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    La Femme qui est partie
    Note moyenne
    3,4
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    9 critiques spectateurs

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    traversay1
    traversay1

    3 023 abonnés 4 596 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 9 avril 2017
    Le temps, quelle notion subjective ! Avec le cinéma de Lav Diaz, chaque embarquement dépasse les durées habituelles : 6, 8, 10 heures ... La femme qui est partie a l'allure d'un court-métrage dans sa filmographie : 3 heures et 46 minutes, seulement. Ce qui est étrange, c'est que son film peut paraître long dans ses débuts alors qu'il ne l'est plus du tout dans sa dernière partie. Le suspense n'est pourtant pas insoutenable mais il y a une dramaturgie qui s'impose et crée une tension quelque peu diluée auparavant. Le portrait de cette femme de 60 ans, qui sort à peine de prison après avoir purgé une peine pour un crime qu'elle n'avait pas commis, est dense et bienveillant. Le réalisateur la fait évoluer dans une période violente aux Philippines, où les enlèvements se multiplient. Pourtant, le film fait montre d'une grande douceur dans une manière lente, dans un noir et blanc magnifique. Avec ce qui semble le sujet majeur du cinéaste : le bien et le mal. Et si l'on revient sur cette notion de durée, c'est vrai que Lav Diaz donne du temps au temps, qu'il étire au gré de scènes parfois contemplatives dans lesquelles tous les détails comptent. C'est un metteur en images qui a un style (on l'avait déjà constaté dans Norte) comme on dit de certains écrivains qu'ils ont une écriture. Et qui ne ressemble à aucun autre comme s'il ne se réclamait d'aucune influence y compris dans la famille philippine avec Lino Brocka et Brillante Mendoza. La femme qui est partie ne tient pas en haleine près de 4 heures durant, c'est évident, mais impose une exigence autre au regard du spectateur : de la patience et de l'attention dans la démonstration que longueur ne veut pas nécessairement dire langueur.
    Stéphane C
    Stéphane C

    52 abonnés 389 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 5 février 2017
    Lion d'Or à Venise mais chiant à mourir, des plans fixes durant une éternité ... ; seul le très beau monochrome mérite un peu d'attention ...
    velocio
    velocio

    1 132 abonnés 3 002 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 7 février 2017
    Après "Norte, la fin de l'histoire", "La femme qui est partie" est le deuxième long métrage de Lav Diaz que j'ai eu la possibilité de voir. Un film qui a obtenu le Lion d'or lors de la dernière Mostra de Venise. Plus court d'une demi-heure que "Norte", "La femme ..." est sans doute le plus court de la petite vingtaine de longs métrages de fiction à l'actif du réalisateur philippin : seulement 3 h 46 mn ! Je dois honnêtement avouer que j'ai eu un peu de mal à vraiment entrer dans "La femme qui est partie", mais une fois pris par l'histoire et l'atmosphère, impossible pour moi de décrocher ne serait-ce qu'un quart de seconde. A la sortie du film, on peut entendre dire que tout aurait pu être raconté en moins de deux heures. C'est tout à fait exact. J'irais même plus loin : l'histoire de ce film, on peut la raconter en moins de 5 minutes. Et alors ? Ce qui compte, c'est la façon de raconter, cette alternance qui semble bien être la marque de fabrique de Lav Diaz entre scènes très fortes et moments de respiration, de contemplation, durant lesquelles on a l'impression qu'il ne se passe rien, sauf qu'elles sont esthétiquement très belles (très beau noir et blanc) et qu'elle permettent, à la fois, de bien "digérer" la scène forte précédente et d'aborder en pleine forme la suivante. L'action du film se déroule en 1997, à une époque où Manille était surnommée la capitale asiatique du kidnapping, avec de nombreux enlèvements touchant principalement la communauté chinoise. C'est le moment où Horacia, une femme d'une soixantaine d'années, sort de prison. Cette prison, cette ancienne institutrice y était entrée 30 ans auparavant, pour un crime qu'elle n'avait pas commis. Elle n'a que deux idées en tête : se venger de celui qui a commandité le crime qu'elle n'a pas commis tout en la faisant accuser, et retrouver son fils. En fait, Horacia, devenue Renata pour passer inaperçue, va surtout passer son temps à faire le bien autour d'elle, commençant par faire un énorme cadeau à celle qui a gardé sa maison durant son emprisonnement, s'occupant d'une jeune sauvageonne, aidant dans son travail nocturne un bossu vendeur de baluts et, surtout, recueillant Hollanda, un travesti épileptique et suicidaire, qu'elle va arriver à traiter comme ce fils qui a disparu et qu'elle aimerait tant retrouver. Après "Norte, la fin de l'histoire", librement adapté de "Crime et châtiment", on ressent chez Lav Diaz la forte influence de Dostoïevski, avec ce combat entre le mal, la vengeance et la compassion. Lav Diaz a déjà été primé à Berlin, à Locarno et, donc, à Venise. A Cannes, il n'a eu droit, avec "Norte, la fin de l'histoire", qu'à une sélection dans "Un Certain Regard". On attend avec impatience une première sélection dans la compétition officielle !
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 5 février 2017
    Voici un film qui est une bonne radiographie des Philippines à la fin des années 90... Le noir et blanc est splendide pour raconter cette (très longue) histoire d'une femme libérée après 30 ans de prison, injustement incarcérée, qui va peu à peu, au contact des plus démunis et des petites gens, retrouver un sens à son existence et fomenter une vengeance... C'est lent, parfois contemplatif, mais bourré d'humanité et de tolérance.
    Attigus R. Rosh
    Attigus R. Rosh

