Mon compte
    Je ne suis pas votre nègre
    Note moyenne
    4,2
    1033 notes En savoir plus sur les notes spectateurs d'AlloCiné
    Votre avis sur Je ne suis pas votre nègre ?

    58 critiques spectateurs

    5
    17 critiques
    4
    30 critiques
    3
    7 critiques
    2
    4 critiques
    1
    0 critique
    0
    0 critique
    Trier par :
    Les plus utiles Les plus récentes Membres avec le plus de critiques Membres avec le plus d'abonnés
    raphaelK
    raphaelK

    14 abonnés 401 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 10 novembre 2017
    touchant, tragique, plein de lyrisme, de vérité et de force, remarquable. Une œuvre sincère et concernée, et douloureuse, qui marque durablement et dont les mots résonnent longtemps après la projection.
    Ewen Blake
    Ewen Blake

    129 abonnés 1 160 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 2 octobre 2017
    [Notes : je ne comprend pas pourquoi ma critique est modérée : elle ne comprend aucun propos révisionniste ! ce serait un comble] Un documentaire sur l'histoire de la négritude aux US à travers les témoignages de Medgar Evers, Martin Luther King, Malcolm X et l'éloquent James Baldwin également narrateur. Celui-ci étant mort c'est Morgan freeman qui se charge de lire ses écrits. La narration très littéraire est originale mais également exigeante. Elle rend le propos moins accessible aux masses ce qui est paradoxal pour un documentaire dont le thème est la lutte contre les inégalités. J'avoue avoir été un peu paumé en début de documentaire cherchant à intégrer le contexte, les idées articulées, les images et la voix off. Le tout en VO. De ma position de spectateur semi éduqué j'ai aussi ressenti beaucoup de prétention et d'emphase dans la voix du narrateur. A moins que mon jugement ne soit basé sur la personne qui l'exprime. On remet forcément en cause ses certitudes en regardant un documentaire pareil. Le montage est souvent inspiré, par exemple lors de l'expression par Malcolm X de la violence (longtemps niée) dont souffre sa communauté. Son besoin de la verbaliser et de la traduire en actions est illustrée avec les manifestations de Ferguson... 50ans plus tard. Le documentaire brasse beaucoup d'éléments : spoiler: les clips montrent des manifestants avec pancartes white power et des policiers qui brutalisent sans vergogne devant caméra. La construction d'une histoire fantasmée de la création de l'amérique : le massacre d'indiens premiers occupants de leur terre est transformés en une "conquête de l'ouest" héroïque. Le cinéma qui reflète et renforce le rapport de soumission entre "race". La scène dans laquelle Malcolm X dénonce la position de soumission adoptée par la communauté noire depuis des siècles. Il met en cause l'influence de la pensée chrétienne qui enjoint à tendre l'autre joue lorsque l'on se fait frapper. Il s'oppose ainsi à la résistance sans violence prônée par Martin Luther King "MLK is just a 20th century modern Uncle Tom". La condition des noirs est le résultat du racisme d'une partie de la population mais aussi de l'ignorance de ce qu'est la vie d'un noir par ceux dont le jugement ne semble pas biaisé par les préjugés. Il l'est aussi car c'est le prix de la ségrégation : l'ignorance de la réalité d'Harlem, de l'autre coté du périph. La réponse de Kennedy lorsqu'on lui demande que la première noire à intégrer une école soit accompagnée par un représentant de l'Etat, un policier. Cet engagement moral qui symbolise que ceux qui crachent sur cette enfant crache aussi sur l'Etat ne sera jamais donné, Kennedy la qualifiant d'un "meaningless moral gesture". La haine du noir pour le blanc basée sur la rage et la volonté de l'écarter de son chemin tandis que celle du blanc est basée sur la peur. "We have a 100years debt to pay." Nous avons une capacité limitée à accepter la réalité et la TV a une fonction de réassurerance en nous présentant une réalité fantasmée. Elle affaiblit aussi notre capacité à être témoin du monde tel qu'il est vraiment. La thèse du narrateur veut qu'en 1960 un homme noir est en danger de mort à chaque fois qu'il marche seul dans une rue et croise un blanc ou même un policier. Qu'une jeune fille blanche est plus en sécurité dans les rues la nuit, seule plutôt qu'accompagné d'un noir. Le moment dans lequel les USA sont le plus ségrégationné est à l'heure de la messe le dimanche car il existe une chapelle pour les blancs et une chapelle pour les noirs. Qu'est ce que cela dit sur ce pays prétendument chrétien ?
    J'ai été plusieurs fois choqué par la binéralité des discours blanc VS noir et moins convaincu par la fin qui n'offre aucune solution et se perd même dans des élans lyriques convenus : "nous n'avons pas besoin de chiffre mais de passion", "Les gens qui disent prendre la cause des noirs à cœur ne pensent vraiment qu'à leur profit" (avec un background sur les chiffres du nasdak). Difficile aussi de souscrire à l'analyse selon laquelle les américains (encore une fois on parle d'un ensemble sans nuance) ne sont pas conscient des limites du modèle de l'American way of life. L'objectif professé en conclusion est en tout cas atteint : "nothing can be changed until it is faced". Dommage toutefois de ne pas être allé plus loin.
    Peter Franckson
    Peter Franckson

