, a resserré son intrigue au maximum, en évitant de se disperser. Les enfants de Delphine sont partis et on ne les voit jamais, son compagnon ne vit pas avec elle et est souvent absent, elle a fort peu d’amis. Du coup, c’est presque un huis-clos qu’il nous propose, la cohabitation entre une femme fragilisée et une autre très inquiétante. De jolis plans (le téléphone avec le manège au second plan), une musique d’Alexandre Desplat intéressante, une ambiance d’automne qui sied bien au propos (beaucoup de pluie, beaucoup de pluie battante), Polanski sait construire un film dans sa globalité et ce qu’il propose est aboutit. A part Vincent Perez et Josée Dayan, la caméra se pose quasiment en permanence sur son actrice fétiche, Emmanuelle Seigner et sur Eva Green. Autant le jeu de Seigner, très propre et plutôt convaincant ne pose pas problème, autant celui d’Eva Green interroge. C’est probablement volontaire mais elle est sans discontinuer à la limite du surjeu, au début ça intrigue, puis ça énerve un peu pour finalement poser question. Cette façon de surjouer, parfois un peu théâtrale, est une caractéristique du personnage très inquiétant qui est le sien. Elle fixe du regard avec une intensité qui met mal à l’aise et ça dés la toute première scène. Plus on avance dans le film, moins elle surjoue et paradoxalement plus son personnage se précise et devient inquiétant. En fait, le personnage de Elle a été pensé pour mettre mal à l’aise d’emblée avant de s’adoucir pour encore plus instiller le doute. Le scénario, qui souffre de quelques faiblesses, pose plus de questions qu’il n’apporte de réponses. La façon dont Elle s’insinue dans la vie de Delphine est un peu téléphonée, elle est là où il faut, les coïncidences s’enchainent, elle s’invite de plus en plus dans sa vie avec une rapidité qui interroge et de manière insistante voire grossière mais surtout, ce qu’on remarque vite, c’est autre chose : spoiler: Elle ne s’adresse qu’à Delphine et personne ne s’adresse à Elle quand elles sont toutes les deux au bar, dans une station service, dans le métro, etc… Très vite (trop vite ?) le doute s’insinue : Elle est elle une admiratrice un peu folle et dangereuse type « Misery » ou bien le début d’une psychose ? Visiblement il y a des antécédents dans la famille de Delphine, Elle débarque dans un moment d’épuisement total, et elle la pousse vers une introspection qui l’angoisse : Elle existe-elle ? Plus le film avance plus on en doute, quelques indices nous laissent à penser que Delphine développe la même psychose que celle qui a tué sa maman, peut-être même qu’elle s’adresse des lettres anonymes pour se punir d’avoir exploité la maladie de sa mère ?
    Le film permet de tout envisager mais ne donne aucune solution, aucune certitude. Il s’arrête là où il a commencé, lors d’une séance de dédicace, assez brutalement, sans que l’on puisse déterminer avec certitude si nous, en tant que spectateur, on a compris ce qu’on était censé comprendre ! De ce point de vue, c’est assez malin de laisser chacun faire sa propre interprétation de l’histoire de Delphine. Mais parfois, le scénario joue un peu avec la facilité, téléphone un peu ses rebondissements et la fin, dans la maison de campagne, tire inexplicablement en longueur. Cette fin, qui voudrait installer une angoisse allant crescendo, finit par lasser tellement elle s’étire. Il y a des petites choses que le scénario suggère mais qu’il ne développe jamais : spoiler: Si Elle n’est qu’une « amie imaginaire », d’où sort cette vie rocambolesque qu’elle décrit, est-ce le reflet de la vraie vie de Delphine ? Le mari suicidé, le père violent, l’incendie, que sont-ils censé symboliser ? Et si Elle est une vraie personne, quel but poursuit-elle ? Ecrire à la place de Delphine, certes, mais pourquoi ?
    Toutes ces questions sans réponse finissent par rendre confus le film de Polanski. Puisqu’il s’agit d’un thriller, j’aurais préféré une peu plus de clarté même sans avoir de « révélation finale ». Là, en revanche, on a impression qu’il veut faire confus pour faire confus plus que pour installer un doute ou un suspens. Du coup, la fin brutale et sèche du film laisse un gout final mitigé. Ca aurait pu être un thriller très efficace et bien tordu mais à la place, on a un thriller confus, qui parfois en fait trop, qui parfois va trop vite, qui parfois manque de subtilité dans ses rebondissements. Et presque pire, devant « D’après une histoire vraie » on a une impression de « déjà vu », tellement le thème de l’écrivain fragilisé en proie à l’angoisse de la page blanche est bateau, déjà traité sous toutes ses formes. Polanski a eu du mal à éviter l’écueil de celui qui voulait faire un film « mystérieux » et qui finit par faire un film « fumeux », il n’est malheureusement pas le premier à tomber dans ce piège. Reste que malgré tout, le film passe bien, on se tord un peu les méninges pour essayer de comprendre qui est cette Elle et si l’on accepte l’idée que la fin ne nous donnera aucune clef pour comprendre (ce qui est frustrant, j’en conviens) alors on passe quand même un bon moment de cinéma.
    prytherch
    prytherch

    9 abonnés 34 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 3 novembre 2017
    Globalement très moyen finalement... un truc qui sonne faux, probablement dans le jeu des actrices.
    Le livre se tenait bien. Pas cette réalisation.
    Un film qui ne restera pas pour moi dans les mémoires...
    Les meilleurs films de tous les temps
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