    154 abonnés 2 408 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 16 janvier 2021
    La Femme qui est partie est un film de Lav Diaz qui m'a assez peu emballé. La faute évidemment à sa durée, particulièrement rebutante : presque 4 heures ! Cette indécente durée n'est pas du tout justifiée par l'intrigue du film, qui n'est pas suffisamment riche pour s'étaler sur 240 minutes de film (120 minutes tout au plus).
    Si le film durait moins longtemps, son visionnage serait bien plus appréciable. Fondamentalement, l'intrigue est séduisante (une femme sort de prison et essaie de retrouver sa vie d'avant). Le contexte géopolitique et la situation sociale du pays sont bien traités. Les acteurs jouent correctement (à commencer par l'actrice principale Charo Santos-Concio). Le film bénéficie d'une très belle image avec un noir et blanc qui rend très bien à l'écran. Mais le film pêche par son orgueil de croire qu'il peut captiver le spectateur pendant quatre heures.
    Yves G.
    Yves G.

    1 250 abonnés 3 261 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 6 février 2017
    Horacia vient de passer trente ans en prison pour un crime qu’elle n’a pas commis. Pendant sa captivité, son mari est décédé, son fils a disparu, sa fille s’est éloignée d’elle. Horacia décide de se venger de l’homme à l’origine de son incarcération.

    Dostoïevski aux Philippines. « La Femme qui est partie » emprunte moins au Monte Cristo de Dumas qu’au Raskolnikov de Dostoïevski. Contrairement au résumé que je viens d’en faire, il y est moins question de vengeance que de rédemption. Car le lumineux personnage de Horacia ne va pas assouvir une froide vengeance. Elle se laisse distraire de son dessein par ses rencontres : un marchand bossu, un travesti épileptique et une mendiante timbrée. Jusqu’à un dénouement final aussi logique que surprenant.

    Ce dénouement, il faut l’attendre trois heures quarante cinq. Pour l’auteur de « Death of the land of encantos », une œuvre de neuf heures, « La Femme… » a des allures de moyen métrage. Mais pour le spectateur normalement constitué, il constitue une véritable épreuve. On veut bien accepter que cette dilatation du temps, cette succession de longs plans fixes impeccablement organisés et subliment éclairés dans un noir et blanc poétique visent à mieux nous immerger dans l’histoire de Horacia. Mais on ne peut s’empêcher de penser que la même histoire aurait pu être racontée en deux heures de moins sans que sa force en soit diminuée.
    Gfa Cro
    Gfa Cro

    44 abonnés 573 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 7 février 2017
    Vu le 20170203 avis le 20170206

    . - . - .