    31 abonnés 1 063 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 9 septembre 2017
    Le point de départ est la correspondance entre l’écrivain américain James BALDWIN (1924-1987) et son agent littéraire, commencée en mars 1979 à l’âge de 55 ans. Il a vécu aussi en France, ayant quitté les Etats-Unis en 1968 (à 44 ans). Il est d’ailleurs décédé à Saint-Paul-de-Vence (06). L'écrivain raconte ainsi une histoire des Etats-Unis à travers 3 grandes figures noires, Martin Luther King (1929-1968), Malcom X (1925-1965) et Medgar Evers (1925-1963), tous les 3 assassinés respectivement à 39, 40 et 38 ans. Le film est une belle réflexion sur les violences subies par les Noirs aux Etats-Unis, relevant plus de l’essai mis en images que du documentaire, les propos de l’écrivain étant illustrés, à la fois par des extraits de films [« La pente » (1931) d’Harry Beaumont avec Joan Crawford, « King Kong » (1933) de Merian C. Cooper et Ernest Schoedsack, « La chevauchée fantastique » (1939) de John Ford, « La ville gronde » (1937) de Mervin LeRoy, « Imitation of life » (1934) de John Stahl, « Devine qui vient dîner » (1967) de Stanley Kramer par exemples] que des images d’archives. spoiler: Dans les westerns, James Baldwin s’identifie plutôt aux indiens. On y apprend que le F.B.I. le surveillait dès 1966 et le soupçonnait d’homosexualité (avérée), qu’il a rencontré Robert Kennedy (1925-1968), alors ministre de la Justice, en compagnie de l’écrivain noire Lorraine Hansberry (1930-1965), décédée à 34 ans d’un cancer du pancréas. Le frère du président, lors d’un discours, prédit qu’il y aurait un président américain noir dans 40 ans (sic). Il confesse avoir connu une jeune fille blanche aux Etats-Unis mais ils n’étaient jamais ensemble à l’extérieur, partant en décalé, prenant le métro en s’ignorant et rejoignant des amis communs par des chemins différents.
    
    Obligeance française
    Obligeance française

    3 abonnés 200 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 25 août 2017
    Un documentaire d'une grande pédagogie et très touchant. Tout simplement émouvant . Une œuvre portée parfaitement par la voix de Joey Starr en version française .
    Mathieu L.
    Mathieu L.

