�lvaro mène une vie bien rangée. Il a une femme et un bon travail, mais il n'est pas épanoui. Il trouve son seul plaisir dans son atelier d'écriture, car il souhaite écrire un roman sauf qu'il n'en a pas le talent ni le courage. Pour le courage, il va le trouver après avoir trouvé sa femme avec un autre homme ce qui le pousse à prendre son indépendance tandis que pour le talent, il va s'inspirer de la vie de ses nouveaux voisins. Seulement, il ne va pas simplement s'inspirer, il va manipuler toutes ces personnes comme s'il était à la tête de plusieurs marionnettes. Il va jouer avec leurs vies, leurs avenirs et leurs sentiments pour avoir de la matière pour son livre. "El autor" arrive 4 ans après "Cannibal" que j'avais trouvé décevant ce qui n'est pas le cas de celui-ci. Manuel Martin Cuenca raconte une histoire perverse et cynique qui est une sorte de satire sur le processus de création. Le film n'est pas drôle, mais le ton est un peu décalé lorsque le réalisateur s'amuse des maladresses et des mesquineries d'Alvaro qui est décidément près à tout pour rendre palpitantes les aventures de ses personnages. Suivre toutes ses manigances pour arriver à ses fins est plutôt divertissant surtout que le film réserve quelques surprises, dont un twist final génial qui est ironique vu la situation. Bref, un bon film avec un bon scénario et un Javier Gutiérrez convaincant qui pour le coup s'implique totalement dans ce rôle.
J'ai du mal à comprendre la sévérité de pas mal de critiques à l'égard de ce film. J'ai trouvé l'histoire originale et bien traitée, les acteurs sont très bons, c'est bien réalisé et l'intérêt est maintenu jusqu'à la toute fin avec un dénouement inattendu. J'ai vraiment pris beaucoup de plaisir à voir ce film qui n'a rien d'un produit bâclé ou banal.
Un solide film qui mélange les genres et tant mieux . Les comédiens sont étonnants et pour beaucoup dans l intérêt de ce film . Un scénario malin jusqu'au bout. Bravo
"Alvaro Martin" est un tout petit bonhomme : de son physique de nabot à son sens moral, en passant par son éventuel talent de "El Autor". Il tente de passer outre cette série de handicaps, mais finira spoiler: (justice immanente... le manipulateur était manipulé...) par échouer lamentablement. L'épilogue montrera cependant qu'il ne sait que persévérer dans son hybris de petit gratte-papier d'étude notariale, frustré et revanchard..... Une bonne idée de départ (portrait d'un raté qui se croyait génial - Défense et Illustration en "écrivain"), mais fort décevante quant à son traitement scénaristique, et cinématographique, en général. Une "création originale Netflix" très dispensable.
Je trouve l'idée d'un personnage, apprenant à devenir un écrivain et volant des moments à ses voisins, bonne et intéressante. On est en attente de ce qu'il peut se passer d'une part dans le réel du personnage et de ce qu'il va en faire d'autre part. Vu son caractère un peu immature et malsain, l'histoire se finit à son image. Par contre, il y a 2 choses que je trouve dommage. Des longueurs, des scènes en trop, de la mollesse, alors que l'acteur principal porte vraiment bien son rôle. Et un peu de vulgarité inutile. Aussi, je ne comprends pas pourquoi la scène du téléphone qui tombe n'a pas été plus exploitée et résolue.
2,5 pour la chute qui est quand même assez "drôle". Pour le reste, le scénario est bien mais le film traîne en longueur. Selon moi, il aurait fallu ajouter des voisins ou simplement raccourcir le film.
Je trouvais le spitch de départ assez intriguant mais j'ai été déçu. Je n'ai aimé que l'interprétation du très bon Javier Guttierez, il ne me déçoit jamais. En revanche le film est trop lent, ça manque de rythme, à la limite ennuyant par moment. Je n'ai pas été vraiment surpris par le final non plus contrairement à ce que j'ai pu lire ici.
Le démarrage m'a paru poussif, était-ce vraiment nécessaire de faire une entrée en matière aussi longue. Dans la seconde partie le héros de l'histoire, petit bonhomme insignifiant et écrivain du dimanche incarné par un Javier Gutiérrez génial vient d'avoir une idée, et cette idée il va l'exploiter à fond, nous offrant un crescendo ahurissant dans la manipulation. Il y a un peu d'humour décalé dans le genre "on ne verrait pas ça à Hollywood". J'ai bien aimé l'interprétation féminine, la belle mexicaine Adriana Paz, mais surtout Adelfa Calvo qui a 55 ans parvient à distiller un érotisme non standard 'pour ne pas dire chubby) Un bon film pourvu qu'on ne laisse pas décourager par le début…. Et un final bluffant !