    Film très honnête mais un peu pauvre

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    Je l ai vu avec un certain intérêt. Le film est plus digeste que le premier quart d heure ne le laisse supposer. Globalement, la partie qui me semble la moins réussie est le début, jusqu'à ce qu'elle décide de tout liquider et de partir. La scène avec la directrice ne m a pas plu, je n y ai pas cru. Les scènes qui racontent sa vie, comme elle a trouvé sa place, m ont semblé artificielles. L actrice principale ne m a pas paru particulièrement à l aise, naturelle durant ce début. J ai crains un moment un manque de charisme.
    Je pense que le film manque d inspiration jusqu à ce qu elle aille voir sa fille.

    Je pense que le film aurait pu commencer lorsqu on commence à la voir roder dans les rues. A partir de ce moment-là j ai trouvé le film bien fait et bien joué. Tout particulièrement hollandais. J ai souvent remarque qu il avait un jeu allant jusqu'au bout des doigts. Par exemple lorsqu il est allongé par terre et qu il essaie de bouger, j ai bien apprécié les orteils qui bougeaient, très loin du centre de l' écran et de ce que la plupart remarquent. Des jeux de mains dans ses danses, c est un personnage que j ai trouvé fascinant et superbement joué et filmé.

    Horacia est aussi pas mal dans sa réserve bienveillante mais qu on sait aussi intéressée bien souvent. Elle apporte un doute, pas mal de subtilité à son personnage.

    Pour moi le film vaut surtout pour ces deux personnages, ses personnages dans leur ensemble. L histoire reste simple et un simple prétexte. De l Indonésie, je trouve qu on ne découvre pas grand chose, le réalisateur aurait quasiment pu tourner le même film a l image près dans beaucoup de pays.
    Daniel C.
    Daniel C.

    128 abonnés 714 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 7 février 2017
    C'est une drôle d'expérience que de s'embarquer pour un film, dont la durée avoisine les quatre heures ! Un film, qui se déroule aux Philippines, tourné en noir et blanc et qui suit une femme longtemps incarcérée injustement. Après trente années d'emprisonnement, qui laissent le temps de penser, de se résigner, cette femme mue par le désir de vengeance a le temps. Elle prend le temps, elle prend son temps et l'air de rien, elle dispense le bien autour d'elle. La tendresse maternante d'Horacia se déploie auprès d'êtres singuliers. Quel que soit leur état, Horacia n'est jamais dégoûtée, ni n'éprouve de répugnance à soigner les plaies, à administrer une toilette. Elle a une présence et une écoute vraies, elle est là et ne juge pas, parfois elle commente ou réagit si nécessaire, mais elle sait aussi faire silence pour permettre que la parole émerge. Les décors sont stupéfiants. Les métamorphoses de l'héroïne selon ce qu'elle entreprend, sont également impressionnantes. La lutte des classes n'est pas non plus là-bas une vue de l'esprit : les riches sont très riches, les pauvres sont les plus nombreux et puis il y a la délinquance, qui fait le lien entre les deux catégories...
    LeMagduCiné
    LeMagduCiné

    59 abonnés 626 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 25 février 2017
    Chronique mélancolique et sombre d’une société philippine des années 90, La Femme qui est partie est pourtant le lieu de toutes les bontés et de toutes les beautés. Un film magistral de Lav Diaz.

    Blissfully yours

    Sorti dans le sillage de la déferlante La La land de Damien Chazelle, La Femme qui est partie, le dernier film du philippin Lav Diaz en est l’antithèse exacte.

    Présenté au TIFF (Festival international de Toronto) après avoir été couronné du titre suprême à Venise, La Femme qui est partie est une œuvre qui n’a pas peur d’étirer le temps, de laisser au spectateur le loisir de s’approprier les personnages, de les apprivoiser presque. Sur les presque quatre heures que dure le film, Lav Diaz déroule très peu de dialogues finalement, contrairement à La-La Land où tout est verbalisé, et fortement surligné encore avec ça.
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