    12 abonnés 29 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 5 août 2017
    Excellent documentaire,
    Comprendre, sans juger et pardonner pour ne pas reproduire les erreurs du passée,
    À tous ceux qui prônent la paix dans ce monde, et en la mémoire de tous ceux qui l'ont fait et se sont battu pour : ce documentaire est un message d'espoir, à voir et revoir,
    Bertie Quincampoix
    Bertie Quincampoix

    66 abonnés 1 705 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 1 août 2017
    Sélectionné aux Oscars 2017, ce magnifique documentaire sublime la prose de James Baldwin autant qu'il met en lumière la vie de cet auteur noir américain trop peu connu, compagnon de route de Medgar Evers, Malcolm X et Martin Luther King. En résulte un film d'une très grande poésie, très politique aussi, superbe réflexion sur la condition des Noirs aux États-Unis et, par un jeu de miroir, critique acerbe de la société américaine empreinte de marxisme. Puissant et stimulant.
    montecristo59
    montecristo59

    33 abonnés 288 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 25 juillet 2017
    Raoul Peck nous en met plein la vue et les oreilles et signe là un docu essentiel.
    Plein la vue en nous exposant, par thématiques abordées en chapitres, la vision de James Baldwin sur son pays si... haimé qu'il l'a fui une bonne partie de sa vie pour tenir la peur à distance. Peck nous livre donc, en l'illustrant magistralement, la vision dont Baldwin, intellectuel noir et homo assumé, avait commencé à faire à la fin de sa vie un livre qu'il n'a pas eu le temps de finir. Vision sans concession, pointue comme le stylet d'un graveur visionnaire extra-lucide, vision amère-amour, chargée à bloc d'émotion contenue et maîtrisée, exprimée en mots précis qui font mouche au fil de l'histoire des 3M (M.Evers, Malcom.X et M.L.King qui marquèrent à en mourir la lutte pour l'égalité raciale)... Oui le blanc a peur du noir qu'il a asservi et c'est sa peur inavouée, refoulée, qui sous-tend sa violence, autant d'ailleurs que son négationnisme (la nation des rois du monde se croit l'exemple de la démocratie mais elle tolère des svastikas brandies par de jeunes blancs conspuant leurs concitoyens noirs manifestants dans les années 60/70).
    Entre les noirs-et-blancs parfois jaillissent, comme des éclairs d'espérance trop brefs, des séquences d'images colorées souvent flashies, symboles outranciers du consumérisme narcotique à mesure qu'on s'avance vers le présent, jusqu'à Obama, le dernier des espoirs déçus ... Oui l'homme noir autant que l'homme blanc a produit les USA, il a sa place à la table du partage, oui il doit peser sur le bilan. Enfin bref, ces évidences vont de soi mais ça fait pas de mal de se les entendre répéter, quitte à frémir d'indignation au spectacle régulier des exactions policières ou, à la fin du docu, à une ballade des pendus pas vraiment subliminale...

    Plein la vue, donc, et plein les oreilles grâce à une bande son au cordeau où le blues des origines colle à l'image comme pour un duo de sorcellerie, ponctuant de loin en loin la diction de Joe Star pour la version française...

    Un seul petit regret pour moi, qui ne suis pas assez anglophone mais suffisamment pour comprendre des morceaux de texte écrit : le défilement des sous-titres, rapide et collant bien au phrasé, me rendait indécis et j'essayais trop souvent de lire le texte original en écoutant la traduction que nous en disait J.Star, gymnastique dont j'aurais dû me dispenser pour mieux profiter de la musique des mots français, fort bien choisis. Mais je ne m'en prends qu'à moi-même, ça n'enlève rien à la puissance intrinsèque globale de ce moment d'intensité à la fin duquel ne me venait qu'un mot : Bravo !
    CH1218
    CH1218

    145 abonnés 2 730 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 22 juillet 2017
    Cet excellent documentaire de Raoul Peck revient avec grandeur sur la condition des Afro-Américains et leur lutte pour les droits civiques et contre la haine raciale en se basant sur un manuscrit inachevé de James Baldwin. Je ne connaissais cet écrivain et j’ai été séduit par sa personnalité aussi bien que par la justesse et la portée de ses propos, notamment lors de ses interventions/interviews télévisés. Un bémol toutefois, ses écrits sont dits, dans sa version française, par Joey Starr dont la diction manque parfois de clarté.
    tuco-ramirez
    tuco-ramirez