Le film est adapté de la nouvelle « El móvil » (« Le mobile ») qui a donné son nom à son 1er livre (recueil de nouvelles) (1987) à 25 ans de Javier CERCAS. C’est l’histoire d’�lvaro [joué par l’excellent Javier GUTIÉRREZ, déjà apprécié, notamment dans « La isla minima » (2014) d’Alberto Rodriguez)] qui est mis en congés par le directeur de l’office notarial où il travaille (à Séville) en raison de ses mauvaises relations avec ses collègues et aggravées par la séparation d’avec sa femme (qui le trompe) et écrivain à succès (de romans de gares pour certains !). Guidé (depuis 3 ans) par son professeur d’écriture (Antonio de la TORRE, lui aussi à la belle filmographie telle que, « La isla minima » (2014), « La colère d’un homme patient » (2015) de Raúl Arévalo et « Que Dios nos perdone » (2016) de Rodrigo Sorogoyen], il dispose enfin du temps pour se consacrer à sa passion, l’écriture (malgré son absence de talent et d’imagination). A la recherche de vérité, comme lui a demandé son professeur, il décide d’écrire (« Le ciment de la vie » est le titre de son livre) sur ses voisins de l’immeuble où il a emménagé :spoiler: un couple mexicain avec enfants dont il enregistre les conversations (même les plus intimes) depuis sa fenêtre, la concierge (Adelfa CALVO, 55 ans, qu’il séduit, profitant de sa solitude affective malgré son mariage) et un vieux professeur (74 ans) misanthrope, réactionnaire, riche et avec qui il joue aux échecs. Il les manipule tous afin de nourrir son roman mais il est pris à son propre piège … Excellent ! De petit clerc de notaire, �lvaro se transforme peu à peu en démiurge et jouit de son destin qu’il met en scène. Le film est construit comme une mise en abyme et �lvaro fait penser à Prométhée qui a dérobé le feu aux Dieux de l’Olympe et qui sera puni. . Le film a eu 2 Goya en 2018, l’un attribué à Javier Gutiérrez (meilleur acteur dans un premier rôle) et l’autre à Adelfa Calvo (meilleure actrice dans un second rôle).
Le scénario de ce petit film espagnole est astucieux et l'histoire est plaisante à suivre, car comme le préconise le professeur d'écriture du héros, les situations sont encrées dans le réel mais les rebondissements inattendus et les contre pieds amusent et rendent l'intrigue de plus en plus intéressant jusqu'au twist final. Le film c'est l'histoire d'un clerc de notaire à la vie terne, marié à une femme écrivain inspiré à succès, dont le rêve est d'écrire un roman qui fasse date. Malheureusement, un manque d'imagination et de don pour l'écriture semblent vouer l'entreprise à l'échec, jusqu'au jour où il a l'idée de transcrire sur papier l'histoire des habitants de son immeuble en mettant en scène des situations où lui et ses voisins participent. A partir de ce moment sa vie et son roman vont commencer à décoller, mais en laissant faire ses personnages, les choses ne vont pas aller dans le sens qu'il s'imaginait. Le film montre l'opposition entre les personnes qui réussissent à faire des choses que d'autres envient. Le film traite aussi du conformisme et de l'hypochrésie. Le héros, el autor, est trop gentil et conformiste pour être un réel auteur. Il n'arrive pas à produire une idée réellement originale, et emprunte constamment les propos de son professeur, un parfait hypocrite, ou de ses voisins pour nourrir son roman. Il attend une reconnaissance des autres qui ne viendra que par intéressement et dont il sera le dindon. Mais finalement il finira par trouver sa voie. L'aspect sociologique du film est très bien illustré. Le problème numéro 1 des européens, en Espagne ou ailleurs, c'est les migrants. Dans son immeuble il y a un couple de migrants (mexicains) , une concierge et un nostalgique de l'époque franquiste. C'est le cœur de l'intrigue. La thèse est : les migrants piquent l'argent des rentiers espagnoles en toute impunité en abusant de la gentillesse et de la naïveté des gens du peuple comme la concierge ou notre héros. Ils sont condescendants et stupides et se font avoir .... comme dans la réalité: les migrants ne sont pas des gentils et ce ne sont pas des imbéciles, comme on veut nous le faire croire dans les médias. Ils veulent l'argent et ils l'auront à tout prix, sans compassion ni sentiment.
Sympa et original, il manque quand même un petit quelque chose. Le réalisateur zig zag entre drame et humour noir, mais adopte au final un ton un peu trop decalé de mon point de vue. Par contre ce n'est pas un film policier contrairement a la definition d'allocine. 3/5
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18 103 critiques
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1,5
Publiée le 21 juin 2020
El Autor est un film très lent avec de nombreux gros plans de la tête, de la bouche et de l'arrière de la tête de l'acteur principal. Comme de nombreux autres films espagnols il ne craint pas la nudité frontale complète. Ce qui n'ajoute absolument rien à l'histoire c'est juste inclus gratuitement. Il n'y a pas beaucoup de dialogues et le film essaie trop d'être intelligent. Mais il laisse le spectateur en deuil...
pourquoi encenserions nous Almodovar et pas ce film tout autant bien écrit magnifiquement dirigé et joué, avec du fond ? 'la démocratie est une maladie, l'élite fuit ses responsabilités, il se contente de se laisser porter par l'opinion d'un peuple ignorant, et un pays sans elite est un pays perdu'
Javier Gutiérrez Alvarez, toujours plein de compétences, est un acteur qui sait être dans la performance. J'aime son côté froid et imperturbable, et son charme. Sans filtres, là où on a l'habitude de surtout voir et devoir supporter surtout du nichon, en veux-tu en voilà, lui, il n'hésite pas à nous montrer ses fesses, et le reste ; tout va bien tant qu'il nous pète pas dessus. J'apprécie aussi la nudité de la gardienne, sans filtres elle aussi. Et là aussi, on ne nous oblige pas à voir un corps de sirène de rêve aux formes normalisées, mais une masse de chair difforme mais féminine quand même, et ça, ça fait du bien, un corps que l'on s'attend plutôt à trouver dans l'atelier d'un grand peintre, espagnol, why not ? Le film est bien.