    109 abonnés 1 573 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 20 juin 2017
    Ce documentaire, aux qualités cinématographiques réelles, est une belle synthèse de l’histoire des luttes pour les droits civiques aux EU ; ce qui en fait un film indispensable et un film référence. Raoul Peck construit son film autour de ces 30 pages écrites par James Baldwin en 1979, ébauche d’un ouvrage qui ne verra jamais le jour. Son propos est construit autour de 3 figures phares de ce combat et qui périront toutes trois dans un attentat : Medgar Evers, Malcolm X, Martin Luther King. Ce beau texte précis et intelligent constitue le seul commentaire du film. Et la justesse de Peck est de s’écarter du destin de ces trois hommes maintes fois exploité pour se concentrer sur la condition noire (esclavage, abolitionnisme, lutte pour l’égalité des droits,…) et plus largement sur l’identité même de l’Amérique. Peck utilise dans son film aussi diverses images d’archives où l’on voie James Baldwin lui-même, tout en douceur et en élégance, étayer sa pensée bien peu simpliste, ni pessimiste ou même raciste comme ses détracteurs ont essayé de les travestir. Au bout de sa pensée, l’homme noir, le nègre, est une pure construction de l’homme blanc dans une Amérique blanche ne souhaitant pas partager le pouvoir. Et Baldwin de rappeler intelligemment à un de ses détracteurs que les Kennedy sont sur le sol américain que depuis 40 ans et arrivent au pouvoir suprême alors que certains de ses frères sont là depuis 400 ans. Combien de temps faudra-t-il encore attendre ? Ou encore ce prof de philo de Yale, pas le pékin moyen, qui minimise outrageusement la condition des noirs. Et encore le cynisme des entrepreneurs américains qui voient un marché de niche dans cette nouvelle classe moyenne nègre à exploiter. Le constat de Baldwin est tragique pour l’Amérique. Une société cynique, repliée sur elle-même, sans cœur, guidée par une consommation toute puissante et anesthésiante qui conduit à une végétation intellectuelle… En aparté, cette végétation intellectuelle fait aussi écho chez nous, aujourd’hui, avec une société du spectacle, du loisir et un individualisme galopant étouffant nos démocraties, fin de la parenthèse. Baldwin montre bien aussi comment l’homme blanc est devenu un colosse aux pieds d’argile en excluant les noirs. Il le résume ainsi : moi je vous connais alors que vous ne me connaissez pas ; la société est construite par les blancs, la télé, le cinéma,… Il prend comme exemple l’immature personnage récurrent joué par John Wayne en disant lui-même s’être cru blanc ; mais avoir compris son altérité avec les indiens et que sa place était à côté de celle des Indiens et non du blanc. L’absence de visibilité du noir dans les sphères de pouvoir a conduit à sa méconnaissance par les blancs et aux fantasmes les plus improbables.
    Un film à revoir tant son contenu est riche et appelle à réfléchir sur l’humanité.
    mon blog: tout-un-cinema.blogspot.fr
    soulman
    soulman

    63 abonnés 1 146 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 18 juin 2017
    Un film passionnant et indispensable où le travail de documentariste de Raoul Peck est à la hauteur de la plume de James Baldwin. Malgré les deux mandats d'Obama, malgré la fin de la ségrégation, on se dit que bien peu de choses ont changé au pays de l'oncle Sam. Cela fait mal mais ce mal est nécessaire : à voir séance tenante !
    Jean-Patrick Lerendu
    Jean-Patrick Lerendu

    13 abonnés 152 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 15 juin 2017
    Voici un excellent documentaire par lequel il est admirablement raconter ce racisme qui persiste ente le blanc et le noir qui fait qu'il est difficile de penser qu'il pourrait finir par être une histoire ancienne qui ne pourra que nous faire bien rire. Tout y est décrit de façon juste et équitable, il faut absolument le voir!
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 10 juin 2017
    absolument puissant et tellement incroyable cette lucidité et cette force dans l'argumentation on se laisse emporter dans cette incroyable aventure humaine qui reste d'actualité encore aujourd'hui
    papalou
    papalou

    14 abonnés 225 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 10 juin 2017
    Quoi rajouter à ce documentaire ? Que dire de plus dans une chronique sur le discours explicite de James Baldwin !
    J'ai visionné la VO avec la voix de Samuel Lee Jackson. Les quelques extraits que j'ai entendu avec la voix de Joey Starr, ne m'avait pas vraiment convaincu. Pourtant bon choix sur le papier , mais ratage car il y a 2 prise de la VF pour raison technique et la seconde a été retenu malgré la voix et les conditions d'enregistrement, dommage .
    James Baldwin exprime la vision du monde au travers ses yeux de "negre"! Et elle est terrible de lucidité de clairvoyance et de prémonition 40 ans avant ce jour! Sur ce sujet complexe James Baldwin apporte des arguments simple et clair. Il m'a semblé assez rare d'entendre de comprendre des écrits et discours de manière aussi simple. Surtout sa capacité à transmettre à moi spectateurs de couleurs blanche toute la tragédie de l'existence du peuple nègre nord américain ! Inutile de vous le dire la transposition vers nos "nègre" à nous Européen nous explose à la figure!
    Raoul Peck apporte une lecture tres actuelle des proposé de JB et le montage sa créativité est à la hauteur de fond .... Et c'est atterrant de constater le conservatisme de la classe blanche dominante avec même un President Barack Obama...
    Encore plus avec un Donald Trump et sa courte vue du monde et des situations des ses concitoyens.
    Donc magistrale !
    Ps: Je recommande le hors série du point "comprendre l'autre" les textes fondamentaux commentés . Il complète, structure la compréhension sociologique ethnologique du monde . Il n'y a pas de peuple primitif, il y a des peuples des modes de pensées différentes qui ne sont pas à hiérarchiser les uns par rapport aux autres.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 6 juin 2017
    Film intelligent qui révèle toute la force de l'écriture de Baldwin pour exprimer un problème social plus que jamais au coeur de l'actualité américaine et au delà. Indispensable.
    Le film d'Ariane
    Le film d'Ariane

    61 abonnés 179 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 6 juin 2017
    Ce documentaire diffusé sur Arte récemment est sorti en salles le 10 mai dernier. Par la voix de l’écrivain américain James Baldwin, le réalisateur interroge la violence faite aux Noirs depuis toujours. Peu connu en France (alors même qu’il y passa une grande partie de sa vie et qu’il y mourut en 1987, dans sa maison de Saint-Paul-de-Vence) cet humaniste magnifique au talent d’orateur exceptionnel, s’est fait le porte-parole de la cause noire dans son pays où il a combattu sans relâche les injustices à l’égard de sa communauté. Aux côtés de ses frères de combat (Medgar Evers, Malcom X et Martin Luther King) qu’il a tous enterrés, ce poète sensible a dézingué les préjugés avec une constance et une détermination aussi implacables que fut sa pensée, lumineuse et incontestable. À base de documents tous plus stupéfiants les uns que les autres (archives, extraits de films et interviews), Peck fait le parallèle entre la réalité décrite par Baldwin dans les années 60 et celle constatée aujourd’hui. Très sobrement commentées par Samuel L. Jackson (Joey Starr en VF), les images, malgré un montage un brin confus, foudroient : l’Amérique blanche, malgré l’inscription des droits civiques des Noirs dans la Constitution, n’a guère fait de progrès et les Afro-américains sont toujours une minorité opprimée. « J’imagine qu’une des raisons pour lesquelles les gens s’accrochent à leurs haines avec tellement d’obstination, écrivait Baldwin, est qu’ils sentent qu’une fois la haine partie, ils devront affronter leurs souffrances. » Une explication glaçante pour tenter de comprendre l’expression la plus ignominieuse de la bêtise humaine : le racisme. Un film nécessaire et passionnant.
    Les meilleurs films de tous les temps
    • Meilleurs films
    • Meilleurs films selon la presse
    Back to Top